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Niger: Intikane Hosting Area, Opened since April 2013 - Camp Profile as of July 2014

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Source: UN High Commissioner for Refugees
Country: Mali, Niger
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Context

The refugee hosting area (nomadic area) is a new concept developed by UNHCR with local authorities and communities in an attempt to adapt to the lifestyle of nomadic refugees. It differs from the traditional set-up of a refugee camp and allows refugees to settle freely in a vast pasture area with their livestock. The first "hosting area" was opened in Intekan in April 2013 with the successful relocation of nearly 8,000 people and their animals to the area. Previously, the refugees lived in spontaneous sites located at the border (Agando and Chinwaren).


Mali: Sécurité alimentaire des ménages les plus vulnérables à Nara

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Source: Belgian Technical Cooperation
Country: Mali

Le cercle de Nara est reconnu pour sa tradition pastorale, mais, malgré les potentialités immenses en matière d'élevage, les conditions socioéconomiques de la majorité de la population demeurent précaires. Cette précarité est exacerbée lorsque le ménage ne possède pas d'animaux d'élevage. Le Projet d'appui au développement de l'élevage du zébu maure (PRODEZEM) s'est fixé l'objectif d'identifier les ménages les plus vulnérables afin de les doter d'un noyau d'élevage et d'une traction asine. Le noyau d'élevage, dont l'espèce est laissée au choix du ménage, constitue un capital reproductif, tandis que la traction asine représente une force de travail pour alléger la pénibilité de diverses tâches quotidiennes, notamment les travaux champêtres et la corvée de l'eau.

Les ménages sélectionnés sont mis à contribution dans la recherche de petits ruminants selon leur choix (moutons ou chèvres) et d'un âne. Une commission composée du vétérinaire du projet, du vétérinaire privé le plus proche et des services techniques effectue une visite auprès des ménages identifiés afin de valider la qualité et le prix des animaux choisis. Chaque bénéficiaire s'engage à veiller au bon entretien des animaux acquis. À cet effet, un protocole de collaboration est signé avec le projet pour une durée de 18 mois. À travers un contrat de prestation avec un vétérinaire privé, le projet assure de manière dégressive les soins préventifs (vaccinations) et le déparasitage interne et externe des animaux.

Pour couvrir les 11 communes du cercle de Nara, il aura fallu deux campagnes annuelles : en 2013, le projet a appuyé 203 ménages relevant de 5 communes et, en 2014, 300 ménages dans 7 autres communes. Au total, en 2013, les 203 ménages appuyés ont acquis 876 moutons, 342 chèvres et 203 ânes. En 2014, les 300 ménages appuyés ont acquis 1.308 moutons, 474 chèvres et 297 ânes. Malgré une saison sèche rude, les 203 noyaux de petits ruminants attribués en 2013 ont déjà enregistré des naissances ; ainsi, les effectifs de départ se sont déjà accrus de 49 % en un an, augmentant dès lors le capital animal des ménages bénéficiaires.

Hamary Traoré, 72 ans, est un cultivateur du village de Dembassala qui a eu la chance de figurer parmi les bénéficiaires de son village en mai 2013. Son ménage se compose de 13 personnes. Sans équipement agricole, toutes les ressources de son ménage proviennent uniquement de l'exploitation d'un champ estimé à 1 ha. Grâce au projet, M. Traoré détient un noyau de petits ruminants qui, après un an, compte déjà 5 têtes de plus. Outre le lait, ce troupeau lui procure du fumier pour amender son champ, ce qui laisse entrevoir un meilleur rendement lors des prochaines récoltes.

L'octroi de petits ruminants aux ménages vulnérables est jugé très pertinent par la population locale en comparaison avec d'autres interventions en matière de sécurité alimentaire. Le chef du village de Danguédou déclare : « Si le PRODEZEM avait donné du riz ou de l'argent à la place du noyau de petits ruminants, celui-ci serait à ce jour épuisé ; quoi qu'il advienne, nous nous sentons à l'abri d'une faim aiguë cet hivernage, car le petit ruminant procure du lait aux enfants. » Le chef du village de Chedem ajoute : « Les enfants ne pleurent plus autant qu'avant ; lorsqu'ils pleurent, on leur dit : « attends, quand les animaux vont rentrer, tu vas boire du lait ».

Maintenant, lorsqu'ils voient les chèvres revenir du pâturage, ils prennent déjà leurs calebasses. » Un autre bénéficiaire du village de Fogoty ne cache pas sa joie : « Nous sommes heureux parce que nous sommes devenus des éleveurs. »

Certains villages ont également développé des initiatives multiformes de solidarité entre ménages, comme le gardiennage des troupeaux par un seul berger (village de Tindié) et la création d'une association et d'une cotisation périodique pour effectuer des vaccinations groupées (les villages de Berzack et de Berguenare, entre autres).

Grâce aux noyaux d'élevage, les enfants en bas âge consomment, gratuitement, le lait de chèvre et de brebis. De cette façon, le PRODEZEM contribue à diminuer progressivement la malnutrition aiguë dans le cercle de Nara, qui était de 5 % en 2011. Sans attendre l'encadrement du projet ou d'autres services, les ménages appuyés montrent la ferme volonté de rendre durables les noyaux de petits ruminants acquis et de développer des actions multiformes de solidarité propres à leurs villages.

Guatemala: Estados Unidos dona $10 millones para asistir a centroamericanos afectados por la sequía y la roya del café

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Source: World Food Programme
Country: El Salvador, Guatemala, Honduras, Nicaragua, United States of America

PANAMÁ– El Programa Mundial de Alimentos de las Naciones Unidas (PMA) agradeció hoy al gobierno de los Estados Unidos una contribución de US$10 millones para ayudar a las poblaciones centroamericanas afectadas por una sequía severa y la roya del café.

“Agradecemos a los Estados Unidos de América esta generosa contribución que proporcionará asistencia alimentaria a miles de personas”, dijo el Director Regional del PMA para América Latina y el Caribe, Miguel Barreto. “Esperamos que otros de nuestros donantes se unan a la iniciativa de Estados Unidos para que podamos brindar el apoyo nutricional que se necesita”.

Con esta contribución, que será canalizada a través de la Oficina de Alimentos para la Paz de la USAID, se proporcionará transferencias en efectivo y cupones de alimentos a unas 220,000 personas en inseguridad alimentaria. El efectivo y los cupones son especialmente útiles cuando los alimentos están disponibles en el mercado, pero las personas no tienen dinero para comprarlos.

A solicitud de los gobiernos de América Central, el PMA planea proporcionar asistencia alimentaria a cerca de 1,5 millones de personas, para lo cual se necesita US$65 millones.

Los efectos combinados de esta severa y prolongada sequía, de la plaga de la roya del café y el aumento del precio de los alimentos básicos están afectando seriamente la seguridad alimentaria y nutricional de las familias de Centroamérica.

La reducción de oportunidades de empleo temporal está afectando los ingresos, especialmente de las personas que dependen del trabajo temporal (como los jornaleros) para alimentar a sus familias que viven en el Corredor Seco – una zona propensa a la sequía que comparten cuatro países de Centroamérica. Según estimaciones iniciales, más de 2 millones de personas podrían necesitar asistencia alimentaria.

El PMA es la agencia humanitaria más grande en luchar contra el hambre mundial, entregando alimentos durante emergencias y trabajando con las comunidades para aumentar la resiliencia. En 2013, el PMA asistió a más de 80 millones de personas en 75 países.

Síganos en Twitter @wfp_media; @wfp_es

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Para más información, favor contactar (email: nombre.apellido@wfp.org):
Alejandro Chicheri, WFP/Latin America and the Caribbean, Tel. 317 3900, Mob. 6671 5355
Elio Rujano, WFP/Latin America and the Caribbean, Tel. 317 3900, Mob. 6677 0608

Guatemala: United States Donates $10 Million to Assist Central Americans Hit by Drought and Coffee Rust

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Source: World Food Programme
Country: El Salvador, Guatemala, Honduras, Nicaragua, United States of America

PANAMA – The United Nations World Food Programme (WFP) today welcomed a contribution of US$10 million from the United States to assist people across Central America affected by severe drought and the Coffee Rust disease.

“We thank the United States of America for this generous contribution that will provide thousands of people with vital food assistance,” said WFP Regional Director for Latin America and the Caribbean Miguel Barreto. “We are hopeful that our other regular donors follow the U.S. lead so that we can extend this crucial nutritional support.”

The contribution, channelled through USAID’s Office of Food for Peace, will provide cash transfers and food vouchers to some 220,000 food insecure people. Cash and vouchers are especially useful when food is available in the market, but people cannot afford to buy it.

At the request of the governments of Central America, WFP plans to provide food assistance to nearly 1.5 million people, for which more than US$65 million is required.

The combined effects of a severe and prolonged drought, the ongoing Coffee Rust plague and the rise in staple food prices is seriously affecting the food and nutrition security of families in Central America.

The resulting reduction in temporary job opportunities is affecting incomes, especially among people who depend on temporary work or day-to-day farm labour to feed their families living in the “Dry Corridor” - a drought-prone area shared by four Central American countries. According to initial estimates, more than 2 million people may be in need of food assistance.

For more information please contact (email address: firstname.lastname@wfp.org):
Alejandro Chicheri, WFP/Latin America and the Caribbean, Tel. 317 3900, Mob. 6671 5355
Elio Rujano, WFP/Latin America and the Caribbean, Tel. 317 3900, Mob. 6677 0608

Malawi: Malawi Monthly SitRep # 7, July and August 2014

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Source: UN Children's Fund
Country: Malawi
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Highlights

  • A total population of 640,009, representing 4% of the projected national population, will not be able to meet their food requirements during the 2014/15 consumption period, according to the Malawi Vulnerability Assessment Committee’s national food security forecast for April 2014 to March 2015.

  • A total of 1,832 children were admitted in therapeutic feeding centres in July 2014 , bringing the cumulative number of admissions to 25,313 in the 24 districts that were found to be food insecure during the 2013/14 consumption period.

  • UNICEF continues to support Community Management of Malnutrition Programmes in the food insecure districts, as well as across the country. During the reporting period, UNICEF supported an orientation workshop for new District Nutritionist’s at a CMAM Stakeholder meeting and also provided therapeutic supplies, materials and anthropometric equipment to all 29 districts.

  • UNICEF is supporting development of a nationwide National Plan of Action for Vulnerable Children, as well as a Violence Against Children response plan to reduce child protection threats and vulnerabilities.
    These activities fundamentally aim to support the resilience of communities to withstand external shocks. Campaigning, empowerment and awareness raising activities that will change social norms and harmful practices which exacerbate abuse and exploitation during times of emergency will be undertaken.

Mali: At General Assembly, Mali calls for global UN approach to Sahel’s regional challenges

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Source: UN News Service
Country: Mali

27 September 2014 – Malian President Ibrahim Boubacar Keita, whose country the United Nations helped stabilize after a series of coups and sectarian fighting, mounted the General Assembly’s podium today to call on the world Organization to take a concerted global approach to all his region’s problems.

“The political and security crises that affected in Mali in 2010 have clearly shown the complex challenges facing all the (sub-Saharan) Sahel countries on issues of security, governance, the protection of human rights and development,” the West African leader told the Assembly on the fourth day of its 69th annual high-level meeting.

“These challenges demand concerted and determined action from the international community. They must be addressed globally with specific mechanisms,” he said, hailing the adoption of the UN Integrated Strategy for the Sahel.

“We are gathered here in the name of a universal ideal and conscience for peace, justice and liberty. Millions of people worldwide had put their hopes in the UN for peace, security, development and international solidarity. We do not have the right to disappoint them.”

Mr. Keita cited terrorism as one of the challenges requiring a global response. “Terrorist attacks perpetrated in Libya, Nigeria, Kenya, Uganda, Tunisia and the Middle East, although geographically disparate, in reality constitute grave self-same threats to international peace and security,” he said, stressing that religious extremism is completely foreign to Malian society.

The UN currently fields the 6,000-strong UN Multidimensional Integrated Stabilization Mission in the country (MINUSMA), a force of military personnel and police officers set up in 2013 after a Tuareg separatist movement and Islamic armed groups seized much of northern Mali and a mutiny in Bamako, the capital, led to a coup.

Mr. Keita reported that the process of stabilization and dialogue was now fully under way in his country.

On other issues, he stressed that the Ebola epidemic sweeping West African countries demanded an integrated international response and called for reform and enlargement of the 15-member Security Council, the UN’s decision-making body, to include two permanent and five non-permanent members from Africa.

Mali: Chair’s Summary of High-Level Meeting on Malian Political Process

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Source: UN Secretary-General
Country: Mali

SG/2211

On 27 September, the United Nations convened a high-level meeting on the Malian political process on the margins of the general debate of the United Nations General Assembly. Opened by the Secretary-General of the United Nations, Ban Ki-moon, and by the President of Mali, Ibrahim Boubacar Keïta, the event gathered the members of the inter-Malian inclusive dialogue mediation team — Algeria, the Economic Community of West African States (ECOWAS), the United Nations, the African Union, the Organization of Islamic Cooperation, the European Union, Burkina Faso, Mauritania, Niger and Chad — and of the Security Council to discuss the Malian political process. Germany, the Netherlands, Portugal, Spain, the World Bank, the International Monetary Fund and the Islamic Development Bank participated as observers.

Members of the Algeria-led mediation team provided an update on the negotiations currently under way in Algiers, recognizing the multifaceted nature of the challenges facing the northern region of Mali. The members of the mediation team also noted their efforts to include perspectives from representatives of civil society and communities selected by the parties to promote wider inclusivity in a peace process which will require broad acceptance from Malian citizens.

The participants expressed strong support for the talks under way in Algiers. They called on the parties to fully respect the relevant United Nations Security Council resolutions and the road map for the negotiations in the framework of the Algiers process which reaffirm the sovereignty, territorial integrity and national unity of the Malian State. The participants also urged for compromises to be made to find common ground. The participants reminded that working in good faith was essential to reach an agreement that addresses the root causes of the crisis within the framework of the road map signed by all parties on 24 July.

Participants also highlighted the regional dimension of the challenges confronting Mali, recognizing the crucial role of the Governments of the Sahel region in jointly addressing the root causes of the crisis and particularly those related to governance, security and long-term resilience, and urged the United Nations, the African Union, the Economic Community of West African States, the European Union and the Organization of Islamic Cooperation to intensify collaboration on the implementation of targeted regional strategies.

The participants strongly condemned the acts of violence and terrorism in the northern region of Mali, particularly the attacks against United Nations Multidimensional Integrated Stabilization Mission in Mali (MINUSMA) peacekeepers, which have continued during the talks in Algiers, and called upon all the armed movements to fully respect the ceasefire agreement of 23 May and the cessation of hostilities agreement of 24 July, and to cooperate with MINUSMA and international forces present in the northern region of Mali to bring such attacks to an end.

Participants underscored the need for international guarantees and international political, financial and operational assistance for the implementation of a future peace agreement, including early confidence-building measures for the parties and communities in the northern region of Mali.

Participants noted their appreciation for the work of the group of mediators and reiterated their unified support to the inter-Malian inclusive dialogue as the only viable option to achieve long-term peace and stability. They emphasized the need for a process that is genuinely open to the hopes and concerns of all communities.

Finally, the participants emphasized the central role that MINUSMA could play in support of the implementation of a peace agreement and urged Member States to provide MINUSMA with the necessary political and operational support needed to effectively carry out its challenging mandate.

For information media • not an official record

Afghanistan: Unparalleled Global Pressures Tempered in General Assembly Debate by Appeals to Forge Bonds with Neighbours, Mitigate Man-Made, Natural Disasters

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Source: UN General Assembly
Country: Afghanistan, Burundi, Central African Republic, Fiji, Guinea, India, Iraq, Liberia, Libya, Mali, Pakistan, Russian Federation, Sierra Leone, Syrian Arab Republic, Tonga, Tuvalu, Ukraine, South Sudan

GA/11564

Sixty-ninth General Assembly
Plenary
14th & 15th Meetings (AM & PM)

Amid growing global tensions and turmoil, fostering neighbourly relations was vital to national development and prosperity and in keeping with the “surge of democracy” spreading throughout the world, the General Assembly heard today as debate continued into the weekend.

India’s Prime Minister said his country desired a peaceful and stable environment for its development, as a nation’s destiny was “linked to its neighbourhood”. He was prepared to engage in a serious bilateral dialogue with Pakistan, without the shadow of terrorism, to promote friendship and cooperation.

“Let us bring ourselves in tune with the call of our times,” he continued, pointing out that the world was witnessing tensions and turmoil on a scale rarely seen in recent history, requiring a genuine global partnership.

The Russian Federation’s Foreign Minister, expressing sincere interest in restoring peace in “the neighbouring country”, highlighted the ceasefire agreement signed by the Russian and Ukrainian Presidents, which, he said, had created an opening to resolve the situation.

At the same time, he argued that the United States and the European Union supported the coup d'état in Ukraine and that the self-proclaimed Kyiv authorities had opted for suppression of the Ukrainian people, propelling the population of Crimea to take destiny into their own hands in favour of self-determination.

In the context of the unparalleled unrest worldwide, several speakers, including from conflict “hot spots”, shared their ongoing struggles for peace and democracy. Among them was the President of the House of Representatives of Libya, who said that the unarmed revolutionaries and intellectuals who had defeated the dictatorship three years ago had left the political arena.

He said the armed coalition known as "Dawn of Libya", which included a group with Al-Qaida ideology, was trying to impose its will on the Libyan people by force, violating human rights, blackmailing the Government for funds, and aiming to derail his country's democratic transition, he said.

South Sudan’s journey to peace and independence, said its President, had been costly and characterized by marginalization, a prolonged war, human disasters, the loss of millions of lives and untold human suffering. The youngest nation had already seen violent conflict erupt in December 2013, he added.

However, noting his Government’s unwavering commitment to resolving the conflict peacefully, he pointed out that South Sudan’s negotiating team had been in Addis Ababa since January to talk with the rebels in the hope of closing that “dark chapter” in its history. With the help of mediators, his Government had signed a cessation agreement, but the rebels had refused to do so.

The Transitional Head of State of the Central African Republic said political instability and internal conflict had plunged the nation into a state of extreme vulnerability. However, following the resignation of her predecessor in January, her Administration represented a radical break from the past. With firm determination, she had embarked on efforts to restore security and peace, address the humanitarian crisis, foster economic growth, and ensure free, transparent elections. Her plea for global support did not “fall on deaf ears”, she said.

Also high on the agenda of today’s debate were the impacts of climate change on small island developing States. Tuvalu’s Prime Ministerwondered if leaders "really cared". To the "deniers" of climate change, he said that the security and future human rights of its citizens were "seriously compromised", as the country was only two to three meters above sea level. He called for action by the international community to halt climate change, urging it to "save us".

Supporting calls to address the adverse impacts of climate change, the King of Tonga said his country was a custodian of the Pacific Ocean, whose natural resources were the “bedrock” of the islands’ economic, social and environmental development. The well-being of the Tongan people, he stressed, was premised on the sustainable development, management and conservation of that ocean.

Similarly, Fiji’s Prime Minister urged more concerted efforts to confront the enormous challenges to the Pacific region, namely population growth and the unsustainable use of ocean resources. History would judge the world’s major carbon emitters extremely harshly unless they took “immediate and comprehensive” steps to reduce emissions, he declared.

Heads of State and Government of Mali and Bangladesh also spoke.

Also participating were Ministers and other Government officials from Burundi, Thailand, Germany, China, San Marino, United Arab Emirates, Cuba, Austria, Andorra, Viet Nam, Greece, Democratic People's Republic of Korea, Algeria, Mozambique, Portugal, Czech Republic, Jamaica and Afghanistan.

Speaking in exercise of the right of reply were representatives of Iran, Pakistan and India.

The general debate will continue at 9 a.m. Monday, 29 September.

Statements

TUPOU VI, King of Tonga, said that, in order to guarantee a harmonious implementation of the post-2015 development agenda, each country should take primary responsibility for its own economic growth, social development and environmental sustainability. However, that could only be fully realized with the active engagement of all relevant stakeholders through genuine and durable partnerships. In that regard, he looked forward to working with the international community towards adopting the post-2015 development agenda.

This year, the Pacific Island leaders had endorsed the Palau Declaration entitled “The Ocean: Life & Future, Charting a Course to Sustainability”, he said. Tonga was a joint custodian of the Pacific Ocean, whose natural resources were the bedrock of Pacific Island economic, social and environmental development. The well-being of the Tongan people was, therefore, premised on the sustainable development, management and conservation of that ocean and its resources.

He said the management of seabed exploration and exploitation was an important facet of Tonga’s interests in the oceans. The Government had worked diligently through the relevant institutions established under the Convention on the Law of the Sea to ensure that activity within the Pacific Ocean was managed appropriately and for the benefit of all humankind. For the first time, Tonga was seeking election to the Council of the International Seabed Authority.

He commended the Secretary-General’s initiative to convene the Climate Change Summit and deliver bold announcements on Climate Change mitigation and adaptation. Supporting calls to address the adverse impacts of climate change, he said responses must be based upon the principles of equity and of common, but differentiated responsibility. He underscored that the 2013 World Risk Report ranked Tonga as the second most vulnerable country in the world to natural disasters.

He also appealed for a meaningful approach that went beyond rhetoric to reform the Security Council, so that it would be more representative and inclusive, through an intergovernmental process. For future generations to live in a better world, the international community must work harmoniously to fulfil its responsibility and seek “the Almighty God” to give guidance through the rising challenges.

IBRAHIM BOUBACAR KEITA, President of Mali, said that, at the 2012 Conference on Sustainable Development in Rio, Member States had sought to offer a better world for future generations. The "future we want" was feasible, but the international community faced a critical task of formulating the post-2015 development agenda. The current session’s theme, “Delivering on and Implementing a Transformative Post-2015 Development Agenda", integrated all components of the Millennium Development Goals and sustainable development goals. Eliminating extreme poverty by 2030 should be a priority in the new development framework. In that regard, he urged the international community to carefully and diligently review and support the African Common Position.

With the critical year of 2015 approaching, Africa had been confronted with the outbreak of Ebola, he said. The scale of that new challenge required doubling efforts and resources. He had shared last year his resolve to turn Mali into a free democratic nation and write a new page in its history. The 18 June Ouagadougou Accord was a significant development in the political and security arenas, establishing a central Government, as well as the United Nations Multidimensional Integrated Stabilization Mission in Mali (MINUSMA) mandate. His Government had identified structural weaknesses, such as poor governance and corruption and an open forum had been created on decentralization. Under the auspices of Algeria and other partners, inter-Malian dialogue on comprehensive and lasting peace was under way, with an eye towards entering the final process towards signing a peace agreement with the armed groups.

Terrorist attacks were on the rise in Libya, Nigeria, Kenya, Uganda, Tunisia and the Middle East, he said, expressing regret that terrorism was taking root under the name of religion. The Malian crisis in 2012 had led to the adoption of the United Nations Integrated Strategy for the Sahel. Ministers for Foreign Affairs in the region had decided to meet every six months. At the second meeting in Bamako on 16 May, the Malian Road Map had been adopted. He also expressed concern about extremists in Syria and Iraq, particularly the Islamic State in Iraq and the Levant (ISIL), calling for the implementation of relevant United Nations resolutions. His country was committed to cutting the flow of illegal light and small weapons, a factor contributing to violence. The Arms Trade Treaty as a genuine step forward.

Although the topic of Security Council reform had been on the agenda for two decades, no progress had been made, he pointed out. Issues at stake concerned veto power, equitable regional representation, expansion of membership, and the Council's relations with the General Assembly. Africa, consisting of 53 States, was the only continent that did not have a permanent seat. That ran counter to the Organization’s principles of equality and justice. His country had proposed two permanent seats with veto power and five non-permanent seats for Africa.

SALVA KIIR, President of South Sudan, said the journey of his people from conflict to peace and for independence and freedom had been costly and characterized by marginalization, a prolonged war, human disasters, loss of millions of lives and untold human suffering. At its independence, his country had been faced with an inadequate infrastructure, limited human capacity and weak security.

Recalling the violent conflict that erupted in his country in December 2013, he said his Government was unwaveringly committed to resolving conflict peacefully. The country’s negotiating team had been in Addis Ababa since January of this year to talk to rebels in order to close that dark chapter in the history of the young country. With the help of mediators, a cessation agreement had been signed by his Government, which reaffirmed its commitment in this past May. However, rebels had violated it too many times and had refused to sign the document. The international community, he stressed, must urge the rebels to sign the protocol to the agreement.

He said the conflict in South Sudan was purely a struggle for power and not an ethnic conflict as had been reported. Citizens displaced by conflict had sought refuge in neighbouring States and in the neighbouring countries. Those innocent victims of conflict urgently needed and deserved human assistance. In that regard, he expressed thanks to the Government of Norway for organizing a donor conference to support his country's humanitarian needs and to the United Nations for having organized a high-level ministerial meeting in the same regard.

The conflicts within both South Sudan and Sudan tended to be interconnected, he pointed out. For that reason, the people of South Sudan would exert more efforts in strengthening their country's relationship with Sudan and to resolve issues through dialogue.

Turning to the United Nations Advance Mission in the Sudan, he said his Government was collaborating with the Mission and other stakeholders to build trust with the internally displaced persons in the Mission’s camp, so that they could return to their homes and conflict-free areas and resume their normal lives. However, expressing concern with the mandate of the Advance Mission, he requested the United Nations reconsider its mandate during the renewal of the mandate period in November.

CATHERINE SAMBA-PANZA, Transitional Head of State of the Central African Republic, said that the current session was taking place while her country was in a difficult situation, which was of interest to all Member States. Political instability and internal conflicts had plunged the Central African Republic into a state of extreme vulnerability. The country had been shaken and its people were facing tragic situations. In January 2014, her predecessor resigned. Her leadership gave rise to hope. She was the first female Head of State, representing a radical break from the past. With firm determination, she had set out to address the nation's challenges, embarking on efforts to restore security and peace, address the humanitarian crisis, launch activities that fostered economic growth, and ensure the convening of free, transparent elections.

Her call for international support for her transitional Government had not fallen on deaf ears, she said, welcoming Security Council resolution 2147 (2014), which had established the United Nations Multidimensional Integrated Stabilization Mission in the Central African Republic (MINUSCA). Since 15 September, authority had been transferred from the African-led International Support Mission to the Central African Republic (MISCA) to MINUSCA. The success of that transition depended upon the involvement of national security forces. Disarmament, demobilization and reintegration would require substantial international support.

On the humanitarian front, she said that the number of internally displaced persons had dropped; 81 per cent had left the camps and returned to their communities. Yet, the situation was generally concerning as it hinged on fragile security. The conflict had cut the country's economic growth rate by 36 per cent in 2013, plunging it into recession. She expressed hope that the agreement with the International Monetary Fund (IMF) on rapid disbursement of funds would put the country on a path of growth. On the political front, she had focused on "disarming hearts and minds" through national reconciliation. The Ebola outbreak and the spread of Boko Haram and the Lord’s Resistance Army, or LRA, terrorist groups in neighbouring Nigeria and Cameroon were also worrying.

She supported efforts to cut the illegal flow of small arms and light weapons and expressed commitment to fight impunity, noting that her country was a party to the Rome Statute. She also supported the effort of France and Mexico to limit the veto power in the Council in cases concerning such serious crimes as genocide. On climate change, she urged Member States to ratify the Doha amendment to the Kyoto Protocol. Her country backed Morocco on the question of Western Sahara.

PROSPER BAZOMBANZA, Vice-President of Burundi, said the Millennium Development Goals had formed a pact of global solidarity in the economic and social fields. While countries had varying experiences, it would be wrong to abandon the Goals and to start from scratch. Continued reform must be pursued, especially in areas that had led to unprecedented progress. That approach would help to define the objectives for the post-2015 development agenda. Despite challenges, his country had made undeniable progress in the areas of education and health care, especially as they related to young girls and women.

His Government was preparing for the upcoming presidential and general elections, scheduled to begin in May 2015, he said. Owing to the adoption of a road map for the various political parties, the elections should be transparent, free and democratic. Parliament already had adopted the electoral code. The Independent National Electoral Commission announced the elections schedule last June. Among his Government’s efforts towards good governance was a law passed by Parliament to set up a Truth and Reconciliation Commission under the 2000 Arusha Agreement. Consultations were under way for the election of its 11 commissioners. In addition, an ad hoc committee for the selection of candidates had been established by general consensus.

As for the consolidation of aid to Burundi, he noted that the mandate of the United Nations Office in Burundi would complete its term on 31 December of this year, and responsibility would be transferred to the United Nations Country Team. The Joint Transition Programme was presented to the authorized body in May, in the Burundi offices. A joint steering committee and a technical transition team had taken office.

On economic affairs, he said Burundi held two industry conferences in 2013 on priority areas, which produced mixed results. In that regard, he appealed to partners represented in the Assembly to honour the commitments made at the 2012 conference in Geneva. After 2015, Burundi would focus on good governance, inequality, economic growth and employment, access to basic social services and food security, and redouble its efforts to safeguard the principles of the Millennium Declaration.

NARENDRA MODI, Prime Minister of India, noted that there was a surge of democracy across the world. Afghanistan was at a historic moment of democratic transition and affirmation of unity. Nepal had moved from violence to peace and democracy. Bhutan’s young democracy was flourishing. Democracy was trying to find a voice in West Asia and North Africa, with Tunisia’s success demonstrating it was possible. There was a new stirring for stability and progress in Africa and unprecedented spread of prosperity in Asia and beyond. Latin America was coming together in shared pursuit of stability and prosperity. As well, India desired a peaceful and stable environment for its development, as a nation’s destiny was linked to its “neighborhood”.

He said he was prepared to engage in a serious bilateral dialogue with Pakistan in a peaceful atmosphere, without the shadow of terrorism, to promote friendship and cooperation. Pakistan must also take its responsibility to create an appropriate environment. Raising issues in the General Assembly was not the way to make progress towards resolving bilateral issues. Instead, both sides should be thinking about the victims of floods in Jammu and Kashmir. India had organized massive flood relief operations and had offered assistance for Pakistan-occupied Kashmir.

“Let us bring ourselves in tune with the call of our times,” he said, pointing out that the world was witnessing tensions and turmoil on a scale rarely seen in recent history. No one country or group of countries could determine the course of the world. There had to be a genuine global partnership. That was not just a moral position, but a practical reality. Putting aside differences, Member States should mount a concerted effort to combat terrorism and extremism, he said, urging them to adopt the Comprehensive Convention on International Terrorism. Furthermore, the international community must pursue a more stable and inclusive global development. Globalization had created new poles of growth, yet billions of people still lived on the edge of poverty.

He highlighted the need to change people’s lifestyles to create a more habitable and sustainable world, and in that regard, he said he believed that yoga could help. Yoga embodied unity of mind and body; thought and action; restraint and fulfillment; harmony between man and nature; a holistic approach to health and well-being. It was not about exercise, but about discovering the sense of oneness with self, the world and the nature. “By changing our lifestyle and creating consciousness, it can help us deal with climate change,” he said, urging delegates to adopt an International Yoga Day.

SHEIKH HASINA, Prime Minister of Bangladesh, said that a global order based on peaceful coexistence, social justice and freedom from poverty, hunger, exploitation and justice continued to be her country’s guiding vision in its national development and its engagement with the world. She expressed her Government’s full solidarity with the Palestinian people. Bangladesh had so far contributed 128,133 peacekeepers to 54 United Nations peacekeeping missions, as the highest number of women police officers to those operations.

Her Government had created a strong legal and regulatory regime for countering terrorism, she said, adding that, in order to uphold the rule of law and end impunity, crimes committed during the 1971 “liberation war” were being brought to trial. The Bangladeshi economy had grown during the last five years, and several infrastructure and connectivity projects were being brought to fruition. Eighteen “economic zones” were being established across the country for potential investors. With a young workforce, skills development of its population remained a policy imperative for Bangladesh. By making use of contemporary communication technology, the country was reaching both rural and urban people with crucial public services.

Having made strides in education, Bangladesh had reached the Millennium Development Goal of ensuring universal primary school enrolment, offering students a free education up to the twelfth grade. Sustainable development entailed women’s equal participation in all parts of life. Bangladesh’s efforts to promote women’s empowerment were showing results. A percentage of posts in the judicial, administrative, civil service, armed forces and law enforcement agencies were reserved for women, as were 60 per cent of primary school teacher posts. Implementation of the Millennium Development Goals had been “uneven” and “unequal” among countries and regions, she said, noting that the eradication of poverty must remain at the centre of the post-2015 development agenda.

Further, the agenda had to meaningfully address the long-standing resource and capacity constraints of low-income developing countries, she said. No challenge was as formidable as climate change to a country like Bangladesh, where a one-metre rise in the sea-level would submerge a fifth of the country and turn 30 million people into “climate migrants”. Her country, therefore, had a “crucial need” for adequate, predictable climate financing. There was untapped potential in the “blue economy”, which would allow coastal and small island developing States to benefit through utilization of marine ecosystems and resources, and her country, therefore, supported its incorporation into the post-2015 framework.

JOSAIA V. BAINIMARAMA, Prime Minister of Fiji, said it was his honour to inform the General Assembly that his country had kept its promise to introduce genuine democracy. He stood at the podium today as the first duly elected Prime Minister under the new Constitution, which replaced three previous Constitutions since independence from Britain in 1970. For nearly four decades, Fiji had laboured under a system that was undemocratic, unjust and unfair. The former, weighted system had perpetuated injustice for a great many people, creating different classes of citizens and encouraging corruption. However, with a series of reforms, the nation had been transformed.

Every Fijian now enjoyed equal opportunity and a common Fijian identity, he said. That designation, once reserved for the indigenous majority, now applied to everyone from the Republic of Fiji, just as “American” applies to all from the United States, or “Australian” to people from Australia. Today, Fiji was a fairer, more just and more compassionate society, and was stepping up efforts to alleviate poverty on the back of a rapidly strengthening economy.

Fiji’s journey since independence had been long and sometimes traumatic, he said. There had been four coups, a rebellion, four Constitutions and 56 “days of shame” in 2000, when members of the Parliament had been held hostage. However, with the recent election, Fijians had put that era firmly behind them. The country was currently enjoying the most sustained period of economic growth in its history, and the possibility to create more jobs and raise the living standards of the people had never been greater.

In this International Year of the Small Island Developing States, he said more concerted efforts were necessary to strengthen regional institutions to confront the enormous challenges faced in the Pacific region, namely population growth and unsustainable use of ocean resources. History would judge the world’s major carbon emitters extremely harshly unless they took immediate and comprehensive steps to reduce emissions.

ENELE SOSENE SOPOAGA, Prime Minister of Tuvalu, noting his country was celebrating its thirty-sixth anniversary of independence next week, said his country was proud and committed to be a Member State of the United Nations. However, he voiced sadness for the loss of lives and suffering of fellow human beings from crises the world over. Such losses, due to terrorism, poverty and environmental degradation, Ebola, as well as political conflicts in the Middle East and Ukraine, were disturbing.

He said he wondered if leaders "really cared", and if they meant what they said inside the General Assembly Hall. A kindergartener recently asked him, "do we have a tomorrow, and can you save us?" Yet, he had mixed feelings. He was encouraged by the Climate Change Summit, but discouraged by the deniers of climate change. The world must not be distracted by those deniers, but must focus on a strategic and pragmatic approach.

There was a lot of talk within the United Nations about creating a post-2015 development agenda, he observed, stressing that diverse circumstances and needs of the United Nations membership should be taken into account in its development. The Organization must also improve its presence, particularly in vulnerable States, as global realities affected even the farthest, most remote island countries like Tuvalu. The dedication of this year as the International Year for Small Island Developing States had concluded in many constructive partnerships to address the special needs of those States. Commending those efforts, he also believed that the ultimate measure of success was the delivery of tangible actions on the ground that reflected and accommodated each unique and special place.

Juxtaposing Tuvalu's 24 square kilometres of land against its 900,000 square kilometres of the Pacific Ocean, he said the sea had always been the "lifeline" for food and economic growth for his people. The United Nations should honour the health of the ocean, as it was the earth's life support system. The seriousness and urgency of actions needed to combat climate change had also been echoed by youth leaders in the General Assembly. Tuvalu was experiencing unprecedented life-threatening impacts from climate change. At only two to three metres above sea-level, his country's security and the future human rights of its citizens was being seriously compromised. Calling for the international community to take action to halt climate change, he stated, "Do it. Save us."

AGILA SALEH ESSA GWAIDER, President of the House of Representatives of Libya, said that seeing the current fighting in his country, many might wonder where the unarmed revolutionaries of three years ago had gone, and ask "where are the intellectuals who flooded the media and convinced the world of the justice of their people's cause?” They were the true Libyan people. But unfortunately, most of the activists had left the political arena, and armed groups were trying to impose their will on the Libyan people by force, violating people's human rights, and blackmailing the Government for funds.

The armed groups were a coalition known as "Dawn of Libya", and included a group with Al-Qaida ideology that had been placed on the list of terrorist groups by the United States and the European Union, he said. Those groups aimed to derail Libya's democratic transition. The international community had to stand with the elected legitimate authorities and implement United Nations Security Council resolution 2174 (2014) by imposing sanctions on those hindering the political process and undermining security. Not to do so would equal stating very clearly that Libyans had to face terrorism alone, he said.

The international community's failure to provide arms and training to the Libyan army in its war against terrorism would negatively affect the stability of the region, ultimately threatening world peace, he continued. Welcoming all efforts by "friendly countries", he noted that illegitimate contact, unauthorized by the Government, would be considered an unfriendly act against the unity of Libya and its stability. Libya's House of Representatives and Government were determined to pursue the path of dialogue and tolerance in the framework of legitimacy to solve the problems and differences between Libyans.

His Government was calling on the international community to help in State-building so that it could “monopolize” the legitimate use of force, and ensure control over the capital, Tripoli. The international community should also establish a "genuine and active" alliance between Libya and its neighbouring countries, both south and north of the Mediterranean, to cooperate in combating terrorism. The initiation of a comprehensive dialogue for all Libyan people, with the help of the United Nations Support Mission in Libya, the Arab League and the African Union, was also requested. Restoring security and stability in Libya was key to making further progress on the Millennium Development Goals.

TANASAK PATIMAPRAGORN, Deputy Prime Minister and Minister for Foreign Affairs of Thailand, said that development was not just about gross domestic product. To be sustainable, development must go hand-in-hand with democracy, human rights and peace and security — the pillars of the United Nations. It also must be allowed to grow in an environment free from conflict. His country had learned the lesson that democracy was more than elections. Rather, it must be based on respect for the rule of law, and it must be about good governance, transparency, accountability and equal access to justice. That had not been the case before 22 May, where there was a dysfunctional democracy and the real possibility of bloodshed.

He said that situation had made a military intervention necessary. But his country was not retreating from democracy; it just needed time and space to bring about reconciliation, undertake political reforms and strengthen democratic institutions. The Thai Government was committed to playing an active role in building an Association of South-East Asian Nations (ASEAN) community of peace and prosperity and to addressing the many global challenges, such as climate change, transnational crime, pandemics, and human trafficking.

Some nations might have the capacity to do more than others, he suggested, but if all did their part, then the world would be better and safer. That was why Thailand had sent volunteers to its neighbouring countries to work in health and education. It also had sent medical teams to Japan in 2011 as part of the relief efforts following the earthquake and tsunami. Thailand had submitted its candidature for a seat on the Human Rights Council for 2015-2017 and the Security Council for 2017-2018, he said, calling for support.

FRANK-WALTER STEINMEIER, Minister for Foreign Affairs of Germany, said that 2014 was a special year for Europe, as it included commemorations of the hundredth anniversary of the commencement of the First World War, the seventy-fifth anniversary of Germany attacking Poland, the prelude to the Second World War, and the twenty-fifth anniversary of the fall of the Berlin Wall, which had brought an end to the world’s decades-long division into East and West. The world needed to ask itself what it had learned from those experiences. The establishment of the United Nations was the most important lesson that history taught. However, it was not enough simply to “call for the United Nations”; it was not a forum to shrug responsibility onto, but a forum through which responsibility was assumed.

Germany was prepared to take on responsibility in and with the United Nations, he said. Next month, a conference would be hosted in Berlin to mobilize urgently needed assistance for millions of Syrian refugees. Syria’s neighbours were under tremendous strain from the huge influx of displaced people. Because the Ebola crisis was endangering the cohesion of entire societies in West Africa, Germany was sending humanitarian and medical assistance. Long-term commitment under the World Health Organization’s (WHO) expertise and the United Nations coordinating umbrella was needed to deal with the crisis.

Some delegations might regard the ongoing conflict in Ukraine as nothing more than a regional conflict in Eastern Europe, he went on to say. But the conflict was much more than that. The conflict affected “each and every one of us” because a permanent member of the Security Council had, with its annexation of Crimea, “unilaterally changed existing borders in Europe and thus broken international law”. The power of international law could not be allowed to erode from the inside. As long as the Russian Federation and the West remained in conflict over Ukraine, the United Nations was threatened with paralysis.

Turning to other issues, he said that the international community also had to tackle the “huge tasks” of the twenty-first century, namely the fight against climate change, privacy in the digital age, and the post-2015 development agenda. His country, for its part, had shifted towards using renewable energies. Germany had also taken initiative on the issue of digital privacy by introducing a resolution on the right to privacy in the digital age. The United Nations, he emphasized, was “worth every effort”, for in it lived the world’s hope for peace and a legal order.

SERGEY V. LAVROV, Minister for Foreign Affairs of the Russian Federation, said that the United States-led Western alliance that portrayed itself as a champion of democracy in fact acted from the direct opposite position and rejected the democratic principle of sovereign equality of States. That alliance was trying to decide for everyone what was good and what was evil. The United States Administration had openly declared what it believed to be its right to unilateral use of force anywhere to uphold its own interests. Military interference had become the norm.

The sustainability of the international system had been severely shaken by the North Atlantic Treaty Organization’s (NATO) bombardment of the then-Federal Republic of Yugoslavia, intervention in Iraq, attacks against Libya and the failure of operations in Afghanistan, he said. It was only due to diplomatic efforts that the aggression against Syria was prevented in 2013. There was an impression that the goal of various "colour revolutions" and other projects to change unsuitable regimes was to provoke chaos and instability. Today, Ukraine had fallen victim to such an arrogant policy. The situation there had revealed the remaining deep-rooted systemic flaws of the existing architecture in the Euro-Atlantic area. The West had embarked upon the course towards "vertical structuring of humanity", tailored to its own "hardly inoffensive" standards.

The United States and the European Union supported the coup d'état in Ukraine and reverted to outright justification of any acts by the self-proclaimed Kyiv authorities, he said. Those authorities had opted for suppression by force of the Ukrainian people, who had rejected attempts to impose an unconstitutional way of life on the entire country, and who wanted to defend their rights to their native language and culture. It was precisely the aggressive assault on those rights that propelled the population of Crimea to take destiny into its own hands and make a choice in favour of self-determination. Attempts to distort the truth and to hide the facts behind "blanket accusations" had been undertaken at all stages of the Ukrainian crisis. The Russian Federation was sincerely interested in restoring peace in "the neighbouring country". The ceasefire agreement signed by Presidents Petro Poroshenko and Vladimir Putin had created an opening to resolve the situation.

As a condition for establishing diplomatic relations with the then-Soviet Union in 1933, the United States Government had demanded that Moscow guarantee non-interference in the United States’ domestic affairs and not take any actions aimed at changing the United States’ political or social order, he said. At that time, Washington, D.C., feared a "revolutionary virus", and the guarantees it sought were put on record, on the basis of reciprocity. Perhaps, it now made sense to return to that topic and reproduce that demand of the United States Government on a universal scale. The policy of ultimatums and the philosophy of supremacy and domination did not meet the requirements of the twenty-first century, and ran counter to the objective process of development of a polycentric, democratic world order.

After commenting on various conflicts throughout the world, he noted that the United Nations had been established on the ruins of the Second World War, and was entering the year of its seventieth anniversary. Everyone in the international community was obligated to celebrate in an appropriate manner and pay tribute to all who had died for freedom and the right of people to determine their own destiny.

WANG YI, Minister for Foreign Affairs of China, noted the number of important anniversaries this year, including the outbreak of the First World War and the seventieth anniversary of the end of the Second World War. In China alone, more than 35 million Chinese soldiers and civilians had been left dead or injured by Japanese militarists. The United Nations had been established to keep the “scourge” of those wars from happening again, and the Charter had laid out the vision of building a better world. People should treat each other as equals, the principles of sovereignty and territorial integrity must be upheld, and different countries’ pursuit of economic and social development had to be respected, he said.

However, the world was far from peaceful, he said, mentioning conflicts in Gaza, Iraq, the Central African Republic and in South Sudan. Countries that placed their domestic law above international law, or even sought regime change, would have their legitimacy questioned by the international community. In observing international law, he underscored that Chapter VII of the Charter was not the only means for the Security Council to maintain international peace and security. Better and fuller use should be made of the means of prevention, mediation and conciliation, as stipulated in Chapter VI.

Turning to the situation in specific countries, he detailed his Government’s concerns regarding Ukraine, Iraq, Syria, South Sudan, and Afghanistan, as well as the Palestinian issue, the situation on the Korean peninsula and the Iranian nuclear issue. On the subject of terrorism, he noted that the international community should take new measures to address new threats, focusing on combating religious extremism as well as cyber-terrorism, and stressed that there should be a global effort to “crack down hard and effectively” on the use of the Internet and other new means of communication by terrorists in recruitment, financing and plotting of terrorist attacks.

The Millennium Development Goals had contributed greatly to human survival, he said. The post-2015 development agenda should have three goals, including a focus on poverty eradication, promoting inclusiveness, and ensuring implementation. On the common challenge of climate change, his Government believed that all parties should work for the conclusion of negotiations by the end of 2015. The new post-2020 climate change regime should be in accordance with the principle of common but differentiated responsibilities to ensure a fairer and more effective arrangement for international cooperation on climate change.

PASQUALE VALENTINI, Minister for Foreign and Political Affairs of San Marino, said the often dramatic effects of climate change were one of the most serious threats to the future of humanity and a challenge that all States must face with commitment and determination. The international community must also respond urgently and efficiently to the threat of a global outbreak posed by Ebola, which was engulfing some West African States.

Turning to conflicts across the globe, he said his country condemned the commission in all parties in Syria of violations of human rights and of international humanitarian law. Concerning the Israeli-Palestinian conflict, his Government had launched appeals to both parties to silence their guns and resort to dialogue, recognizing that that was the only way to achieve a peaceful coexistence. As for the situation in Iraq, where ethnic and religious cleansing was ongoing and carried out with unprecedented violence, he expressed hope that interventions be coordinated under the United Nations’ auspices.

He also called attention to migration issues caused by the war that was being fought in some parts of North Africa, as well as the massacre of migrants from Africa to Asia and in the Mediterranean. The crisis in Ukraine, he added, not only represented a serious threat to peace and security, but also had called into question the fundamental principles of territorial sovereignty and self-determination. In light of those events, he urged the international community to enable the United Nations to intervene to protect the people and peacefully resolve disputes among States.

On both the Millennium Development Goals and the post-2015 development agenda, he said it was critical for all States to recognize the importance of the “family unit” in building a culture of inclusion for that was where primary relationships were developed.

SHEIKH ABDULLAH BIN ZAYED AL NAHYAN, Minister for Foreign Affairs of the United Arab Emirates, denounced terrorist organizations and their commission of brutal, criminal acts in the name of Islam. Islam rejected such crimes as inconsistent with its moderate approach and principled position on the peaceful coexistence of all peoples. The increased incidence of terrorism and extremism in the region, especially that perpetrated by the Islamic State in Iraq and the Sham (ISIS), posed threats beyond borders. The current collective action to confront the threat of ISIS and other terrorist groups reflected the common conviction that the imminent danger must be addressed. In short, civilized communities must succeed in eliminating the threat.

He also expressed concern at the deteriorating security conditions in Libya and their repercussions on the stability of neighbouring countries, and noted with alarm ISIS's exploitation of the sectarian practices of the former Iraqi Government; it was threatening Iraq’s sovereignty and exploiting the chaos in Syria to achieve its purposes, without regard for sovereignty or national borders. He called on the international community to take comprehensive measures to fight terrorist groups through a clear, unified strategy, including in all locations, wherever they existed. Support for Governments facing security challenges was also of critical importance. His country was building capacities and exchanging best practices on the issue, and was developing national policies to deter and eradicate the roots of terrorism.

The lack of tangible outcomes from negotiations between Palestine and Israel was disappointing, he said, condemning Israel's aggression. He rejected the continued occupation of three of his country's islands by Iran, calling on the international community to urge that country to respond to his calls for a just settlement. At the same time, he welcomed the ongoing negotiations to find a comprehensive settlement of Iran's nuclear programme, while also noting the important role of nuclear energy in meeting the world's energy demands. The United Arab Emirates was a successful model of the use of nuclear energy in a way that was transparent, safe and secure. On the post-2015 development agenda, he supported sustainable energy for all, and, among other things, gender equality and women's empowerment. His country's achievements in the latter area gave it a prominent place among nations. He also urged all parties to abide by climate change agreements, with developed countries taking the lead.

BRUNO RODRÍGUEZ PARRILLA, Minister for Foreign Affairs of Cuba, called for an end to the foreign intervention in Syria. He said it was "inconceivable" that western Powers encouraged, financed and armed terrorist groups to pit them against one State, while attempting to combat those groups’ crimes in another, as was being seen in Iraq. The United States Government was infringing upon international law by launching unilateral bombings with complete disregard for national borders or the sovereignty of States, with “doubtful” coalitions. He also warned that the attempt to deploy the North Atlantic Treaty Organization (NATO) to Russian borders would have serious consequences for Europe’s stability, and pursuant to that, called the sanctions against the Russian Federation "immoral and unjust".

Concerning small island developing States, he said that the Havana Summit had recognized that they, including the Caribbean nations, had been hit hard by the current economic, financial and environmental crisis. He added that their efforts to enhance the living standards of their peoples should not be punished by classifying the country as “middle-income” based on the schematic estimation of per capita incomes, which overlooked their peculiarities and vulnerabilities.

Speaking on the blockade, he said that the United States State Department had again included Cuba in its unilateral and arbitrary list of State sponsors of international terrorism. Its true purpose, he added, was to increase the persecution of his country, constraining international financial transactions and justifying the blockade. Under the present United States Administration, there had been an unprecedented tightening of the blockade’s “extra-territorial” character, with a "remarkable and unheard-of" emphasis on financial transactions through the imposition of multi-million dollar fines on the banking institutions of third countries.

SEBASTIAN KURZ, Federal Minister for Europe, Integration and Foreign Affairs of Austria, said that the crisis in Ukraine was the most serious challenge to peace and security that Europe had faced in decades. It was unacceptable that international law had been breached and that established borders had been challenged in Europe once again. A ceasefire would not be enough; a lasting political solution resulting in a free, stable and united Ukraine was needed. There must not be a return to a divisive, cold-war mentality. Instead, progress must be made from a policy of “either Europe or Russia” to one of “both Europe and Russia”.

Looking beyond Europe, the world was witnessing a rise in extremism in the name of religion, he said. On that issue, there was no time to lose; the events unfolding in Iraq must be addressed, as the so-called “Islamic State” was attempting to eliminate entire religious communities with the aid of a new phenomenon: foreign fighters. Thousands held European passports and benefited from global communication and financing networks, he noted. All had a duty to develop preventive measures to stop the flow of foreign terrorist fighters and cut off their financial support, he urged, adding that the adoption of the Security Council resolution on this issue was an important first step.

Turning to the post-2015 development goals, he noted that Vienna was fully behind the new agenda. However, it must be ensured that respect for human rights and the rule of law received adequate attention. Only in societies that respected their citizens’ rights would individual potential be able to thrive. For that reason, Austria was honoured to be hosting the Second United Nations Conference on Landlocked Developing Countries in November. The country was also proud to host a United Nations Office in its capital, and to support the Organization through its membership in the Human Rights Council, presidency of the Economic and Social Council, and peacekeeping contributions.

ANTONI MARTÍ PETIT, Head of Government of Andorra, said that this year marked 100 years since the beginning of the First World War. Countries' foreign activities, focused exclusively on national interests, had proven to be the cause of conflicts, with the two World Wars highlighting the need for a global order to ensure peace and security. He went on to say that the situations in Palestine and Ukraine would not be resolved with a partial or short-term perspective. Any solution that steered away from the United Nations founding principles would be unstable, and would only lead to a new conflict.

He said that the appearance of the Islamic State in Syria and Iraq required urgent attention. There could be no justification for the group’s criminal acts of barbarism and terrorism, for murdering innocent people in cold blood. Nor was there room for inaction or impunity, and with that, he urged the international community to respond to the threat of foreign combatants.

Speaking on the essential role of education, he highlighted the need for a vision that integrated long-term thinking. The only way to achieve global awareness of the United Nations values was through education, which he called the best “weapon against hate and violence". His Government prioritized education in its activities at home and abroad, and was proud of its participation in the Global Education First Initiative. Noting the two-fold focus on education, local and global, he said that cooperation among States strengthened the quality of education systems.

Concerning climate change, he spoke about his country’s first-hand experience of its effects, with global warming jeopardizing its tourism sector. His Government was working with its citizens through education, awareness-raising and policies to reduce the climate impact. But that was not enough, he warned. National environmental policies were important, but to limit carbon dioxide emissions, there must be a global commitment and an effective implementation of all pledges. The international community had a year to prepare for the Paris conference and to mobilize its efforts, he concluded.

PHAM BINH MINH, Deputy Prime Minister of Viet Nam, said peace and security were prerequisites for sustainable development, and establishing it was an urgent task that required long-term engagement. Respect for international law was the foundation of peace, security and stability for sustainability. All nations should renounce the use of force as an option in international relations and settle disputes by peaceful means. In that context, he looked forward to substantive progress in peace negotiations on the Middle East, recognizing the fundamental national rights of the Palestinian people, and noting his concern over escalating violence in Iraq. Condemning all acts of terror, he criticized unilateral economic sanctions against developing countries, such as Cuba.

Calling for completion of the Millennium Development Goals by their target date, he said the post-2015 development agenda should add momentum to sustainable development in each country and encourage economic linkages. More United Nations actions and resources should be brought to bear to address social injustices and inequalities and stronger support was needed for regional and subregional programmes on issues like connectivity, poverty reduction, and the green economy. The United Nations had to adapt itself to a changing world through accelerated reform, particularly of the Security Council's membership and working methods.

He was committed to resolving the East Sea (South China Sea) issue peacefully, abiding by the Declaration on the Conduct of Parties in the South China Sea and working for early adoption of the Code of Conduct of Parties in the South China Sea. He supported strengthening multilateral trade, welcoming efforts to enhance economic links and to reform global trade governance for better equality, democracy, transparency and efficiency. Work continued to establish an ASEAN community with common rules and norms and cooperation on economic, political-security, and sociocultural matters. Viet Nam participated in the Human Rights Council and United Nations peacekeeping in South Sudan, and was a candidate for membership of the Economic and Social Council and the Security Council.

EVANGELOS VENIZELOS, Deputy Prime Minister and Minister of Foreign Affairs of Greece, associating with the European Union, called for Security Council reform as well as a legally binding climate change agreement. The Climate Summit had been a chance to intensify in that regard. On Ebola, he commended the United Nations establishment of an emergency mission. Touching on other areas of interest to his country, he urged regional and international cooperation to resolve crises in the Middle East, North Africa and Eastern Europe. The humanitarian situation in eastern Ukraine also was worrying, he said, voicing support for the Minsk agreement as a precursor to an inclusive accord that respected Ukraine's territorial integrity, independence and sovereignty. He urged dialogue on the Israeli-Palestinian conflict, and in Syria, underlined the importance of solution in light of the "barbaric actions" of jihadist groups there and along the Iraqi-Syrian border. He welcomed the Security Council resolution on foreign terrorist fighters and called for protection of journalists.

He said that Western Balkan States should integrate into the European Union, but first needed to implement reforms to meet the Union’s standards, and ensure good-neighbourly relations. The Belgrade-Pristina talks were an example of such progress. Among other things, he voiced support for the European and Euroatlantic perspective of the former Yugoslav Republic of Macedonia, noting that Greece was among the top foreign direct investors there. Although he respected the United Nations directive on that country’s name, he said the critical issues concerned democracy, rule of law, human rights, inter-ethnic harmony and press freedom, all of which required "tangible steps".

Turning to Cyprus, he expressed support for dialogue within the framework of the 2014 joint communiqué and confidence-building measures. A just and viable solution had to align with Security Council resolutions, high-level agreements and the joint communiqué, and the Cypriot people should agree to any solution reached through a referendum. He meanwhile supported maintaining the mandate of the United Nations Peacekeeping Force in Cyprus (UNFICYP).

RI SU YONG, Minister for Foreign Affairs of the Democratic People's Republic of Korea, commended the successes of the Millennium Development Goals, notably the reduction of poverty by half over the first 15 years of the millennium. His country had overcome severe hardships during that time, among them, an economic blockade, military threat and political obstruction, to safeguard its national dignity, deter war and put a stagnant economy back on track. Citing national achievements in construction, the fishing industry and livestock farming, among others, he said that the post-2015 development agenda should focus on creating a favourable environment for attaining a common sustainable socioeconomic development for humankind, while consolidating successes of the Millennium Goals.

He went on to say that the United Nations and international relations must be made more democratic and rest on respect for sovereignty and non–interference in the internal affairs of other nations. The Security Council was still mired in the cold-war paralysis; its anachronistic stereotypes and prejudices could find their most extreme expression in the prevailing situation on the Korean peninsula. Also evident was the unwillingness to take up the issue of “United States-South Korea” joint military exercises, aimed at taking over Pyongyang, a matter his country had officially referred to the Council. Why were such exercises, with the participation of more than 500,000 troops, needed on the Korean peninsula nearly a quarter century after the end of the cold war, he asked. The tense situation on the peninsula was a serious obstacle to his country’s economic development.

In that context, he said the Security Council must stop “showcasing the extreme manifestation of the double standard”, noting, in particular, that the military exercises waged by a permanent member “is covered up with no regard to their serious threat to peace and security, whereas those conducted by a UN Member State in response is called into question”. The Council should “no longer serve as a forum for telling lies”, he said, recalling the statement made 11 years ago in the Council by a permanent member that “there are weapons of mass destruction in Iraq”. That, he said, was “a big lie of the century”. Council reform would revolutionize the Organization and render international relations more democratic. His country’s decision to become a nuclear-weapon State was due to the “hostile policy, nuclear threat and stifling strategy” of the United States. The nuclear issue would be resolved “if and when” the threat to his country’s sovereignty and right to life was removed. National unification should be achieved not through “confrontation of systems”, but by two systems co-existing in one country.

RAMTANE LAMAMRA, Minister for Foreign Affairs, Algeria, said the Non-Aligned Movement had reaffirmed the right to development and the need to eradicate poverty, which were central to the post-2015 development agenda. The agenda also should include responses to desertification and access to genetic resources. Algeria coordinated the movement on revitalization of the General Assembly and would work with the African Union “C-10” group on Security Council reform, which was vital to redress historical injustices suffered by the African continent. He also advocated strengthening of African Union-United Nations partnerships, particularly on conflict response. He looked forward to the review of the question of Western Sahara, stressing support for the inalienable right of the people there to self-determination as well as for regional integration.

He described President Abdelaziz Bouteflika's five-year plan, which hinged on factors including modernizing democracy, reform of the judiciary and strengthening of gender equality. Investments would be made in sectors such as agriculture, energy, and the environment. Algeria's commitment to international partnerships meant rejection of unilateral measures like the embargo imposed on Cuba. He urged international assistance for African countries hit by the Ebola epidemic, and noted Algeria's cooperation on African peace and security matters. The Algiers Process had helped to launch substantive negotiations between Mali's Government and movements in the North, while a two-fold Algerian initiative in Libya aimed to foster dialogue, national reconciliation and institution-building.

He urged expanded efforts to thwart terrorism in the Sahel region, promising cooperation as co-chair of the working group on the Sahel. There was a need for borders to be secured and abductions to be prevented, as demonstrated clearly by the crises in Iraq and Syria and the recent killing of a French citizen in Algeria. Noting the outcome of the high-level Security Council meeting on terrorism and foreign combatants, he turned to the question of Palestine, calling for justice in finding a solution. The Ninth Conference of Parties to the Treaty on the Non-Proliferation of Nuclear Weapons (NPT) was set to focus on the close relationship between disarmament, non-proliferation and the peaceful use of atomic energy. He concluded by highlighting Algeria's participation in the Human Rights Council and its national legislation to improve rights and equality.

OLDEMIRO MARQUES BALÓI, Minister for Foreign Affairs and Cooperation of Mozambique, said it was important to accelerate the achievement of all the Millennium Development Goals and guarantee the sustainability of those that had been achieved. The objective of the next development agenda should be the eradication of poverty, ensuring the promotion of equitable, sustainable and inclusive economic growth, with a focus on women and youth. Greater commitment was needed from development partners to fund official development assistance and greater climate resilience and disaster prevention efforts in developing countries. A transformative post-2015 development agenda should include strengthening financing mechanisms, concomitant with raising domestic financing.

Further, the successful conclusion of the Doha Development Round was urgent. A transformative development agenda should also reflect Africa’s priorities as expressed in its common position on the post-2015 development agenda. That could only occur in the context of peace and stability. Pointing out the grave instability and dramatic evolution of terrorism threats, he welcomed the Security Council’s call for an urgent boost in international cooperation to prevent the support and flow of terrorist fighters to and from conflict zones. A collective strategy should strengthen multilateral approaches and address terrorism’s root causes. Achievements in restoring peace and stability in a number of African nations pointed to the importance of coordination between the United Nations and the African Union.

Stressing that the right to self-determination was central to human rights, he said the United Nations must help the peoples of Palestine and Western Sahara to realize those rights. He then turned to Security Council reform, noting that the Organization’s inability to solve conflict situations and political instability in the Middle East and Eastern Europe posed a challenge to its authority as the multilateral political forum to foster dialogue. On domestic matters, he spoke of his country’s strengthening democracy, steady economic growth and newly discovered natural resources, which could advance socioeconomic progress. Developing new sources of clean and renewable energy was a priority for the Government.

RUI MACHETE, Minister of State and Foreign Affairs of Portugal, asked the Assembly to support its candidacy for the Human Rights Council. If elected for the 2015-2017 term, it would be the first time Portugal would serve as a member of that body. Portugal had consistently upheld human rights and the second universal periodic review by the Council had acknowledged its strong human rights record. Already, the country had submitted resolutions to the Human Rights Council on the right to education, as well as economic, social and cultural rights. During its membership on the Security Council during the 2011-2012 period, Portugal had consistently promoted the human rights agenda.

He highlighted the turmoil in Northern Africa during 2010 and 2011, which he said had had an unprecedented political, economic and social impact on countries in the region. Those countries were now confronted with challenges related to the consolidation of political reforms, sustainable economic growth and security. As a Co-Chair of the Western Mediterranean Forum, or ‘5+5’ initiative, Portugal wished to strengthen the contribution of this platform in enhancing cooperation amongst its 10 member states. The situation in Libya — an important partner of the 5+5 forum — was deteriorating and the international community must give its assistance to the political transition process taking place in that country.

As a significant political, business and investment partner to African States, Portugal also sought to contribute to international efforts aimed at stabilizing conflicts and mitigating security risks on the continent. To that end, Portugal was participating in the United Nations Multidimensional Integrated Stabilization Mission in Mali (MINUSMA) and stood ready to engage in multinational efforts to strengthen the security of the Gulf of Guinea. In particular, it would be willing to help enhance the maritime capabilities of countries in the region. He praised the restoration of constitutional order in Guinea-Bissau, which despite socioeconomic difficulties and political instability was able to conduct free, fair and orderly elections. The opportunity to “turn the page” on history must now be seized; Guinean-Bissau’s people were taking the right steps.

LUBOMÍR ZAORÍÁLEK, Minister for Foreign Affairs of the Czech Republic, said that while a large part of Europe had been spared from violent conflicts for almost 70 years, a part of it today was still at war. The territorial integrity of Ukraine had been violated by the Russian Federation’s annexation of Crimea and the activities of the Russian-backed paramilitary separatist forces in eastern Ukraine. In the Middle East, the security situation in northern Iraq had continued to worsen, with brutal acts of violence being committed by the so-called Islamic State. Concerning Syria, he said the only way to achieve a stable peace in that war-torn country was through a negotiated political settlement between the Syrian Government and the democratic opposition. With respect to the Israeli-Palestinian conflict, his Government had made an effort to provide humanitarian assistance to the victims.

In view of those armed conflicts, he said the international community must share the responsibility of protecting people from atrocities. However, if it failed to do so, it was necessary to establish accountability for serious violations of human rights and of international humanitarian law. With respect to violence against women and girls, all States should adopt urgent measures to prevent such abhorrent incidents. As a supporter of the “Rights Up Front” initiative launched by the Secretary-General and a member of the Human Rights Council, his country had presented for the second time a consensual resolution on political participation.

Turning to the Assembly’s development agenda, he said the promotion of good governance, rule of law, human rights and the empowerment of women must remain as priorities. Further, all countries — rich or poor — should be committed to creating a future that was economically viable and sustainable environmentally and socially. In that regard, his country looked forward to being a member of the Economic and Social Council beginning in 2016.

ARNOLD NICHOLSON, Minister for Foreign Affairs and Trade of Jamaica, welcomed the support of the international community in joining forces with small island developing States to negotiate the Samoa Pathway outcome document. The ability of those countries to withstand economic and environmental shocks rested upon their ability to forge partnership with other members of the global family. Within the context of the post-2015 development agenda, concerns related to the integration of those island States into the multilateral trading system, participation in the global financial system, and resilience to natural hazards had to be addressed.

While the threats posed by climate change may be theoretical for some, it was very real for those who lived in the Caribbean, he said. In recent years, countries in that region had to deal with an increased frequency of hurricanes, along with the burden of their substantial economic impact. Ahead of the Conference of Parties in Peru, all Member States had to be engaged in devising an appropriate response to climate change. Action was needed on the decision of the Conference to adopt a protocol, legal instrument or agreed outcome with legal force under the United Nations Framework Convention on Climate Change that would be applicable to all parties.

He also reiterated Jamaica's commitment to disarmament, non-proliferation and arms control. Fuelled by the drug trade, the impact of the proliferation of small arms and lights weapons had been widely felt in his region. It was encouraging, however, that with the fiftieth ratification of the Arms Trade Treaty earlier this week, that historic treaty would soon enter into force. All States had a role to play in the maintenance of international peace and security. For that reason, Jamaica was honoured to assume the Chairmanship of the First Committee of the General Assembly's sixty-ninth session, reflecting its commitment to advancing disarmament, non-proliferation and arms control.

ZARAR AHMAD OSMANI, Minister for Foreign Affairs of Afghanistan, said that his country had achieved a significant milestone with the successful conclusion of the presidential election, including the recounting of votes. He was confident that the new Government, with the full backing of a vast majority of Afghans, would strive to bring about political, security and socioeconomic prosperity to the country, the region and beyond.

Speaking on extremism and terrorism, he said that despite some tangible results, that phenomenon remained a threat to the security, development and peace in his country and the region. The Afghan forces were providing security independently across the country despite increasing acts of terrorism, which were supported by terrorists outside Afghanistan’s borders. He added that his country strongly believed in good relations with neighbouring Pakistan, but, at the same time, was seriously concerned about the rocket attacks by Pakistani forces.

On Millennium Development Goals, he commended the progress made in achieving most of the targets, particularly those related to health and universal primary education. Afghanistan was committed to achieving most of the Goals by 2020 and considered the post-2015 agenda its top priority. Moving to the Middle East, he expressed his Government’s full support for the establishment of an independent Palestinian State with East Jerusalem as its capital, and for a political resolution in Syria, reached through a broad-based national dialogue that met the aspirations of all Syrians.

Right of Reply

Speaking in exercise of the right of reply, the representative of Iran responded to the issue of the Iranian islands raised by the United Arab Emirates, reiterating that his country maintained full sovereignty of the islands of Abu Musa and the Greater and Lesser Tunbs in the Persian Gulf. Iran expressed its willingness to enter into discussions on that matter with the United Arab Emirates to clarify any misunderstanding that may have occurred on the issue.

The representative of Pakistan, also speaking in exercise of the right of reply, responded to earlier remarks made by India's Foreign Minister, who used the term "Pakistan-occupied Kashmir". He wished to clarify that the correct and historic name of that territory was instead "Jammu and Kashmir". Pakistan condemned terrorism and underscored diplomacy in resolving disputes.

The representative of India rejected the remarks made by Pakistan and noted that they were willing to engage in dialogue "without the shadow of terror and fear". Raising issues in the forum would only derail future efforts of reaching a peaceful settlement.

The representative of Pakistan, taking the floor again, noted that it was India, not Pakistan, that had blocked the dialogue on the issue at the Foreign Minister level. Despite what India claimed, that issue had not been resolved in accordance to the Security Council resolution. He stressed that terrorism was a common threat that "we must all work towards defeating".

The representative of India took the floor to reject in their entirety the comments made by Pakistan.

For information media • not an official record


Mali: Rapport du Secrétaire général sur la situation au Mali (S/2014/692)

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Source: UN Security Council
Country: Mali
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I. Introduction

  1. Le présent rapport est soumis en application de la résolution 2164 (2014), par laquelle le Conseil de sécurité a renouvelé le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), et couvre la période allant du 27 mai au 15 septembre 2014. Le Conseil m’a prié de lui faire rapport, dans les trois mois suivant l’adoption de la résolution, sur l’application de l’accord préliminaire de Ouagadougou, l’extension de la présence de la force de la Mission dans le nord du Mali, et les objectifs de référence devant être utilisés pour mesurer les progrès accomplis dans l’exécution des volets prioritaires du mandat de la MINUSMA.

World: Unparalleled Global Pressures Tempered in General Assembly Debate by Appeals to Forge Bonds with Neighbours, Mitigate Man-Made, Natural Disasters

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Source: UN General Assembly
Country: Afghanistan, Burundi, Central African Republic, Fiji, Guinea, India, Iraq, Liberia, Libya, Mali, Pakistan, Russian Federation, Sierra Leone, Syrian Arab Republic, Tonga, Tuvalu, Ukraine, World, South Sudan

GA/11564

Sixty-ninth General Assembly
Plenary
14th & 15th Meetings (AM & PM)

Amid growing global tensions and turmoil, fostering neighbourly relations was vital to national development and prosperity and in keeping with the “surge of democracy” spreading throughout the world, the General Assembly heard today as debate continued into the weekend.

India’s Prime Minister said his country desired a peaceful and stable environment for its development, as a nation’s destiny was “linked to its neighbourhood”. He was prepared to engage in a serious bilateral dialogue with Pakistan, without the shadow of terrorism, to promote friendship and cooperation.

“Let us bring ourselves in tune with the call of our times,” he continued, pointing out that the world was witnessing tensions and turmoil on a scale rarely seen in recent history, requiring a genuine global partnership.

The Russian Federation’s Foreign Minister, expressing sincere interest in restoring peace in “the neighbouring country”, highlighted the ceasefire agreement signed by the Russian and Ukrainian Presidents, which, he said, had created an opening to resolve the situation.

At the same time, he argued that the United States and the European Union supported the coup d'état in Ukraine and that the self-proclaimed Kyiv authorities had opted for suppression of the Ukrainian people, propelling the population of Crimea to take destiny into their own hands in favour of self-determination.

In the context of the unparalleled unrest worldwide, several speakers, including from conflict “hot spots”, shared their ongoing struggles for peace and democracy. Among them was the President of the House of Representatives of Libya, who said that the unarmed revolutionaries and intellectuals who had defeated the dictatorship three years ago had left the political arena.

He said the armed coalition known as "Dawn of Libya", which included a group with Al-Qaida ideology, was trying to impose its will on the Libyan people by force, violating human rights, blackmailing the Government for funds, and aiming to derail his country's democratic transition, he said.

South Sudan’s journey to peace and independence, said its President, had been costly and characterized by marginalization, a prolonged war, human disasters, the loss of millions of lives and untold human suffering. The youngest nation had already seen violent conflict erupt in December 2013, he added.

However, noting his Government’s unwavering commitment to resolving the conflict peacefully, he pointed out that South Sudan’s negotiating team had been in Addis Ababa since January to talk with the rebels in the hope of closing that “dark chapter” in its history. With the help of mediators, his Government had signed a cessation agreement, but the rebels had refused to do so.

The Transitional Head of State of the Central African Republic said political instability and internal conflict had plunged the nation into a state of extreme vulnerability. However, following the resignation of her predecessor in January, her Administration represented a radical break from the past. With firm determination, she had embarked on efforts to restore security and peace, address the humanitarian crisis, foster economic growth, and ensure free, transparent elections. Her plea for global support did not “fall on deaf ears”, she said.

Also high on the agenda of today’s debate were the impacts of climate change on small island developing States. Tuvalu’s Prime Ministerwondered if leaders "really cared". To the "deniers" of climate change, he said that the security and future human rights of its citizens were "seriously compromised", as the country was only two to three meters above sea level. He called for action by the international community to halt climate change, urging it to "save us".

Supporting calls to address the adverse impacts of climate change, the King of Tonga said his country was a custodian of the Pacific Ocean, whose natural resources were the “bedrock” of the islands’ economic, social and environmental development. The well-being of the Tongan people, he stressed, was premised on the sustainable development, management and conservation of that ocean.

Similarly, Fiji’s Prime Minister urged more concerted efforts to confront the enormous challenges to the Pacific region, namely population growth and the unsustainable use of ocean resources. History would judge the world’s major carbon emitters extremely harshly unless they took “immediate and comprehensive” steps to reduce emissions, he declared.

Heads of State and Government of Mali and Bangladesh also spoke.

Also participating were Ministers and other Government officials from Burundi, Thailand, Germany, China, San Marino, United Arab Emirates, Cuba, Austria, Andorra, Viet Nam, Greece, Democratic People's Republic of Korea, Algeria, Mozambique, Portugal, Czech Republic, Jamaica and Afghanistan.

Speaking in exercise of the right of reply were representatives of Iran, Pakistan and India.

The general debate will continue at 9 a.m. Monday, 29 September.

Statements

TUPOU VI, King of Tonga, said that, in order to guarantee a harmonious implementation of the post-2015 development agenda, each country should take primary responsibility for its own economic growth, social development and environmental sustainability. However, that could only be fully realized with the active engagement of all relevant stakeholders through genuine and durable partnerships. In that regard, he looked forward to working with the international community towards adopting the post-2015 development agenda.

This year, the Pacific Island leaders had endorsed the Palau Declaration entitled “The Ocean: Life & Future, Charting a Course to Sustainability”, he said. Tonga was a joint custodian of the Pacific Ocean, whose natural resources were the bedrock of Pacific Island economic, social and environmental development. The well-being of the Tongan people was, therefore, premised on the sustainable development, management and conservation of that ocean and its resources.

He said the management of seabed exploration and exploitation was an important facet of Tonga’s interests in the oceans. The Government had worked diligently through the relevant institutions established under the Convention on the Law of the Sea to ensure that activity within the Pacific Ocean was managed appropriately and for the benefit of all humankind. For the first time, Tonga was seeking election to the Council of the International Seabed Authority.

He commended the Secretary-General’s initiative to convene the Climate Change Summit and deliver bold announcements on Climate Change mitigation and adaptation. Supporting calls to address the adverse impacts of climate change, he said responses must be based upon the principles of equity and of common, but differentiated responsibility. He underscored that the 2013 World Risk Report ranked Tonga as the second most vulnerable country in the world to natural disasters.

He also appealed for a meaningful approach that went beyond rhetoric to reform the Security Council, so that it would be more representative and inclusive, through an intergovernmental process. For future generations to live in a better world, the international community must work harmoniously to fulfil its responsibility and seek “the Almighty God” to give guidance through the rising challenges.

IBRAHIM BOUBACAR KEITA, President of Mali, said that, at the 2012 Conference on Sustainable Development in Rio, Member States had sought to offer a better world for future generations. The "future we want" was feasible, but the international community faced a critical task of formulating the post-2015 development agenda. The current session’s theme, “Delivering on and Implementing a Transformative Post-2015 Development Agenda", integrated all components of the Millennium Development Goals and sustainable development goals. Eliminating extreme poverty by 2030 should be a priority in the new development framework. In that regard, he urged the international community to carefully and diligently review and support the African Common Position.

With the critical year of 2015 approaching, Africa had been confronted with the outbreak of Ebola, he said. The scale of that new challenge required doubling efforts and resources. He had shared last year his resolve to turn Mali into a free democratic nation and write a new page in its history. The 18 June Ouagadougou Accord was a significant development in the political and security arenas, establishing a central Government, as well as the United Nations Multidimensional Integrated Stabilization Mission in Mali (MINUSMA) mandate. His Government had identified structural weaknesses, such as poor governance and corruption and an open forum had been created on decentralization. Under the auspices of Algeria and other partners, inter-Malian dialogue on comprehensive and lasting peace was under way, with an eye towards entering the final process towards signing a peace agreement with the armed groups.

Terrorist attacks were on the rise in Libya, Nigeria, Kenya, Uganda, Tunisia and the Middle East, he said, expressing regret that terrorism was taking root under the name of religion. The Malian crisis in 2012 had led to the adoption of the United Nations Integrated Strategy for the Sahel. Ministers for Foreign Affairs in the region had decided to meet every six months. At the second meeting in Bamako on 16 May, the Malian Road Map had been adopted. He also expressed concern about extremists in Syria and Iraq, particularly the Islamic State in Iraq and the Levant (ISIL), calling for the implementation of relevant United Nations resolutions. His country was committed to cutting the flow of illegal light and small weapons, a factor contributing to violence. The Arms Trade Treaty as a genuine step forward.

Although the topic of Security Council reform had been on the agenda for two decades, no progress had been made, he pointed out. Issues at stake concerned veto power, equitable regional representation, expansion of membership, and the Council's relations with the General Assembly. Africa, consisting of 53 States, was the only continent that did not have a permanent seat. That ran counter to the Organization’s principles of equality and justice. His country had proposed two permanent seats with veto power and five non-permanent seats for Africa.

SALVA KIIR, President of South Sudan, said the journey of his people from conflict to peace and for independence and freedom had been costly and characterized by marginalization, a prolonged war, human disasters, loss of millions of lives and untold human suffering. At its independence, his country had been faced with an inadequate infrastructure, limited human capacity and weak security.

Recalling the violent conflict that erupted in his country in December 2013, he said his Government was unwaveringly committed to resolving conflict peacefully. The country’s negotiating team had been in Addis Ababa since January of this year to talk to rebels in order to close that dark chapter in the history of the young country. With the help of mediators, a cessation agreement had been signed by his Government, which reaffirmed its commitment in this past May. However, rebels had violated it too many times and had refused to sign the document. The international community, he stressed, must urge the rebels to sign the protocol to the agreement.

He said the conflict in South Sudan was purely a struggle for power and not an ethnic conflict as had been reported. Citizens displaced by conflict had sought refuge in neighbouring States and in the neighbouring countries. Those innocent victims of conflict urgently needed and deserved human assistance. In that regard, he expressed thanks to the Government of Norway for organizing a donor conference to support his country's humanitarian needs and to the United Nations for having organized a high-level ministerial meeting in the same regard.

The conflicts within both South Sudan and Sudan tended to be interconnected, he pointed out. For that reason, the people of South Sudan would exert more efforts in strengthening their country's relationship with Sudan and to resolve issues through dialogue.

Turning to the United Nations Advance Mission in the Sudan, he said his Government was collaborating with the Mission and other stakeholders to build trust with the internally displaced persons in the Mission’s camp, so that they could return to their homes and conflict-free areas and resume their normal lives. However, expressing concern with the mandate of the Advance Mission, he requested the United Nations reconsider its mandate during the renewal of the mandate period in November.

CATHERINE SAMBA-PANZA, Transitional Head of State of the Central African Republic, said that the current session was taking place while her country was in a difficult situation, which was of interest to all Member States. Political instability and internal conflicts had plunged the Central African Republic into a state of extreme vulnerability. The country had been shaken and its people were facing tragic situations. In January 2014, her predecessor resigned. Her leadership gave rise to hope. She was the first female Head of State, representing a radical break from the past. With firm determination, she had set out to address the nation's challenges, embarking on efforts to restore security and peace, address the humanitarian crisis, launch activities that fostered economic growth, and ensure the convening of free, transparent elections.

Her call for international support for her transitional Government had not fallen on deaf ears, she said, welcoming Security Council resolution 2147 (2014), which had established the United Nations Multidimensional Integrated Stabilization Mission in the Central African Republic (MINUSCA). Since 15 September, authority had been transferred from the African-led International Support Mission to the Central African Republic (MISCA) to MINUSCA. The success of that transition depended upon the involvement of national security forces. Disarmament, demobilization and reintegration would require substantial international support.

On the humanitarian front, she said that the number of internally displaced persons had dropped; 81 per cent had left the camps and returned to their communities. Yet, the situation was generally concerning as it hinged on fragile security. The conflict had cut the country's economic growth rate by 36 per cent in 2013, plunging it into recession. She expressed hope that the agreement with the International Monetary Fund (IMF) on rapid disbursement of funds would put the country on a path of growth. On the political front, she had focused on "disarming hearts and minds" through national reconciliation. The Ebola outbreak and the spread of Boko Haram and the Lord’s Resistance Army, or LRA, terrorist groups in neighbouring Nigeria and Cameroon were also worrying.

She supported efforts to cut the illegal flow of small arms and light weapons and expressed commitment to fight impunity, noting that her country was a party to the Rome Statute. She also supported the effort of France and Mexico to limit the veto power in the Council in cases concerning such serious crimes as genocide. On climate change, she urged Member States to ratify the Doha amendment to the Kyoto Protocol. Her country backed Morocco on the question of Western Sahara.

PROSPER BAZOMBANZA, Vice-President of Burundi, said the Millennium Development Goals had formed a pact of global solidarity in the economic and social fields. While countries had varying experiences, it would be wrong to abandon the Goals and to start from scratch. Continued reform must be pursued, especially in areas that had led to unprecedented progress. That approach would help to define the objectives for the post-2015 development agenda. Despite challenges, his country had made undeniable progress in the areas of education and health care, especially as they related to young girls and women.

His Government was preparing for the upcoming presidential and general elections, scheduled to begin in May 2015, he said. Owing to the adoption of a road map for the various political parties, the elections should be transparent, free and democratic. Parliament already had adopted the electoral code. The Independent National Electoral Commission announced the elections schedule last June. Among his Government’s efforts towards good governance was a law passed by Parliament to set up a Truth and Reconciliation Commission under the 2000 Arusha Agreement. Consultations were under way for the election of its 11 commissioners. In addition, an ad hoc committee for the selection of candidates had been established by general consensus.

As for the consolidation of aid to Burundi, he noted that the mandate of the United Nations Office in Burundi would complete its term on 31 December of this year, and responsibility would be transferred to the United Nations Country Team. The Joint Transition Programme was presented to the authorized body in May, in the Burundi offices. A joint steering committee and a technical transition team had taken office.

On economic affairs, he said Burundi held two industry conferences in 2013 on priority areas, which produced mixed results. In that regard, he appealed to partners represented in the Assembly to honour the commitments made at the 2012 conference in Geneva. After 2015, Burundi would focus on good governance, inequality, economic growth and employment, access to basic social services and food security, and redouble its efforts to safeguard the principles of the Millennium Declaration.

NARENDRA MODI, Prime Minister of India, noted that there was a surge of democracy across the world. Afghanistan was at a historic moment of democratic transition and affirmation of unity. Nepal had moved from violence to peace and democracy. Bhutan’s young democracy was flourishing. Democracy was trying to find a voice in West Asia and North Africa, with Tunisia’s success demonstrating it was possible. There was a new stirring for stability and progress in Africa and unprecedented spread of prosperity in Asia and beyond. Latin America was coming together in shared pursuit of stability and prosperity. As well, India desired a peaceful and stable environment for its development, as a nation’s destiny was linked to its “neighborhood”.

He said he was prepared to engage in a serious bilateral dialogue with Pakistan in a peaceful atmosphere, without the shadow of terrorism, to promote friendship and cooperation. Pakistan must also take its responsibility to create an appropriate environment. Raising issues in the General Assembly was not the way to make progress towards resolving bilateral issues. Instead, both sides should be thinking about the victims of floods in Jammu and Kashmir. India had organized massive flood relief operations and had offered assistance for Pakistan-occupied Kashmir.

“Let us bring ourselves in tune with the call of our times,” he said, pointing out that the world was witnessing tensions and turmoil on a scale rarely seen in recent history. No one country or group of countries could determine the course of the world. There had to be a genuine global partnership. That was not just a moral position, but a practical reality. Putting aside differences, Member States should mount a concerted effort to combat terrorism and extremism, he said, urging them to adopt the Comprehensive Convention on International Terrorism. Furthermore, the international community must pursue a more stable and inclusive global development. Globalization had created new poles of growth, yet billions of people still lived on the edge of poverty.

He highlighted the need to change people’s lifestyles to create a more habitable and sustainable world, and in that regard, he said he believed that yoga could help. Yoga embodied unity of mind and body; thought and action; restraint and fulfillment; harmony between man and nature; a holistic approach to health and well-being. It was not about exercise, but about discovering the sense of oneness with self, the world and the nature. “By changing our lifestyle and creating consciousness, it can help us deal with climate change,” he said, urging delegates to adopt an International Yoga Day.

SHEIKH HASINA, Prime Minister of Bangladesh, said that a global order based on peaceful coexistence, social justice and freedom from poverty, hunger, exploitation and justice continued to be her country’s guiding vision in its national development and its engagement with the world. She expressed her Government’s full solidarity with the Palestinian people. Bangladesh had so far contributed 128,133 peacekeepers to 54 United Nations peacekeeping missions, as the highest number of women police officers to those operations.

Her Government had created a strong legal and regulatory regime for countering terrorism, she said, adding that, in order to uphold the rule of law and end impunity, crimes committed during the 1971 “liberation war” were being brought to trial. The Bangladeshi economy had grown during the last five years, and several infrastructure and connectivity projects were being brought to fruition. Eighteen “economic zones” were being established across the country for potential investors. With a young workforce, skills development of its population remained a policy imperative for Bangladesh. By making use of contemporary communication technology, the country was reaching both rural and urban people with crucial public services.

Having made strides in education, Bangladesh had reached the Millennium Development Goal of ensuring universal primary school enrolment, offering students a free education up to the twelfth grade. Sustainable development entailed women’s equal participation in all parts of life. Bangladesh’s efforts to promote women’s empowerment were showing results. A percentage of posts in the judicial, administrative, civil service, armed forces and law enforcement agencies were reserved for women, as were 60 per cent of primary school teacher posts. Implementation of the Millennium Development Goals had been “uneven” and “unequal” among countries and regions, she said, noting that the eradication of poverty must remain at the centre of the post-2015 development agenda.

Further, the agenda had to meaningfully address the long-standing resource and capacity constraints of low-income developing countries, she said. No challenge was as formidable as climate change to a country like Bangladesh, where a one-metre rise in the sea-level would submerge a fifth of the country and turn 30 million people into “climate migrants”. Her country, therefore, had a “crucial need” for adequate, predictable climate financing. There was untapped potential in the “blue economy”, which would allow coastal and small island developing States to benefit through utilization of marine ecosystems and resources, and her country, therefore, supported its incorporation into the post-2015 framework.

JOSAIA V. BAINIMARAMA, Prime Minister of Fiji, said it was his honour to inform the General Assembly that his country had kept its promise to introduce genuine democracy. He stood at the podium today as the first duly elected Prime Minister under the new Constitution, which replaced three previous Constitutions since independence from Britain in 1970. For nearly four decades, Fiji had laboured under a system that was undemocratic, unjust and unfair. The former, weighted system had perpetuated injustice for a great many people, creating different classes of citizens and encouraging corruption. However, with a series of reforms, the nation had been transformed.

Every Fijian now enjoyed equal opportunity and a common Fijian identity, he said. That designation, once reserved for the indigenous majority, now applied to everyone from the Republic of Fiji, just as “American” applies to all from the United States, or “Australian” to people from Australia. Today, Fiji was a fairer, more just and more compassionate society, and was stepping up efforts to alleviate poverty on the back of a rapidly strengthening economy.

Fiji’s journey since independence had been long and sometimes traumatic, he said. There had been four coups, a rebellion, four Constitutions and 56 “days of shame” in 2000, when members of the Parliament had been held hostage. However, with the recent election, Fijians had put that era firmly behind them. The country was currently enjoying the most sustained period of economic growth in its history, and the possibility to create more jobs and raise the living standards of the people had never been greater.

In this International Year of the Small Island Developing States, he said more concerted efforts were necessary to strengthen regional institutions to confront the enormous challenges faced in the Pacific region, namely population growth and unsustainable use of ocean resources. History would judge the world’s major carbon emitters extremely harshly unless they took immediate and comprehensive steps to reduce emissions.

ENELE SOSENE SOPOAGA, Prime Minister of Tuvalu, noting his country was celebrating its thirty-sixth anniversary of independence next week, said his country was proud and committed to be a Member State of the United Nations. However, he voiced sadness for the loss of lives and suffering of fellow human beings from crises the world over. Such losses, due to terrorism, poverty and environmental degradation, Ebola, as well as political conflicts in the Middle East and Ukraine, were disturbing.

He said he wondered if leaders "really cared", and if they meant what they said inside the General Assembly Hall. A kindergartener recently asked him, "do we have a tomorrow, and can you save us?" Yet, he had mixed feelings. He was encouraged by the Climate Change Summit, but discouraged by the deniers of climate change. The world must not be distracted by those deniers, but must focus on a strategic and pragmatic approach.

There was a lot of talk within the United Nations about creating a post-2015 development agenda, he observed, stressing that diverse circumstances and needs of the United Nations membership should be taken into account in its development. The Organization must also improve its presence, particularly in vulnerable States, as global realities affected even the farthest, most remote island countries like Tuvalu. The dedication of this year as the International Year for Small Island Developing States had concluded in many constructive partnerships to address the special needs of those States. Commending those efforts, he also believed that the ultimate measure of success was the delivery of tangible actions on the ground that reflected and accommodated each unique and special place.

Juxtaposing Tuvalu's 24 square kilometres of land against its 900,000 square kilometres of the Pacific Ocean, he said the sea had always been the "lifeline" for food and economic growth for his people. The United Nations should honour the health of the ocean, as it was the earth's life support system. The seriousness and urgency of actions needed to combat climate change had also been echoed by youth leaders in the General Assembly. Tuvalu was experiencing unprecedented life-threatening impacts from climate change. At only two to three metres above sea-level, his country's security and the future human rights of its citizens was being seriously compromised. Calling for the international community to take action to halt climate change, he stated, "Do it. Save us."

AGILA SALEH ESSA GWAIDER, President of the House of Representatives of Libya, said that seeing the current fighting in his country, many might wonder where the unarmed revolutionaries of three years ago had gone, and ask "where are the intellectuals who flooded the media and convinced the world of the justice of their people's cause?” They were the true Libyan people. But unfortunately, most of the activists had left the political arena, and armed groups were trying to impose their will on the Libyan people by force, violating people's human rights, and blackmailing the Government for funds.

The armed groups were a coalition known as "Dawn of Libya", and included a group with Al-Qaida ideology that had been placed on the list of terrorist groups by the United States and the European Union, he said. Those groups aimed to derail Libya's democratic transition. The international community had to stand with the elected legitimate authorities and implement United Nations Security Council resolution 2174 (2014) by imposing sanctions on those hindering the political process and undermining security. Not to do so would equal stating very clearly that Libyans had to face terrorism alone, he said.

The international community's failure to provide arms and training to the Libyan army in its war against terrorism would negatively affect the stability of the region, ultimately threatening world peace, he continued. Welcoming all efforts by "friendly countries", he noted that illegitimate contact, unauthorized by the Government, would be considered an unfriendly act against the unity of Libya and its stability. Libya's House of Representatives and Government were determined to pursue the path of dialogue and tolerance in the framework of legitimacy to solve the problems and differences between Libyans.

His Government was calling on the international community to help in State-building so that it could “monopolize” the legitimate use of force, and ensure control over the capital, Tripoli. The international community should also establish a "genuine and active" alliance between Libya and its neighbouring countries, both south and north of the Mediterranean, to cooperate in combating terrorism. The initiation of a comprehensive dialogue for all Libyan people, with the help of the United Nations Support Mission in Libya, the Arab League and the African Union, was also requested. Restoring security and stability in Libya was key to making further progress on the Millennium Development Goals.

TANASAK PATIMAPRAGORN, Deputy Prime Minister and Minister for Foreign Affairs of Thailand, said that development was not just about gross domestic product. To be sustainable, development must go hand-in-hand with democracy, human rights and peace and security — the pillars of the United Nations. It also must be allowed to grow in an environment free from conflict. His country had learned the lesson that democracy was more than elections. Rather, it must be based on respect for the rule of law, and it must be about good governance, transparency, accountability and equal access to justice. That had not been the case before 22 May, where there was a dysfunctional democracy and the real possibility of bloodshed.

He said that situation had made a military intervention necessary. But his country was not retreating from democracy; it just needed time and space to bring about reconciliation, undertake political reforms and strengthen democratic institutions. The Thai Government was committed to playing an active role in building an Association of South-East Asian Nations (ASEAN) community of peace and prosperity and to addressing the many global challenges, such as climate change, transnational crime, pandemics, and human trafficking.

Some nations might have the capacity to do more than others, he suggested, but if all did their part, then the world would be better and safer. That was why Thailand had sent volunteers to its neighbouring countries to work in health and education. It also had sent medical teams to Japan in 2011 as part of the relief efforts following the earthquake and tsunami. Thailand had submitted its candidature for a seat on the Human Rights Council for 2015-2017 and the Security Council for 2017-2018, he said, calling for support.

FRANK-WALTER STEINMEIER, Minister for Foreign Affairs of Germany, said that 2014 was a special year for Europe, as it included commemorations of the hundredth anniversary of the commencement of the First World War, the seventy-fifth anniversary of Germany attacking Poland, the prelude to the Second World War, and the twenty-fifth anniversary of the fall of the Berlin Wall, which had brought an end to the world’s decades-long division into East and West. The world needed to ask itself what it had learned from those experiences. The establishment of the United Nations was the most important lesson that history taught. However, it was not enough simply to “call for the United Nations”; it was not a forum to shrug responsibility onto, but a forum through which responsibility was assumed.

Germany was prepared to take on responsibility in and with the United Nations, he said. Next month, a conference would be hosted in Berlin to mobilize urgently needed assistance for millions of Syrian refugees. Syria’s neighbours were under tremendous strain from the huge influx of displaced people. Because the Ebola crisis was endangering the cohesion of entire societies in West Africa, Germany was sending humanitarian and medical assistance. Long-term commitment under the World Health Organization’s (WHO) expertise and the United Nations coordinating umbrella was needed to deal with the crisis.

Some delegations might regard the ongoing conflict in Ukraine as nothing more than a regional conflict in Eastern Europe, he went on to say. But the conflict was much more than that. The conflict affected “each and every one of us” because a permanent member of the Security Council had, with its annexation of Crimea, “unilaterally changed existing borders in Europe and thus broken international law”. The power of international law could not be allowed to erode from the inside. As long as the Russian Federation and the West remained in conflict over Ukraine, the United Nations was threatened with paralysis.

Turning to other issues, he said that the international community also had to tackle the “huge tasks” of the twenty-first century, namely the fight against climate change, privacy in the digital age, and the post-2015 development agenda. His country, for its part, had shifted towards using renewable energies. Germany had also taken initiative on the issue of digital privacy by introducing a resolution on the right to privacy in the digital age. The United Nations, he emphasized, was “worth every effort”, for in it lived the world’s hope for peace and a legal order.

SERGEY V. LAVROV, Minister for Foreign Affairs of the Russian Federation, said that the United States-led Western alliance that portrayed itself as a champion of democracy in fact acted from the direct opposite position and rejected the democratic principle of sovereign equality of States. That alliance was trying to decide for everyone what was good and what was evil. The United States Administration had openly declared what it believed to be its right to unilateral use of force anywhere to uphold its own interests. Military interference had become the norm.

The sustainability of the international system had been severely shaken by the North Atlantic Treaty Organization’s (NATO) bombardment of the then-Federal Republic of Yugoslavia, intervention in Iraq, attacks against Libya and the failure of operations in Afghanistan, he said. It was only due to diplomatic efforts that the aggression against Syria was prevented in 2013. There was an impression that the goal of various "colour revolutions" and other projects to change unsuitable regimes was to provoke chaos and instability. Today, Ukraine had fallen victim to such an arrogant policy. The situation there had revealed the remaining deep-rooted systemic flaws of the existing architecture in the Euro-Atlantic area. The West had embarked upon the course towards "vertical structuring of humanity", tailored to its own "hardly inoffensive" standards.

The United States and the European Union supported the coup d'état in Ukraine and reverted to outright justification of any acts by the self-proclaimed Kyiv authorities, he said. Those authorities had opted for suppression by force of the Ukrainian people, who had rejected attempts to impose an unconstitutional way of life on the entire country, and who wanted to defend their rights to their native language and culture. It was precisely the aggressive assault on those rights that propelled the population of Crimea to take destiny into its own hands and make a choice in favour of self-determination. Attempts to distort the truth and to hide the facts behind "blanket accusations" had been undertaken at all stages of the Ukrainian crisis. The Russian Federation was sincerely interested in restoring peace in "the neighbouring country". The ceasefire agreement signed by Presidents Petro Poroshenko and Vladimir Putin had created an opening to resolve the situation.

As a condition for establishing diplomatic relations with the then-Soviet Union in 1933, the United States Government had demanded that Moscow guarantee non-interference in the United States’ domestic affairs and not take any actions aimed at changing the United States’ political or social order, he said. At that time, Washington, D.C., feared a "revolutionary virus", and the guarantees it sought were put on record, on the basis of reciprocity. Perhaps, it now made sense to return to that topic and reproduce that demand of the United States Government on a universal scale. The policy of ultimatums and the philosophy of supremacy and domination did not meet the requirements of the twenty-first century, and ran counter to the objective process of development of a polycentric, democratic world order.

After commenting on various conflicts throughout the world, he noted that the United Nations had been established on the ruins of the Second World War, and was entering the year of its seventieth anniversary. Everyone in the international community was obligated to celebrate in an appropriate manner and pay tribute to all who had died for freedom and the right of people to determine their own destiny.

WANG YI, Minister for Foreign Affairs of China, noted the number of important anniversaries this year, including the outbreak of the First World War and the seventieth anniversary of the end of the Second World War. In China alone, more than 35 million Chinese soldiers and civilians had been left dead or injured by Japanese militarists. The United Nations had been established to keep the “scourge” of those wars from happening again, and the Charter had laid out the vision of building a better world. People should treat each other as equals, the principles of sovereignty and territorial integrity must be upheld, and different countries’ pursuit of economic and social development had to be respected, he said.

However, the world was far from peaceful, he said, mentioning conflicts in Gaza, Iraq, the Central African Republic and in South Sudan. Countries that placed their domestic law above international law, or even sought regime change, would have their legitimacy questioned by the international community. In observing international law, he underscored that Chapter VII of the Charter was not the only means for the Security Council to maintain international peace and security. Better and fuller use should be made of the means of prevention, mediation and conciliation, as stipulated in Chapter VI.

Turning to the situation in specific countries, he detailed his Government’s concerns regarding Ukraine, Iraq, Syria, South Sudan, and Afghanistan, as well as the Palestinian issue, the situation on the Korean peninsula and the Iranian nuclear issue. On the subject of terrorism, he noted that the international community should take new measures to address new threats, focusing on combating religious extremism as well as cyber-terrorism, and stressed that there should be a global effort to “crack down hard and effectively” on the use of the Internet and other new means of communication by terrorists in recruitment, financing and plotting of terrorist attacks.

The Millennium Development Goals had contributed greatly to human survival, he said. The post-2015 development agenda should have three goals, including a focus on poverty eradication, promoting inclusiveness, and ensuring implementation. On the common challenge of climate change, his Government believed that all parties should work for the conclusion of negotiations by the end of 2015. The new post-2020 climate change regime should be in accordance with the principle of common but differentiated responsibilities to ensure a fairer and more effective arrangement for international cooperation on climate change.

PASQUALE VALENTINI, Minister for Foreign and Political Affairs of San Marino, said the often dramatic effects of climate change were one of the most serious threats to the future of humanity and a challenge that all States must face with commitment and determination. The international community must also respond urgently and efficiently to the threat of a global outbreak posed by Ebola, which was engulfing some West African States.

Turning to conflicts across the globe, he said his country condemned the commission in all parties in Syria of violations of human rights and of international humanitarian law. Concerning the Israeli-Palestinian conflict, his Government had launched appeals to both parties to silence their guns and resort to dialogue, recognizing that that was the only way to achieve a peaceful coexistence. As for the situation in Iraq, where ethnic and religious cleansing was ongoing and carried out with unprecedented violence, he expressed hope that interventions be coordinated under the United Nations’ auspices.

He also called attention to migration issues caused by the war that was being fought in some parts of North Africa, as well as the massacre of migrants from Africa to Asia and in the Mediterranean. The crisis in Ukraine, he added, not only represented a serious threat to peace and security, but also had called into question the fundamental principles of territorial sovereignty and self-determination. In light of those events, he urged the international community to enable the United Nations to intervene to protect the people and peacefully resolve disputes among States.

On both the Millennium Development Goals and the post-2015 development agenda, he said it was critical for all States to recognize the importance of the “family unit” in building a culture of inclusion for that was where primary relationships were developed.

SHEIKH ABDULLAH BIN ZAYED AL NAHYAN, Minister for Foreign Affairs of the United Arab Emirates, denounced terrorist organizations and their commission of brutal, criminal acts in the name of Islam. Islam rejected such crimes as inconsistent with its moderate approach and principled position on the peaceful coexistence of all peoples. The increased incidence of terrorism and extremism in the region, especially that perpetrated by the Islamic State in Iraq and the Sham (ISIS), posed threats beyond borders. The current collective action to confront the threat of ISIS and other terrorist groups reflected the common conviction that the imminent danger must be addressed. In short, civilized communities must succeed in eliminating the threat.

He also expressed concern at the deteriorating security conditions in Libya and their repercussions on the stability of neighbouring countries, and noted with alarm ISIS's exploitation of the sectarian practices of the former Iraqi Government; it was threatening Iraq’s sovereignty and exploiting the chaos in Syria to achieve its purposes, without regard for sovereignty or national borders. He called on the international community to take comprehensive measures to fight terrorist groups through a clear, unified strategy, including in all locations, wherever they existed. Support for Governments facing security challenges was also of critical importance. His country was building capacities and exchanging best practices on the issue, and was developing national policies to deter and eradicate the roots of terrorism.

The lack of tangible outcomes from negotiations between Palestine and Israel was disappointing, he said, condemning Israel's aggression. He rejected the continued occupation of three of his country's islands by Iran, calling on the international community to urge that country to respond to his calls for a just settlement. At the same time, he welcomed the ongoing negotiations to find a comprehensive settlement of Iran's nuclear programme, while also noting the important role of nuclear energy in meeting the world's energy demands. The United Arab Emirates was a successful model of the use of nuclear energy in a way that was transparent, safe and secure. On the post-2015 development agenda, he supported sustainable energy for all, and, among other things, gender equality and women's empowerment. His country's achievements in the latter area gave it a prominent place among nations. He also urged all parties to abide by climate change agreements, with developed countries taking the lead.

BRUNO RODRÍGUEZ PARRILLA, Minister for Foreign Affairs of Cuba, called for an end to the foreign intervention in Syria. He said it was "inconceivable" that western Powers encouraged, financed and armed terrorist groups to pit them against one State, while attempting to combat those groups’ crimes in another, as was being seen in Iraq. The United States Government was infringing upon international law by launching unilateral bombings with complete disregard for national borders or the sovereignty of States, with “doubtful” coalitions. He also warned that the attempt to deploy the North Atlantic Treaty Organization (NATO) to Russian borders would have serious consequences for Europe’s stability, and pursuant to that, called the sanctions against the Russian Federation "immoral and unjust".

Concerning small island developing States, he said that the Havana Summit had recognized that they, including the Caribbean nations, had been hit hard by the current economic, financial and environmental crisis. He added that their efforts to enhance the living standards of their peoples should not be punished by classifying the country as “middle-income” based on the schematic estimation of per capita incomes, which overlooked their peculiarities and vulnerabilities.

Speaking on the blockade, he said that the United States State Department had again included Cuba in its unilateral and arbitrary list of State sponsors of international terrorism. Its true purpose, he added, was to increase the persecution of his country, constraining international financial transactions and justifying the blockade. Under the present United States Administration, there had been an unprecedented tightening of the blockade’s “extra-territorial” character, with a "remarkable and unheard-of" emphasis on financial transactions through the imposition of multi-million dollar fines on the banking institutions of third countries.

SEBASTIAN KURZ, Federal Minister for Europe, Integration and Foreign Affairs of Austria, said that the crisis in Ukraine was the most serious challenge to peace and security that Europe had faced in decades. It was unacceptable that international law had been breached and that established borders had been challenged in Europe once again. A ceasefire would not be enough; a lasting political solution resulting in a free, stable and united Ukraine was needed. There must not be a return to a divisive, cold-war mentality. Instead, progress must be made from a policy of “either Europe or Russia” to one of “both Europe and Russia”.

Looking beyond Europe, the world was witnessing a rise in extremism in the name of religion, he said. On that issue, there was no time to lose; the events unfolding in Iraq must be addressed, as the so-called “Islamic State” was attempting to eliminate entire religious communities with the aid of a new phenomenon: foreign fighters. Thousands held European passports and benefited from global communication and financing networks, he noted. All had a duty to develop preventive measures to stop the flow of foreign terrorist fighters and cut off their financial support, he urged, adding that the adoption of the Security Council resolution on this issue was an important first step.

Turning to the post-2015 development goals, he noted that Vienna was fully behind the new agenda. However, it must be ensured that respect for human rights and the rule of law received adequate attention. Only in societies that respected their citizens’ rights would individual potential be able to thrive. For that reason, Austria was honoured to be hosting the Second United Nations Conference on Landlocked Developing Countries in November. The country was also proud to host a United Nations Office in its capital, and to support the Organization through its membership in the Human Rights Council, presidency of the Economic and Social Council, and peacekeeping contributions.

ANTONI MARTÍ PETIT, Head of Government of Andorra, said that this year marked 100 years since the beginning of the First World War. Countries' foreign activities, focused exclusively on national interests, had proven to be the cause of conflicts, with the two World Wars highlighting the need for a global order to ensure peace and security. He went on to say that the situations in Palestine and Ukraine would not be resolved with a partial or short-term perspective. Any solution that steered away from the United Nations founding principles would be unstable, and would only lead to a new conflict.

He said that the appearance of the Islamic State in Syria and Iraq required urgent attention. There could be no justification for the group’s criminal acts of barbarism and terrorism, for murdering innocent people in cold blood. Nor was there room for inaction or impunity, and with that, he urged the international community to respond to the threat of foreign combatants.

Speaking on the essential role of education, he highlighted the need for a vision that integrated long-term thinking. The only way to achieve global awareness of the United Nations values was through education, which he called the best “weapon against hate and violence". His Government prioritized education in its activities at home and abroad, and was proud of its participation in the Global Education First Initiative. Noting the two-fold focus on education, local and global, he said that cooperation among States strengthened the quality of education systems.

Concerning climate change, he spoke about his country’s first-hand experience of its effects, with global warming jeopardizing its tourism sector. His Government was working with its citizens through education, awareness-raising and policies to reduce the climate impact. But that was not enough, he warned. National environmental policies were important, but to limit carbon dioxide emissions, there must be a global commitment and an effective implementation of all pledges. The international community had a year to prepare for the Paris conference and to mobilize its efforts, he concluded.

PHAM BINH MINH, Deputy Prime Minister of Viet Nam, said peace and security were prerequisites for sustainable development, and establishing it was an urgent task that required long-term engagement. Respect for international law was the foundation of peace, security and stability for sustainability. All nations should renounce the use of force as an option in international relations and settle disputes by peaceful means. In that context, he looked forward to substantive progress in peace negotiations on the Middle East, recognizing the fundamental national rights of the Palestinian people, and noting his concern over escalating violence in Iraq. Condemning all acts of terror, he criticized unilateral economic sanctions against developing countries, such as Cuba.

Calling for completion of the Millennium Development Goals by their target date, he said the post-2015 development agenda should add momentum to sustainable development in each country and encourage economic linkages. More United Nations actions and resources should be brought to bear to address social injustices and inequalities and stronger support was needed for regional and subregional programmes on issues like connectivity, poverty reduction, and the green economy. The United Nations had to adapt itself to a changing world through accelerated reform, particularly of the Security Council's membership and working methods.

He was committed to resolving the East Sea (South China Sea) issue peacefully, abiding by the Declaration on the Conduct of Parties in the South China Sea and working for early adoption of the Code of Conduct of Parties in the South China Sea. He supported strengthening multilateral trade, welcoming efforts to enhance economic links and to reform global trade governance for better equality, democracy, transparency and efficiency. Work continued to establish an ASEAN community with common rules and norms and cooperation on economic, political-security, and sociocultural matters. Viet Nam participated in the Human Rights Council and United Nations peacekeeping in South Sudan, and was a candidate for membership of the Economic and Social Council and the Security Council.

EVANGELOS VENIZELOS, Deputy Prime Minister and Minister of Foreign Affairs of Greece, associating with the European Union, called for Security Council reform as well as a legally binding climate change agreement. The Climate Summit had been a chance to intensify in that regard. On Ebola, he commended the United Nations establishment of an emergency mission. Touching on other areas of interest to his country, he urged regional and international cooperation to resolve crises in the Middle East, North Africa and Eastern Europe. The humanitarian situation in eastern Ukraine also was worrying, he said, voicing support for the Minsk agreement as a precursor to an inclusive accord that respected Ukraine's territorial integrity, independence and sovereignty. He urged dialogue on the Israeli-Palestinian conflict, and in Syria, underlined the importance of solution in light of the "barbaric actions" of jihadist groups there and along the Iraqi-Syrian border. He welcomed the Security Council resolution on foreign terrorist fighters and called for protection of journalists.

He said that Western Balkan States should integrate into the European Union, but first needed to implement reforms to meet the Union’s standards, and ensure good-neighbourly relations. The Belgrade-Pristina talks were an example of such progress. Among other things, he voiced support for the European and Euroatlantic perspective of the former Yugoslav Republic of Macedonia, noting that Greece was among the top foreign direct investors there. Although he respected the United Nations directive on that country’s name, he said the critical issues concerned democracy, rule of law, human rights, inter-ethnic harmony and press freedom, all of which required "tangible steps".

Turning to Cyprus, he expressed support for dialogue within the framework of the 2014 joint communiqué and confidence-building measures. A just and viable solution had to align with Security Council resolutions, high-level agreements and the joint communiqué, and the Cypriot people should agree to any solution reached through a referendum. He meanwhile supported maintaining the mandate of the United Nations Peacekeeping Force in Cyprus (UNFICYP).

RI SU YONG, Minister for Foreign Affairs of the Democratic People's Republic of Korea, commended the successes of the Millennium Development Goals, notably the reduction of poverty by half over the first 15 years of the millennium. His country had overcome severe hardships during that time, among them, an economic blockade, military threat and political obstruction, to safeguard its national dignity, deter war and put a stagnant economy back on track. Citing national achievements in construction, the fishing industry and livestock farming, among others, he said that the post-2015 development agenda should focus on creating a favourable environment for attaining a common sustainable socioeconomic development for humankind, while consolidating successes of the Millennium Goals.

He went on to say that the United Nations and international relations must be made more democratic and rest on respect for sovereignty and non–interference in the internal affairs of other nations. The Security Council was still mired in the cold-war paralysis; its anachronistic stereotypes and prejudices could find their most extreme expression in the prevailing situation on the Korean peninsula. Also evident was the unwillingness to take up the issue of “United States-South Korea” joint military exercises, aimed at taking over Pyongyang, a matter his country had officially referred to the Council. Why were such exercises, with the participation of more than 500,000 troops, needed on the Korean peninsula nearly a quarter century after the end of the cold war, he asked. The tense situation on the peninsula was a serious obstacle to his country’s economic development.

In that context, he said the Security Council must stop “showcasing the extreme manifestation of the double standard”, noting, in particular, that the military exercises waged by a permanent member “is covered up with no regard to their serious threat to peace and security, whereas those conducted by a UN Member State in response is called into question”. The Council should “no longer serve as a forum for telling lies”, he said, recalling the statement made 11 years ago in the Council by a permanent member that “there are weapons of mass destruction in Iraq”. That, he said, was “a big lie of the century”. Council reform would revolutionize the Organization and render international relations more democratic. His country’s decision to become a nuclear-weapon State was due to the “hostile policy, nuclear threat and stifling strategy” of the United States. The nuclear issue would be resolved “if and when” the threat to his country’s sovereignty and right to life was removed. National unification should be achieved not through “confrontation of systems”, but by two systems co-existing in one country.

RAMTANE LAMAMRA, Minister for Foreign Affairs, Algeria, said the Non-Aligned Movement had reaffirmed the right to development and the need to eradicate poverty, which were central to the post-2015 development agenda. The agenda also should include responses to desertification and access to genetic resources. Algeria coordinated the movement on revitalization of the General Assembly and would work with the African Union “C-10” group on Security Council reform, which was vital to redress historical injustices suffered by the African continent. He also advocated strengthening of African Union-United Nations partnerships, particularly on conflict response. He looked forward to the review of the question of Western Sahara, stressing support for the inalienable right of the people there to self-determination as well as for regional integration.

He described President Abdelaziz Bouteflika's five-year plan, which hinged on factors including modernizing democracy, reform of the judiciary and strengthening of gender equality. Investments would be made in sectors such as agriculture, energy, and the environment. Algeria's commitment to international partnerships meant rejection of unilateral measures like the embargo imposed on Cuba. He urged international assistance for African countries hit by the Ebola epidemic, and noted Algeria's cooperation on African peace and security matters. The Algiers Process had helped to launch substantive negotiations between Mali's Government and movements in the North, while a two-fold Algerian initiative in Libya aimed to foster dialogue, national reconciliation and institution-building.

He urged expanded efforts to thwart terrorism in the Sahel region, promising cooperation as co-chair of the working group on the Sahel. There was a need for borders to be secured and abductions to be prevented, as demonstrated clearly by the crises in Iraq and Syria and the recent killing of a French citizen in Algeria. Noting the outcome of the high-level Security Council meeting on terrorism and foreign combatants, he turned to the question of Palestine, calling for justice in finding a solution. The Ninth Conference of Parties to the Treaty on the Non-Proliferation of Nuclear Weapons (NPT) was set to focus on the close relationship between disarmament, non-proliferation and the peaceful use of atomic energy. He concluded by highlighting Algeria's participation in the Human Rights Council and its national legislation to improve rights and equality.

OLDEMIRO MARQUES BALÓI, Minister for Foreign Affairs and Cooperation of Mozambique, said it was important to accelerate the achievement of all the Millennium Development Goals and guarantee the sustainability of those that had been achieved. The objective of the next development agenda should be the eradication of poverty, ensuring the promotion of equitable, sustainable and inclusive economic growth, with a focus on women and youth. Greater commitment was needed from development partners to fund official development assistance and greater climate resilience and disaster prevention efforts in developing countries. A transformative post-2015 development agenda should include strengthening financing mechanisms, concomitant with raising domestic financing.

Further, the successful conclusion of the Doha Development Round was urgent. A transformative development agenda should also reflect Africa’s priorities as expressed in its common position on the post-2015 development agenda. That could only occur in the context of peace and stability. Pointing out the grave instability and dramatic evolution of terrorism threats, he welcomed the Security Council’s call for an urgent boost in international cooperation to prevent the support and flow of terrorist fighters to and from conflict zones. A collective strategy should strengthen multilateral approaches and address terrorism’s root causes. Achievements in restoring peace and stability in a number of African nations pointed to the importance of coordination between the United Nations and the African Union.

Stressing that the right to self-determination was central to human rights, he said the United Nations must help the peoples of Palestine and Western Sahara to realize those rights. He then turned to Security Council reform, noting that the Organization’s inability to solve conflict situations and political instability in the Middle East and Eastern Europe posed a challenge to its authority as the multilateral political forum to foster dialogue. On domestic matters, he spoke of his country’s strengthening democracy, steady economic growth and newly discovered natural resources, which could advance socioeconomic progress. Developing new sources of clean and renewable energy was a priority for the Government.

RUI MACHETE, Minister of State and Foreign Affairs of Portugal, asked the Assembly to support its candidacy for the Human Rights Council. If elected for the 2015-2017 term, it would be the first time Portugal would serve as a member of that body. Portugal had consistently upheld human rights and the second universal periodic review by the Council had acknowledged its strong human rights record. Already, the country had submitted resolutions to the Human Rights Council on the right to education, as well as economic, social and cultural rights. During its membership on the Security Council during the 2011-2012 period, Portugal had consistently promoted the human rights agenda.

He highlighted the turmoil in Northern Africa during 2010 and 2011, which he said had had an unprecedented political, economic and social impact on countries in the region. Those countries were now confronted with challenges related to the consolidation of political reforms, sustainable economic growth and security. As a Co-Chair of the Western Mediterranean Forum, or ‘5+5’ initiative, Portugal wished to strengthen the contribution of this platform in enhancing cooperation amongst its 10 member states. The situation in Libya — an important partner of the 5+5 forum — was deteriorating and the international community must give its assistance to the political transition process taking place in that country.

As a significant political, business and investment partner to African States, Portugal also sought to contribute to international efforts aimed at stabilizing conflicts and mitigating security risks on the continent. To that end, Portugal was participating in the United Nations Multidimensional Integrated Stabilization Mission in Mali (MINUSMA) and stood ready to engage in multinational efforts to strengthen the security of the Gulf of Guinea. In particular, it would be willing to help enhance the maritime capabilities of countries in the region. He praised the restoration of constitutional order in Guinea-Bissau, which despite socioeconomic difficulties and political instability was able to conduct free, fair and orderly elections. The opportunity to “turn the page” on history must now be seized; Guinean-Bissau’s people were taking the right steps.

LUBOMÍR ZAORÍÁLEK, Minister for Foreign Affairs of the Czech Republic, said that while a large part of Europe had been spared from violent conflicts for almost 70 years, a part of it today was still at war. The territorial integrity of Ukraine had been violated by the Russian Federation’s annexation of Crimea and the activities of the Russian-backed paramilitary separatist forces in eastern Ukraine. In the Middle East, the security situation in northern Iraq had continued to worsen, with brutal acts of violence being committed by the so-called Islamic State. Concerning Syria, he said the only way to achieve a stable peace in that war-torn country was through a negotiated political settlement between the Syrian Government and the democratic opposition. With respect to the Israeli-Palestinian conflict, his Government had made an effort to provide humanitarian assistance to the victims.

In view of those armed conflicts, he said the international community must share the responsibility of protecting people from atrocities. However, if it failed to do so, it was necessary to establish accountability for serious violations of human rights and of international humanitarian law. With respect to violence against women and girls, all States should adopt urgent measures to prevent such abhorrent incidents. As a supporter of the “Rights Up Front” initiative launched by the Secretary-General and a member of the Human Rights Council, his country had presented for the second time a consensual resolution on political participation.

Turning to the Assembly’s development agenda, he said the promotion of good governance, rule of law, human rights and the empowerment of women must remain as priorities. Further, all countries — rich or poor — should be committed to creating a future that was economically viable and sustainable environmentally and socially. In that regard, his country looked forward to being a member of the Economic and Social Council beginning in 2016.

ARNOLD NICHOLSON, Minister for Foreign Affairs and Trade of Jamaica, welcomed the support of the international community in joining forces with small island developing States to negotiate the Samoa Pathway outcome document. The ability of those countries to withstand economic and environmental shocks rested upon their ability to forge partnership with other members of the global family. Within the context of the post-2015 development agenda, concerns related to the integration of those island States into the multilateral trading system, participation in the global financial system, and resilience to natural hazards had to be addressed.

While the threats posed by climate change may be theoretical for some, it was very real for those who lived in the Caribbean, he said. In recent years, countries in that region had to deal with an increased frequency of hurricanes, along with the burden of their substantial economic impact. Ahead of the Conference of Parties in Peru, all Member States had to be engaged in devising an appropriate response to climate change. Action was needed on the decision of the Conference to adopt a protocol, legal instrument or agreed outcome with legal force under the United Nations Framework Convention on Climate Change that would be applicable to all parties.

He also reiterated Jamaica's commitment to disarmament, non-proliferation and arms control. Fuelled by the drug trade, the impact of the proliferation of small arms and lights weapons had been widely felt in his region. It was encouraging, however, that with the fiftieth ratification of the Arms Trade Treaty earlier this week, that historic treaty would soon enter into force. All States had a role to play in the maintenance of international peace and security. For that reason, Jamaica was honoured to assume the Chairmanship of the First Committee of the General Assembly's sixty-ninth session, reflecting its commitment to advancing disarmament, non-proliferation and arms control.

ZARAR AHMAD OSMANI, Minister for Foreign Affairs of Afghanistan, said that his country had achieved a significant milestone with the successful conclusion of the presidential election, including the recounting of votes. He was confident that the new Government, with the full backing of a vast majority of Afghans, would strive to bring about political, security and socioeconomic prosperity to the country, the region and beyond.

Speaking on extremism and terrorism, he said that despite some tangible results, that phenomenon remained a threat to the security, development and peace in his country and the region. The Afghan forces were providing security independently across the country despite increasing acts of terrorism, which were supported by terrorists outside Afghanistan’s borders. He added that his country strongly believed in good relations with neighbouring Pakistan, but, at the same time, was seriously concerned about the rocket attacks by Pakistani forces.

On Millennium Development Goals, he commended the progress made in achieving most of the targets, particularly those related to health and universal primary education. Afghanistan was committed to achieving most of the Goals by 2020 and considered the post-2015 agenda its top priority. Moving to the Middle East, he expressed his Government’s full support for the establishment of an independent Palestinian State with East Jerusalem as its capital, and for a political resolution in Syria, reached through a broad-based national dialogue that met the aspirations of all Syrians.

Right of Reply

Speaking in exercise of the right of reply, the representative of Iran responded to the issue of the Iranian islands raised by the United Arab Emirates, reiterating that his country maintained full sovereignty of the islands of Abu Musa and the Greater and Lesser Tunbs in the Persian Gulf. Iran expressed its willingness to enter into discussions on that matter with the United Arab Emirates to clarify any misunderstanding that may have occurred on the issue.

The representative of Pakistan, also speaking in exercise of the right of reply, responded to earlier remarks made by India's Foreign Minister, who used the term "Pakistan-occupied Kashmir". He wished to clarify that the correct and historic name of that territory was instead "Jammu and Kashmir". Pakistan condemned terrorism and underscored diplomacy in resolving disputes.

The representative of India rejected the remarks made by Pakistan and noted that they were willing to engage in dialogue "without the shadow of terror and fear". Raising issues in the forum would only derail future efforts of reaching a peaceful settlement.

The representative of Pakistan, taking the floor again, noted that it was India, not Pakistan, that had blocked the dialogue on the issue at the Foreign Minister level. Despite what India claimed, that issue had not been resolved in accordance to the Security Council resolution. He stressed that terrorism was a common threat that "we must all work towards defeating".

The representative of India took the floor to reject in their entirety the comments made by Pakistan.

For information media • not an official record

Mali: l'ONU appelle les groupes armés à respecter leur engagement et à déposer les armes

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Source: UN News Service
Country: Mali

27 septembre 2014 – Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé samedi les groupes armés du Mali à déposer les armes et à régler leurs différends par le dialogue, comme ils s'y sont engagés lors de la signature en juillet d'une feuille de route et d'un accord de cessation des hostilités.

Lors d'une réunion de haut niveau sur le processus politique malien, organisée en marge de la 69ème session de l'Assemblée générale, M. Ban a déploré le fait que « la situation sécuritaire demeure extrêmement précaire au Mali ».

« Dans la région du nord du pays, les affrontements armés se poursuivent malgré de nombreux accords. Je demande aux groupes armés de cesser toute violence et de régler leurs différends par la voie du dialogue, comme ils s'y sont engagés », a dit le chef de l'ONU.

Dans le même temps, a-t-il poursuivi, « des terroristes continuent de s'en prendre aux soldats de la paix des Nations Unies aussi bien qu'à la population civile malienne.» « Ils tirent des roquettes sur les camps des Nations Unies, posent des mines sur les routes et mènent des attentats-suicide contre les Casques bleus. »

Condamnant « vigoureusement » ces attaques, M. Ban a demandé à toutes les parties prenantes « d'œuvrer ensemble pour freiner ces extrémistes et traduire en justice les responsables ».

Notant que les pourparlers de paix qui se tiennent à Alger progressent lentement malgré un démarrage encourageant, M. Ban a appelé toutes les parties à « continuer de dialoguer dans un climat de bonne volonté et de compromis et de faire une offre sérieuse de paix, comme l'attend la population malienne ».

Il a insisté sur l'importance d'un processus non exclusif. « Seul un processus qui est réellement ouvert et prend en compte les espoirs et préoccupations de toutes les communautés peut produire des résultats durables », a-t-il dit.

« L'ONU se tient prête à aider à la mise en œuvre de l'accord de paix que chacun espère voir sortir du processus d'Alger », a-t-il assuré.

La réunion de haut niveau, co-présidée par M. Ban et le Président du Mali Ibrahim Boubacar Keïta, a rassemblé les membres de l'équipe de médiation du processus de dialogue inclusif inter-malien – Algérie, CEDEAO, ONU, Union africaine, OCI, Union européenne, Burkina Faso, Mauritanie, Niger et Tchad – et du Conseil de sécurité.

World: Assemblée générale: sur fond d’appels vibrants au multilatéralisme, le Chef de la diplomatie russe dénonce la polarisation de la scène internationale

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Source: UN General Assembly
Country: Afghanistan, Burundi, Central African Republic, Equatorial Guinea, Fiji, India, Iraq, Liberia, Libya, Mali, Nigeria, occupied Palestinian territory, Pakistan, Palau, Samoa, Sierra Leone, Sudan, Syrian Arab Republic, Thailand, Tonga, Ukraine, World, Yemen, South Sudan

AG/11564

Assemblée générale
Soixante-neuvième session
15e & 16e séances plénières
Matin & après-midi

Des appels au multilatéralisme ont été lancés de toute part au quatrième jour du débat général de la soixante-neuvième session de l’Assemblée générale, marqué, notamment, par l’intervention du Ministre des affaires étrangères de la Fédération de Russie, qui s’est élevé contre l’aspiration de quelques États à faire revivre des « blocs archaïques » « basés sur les conquêtes militaires » et des rivalités factices entre « amis et ennemis ». Les dirigeants de la Libye, de l’Algérie, du Mali, de la République centrafricaine, de l’Afghanistan et du Soudan du Sud faisaient aussi partie des 28 intervenants que l’Assemblée a entendus aujourd’hui.

Le Ministre russe des affaires étrangères, M. Sergey V. Lavrov, a exprimé sa perplexité devant la contradiction qui existe, selon lui, entre la nécessité d’une action collective pour répondre à des défis transnationaux et les visées de l’« alliance occidentale », avec à sa tête les États-Unis, qu’il a accusés d’« user unilatéralement de la force », partout où il en va de leurs intérêts.

Après les bombardements de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) en Yougoslavie, en Libye et en Iraq, a-t-il rappelé, l’Ukraine est devenue pour Washington le dernier théâtre d’une « révolution folklorique » destinée à provoquer des changements de régime inconstitutionnels et, par voie de conséquence, le « chaos » et l’« instabilité ».

Malheureusement, a expliqué le Ministre à l’Assemblée, ces tentatives d’expansion de la sphère d’influence géopolitique sont menées sans tenir compte des intérêts légitimes des pays européens. Son homologue de l’Allemagne a, peu ou prou, prêté les mêmes intentions à la Fédération de Russie, qui aurait selon lui bouleversé les frontières de l’Europe en annexant la Crimée.

« C’est la violation même des droits de l’homme qui a poussé les populations de cette région à choisir l’autodétermination », a tranché M. Lavrov, qui, de manière plus large, a souhaité qu’à l’avenir, des discussions soient menées, « sans idéologie ni visée politico-militaire », dans la région euro-atlantique, discussions auxquelles tous les pays concernés devraient prendre part, « et pas seulement ceux de l’OTAN et de l’Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC) ».

L’objectif est simple, selon M. Lavrov: combler le déficit de démocratie dans les relations internationales et lutter contre les « stéréotypes centenaires d’unicité » dans les relations internationales.

Parallèlement, des appels insistants ont été lancés par des nations confrontées à des difficultés jugées insurmontables si elles se retrouvaient isolées sur la scène internationale, témoignant au besoin de la multiplication des crises graves et complexes au cours des dernières années.

Le Président de la Chambre des représentants de la Libye, M. Agila Saleh Essa, a estimé que le chaos actuel dans son pays, dont la capitale Tripoli est aux mains de groupes armés incontrôlables, ne serait pas arrivé si la communauté internationale avait pris à temps la pleine mesure de la situation, prêté assistance à son gouvernement pour qu’il mette sur pied une armée et une police fortes et exercé une pression pour obtenir le désarmement des milices. « Du haut de cette tribune, j’affirme que détourner le regard du terrorisme qui sévit en Libye est inacceptable », s’est-il indigné, demandant un sérieux coup de main aux « amis de la Libye ».

Plaidant pour que l’ONU devienne « l’artisan de solutions durables aux problèmes globaux contemporains », le Ministre des affaires étrangères de l’Algérie, M. Ramtane Lamamra, a rappelé les initiatives de son pays en faveur de la Libye voisine.

Replaçant cette crise dans le contexte de la lutte transnationale contre les groupes terroristes qui sévissent au Sahel et leurs interconnexions avec les réseaux de la criminalité organisée, le Ministre algérien a estimé que l’assassinat, il y a quelques jours, du ressortissant français Hervé Gourdel exige plus que jamais un renforcement de la coopération antiterroriste à tous les niveaux.

Le Président du Mali, M. Ibrahim Boubacar Keita, a d’ailleurs remercié l’Algérie de sa « facilitation », qui a permis la signature conjointe, en juillet dernier, d’une feuille de route consensuelle et d’une déclaration de cessation des hostilités dans les régions du nord du Mali, où le rétablissement de l’autorité de l’État se poursuit.

C’est également sous les auspices d’un État voisin, le Congo-Brazzaville, qu’un accord de cessation des hostilités a pu être signé, toujours en juillet, par toutes les parties au conflit en République centrafricaine (RCA), a fait observer la Présidente du Gouvernement de transition de ce pays, Mme Catherine Samba-Panza. Elle a toutefois expliqué que l’appropriation nationale devait maintenant primer avec le rapatriement, « en terre centrafricaine », du processus politique et des consultations autour d’un « nouveau pacte républicain » de refondation de l’État.

L’élection à la Présidence de M. Mohammad Ashraf Ghani Ahmadzi, qui prêtera serment lundi 29 septembre, a aussi été vue comme un signe d’« appropriation nationale » par le Ministre afghan des affaires étrangères. Mais M. Zarar Ahmad Osmani a demandé à la communauté internationale de poursuivre la coopération entamée il y a une décennie dans les domaines vitaux de la sécurité, de la paix et de l’essor économique.

Enfin, le Président du Soudan du Sud, Salva Kiir, a invoqué quant à lui la « responsabilité morale collective » qui incombe aux États Membres d’apporter leur soutien aux initiatives de paix au Moyen-Orient et en Afrique, y compris dans son propre pays, touché depuis décembre 2013 par un conflit dont il a reconnu, devant l’Assemblée, qu’il résulte d’une « lutte de pouvoir » et « n’est en rien un conflit ethnique ».

Suite du débat général

Le Roi TUPOU VI du Royaume des Tonga a estimé que dans le cadre des travaux préparatoires du programme de développement pour l’après-2015, il faudrait opter pour une approche transformative visant à garantir des résultats tangibles pour les peuples et assurer les ressources financières pour leur réalisation. Les objectifs de développement durable sur les océans et les ressources marines sont intimement liés à la question des changements climatiques et la survie des petits États insulaires en dépend. Le Document final « Samoa, la Voie à suivre », qui a été adopté par les dirigeants des petits États insulaires, doit être intégré dans le futur programme de développement, a souligné le Roi. Pour la mise en œuvre de ce programme, Tonga partage l’avis selon lequel il incombe en premier lieu aux États d’assurer la croissance économique, le développement social et la protection de l’environnement sur leur territoire national. La réalisation de ces objectifs, a-t-il cependant reconnu, ne pourra se faire sans la participation active de toutes les parties prenantes à travers des partenariats durables.

Les dirigeants des Îles du Pacifique ont adopté la Déclaration « Océans: source de vie et avenir » de Palaos. Le bien-être du peuple de Tonga dépend en effet d’un développement durable et d’une bonne gestion des océans et des fonds marins. Tonga a travaillé avec diligence pour veiller à ce que les activités dans l’océan pacifique soient gérées de manière responsable.

Rappelant que Tonga avait été élu par acclamation au Conseil de l’autorité internationale des fonds marins, le souverain a indiqué que le Gouvernement avait promulgué une loi sur l’exploration des fonds marins et s’était joint à l’appel des États de la région pour que des négociations commencent d’ici à septembre 2015, sous l’égide de la Commission des Nations Unies sur la délimitation du plateau continental en vue de parvenir à un accord international sur la gestion et la conservation des océans et de leurs ressources.

Le Roi de Tonga se félicite de l’initiative du Secrétaire général de convoquer un Sommet sur les changements climatiques pour que des réponses efficaces y soient apportées. Le rapport de 2013 sur les risques dans le monde a classé Tonga au deuxième rang des pays les plus vulnérables aux changements climatiques. Le souverain a appuyé la proposition visant à ce que le Conseil de sécurité reconnaisse le lien entre sécurité internationale et changements climatiques et il a exhorté le Secrétaire général à nommer un Envoyé spécial chargé des questions liées aux changements climatiques.

M. IBRAHIM BOUBACAR KEITA, Président du Mali, a déclaré qu’au moment où la phase de conception du programme transformateur pour l’après-2015 est entamée, il reste une tâche cruciale à achever: celle de veiller à la complète exécution des engagements importants pris antérieurement. Il a souhaité qu’un véritable plaidoyer soit mené en faveur de l’accélération de la mise en œuvre des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Il a salué, par ailleurs, l’approche « inclusive, universelle, ambitieuse et transformatrice » du thème de la présente session de l’Assemblée générale qui intègre non seulement toutes les composantes essentielles des OMD en souffrance mais également celles des objectifs du développement durable, arrêtés sur la base d’un processus intergouvernemental transparent. Il s’est déclaré convaincu que l’élimination de la pauvreté à l’horizon 2030 devrait être l’une des cibles prioritaires des engagements de l’après-2015, en précisant que la contribution de l’Afrique à ce processus se trouve déjà formalisée dans la « position commune africaine sur le programme de développement pour l’après-2015, adoptée en juin dernier à Malabo, lors du Sommet de l’Union africaine. Cette position fait de la durabilité sociale, économique et environnementale la clef de voûte de la politique de développement du continent.

Alors que nous approchons de l’échéance de 2015, a-t-il poursuivi, l’Afrique se trouve de nouveau confrontée à la terrible épidémie de la fièvre à virus Ebola qui sévit cette fois en Guinée, en Sierra Leone, au Libéria et dans d’autres pays de l’Afrique de l’Ouest dont l’apparition fulgurante et l’ampleur ont mis à rudes épreuves tous les systèmes de santé publique déjà en place. Les capacités individuelles de nos États, déjà fragiles et en pleine consolidation, ne suffiront pas à y faire face, a-t-il prévenu.

Au plan national et depuis l’amorce du processus de dialogue pour la paix et la réconciliation conformément aux résolutions du Conseil de sécurité et à l’Accord préliminaire de Ouagadougou du 18 juin 2013 avec les groupes armés du nord du Mali, des évolutions significatives ont été enregistrées dans les domaines de la sécurité, du rétablissement de l’autorité de l’État, de la protection des droits de l’homme, du développement de l’action humanitaire, de l’exécution du mandat de la MINUSMA, de la coordination des actions de développement et du partenariat avec la communauté internationale.

Dans ce contexte, le Gouvernement du Mali a engagé une large gamme d’actions couvrant la décentralisation, par une dévolution plus radicale de compétences jusque-là détenues par l’État central, la réconciliation nationale et le vivre ensemble, le développement effectif des régions du nord du Mali, la bonne gouvernance ainsi que la lutte contre la corruption et l’impunité.

Aujourd’hui, se tissent à Alger, avec la facilitation de l’Algérie et l’accompagnement de la communauté internationale, les fils du dialogue inclusif intermalien sur une paix globale et définitive, a indiqué le Président. « Il est à présent permis de croire en la conclusion, à brève échéance, d’un tel accord répondant aux aspirations profondes du peuple malien », a-t-il commenté, en précisant qu’un premier cycle de pourparlers directs tenu à Alger du 16 au 24 juillet 2014, avait permis d’aboutir à la signature conjointe d’une feuille de route consensuelle et d’une déclaration de cessation des hostilités dans les régions du nord du Mali. Les discussions de la deuxième phase doivent conduire à se mettre d’accord sur une vision commune du futur, à apporter progressivement une solution à tous les points de divergences et à amorcer la phase finale devant se conclure par la signature de l’accord de paix en terre malienne.

Il a condamné « avec la dernière énergie » toutes les formes de terrorisme et d’extrémisme, ainsi que les avatars de grand banditisme, de narcotrafic et de crimes transnationaux et transfrontaliers qui les accompagnent. « Le terrorisme, en particulier celui conduit sous la bannière de l’extrémisme religieux est complètement étranger à la société malienne », a-t-il tenu à préciser, en ajoutant que cette société est connue pour son ouverture, sa tolérance et pour sa pratique d’un islam modéré, fondé sur des valeurs d’humanisme et d’acceptation de la différence de l’autre.

Le Président malien s’est ensuite félicité des progrès accomplis sur la voie de la reconstruction et de la réconciliation nationale en Guinée-Bissau, estimant que la bonne tenue des élections présidentielles et législatives consacre le rétablissement de l’ordre constitutionnel dans ce pays. Se disant cependant préoccupé par la situation en République centrafricaine, notamment la situation humanitaire, il a appuyé la Mission multidimensionnelle intégrée pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) dont, a-t-il espéré, le déploiement rapide permettra de mettre fin à l’escalade de la violence et de protéger les populations civiles. Il s’est dit aussi inquiet des offensives du groupe terroriste « État islamique en Iraq et au Levant », qui mettent en péril la stabilité de toute la région du Moyen-Orient.

Concernant la réforme de l’Organisation des Nations Unies, le Président du Mali a déploré « l’érosion du multilatéralisme » dans le domaine du désarmement en particulier, et la paralysie prolongée dont souffre la Commission du désarmement, d’une part, ainsi que du manque d’avancée dans la réforme du Conseil de sécurité, dont les négociations intergouvernementales se poursuivent pourtant depuis deux décennies déjà. « L’Afrique, malgré ses 53 États sur les 193 que compte l’ONU, reste, à ce jour, le seul continent à ne pas disposer de siège permanent au Conseil de sécurité. Cette situation jure d’avec les valeurs d’égalité et de justice qui sont les idéaux prônés par notre Organisation », a-t-il souligné, en renvoyant à la position commune africaine, arrêtée à Ezulwini qui propose une solution juste et réaliste pour l’octroi de deux sièges permanents au continent, avec droit de veto, et de cinq autres sièges non permanents. Le Conseil ainsi réformé reflétera mieux les réalités géopolitiques du monde actuel et réparera l’injustice historique faite à l’Afrique, a conclu le Président malien.

M. SALVA KIIR, Président du Soudan du Sud, a exhorté les États Membres de l’ONU à apporter leur soutien aux initiatives de paix en Afrique et au Moyen-Orient, car il s’agit, selon lui, d’une responsabilité morale collective. Il faut trouver des moyens appropriés pour mettre fin à ces conflits et pour ouvrir la voie à un monde dans lequel les peuples vivront dans la paix. Pour y parvenir, le Président Kiir est d’avis que le Conseil de sécurité doit être renforcé de manière à pouvoir répondre aux attentes et défis du monde du XXIe siècle. C’est pourquoi il appuie la proposition de réformer le Conseil de sécurité pour le rendre plus inclusif et accorder un siège permanent à l’Afrique.

La quête du peuple du Soudan du Sud pour l’indépendance et la liberté a été difficile, a noté le Président qui dit avoir hérité d’un pays confronté à une multitude de problèmes, en particulier les faibles institutions nationales. Il a remercié la communauté internationale pour le soutien qu’elle a apporté à son pays. Le conflit de décembre dernier au Soudan du Sud, était une tentative manquée de coup d’État, a-t-il rappelé, en regrettant les pertes en vies humaines et le coup qu’il a porté aux relations entre communautés. Le Président a remercié les Nations Unies et l’Union africaine pour leur prompte réaction afin de rétablir la paix et la stabilité au Soudan du Sud. Son gouvernement, a-t-il assuré, s’engage à résoudre ce conflit par la voie pacifique. À cette fin, des pourparlers sont actuellement en cours à Addis-Abeba avec les rebelles, a expliqué M. Kiir. Grâce aux efforts intenses des médiateurs, un accord de cessation des hostilités a été signé et réaffirmé en mai 2014. Le Président du Soudan du Sud a assuré que son gouvernement avait respecté cet accord, tandis que les rebelles l’avaient violé à de nombreuses reprises. La communauté internationale, a-t-il souligné, doit exhorter les rebelles à signer le protocole relatif à cet accord.

S’agissant de la crise humanitaire et des violations des droits de l’homme qui ont résulté de cette tentative de coup d’état, le Président Kiir a assuré qu’une enquête avait été engagée en vue d’établir les responsabilités et qu’il œuvrait pour mettre fin à l’impunité. Il a également signé une nouvelle loi sur les médias ainsi que trois conventions des Nations Unies relatives aux droits de l’homme, dont celle sur les droits de l’enfant et celle sur l’interdiction de la torture. Pour lui, le conflit au Soudan du Sud se résume à une lutte pour le pouvoir et n’est en rien un conflit ethnique, comme certains l’ont qualifié. Les victimes innocentes du conflit ont besoin d’urgence d’aide humanitaire et il a remercié ceux qui avaient déjà apporté leur soutien.

Les conflits en cours au Soudan et au Soudan du Sud sont souvent liés et c’est pourquoi, son gouvernement travaille à améliorer les relations entre les deux pays, a souligné le Président Kiir.

M. Kiir a indiqué que son gouvernement œuvrait à rétablir un climat de confiance pour que les personnes déplacées qui vivent dans les camps de la MINUSS puissent revenir chez elles. S’agissant du mandat de la MINUSS, il a insisté pour que le Conseil réexamine la question de la réforme du secteur de la sécurité lors du renouvellement du mandat de la Mission en novembre prochain.

Mme CATHERINE SAMBA-PANZA, Présidente du Gouvernement de transition de la Républicaine centrafricaine, a rappelé que cette session se tient dans un contexte où son pays connaît toujours une situation préoccupante aux plans sécuritaire, humanitaire et économique qui interpelle tous les États Membres. Elle s’est réjouie que ses appels à l’appui aux efforts de transition ne soient pas restés sans réponse puisque des « appuis multiformes nous ont été apportés grâce auxquels le pire a été évité ».

Au titre des avancées perceptibles, elle a salué l’adoption de la résolution 2149 du Conseil de sécurité autorisant le déploiement de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Républicaine centrafricaine (MINUSCA), qui a abouti, depuis le 15 septembre dernier, au transfert de l’autorité de la MISCA. Elle a souligné que la réussite de cette Mission dépendra aussi de l’implication, à ses côtés, des forces de défense et de sécurité nationales susceptibles d’apporter un appui pour leur connaissance du terrain. Elle a sollicité « la grande compréhension et la mansuétude » du Comité des sanctions du Conseil de sécurité pour que l’embargo sur les armes soit réexaminé. Mme Samba-Panza a également appelé au désarmement de tous les groupes armés, à la réforme du secteur de la défense et de la sécurité et surtout, à la mise en œuvre du programme de désarmement, de démobilisation et de réinsertion (DDR), décidé au Forum de Brazzaville qui a abouti à la signature d’un accord.

Dans le domaine humanitaire, bien que le nombre des déplacés internes soit passé de 900 000 à 175 000, la situation reste préoccupante car tributaire de la situation sécuritaire fragile, notamment dans l’arrière-pays. Elle a mis l’accent sur la nécessité de concentrer les efforts sur le retour des 400 000 réfugiés dans les pays voisins et d’améliorer les ressources mobilisées, qui ne couvrent que 48% des besoins humanitaires exprimés.

Rappelant que le taux de croissance du pays a chuté à 36% en 2013, elle a signalé que, dans l’ensemble, les populations éprouvent encore d’énormes difficultés d’accès aux produits de première nécessité en raison aussi des tensions inflationnistes.

S’agissant du dialogue politique et de la réconciliation nationale, elle a mis l’accent sur « le désarmement des cœurs et des esprits », et a indiqué que le premier pas a été franchi à Brazzaville, le 23 juillet 2014, par la signature de l’Accord de cessation des hostilités par tous les acteurs de la crise. « Il est désormais question de poursuivre le processus en terre centrafricaine en donnant d’abord l’occasion aux populations à la base de poser leur propre diagnostic de la situation du pays, assorti de leur vision de l’avenir, et en réunissant ensuite tous les acteur de la crise autour d’une table pour réfléchir au nouveau pacte républicain de refondation de l’État », a proposé Mme Samba-Panza.

Sur le plan international, elle a plaidé en faveur d’une plus grande mobilisation de la communauté internationale contre le terrorisme et notamment contre la secte Boko Haram, qui opère au Nigéria et au Cameroun, non loin des frontières de la Centrafrique, et contre la LRA, qui sévit encore sur le territoire de son pays. Elle a attiré l’attention sur la situation des pays sans littoral comme le sien et exhorté à leur accorder une « aide conséquente afin d’alléger le poids lié à leur vulnérabilité économique, tout en facilitant la mise en œuvre du programme d’action d’Almaty ». Enfin, elle a soutenu la position du Maroc sur la question du Sahara, conformément aux résolutions 1754(2007) et 2152 (2014) du Conseil de sécurité.

M. PROSPER BAZOMBANZA, Vice-Président du Burundi, a déclaré que les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) avaient constitué un pacte de solidarité mondiale dans les domaines économique et social. Ainsi, le Burundi partage l’idée qu’il serait erroné d’abandonner les OMD et de remettre le compteur à zéro. Au contraire, il faudrait, a-t-il estimé, poursuivre les réformes qui ont généré des progrès sans précédent et capitaliser sur ces progrès pour définir les objectifs du programme de développement pour l’après-2015 tout en renforçant le multilatéralisme et les réformes de l’ONU. En dépit de difficultés, le Burundi, a assuré son Vice-Président, a accompli des progrès indéniables dans les domaines de l’éducation et de la santé grâce aux mesures de gratuité scolaire et des soins médicaux pour les enfants de moins de 5 ans. Sur le plan politique, son pays continue le processus engagé pour la tenue prochaine d’élections présidentielles et générales prévues à partir du mois de mai 2015. Grâce à l’adoption d’une feuille de route par les différents partis politiques, ces élections devraient être transparentes, libres et démocratiques, et le Code électoral a déjà été adopté par le Parlement. La Commission électorale nationale indépendante a annoncé le calendrier électoral en juin dernier, a-t-il ajouté.

Au niveau de la bonne gouvernance, le Vice-Président est revenu sur les institutions mises en place au cours de la présente législature comme la Commission nationale indépendante des droits de l’homme et l’Institution de l’Ombudsman ainsi que la stratégie de lutte contre la corruption. Il s’agit d’une œuvre de longue haleine et ce qui est important c’est qu’il existe une volonté politique pour aller de l’avant, a estimé le Vice-Président. Le Parlement a adopté une loi relative à la Commission Vérité et Réconciliation, prévue par l’Accord d’Arusha de 2000, et des consultations sont en cours pour l’élection de ses 11 commissaires. En outre, une commission ad hoc chargée de la sélection des candidats vient d’être mise en place par consensus général. Pour ce qui est de la consolidation de l’aide au Burundi, le Vice-Président a fait observer que le Bureau des Nations Unies au Burundi terminera son mandat au 31 décembre 2014 pour transférer ses responsabilités à une équipe de pays des Nations Unies. Le programme conjoint de transition a été présenté à l’organe habilité en mai 2014, dans les bureaux de l’ONU au Burundi. Un comité de pilotage conjoint et une équipe technique de transition sont entrés en fonctions.

Au plan économique, le Burundi a tenu, en 2013, deux conférences sectorielles sur les domaines prioritaires, a indiqué le Vice-Président, en précisant que les résultats étaient mitigés. C’est pourquoi, il a lancé un appel aux partenaires représentés ici pour qu’ils honorent les engagements pris lors de la Conférence de 2012 à Genève. Pour l’après-2015, le Burundi axe ses efforts sur des secteurs clefs comme la bonne gouvernance, les inégalités, la croissance économique et l’emploi, l’accès aux services sociaux de base et la sécurité alimentaire.

Le Gouvernement du Burundi continuera à travailler au-delà de 2015, à redoubler d’efforts pour sauvegarder et renforcer les principes et les valeurs contenus dans la déclaration du millénaire qui constitue une fondation solide pour le programme de développement pour l’après-2015.

M. NARENDRA MODI, Premier Ministre de l’Inde, s’est félicité du chemin parcouru depuis la création de l’ONU, qui a mené pas moins de 69 missions de maintien de la paix depuis 1948 et fait du Casque bleu la couleur de la paix. La démocratie tente désormais de trouver sa voix en Asie occidentale et en Afrique du Nord; la réussite de la Tunisie laissant croire que cela est possible, a-t-il espéré. Il a salué les récents changements en Asie du Sud, notamment en Afghanistan, qui en est à un tournant historique de sa transition démocratique et de l’affirmation de son unité. Le Népal est passé de la violence à la paix et la démocratie et la jeune démocratie de Bhoutan continue d’avancer.

Soucieuse de jeter les bases d’un climat stable et propice au développement, a dit le Premier Ministre, l’Inde s’efforce de coopérer avec ses voisins, y compris le Pakistan. L’Inde est disposée à un sérieux dialogue bilatéral dans une atmosphère paisible et à l’abri du terrorisme, pour promouvoir l’amitié et la coopération. Le Premier Ministre a indiqué, à cet égard, que l’Inde a organisé d’importantes opérations d’aide aux victimes des inondations et offert une assistance au Cachemire occupé.

Dans le contexte des changements actuels dans le monde, M. Modi a exhorté ses pairs « à agir en fonction de l’appel de notre temps » dans le cadre d’un véritable partenariat international qui repose sur le dialogue et un engagement sincère. La nouvelle formule de partenariat doit obligatoirement passer par une réforme des Nations Unies, notamment du Conseil de sécurité, pour rendre ces dernières plus démocratiques et plus participatives. Une institution qui reflète les impératifs du vingtième siècle ne saurait être efficace au XXIe siècle », a-t-il tranché, en invitant à surmonter les différences et à monter un effort international concerté pour combattre le terrorisme et l’extrémisme. Comme symbole d’un tel effort, il a appelé à l’adoption de la Convention générale sur le terrorisme international. « Nous devons garantir la paix, l’ordre et la stabilité dans l’espace et le cyberespace et œuvrer de concert pour que tous les pays observent les règles et normes internationales », a encore dit le Chef du Gouvernement indien, qui a ensuite appelé à impliquer davantage les pays fournisseurs de contingents aux opérations de maintien de la paix de l’ONU dans le processus de prise de décisions.

Dans une forme de boutade, M. Modi a voulu que le développement et l’autosuffisance se propagent aussi vite que les médias sociaux. Pour ce faire, il incombe à chaque pays de prendre ses propres mesures et à chaque gouvernement d’assumer ses responsabilités vis-à-vis de la croissance et du développement.

Évoquant l’ampleur des besoins mondiaux, M. Modi a rappelé que 2,5 milliards de personnes dans le monde n’ont pas accès à l’assainissement de base; 1,3 milliard à l’électricité; et 1,1 milliard à l’eau. L’Inde, a-t-il affirmé, a mis ces besoins au cœur de son agenda de développement. « L’élimination de la pauvreté doit demeurer au centre du programme de développement pour l’après-2015 », a-t-il encore déclaré, en invitant les pays développés à honorer leurs engagements en matière de financement et de transfert des technologies, d’un côté, et à tous les pays de faire preuve d’imagination et d’engagement au niveau national, en particulier en modifiant les modes de consommation. « Une énergie non consommée est l’énergie la plus propre », a-t-il affirmé, en rappelant les enseignements et vertus des anciennes traditions indiennes du yoga. Il a d’ailleurs proposé la proclamation d’une journée internationale du yoga.

Pour SHEIKH HASINA, Premier Ministre du Bangladesh, les préconditions du développement durable sont la paix et la sécurité. Or la situation sécuritaire volatile dans le monde continue à représenter un défi majeur pour le développement. Dans ce contexte, elle a réaffirmé la solidarité du Bangladesh avec le peuple palestinien dans sa lutte pour l’autodétermination et a condamné les violences commises par Israël dans sa dernière offensive à Gaza. Reconnaissant le rôle central de l’ONU pour préserver la paix et la sécurité internationales, le Bangladesh témoigne son soutien par sa contribution de troupes de maintien de la paix des Nations Unies avec un total de 128 133 Casques bleus, a rappelé le Premier Ministre. Son gouvernement a également adopté une politique de tolérance zéro face au terrorisme et à la violence extrémiste ainsi qu’à la radicalisation religieuse. Affirmant que les forces antilibération sont toujours actives au Bangladesh et qu’elles cherchent à détruire le tissu séculaire et progressiste de la nation, le Premier Ministre a justifié le renforcement du régime juridique de la lutte antiterroriste, et notamment la loi antiterroriste adoptée en 2013 et celle sur le blanchiment d’argent adoptée en 2012. Le pays s’est également engagé dans la lutte contre l’impunité et la promotion de l’état de droit, ce qui a permis de traduire en justice les auteurs de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, qui remontent à la guerre de 1971.

Au plan économique, le Bangladesh a intégré les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) dans ses plans quinquennaux successifs, a expliqué Sheikh Hasina. À ce jour, le Bangladesh a atteint les six premiers objectifs et la pauvreté a baissé de 57% par rapport à 1991. Le taux de croissance économique se situe autour de 6% depuis cinq ans et des investissements substantiels ont été faits dans les infrastructures et dans les projets de connectivité pour catalyser le développement économique. De plus, le Bangladesh a passé des accords avec l’Inde, la Chine et le Japon pour développer des centrales électriques d’ici à 2021. Actuellement 18 zones économiques sont en cours de développement pour encourager les investissements étrangers. Le pays bénéficie d’un dividende démographique « évident » et sait qu’il faut investir dans la formation professionnelle et l’éducation, a souligné Sheikh Hasina. Avec 50 millions de personnes connectées à l’Internet, le pays s’est résolument engagé sur la voie des nouvelles technologies, y compris dans les domaines de la santé et de l’éducation. Il a également mis en place un programme de bourses pour l’éducation primaire dont bénéficient 12,8 millions d’enfants démunis et a distribué 318 millions de manuels scolaires pour les élèves du secondaire. Actuellement l’accent est mis sur l’amélioration de la qualité de l’enseignement et l’autonomisation de la femme, a encore précisé le Premier Ministre.

Pour Sheikh Hasina, la priorité pour le programme de développement pour l’après-2015 doit rester l’éradication de la pauvreté dans le monde. Le nouvel agenda doit veiller à trouver un équilibre entre les trois piliers du développement durable, en tenant compte des spécificités nationales. Il doit répondre aux aspirations de tous les peuples du monde et faire attention à n’abandonner personne à son sort, a demandé Sheikh Hasina ajoutant que l’agenda doit aussi renforcer le multilatéralisme et la coopération internationale. Son succès dépendra largement des ressources qui y seront allouées ainsi que de la qualité des partenariats fondés sur le respect et la confiance mutuels et du respect du principe de la responsabilité commune mais différenciée, a-t-elle poursuivi. Dans ce contexte, Sheikh Hasina a rappelé que certains pays développés n’honorent toujours pas les engagements pris en termes d’aide publique au développement (APD). Elle a fait valoir que les pays les moins avancés (PMA) et ceux qui sont les plus exposés aux effets néfastes des changements climatiques, dont le Bangladesh, devraient pouvoir compter sur un soutien plus large en termes d’APD et de transferts de technologies.

On dit souvent, a estimé M. JOSAIA VOREQE BAINIMARAMA, Premier Ministre des Fidji, que les élections sont la clef de la démocratie. Mais à Fidji, a-t-il dit avoir constaté, cela n’a pas été le cas parce que le système électoral n’avait apporté pas apporter ni démocratie, ni justice, ni transparence ni bonne gouvernance. Notre système visait seulement à renforcer le pouvoir des élites et à diviser la population en différents groupes communautaires. Il nous fallait donc, a affirmé le Premier Ministre, une révolution pour nous mettre sur le chemin de la vraie démocratie, et depuis les élections d’il y a 10 jours, nous nous sommes lancés dans une série de réformes qui a transformé notre nation. Tout le monde n’a pas compris ce que l’on voulait faire, a regretté le Premier Ministre, en rappelant que certains ont essayé de miner les efforts du pays par des sanctions et de dégrader la nature de la nouvelle gouvernance parce que « nous refusions d’accepter leurs prescrits et leur manque de subtilité envers nous ». Mais la majorité des pays a reconnu notre droit de déterminer notre propre avenir et a fini par comprendre que nous travaillions en fait non pas pour l’élite au pouvoir mais pour l’intérêt commun, s’est réjoui le Premier Ministre.

Depuis l’indépendance, il y a 44 ans, le voyage a été long et traumatisant, a-t-il souligné. Le pays a connu quatre coups d’État, une rébellion, quatre constitutions et « 56 jours de honte » en 2000 quand les membres du Parlement ont été pris en otage. Le pays s’est battu pour rester uni et avec ces dernières élections, il a tourné cette page de son histoire. Avec notre démocratie, a insisté le Premier Ministre, nous sommes Fidjiens et pas membres de groupes ethniques et religieux distincts. Le Premier Ministre a tenu à déclarer: mon gouvernement sera un gouvernement inclusif. Je serai le leader de tous les Fidjiens, pour tous les Fidjiens, et je suis déterminé à n’abandonner personne à son sort ». Tendant « la main de l’amitié » à ses opposants, il les appelés à travailler ensemble et de manière constructive au sein du Parlement pour améliorer la vie de tous les Fidjiens.

En cette Année internationale des petits États insulaires en développement, le Premier Ministre a estimé qu’il faut plus d’efforts concertés pour renforcer les institutions du Forum du Pacifique et faire face aux énormes défis que sont la croissance démographique, l’exploitation non viable des ressources naturelles des océans et l’élévation du niveau de la mer causée par le changement climatique qui provoque déjà à Fidji l’évacuation des zones côtières. L’Histoire, a prévenu le Premier Ministre, jugera sévèrement les grands pollueurs à moins qu’ils ne prennent des mesures immédiates et globales pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Du point de vue moral, il est tout simplement « inacceptable » de regarder les petits États insulaires se noyer à cause de la détermination « égoïste » des pays industrialisés à protéger leurs économies.

Le sort du monde nous importe-t-il? Donnons-nous vraiment de la valeur à ce que nous déclarons ici à l’ONU? s’est emporté M. ENELE SOSENE SOPOAGA, Premier Ministre des Tuvalu, en racontant qu’un enfant lui a demandé un jour: « a-t-on un avenir? Pouvez-vous nous sauver? » La façon dont cette Organisation répond à ces questions fondamentales suscite chez moi un sentiment mitigé, a avoué le Premier Ministre, découragé par le manque d’attention voire le mépris de ceux qui nient le phénomène du changement climatique, y compris dans la région du Pacifique. Il faut, a encouragé le Premier Ministre, transformer l’élan du Sommet sur le climat en une réponse collective, stratégique et pragmatique à la question du changement climatique, et parlant de « Samoa, la Voie à suivre », le scénario écrit à la troisième Conférence internationale sur les petits États insulaires en développement, le Premier Ministre a prévenu que le succès se mesurera à l’aune des actions concrètes qui seront menées, en tenant compte du « cas spécial » que sont ces pays. Il est tout à fait urgent, a-t-il insisté, d’intégrer « Samoa, la Voie à suivre » dans le programme de développement pour l’après-2015 et dans le travail de tous les fonds et programmes de l’ONU, en mettant un accent particulier sur un accès simplifié aux financements des efforts contre le changement climatique.

Le Premier Ministre a en effet estimé que le critère utilisé pour sortir les pays de la catégorie des PMA doit être réexaminé minutieusement parce qu’il ne correspond en rien aux caractéristiques des petits États insulaires en développement (PEID). Un de ces États peut parvenir à un revenu élevé par habitant ou un index élevé de développement humain mais il restera toujours un PEID. On ne peut, s’est énervé le Premier Ministre, sortir de la catégorie des contraintes naturelles et des vulnérabilités écologiques qui caractérisent précisément les PEID. Compte tenu des « ambiguïtés » qui entourent la recommandation sur la sortie de Tuvalu de la catégorie des PMA, le Premier Ministre a demandé le report de la gradation jusqu’à ce qu’une évaluation soit menée en prenant dûment compte du dernier rapport de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) et les autres documents sur Tuvalu.

Le Premier Ministre n’a pas manqué d’appuyer la définition, dans le programme de développement pour l’après-2015, d’un objectif spécifique aux océans et le lancement de négociations sur leur protection. Il est revenu sur « la gravité et l’urgence » de la question du changement climatique, au nom d’un pays, qui est à peine à deux ou trois mètres du niveau de la mer. Il a appuyé ici aussi la définition d’un objectif spécifique. Il nous faut, a-t-il précisé, un nouveau Protocole au Sommet de Paris en 2015, pour inverser la tendance des émissions d’hydrofluorocarbures et maintenir l’augmentation de la température moyenne de la terre bien en-deçà de 1,5 degré Celsius. Le Protocole doit inclure une assurance contre les pertes et dégâts dus au changement climatique et offrir les financements qu’il faut pour appuyer les efforts d’adaptation des PEID. Le temps des demi-mesures est révolu, a averti le Premier Ministre. Il faut que le Fonds vert pour le climat et les autres mécanismes de financement soient constitués ou reconstitués et que l’accès des PEID y soit simplifié.

M. AGILA SALEH ESSA, Président de la Chambre des représentants de la Libye, a rappelé qu’en dépit du courage qui a inspiré la révolution libyenne en 2011, les affrontements déchirent aujourd’hui son pays, « des frères ennemis » se livrent à des bains de sang et la destruction injustifiée des bâtiments publics et des propriétés privées offrent un spectacle désolant. La Libye d’aujourd’hui est dans une situation différente de celle qui prévalait il y a trois ans, a-t-il reconnu. La plupart des activistes ont fui l’arène politique, en raison d’un isolement imposé de force ou des intimidations, des arrestations ou des assassinats perpétrés par les différents groupes armés.

« Le Gouvernement n’a plus aucun contrôle sur ces groupes qui essaient d’imposer leur volonté par la force, commettant des violations des droits de l’homme, s’adonnant au chantage vis-à-vis des autorités pour avoir accès aux fonds et obtenir que la police et l’armée ne soient ni armées ni restaurées, a déploré le Président de la Chambre. Le conflit entre groupes armés à l’intérieur ou en dehors de Tripoli a contraint le Gouvernement à évacuer son personnel de tous les locaux saisis par une coalition, dont fait partie une organisation terroriste prêtant allégeance à Al-Qaida. L’« Aube de la Libye », a-t-il précisé, s’est emparé de Tripoli, a détruit l’aéroport et a causé des dégâts considérables aux avions au sol.

Cette situation, a estimé M. Essa, ne serait pas arrivée si la communauté internationale avait pris toute la mesure de la situation, prêté assistance au Gouvernement pour qu’il constitue une armée et une police fortes et exercé une pression pour obtenir le désarmement des groupes armés. « Du haut de cette tribune, j’affirme que détourner le regard du terrorisme qui sévit en Libye est inacceptable. Notre peuple ne peut plus tolérer les assassinats, les humiliations, les intimidations, la suppression des libertés et les violations répétées des droits de l’homme. »

La communauté internationale doit rester aux côtés des autorités libyennes légitimes et mettre en œuvre la résolution 2174 du Conseil de sécurité en imposant des sanctions à ceux qui entravent le processus politique, compromettent la sécurité nationale et piratent les institutions de l’État. « Ou alors, elle doit clairement dire que les Libyens doivent faire face seuls au terrorisme », a tranché le Président de la Chambre, tout en prévenant qu’elle devra alors s’attendre à payer les conséquences dont l’inévitable expansion du terrorisme en Afrique du Nord et dans la région du Sahel.

Nous avons besoin d’un sérieux coup de main de la part des « amis de la Libye » pour opérationnaliser l’armée et lui donner les moyens de combattre le terrorisme et l’extrémisme, qui s’étend de l’Algérie à l’Iraq. Nous encourageons toutes les initiatives que les États membres, les Nations Unies, la Ligue des États arabes et l’Union africaine peuvent lancer pour aider les autorités légitimes à reprendre le contrôle de la situation », a ajouté M. Essa.

Pour sa part, la Chambre des représentants et le Gouvernement sont déterminés à poursuivre la voie du dialogue et de la tolérance, à résoudre tous les problèmes et les divergences entre Libyens et à respecter le processus démocratique. Le Président de la Chambre a demandé l’aide de la communauté internationale pour renforcer les institutions de l’État dans le domaine sécuritaire, rétablir l’autorité de l’État dans la capitale et frapper de sanctions les autorités illégales qui entravent le processus politique. Il a demandé une aide dans la lutte contre le terrorisme et dans le renforcement d’une culture du dialogue en Libye.

M. TANASAK PATIMAPRAGORN, Vice-Premier Ministre et Ministre des affaires étrangères de la Thaïlande, a dit que pour la Thaïlande, le développement ne se réduit pas au produit intérieur brut (PIB), mais, a-t-il expliqué, pour qu’il soit durable, il doit aller de pair avec la démocratie, les droits de l’homme, la paix et la sécurité. La démocratie va au-delà des élections. Elle doit s’appuyer sur le respect de l’état de droit, de la bonne gouvernance, de la transparence, de la reddition des comptes et de l’égalité d’accès de tous à la justice. « Ces exigences n’étaient pas respectées dans mon pays avant le 22 mai », a affirmé le Vice-Premier Ministre. Il a expliqué qu’avant cette date, la Thaïlande vivait une impasse politique marquée par un dysfonctionnement de la démocratie et un risque de bain de sang. L’opposition politique, a-t-il ajouté, n’a pas su saisir la chance qui lui a été donnée et l’armée a dû intervenir pour sauver la démocratie thaïlandaise et prévenir l’instabilité dans le pays et la région tout entière, a affirmé M. Patimapragorn.

La Thaïlande, a-t-il aussi affirmé, est maintenant dans une période de transition et reste engagée en faveur de la démocratie et des droits de l’homme. « La Thaïlande ne tourne pas le dos à la démocratie, mais nous avons besoin de temps et d’espace pour permettre la réconciliation, mener des réformes politiques et renforcer nos institutions démocratiques », s’est défendu le Vice-Premier Ministre. Il a noté qu’en plus de cette feuille de route en faveur du retour à la démocratie, la Thaïlande vit également le retour de la croissance économique. Il a souligné que dans le monde aujourd’hui, aucune nation ne peut être un îlot de prospérité sans tenir compte des autres. Il a ainsi invité la communauté internationale à un partenariat solide pour le programme de développement pour l’après-2015. Il a, dans la même veine, assuré que la sécurité humaine est au cœur même du développement durable, déplorant ainsi les conflits qui ont cours au Moyen-Orient, en Syrie, en Libye, en Iraq et dans la bande de Gaza.

Il a plaidé pour une paix durable entre Palestiniens et Israéliens, précisant que les premiers ont autant besoin d’un État reconnu par la communauté internationale que les seconds de vivre dans la paix. M. Patimapragorn a rappelé que des soldats thaïlandais ont été associés à plusieurs missions de maintien de la paix à travers le monde, ajoutant que c’est cet engagement pour les causes des Nations Unies qui a conduit le pays à présenter sa candidature à un siège au Conseil des droits de l’homme pour la période de 2015- 017, et au Conseil de sécurité pour la période 2017-2018.

M. FRANK-WALTER STEINMEIER, Ministre des affaires étrangères de l’Allemagne, a plaidé de manière vibrante en faveur d’un multilatéralisme au sein des Nations Unies mais aussi en dehors de cette enceinte, grâce à des initiatives unilatérales fondées sur la solidarité. Ainsi, a-t-il annoncé, son pays organisera le mois prochain une Conférence à Berlin sur l’assistance humanitaire aux réfugiés syriens. Mais seule l’ONU peut fournir le fondement de toute action de cet ordre, qui est le droit international, « auquel nous devons toujours revenir ».

Abordant le conflit qui sévit en Ukraine, il a jugé qu’il s’agissait de tout sauf d’un conflit régional. « C’est en effet un conflit dans le cadre duquel un pays, mais pas n’importe lequel –un membre permanent du Conseil de sécurité– a modifié unilatéralement les frontières de l’Europe en annexant une région tout entière », a-t-il dénoncé. En aucun cas, nous ne pouvons tolérer que le droit international soit bafoué que les clivages entre Est et Ouest émergent à nouveau, a tranché le Ministre. Quelques semaines après avoir évité une confrontation militaire directe, nous devons maintenant œuvrer à la recherche d’un cessez-le-feu et, à terme, à une solution politique au conflit. « Le monde, a-t-il dit, ne doit pas retomber dans les divisions qui l’ont affaibli pendant des décennies. »

En cette époque hantée par « de vieux fantômes et de nouveaux démons », comme celui du terrorisme qui se réclame d’une vision déformée de l’islam, nous devons poursuivre deux voies simultanément: œuvrer à la recherche de solutions politiques en Ukraine, au Moyen-Orient et en Syrie, et relever les grands défis du XXIe siècle. La lutte contre le changement climatique, l’avènement d’un Internet plus sûr et respectueux des libertés individuelles et des données privées et un programme de développement pour l’après-2015 qui soit véritablement ambitieux, a précisé le Chef de la diplomatie allemande.

Avec sa reconversion vers les énergies renouvelables, l’Allemagne a ouvert une voie qui n’est pas forcément facile d’accès mais c’est celle que nous devons emprunter collectivement si nous voulons préserver nos ressources naturelles. Mais pour cela, la première étape, c’est de constamment renforcer les Nations Unies, y compris son Conseil de sécurité, pour la rendre toujours plus pertinente dans le monde complexe d’aujourd’hui, a prévenu en conclusion le Ministre.

M. SERGEY V. LAVROV, Ministre des affaires étrangères de la Fédération de Russie, a dit qu’il y avait, de nos jours, une contradiction entre la nécessité de faire des efforts collectifs pour trouver des réponses aux défis qui interpellent la communauté internationale, et l’aspiration de quelques États à affirmer leur domination et à faire revivre des « blocs archaïques » basés sur les conquêtes militaires et la logique erronée du « ami ou ennemi ». L’alliance occidentale menée par les États-Unis, a-t-il noté, qui se dit championne de la démocratie, de l’état de droit et des droits de l’homme, rejette le principe démocratique d’égalité de tous les États comme le mentionne la Charte des Nations Unies, et essaye de décider pour tous de ce qui est bon ou mauvais, a-t-il ajouté. « Washington a ouvertement déclaré son droit d’user unilatéralement de la force n’importe où pour défendre ses intérêts », a-t-il affirmé.

La viabilité du système international a été sévèrement mise à mal par les bombardements de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) en Yougoslavie, en Iraq, les attaques en Libye et les opérations ayant été couronnées d’échec en Afghanistan, a dit le Ministre. Il a dit avoir l’impression que le but de toutes ces « révolutions folkloriques » est de changer des régimes indésirables et de provoquer le chaos et l’instabilité. L’Ukraine est aujourd’hui victime de ce type de politique. Après que l’Occident a déclaré sa victoire sur la guerre froide et proclamé la fin de l’histoire, a dit M. Lavrov, les États-Unis et l’Union européenne ont opté pour l’expansion de leur sphère d’influence géopolitique sans tenir compte des intérêts légitimes des pays d’Europe. L’Occident, a-t-il ajouté, a rejeté les propositions de la Fédération de Russie d’établir un traité de sécurité européen, répondant que seuls les membres de l’OTAN ont droit à la sécurité. Il a aussi déploré l’expansion de l’OTAN, de plus en plus vers l’Est, malgré des promesses contre cette option, et il a déploré la construction, par l’OTAN, d’infrastructures militaires aux frontières de la Fédération de Russie.

Le Ministre a affirmé que les États-Unis et l’Union européenne ont soutenu le coup d’État en Ukraine, dénonçant les autorités autoproclamées de Kiev. Il a relevé que c’est la violation des droits de l’homme qui a poussé les populations de la Crimée à faire le choix de l’autodétermination, un choix absolument libre, a-t-il indiqué. M. Lavrov a regretté qu’aucune poursuite judiciaire n’ait été engagée contre les auteurs d’exactions de février dernier sur la place Maidan de Kiev, et dans d’autres régions et villes de l’Ukraine comme Odessa et Marioupol. Il a déclaré que le bilan laissé par les Forces armées ukrainiennes dans le sud-est du pays a été volontairement atténué. Il a également relevé que malgré l’adoption de la résolution 2166 (2014) du Conseil de sécurité, la mise en place d’une enquête précise et indépendante sur les circonstances du crash de l’avion de la Malaysian airlines, au-dessus de l’Ukraine, soit toujours reportée. La Fédération de Russie a un grand intérêt à voir son voisin, l’Ukraine, revenir à la paix, a dit le Ministre, en notant que le chemin de la paix au sud-est de l’Ukraine est ouvert après l’Accord de paix signé récemment sur l’initiative des Présidents ukrainien et russe.

M. Lavrov a convoqué l’histoire, rappelant qu’à l’établissement des relations diplomatiques entre les États-Unis et la Fédération de Russie en 1933, les premiers avaient expressément demandé à leur vis-à-vis de s’abstenir de toute ingérence dans leurs affaires intérieures, et que son pays avait exigé la réciprocité de cette mesure, ce qui fut agréé. Il a ensuite souhaité que cette exigence soit appliquée à l’échelle planétaire, demandant par la même occasion que l’Assemblée générale adopte une déclaration à cet effet. Il a affirmé que le blocus de Cuba, mis en place par les États-Unis, était contre-productif, ajoutant que « la politique des ultimatums et la philosophie de la suprématie et de la domination ne cadrent pas avec les exigences du XXIe siècle ». Il a souhaité que des discussions soient menées, sans idéologie ni visée politico-militaire, dans la région euro-atlantique, que tous les pays y prennent part, et non pas seulement les membres de l’OTAN et de l’Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC). Ces discussions doivent porter sur la sécurité de l’Ukraine, de Moldova et de la Géorgie, au lieu, a-t-il précisé, du choix fallacieux du « avec nous ou contre nous ». Nous voyons, a-t-il constaté, un déficit de démocratie dans les relations internationales et quelqu’un devrait mettre fin à ces stéréotypes centenaires de l’unicité dans les relations internationales. Il a plaidé pour le triomphe du respect mutuel comme cela se vit au sein des pays du groupe BRICS (Brésil, Fédération de Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), de l’Organisation de Shanghai pour la coopération, du G-20 ou encore du Conseil de sécurité.

Sur la question de la crise libyenne, M. Lavrov a demandé à avoir « des informations authentiques » sur la question des armes chimiques ayant appartenu à l’ancien régime. Après le bombardement du pays par l’OTAN, « en violation des résolutions du Conseil de sécurité », a-t-il dit, rien n’a été fait pour réparer les dommages créés, notamment la propagation des armes chimiques. Il a invité le Secrétaire général des Nations Unies à prendre ses responsabilités sur cette question. Il a voulu que la lutte contre le terrorisme s’appuie sur le droit international, ajoutant que les tentatives d’agir en marge de la Charte des Nations Unies ne contribueront pas à la réussite des efforts collectifs dans la lutte contre le terrorisme. Il a ainsi souligné que la lutte contre les terroristes en Syrie doit se faire en coopération avec le Gouvernement syrien qui a fait savoir, a-t-il noté, sa disponibilité à y participer. Il a rappelé qu’au début du printemps arabe, la Fédération de Russie avait mis en garde contre toute tentative de s’allier avec tous ceux qui se réclamaient ennemis du Président syrien.

L’élimination du terrorisme passe par l’identification de ses causes profondes et la Fédération de Russie envisage de lancer, sous les auspices du Conseil de sécurité, une étude sur les menaces de l’extrémisme et du terrorisme au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Le Ministre a aussi estimé que l’absence d’une solution durable entre Israéliens et Palestiniens, depuis des décennies, est l’un des facteurs majeurs d’instabilité de la région, car cela permet aux extrémistes de recruter plus de djihadistes. Il a terminé en indiquant que les personnels médicaux russes sont déjà à pied d’œuvre en Afrique contre le virus Ebola, et que davantage d’assistance sera envoyée pour appuyer la toute nouvelle mission des Nations Unies pour la réponse d’urgence à Ebola (UNMEER) en Guinée, en Sierra Leone et au Libéria.

M. WANG YI, Ministre des affaires étrangères de la Chine, a rappelé que, comme l’illustrent les crises à Gaza, en Iraq, en République centrafricaine et au Soudan du Sud, le monde d’aujourd’hui est loin d’être pacifique. Face à de telles situations, la priorité numéro un doit rester la recherche de solutions politiques à tous les conflits; l’action coercitive ne devant être autorisée que par le Conseil de sécurité. Les intérêts et préoccupations de toutes les parties doivent être pris en compte dans les négociations, a-t-il aussi précisé, en ajoutant que la réconciliation nationale doit être promue, sous peine de voir surgir les tensions interethniques et communautaires. Le multilatéralisme doit s’exercer sous l’égide des Nations Unies et dans le respect du droit international. Autant de principes qui doivent, selon le chef de la diplomatie chinoise, guider le règlement des conflits, notamment celui qui sévit en Ukraine.

M. Yi a exprimé le soutien de son gouvernement à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Iraq, affirmant qu’il s’opposait au terrorisme sous toutes ses formes. Là aussi, la coopération internationale doit prévaloir, le Conseil de sécurité devant assurer le leadership s’agissant des actions de lutte et de répression, mais aussi pour répondre aux causes profondes de ce fléau, a insisté le Ministre. En ce qui concerne la crise dans la péninsule coréenne, la Chine, a-t-il dit, a appelé toutes les parties à agir de manière objective et impartiale et à rester engagées en faveur de l’objectif de dénucléarisation, et ce, au travers du dialogue et de la négociation dans le cadre des Pourparlers à Six.

Abordant la question du programme de développement pour l’après-2015, il a expliqué que selon lui, la priorité doit être la promotion du bien-être de l’humanité, avec un accent sur l’éradication de la pauvreté et la promotion du développement. Ce programme doit être inclusif et promouvoir la justice et l’équité sociale. Enfin, a ajouté M. Yi, il devrait privilégier la mise en œuvre, en renforçant notamment les partenariats.

Le Ministre a évoqué en conclusion le soixante-dixième anniversaire, l’année prochaine, de la victoire de la coalition « antifasciste » lors de la Seconde Guerre mondiale, la création des Nations Unies et la défaite de l’« agression japonaise » contre la Chine. « Les faits historiques sont parfaitement clairs et les verdicts définitifs ont déjà été rendus. L’Histoire ne saurait être falsifiée ni la vérité distordue. Aujourd’hui, 70 ans après, faisons respecter ensemble la justice et la conscience humaine, de sorte que ceux qui tentent de nier l’agression et de plier l’histoire à leur vision des choses n’aient nulle part où se cacher. « Ensemble, défendons la Charte des Nations Unies et les acquis de la fin de la Seconde Guerre mondiale pour que l’idéal d’un monde libre et débarrassé de la guerre puisse s’enraciner dans nos cœurs et être transmis de génération en génération. »

M. PASQUALE VALENTINI, Ministre des affaires étrangères et politiques de Saint-Marin, a regretté que la région de la Méditerranée ne cesse de voir « le massacre » de migrants d’Afrique et d’Asie. Les données du Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) montre l’ampleur de la tragédie mais aussi, a estimé le Ministre, la nécessité pour l’Europe de mieux partager le fardeau. Balayant l’actualité préoccupante du monde, le Ministre en a conclu que les différences culturelles et religieuses et la multiplicité des traditions représentées aux Nations Unies ne devraient pas faire obstacle à la recherche des solutions. Bien au contraire, elles devraient être vues comme une valeur permettant d’adopter une approche capable d’harmoniser les intérêts de toute la communauté internationale.

Nous avons le devoir et la responsabilité, a estimé le Ministre, de travailler sans relâche pour définir le programme de développement pour l’après-2015. Mais, a-t-il convenu, les simples appels ne suffiront pas. Étant donné que la pleine mise en œuvre des OMD a souvent été obstruée par le manque d’intégration entre les aspects économique, social et environnemental, il nous faut un nouvel élan et un nouveau départ pour faire en sorte que ces éléments promeuvent, au sein de nos communautés et nos populations, une culture de la vie, de la tolérance, de l’acceptation et de la solidarité; étant entendu que la famille est le premier élément du processus visant à édifier une culture de l’inclusion.

Tous les États, a voulu le Ministre, doivent prendre l’engagement commun de promouvoir la protection de la famille car c’est là que les principales relations régissant la coexistence entre humains sont gérées et développées. En conséquence, l’affaiblissement et la marginalisation de la famille sont souvent la cause de la grande confusion existentielle des jeunes générations avec les conséquences que l’on sait sur leur vie personnelle et sociale.

M. ABDULLAH BIN ZAYED AL NAHYAN, Ministre des affaires étrangères des Émirats arabes unis, s’est élevé contre toutes les formes d’extrémisme, de terrorisme et de divisions confessionnelles au Moyen et au Proche-Orient, qui posent plus largement des problèmes pour la paix et la sécurité internationales. Au-delà de la menace de l’État islamique d’Iraq et du Levant (EIIL), l’Afghanistan, la Somalie, le Yémen et la Libye, ainsi que les États de la région du Sahel, sont directement touchés par les groupes « Takfiri », qui ont exploité l’instabilité dans ces pays pour tenter d’y créer des sanctuaires et puisé des fonds, un soutien logistique et des entraînements. Les Émirats, a-t-il dit, sont particulièrement préoccupés par la détérioration préoccupante des conditions de sécurité dans ces pays et les répercussions sur leurs voisins. M. Nahyan a déploré les développements en Iraq, où l’EIIL a exploité les divisions confessionnelles causées par le précédent Gouvernement. Et, en ce qui concerne la Syrie, il a plaidé pour qu’un soutien soit apporté à l’opposition syrienne modérée dans le cadre d’une stratégie efficace de lutte antiterroriste.

Le Ministre a évoqué la situation au Yémen, où les Houthis, « tentent de compromettre le processus politique et la légitimité constitutionnelle des autorités » et a exigé une action ferme et immédiate contre les tentatives de changer la réalité par la violence et la force. Au-delà d’une coopération internationale pour mettre fin à de tels actes, a ajouté M. Nahyan, les Émirats sont convaincus qu’un appui devrait être apporté aux gouvernements en difficulté pour renforcer leurs capacités et les aider à répondre aux défis qui se posent à eux dans le domaine sécuritaire. C’est pourquoi les Émirats assument leurs responsabilités, en particulier au sein du Forum mondial de lutte contre le terrorisme, et en coordination avec les autres organisations régionales et les pays concernés. « En accueillant sur son sol le Centre Hedayah pour la formation, le dialogue et la recherche dans la lutte contre la violence extrémiste, notre pays continue de soutenir la communauté internationale dans l’échange des pratiques optimales sur cette question », a assuré le Ministre.

Celui-ci s’est par ailleurs élevé contre les déclarations faites ces derniers jours à l’Assemblée générale contre le Gouvernement égyptien actuel, « qui a été élu librement par son peuple », soulignant que la stabilité de la région dépendait en grande partie de la stabilité de l’Égypte. Il a dénoncé le fait que la République islamique d’Iran ait hissé tout récemment son drapeau sur les îles d’Abou Mussa, ce que les Émirats considèrent comme une violation flagrante du mémorandum d’accord conclu par les deux pays.

Nous vivons dans un monde globalisé qui avance vers la multipolarité dans une époque caractérisée par des menaces sur l’espèce humaine, a déclaré M. BRUNO RODRÍGUEZ PARRILLA, Ministre des affaires étrangères de Cuba, en jugeant que ni les États-Unis ni l’OTAN ne pourront inverser cette tendance par une nouvelle distribution des cartes et par le recours aux armes. Mais, les a-t-il prévenus, en tentant de le faire, ils risquent de rendre ce monde ingouvernable. Ni les énormes arsenaux d’armes nucléaires et classiques, ni les dépenses annuelles d’armement de 1 000 milliards de dollars, ni l’accroissement des budgets militaires imposés aux membres de l’OTAN ne sauraient combattre la pauvreté, la faim, les épidémies, les migrations et ou résoudre les crises de l’eau, de l’énergie, de la nourriture, de l’environnement et de l’économie.

Elles ne feraient que mener à un chaos caractérisé par la déstabilisation voire la destruction des États, la prolifération des groupes extrémistes et violents, les déchirements entre nations, cultures et religions, lesquels ne manqueraient de menacer la paix et la sécurité internationales. La mise en œuvre extraterritoriale des lois américaines au détriment d’autres nations souveraines est même plus agressive encore, a dénoncé le Ministre, en appelant à un nouvel ordre mondial qui ne ferait aucune place à la philosophie de la guerre et à l’exploitation des ressources naturelles. Le Ministre a appelé à la fin de l’intervention en Syrie, jugeant inconcevable que les puissances occidentales encouragent, financent et arment des groupes terroristes au détriment d’un État tout en essayant de combattre les crimes que ces mêmes groupes commettent dans un autre État, en l’occurrence l’Iraq.

Le Gouvernement américain viole le droit international lorsqu’il procède, au mépris de l’ONU, à des bombardements, en ignorant les frontières nationales et en cachant derrière des coalitions douteuses. La tentative de déployer l’OTAN aux frontières russes aura de graves conséquences sur la paix, la sécurité et la stabilité en Europe, a prévenu le Ministre, qui a qualifié « d’immorales et d’injustes » les sanctions imposées à la Fédération de Russie.

Le Ministre a aussi rappelé la situation des Palestiniens avant d’appeler à une réforme en profondeur du Conseil de sécurité au sein duquel les pays du Sud doivent avoir une représentation équitable. Les Nations Unies doivent se réformer profondément et défendre les principes sur lesquels elles ont été créées. Le Ministre a critiqué le manque de volonté politique des pays industrialisés pour faire avancer le développement, la voracité des multinationales et la mauvaise répartition des richesses. Dans ce contexte, il a dit n’avoir que peu d’espoir s’agissant du programme de développement pour l’après-2015. Mais, s’est-il résigné, il faut essayer d’avancer en sachant que le document ne doit pas être l’illustration d’un consensus entre quelques-uns mais le consensus lui-même. Le Ministre a conclu en passant en revue les avancées de sa région en matière de coopération. Il n’a pas manqué de dénoncer l’embargo américain imposé à son pays qui est parvenu à sa seizième année.

M. SEBASTIAN KURZ, Ministre des affaires étrangères de l’Autriche, a voulu offrir à l’Assemblée générale « le point de vue de la jeune génération », celle de l’après-guerre et de la chute du mur de Berlin, lorsqu’il avait trois ans, un évènement, a-t-il dit, qui a généré l’espoir et de nouvelles opportunités. Si la guerre est revenue, dans les Balkans, deux après la chute du mur, aujourd’hui, a estimé le jeune Ministre, ces pays ont une vision européenne claire. Or, le monde d’aujourd’hui, a-t-il regretté, prend une autre tournure, comme en témoigne la situation en Ukraine que personne n’aurait pu prévoir. Ne revenons pas à la philosophie de la guerre froide où deux blocs se faisaient face, a-t-il plaidé. Notre orientation politique doit s’éloigner de la logique « l’Europe ou la Russie » et épouser celle de « l’Europe et la Russie ». Certains disent aujourd’hui que l’Ukraine ne se serait pas retrouvée dans cette situation si elle n’avait pas renoncé à son arsenal nucléaire. Mais, s’est indigné le Ministre, cette façon de penser est dangereuse. C’est plutôt le désir d’éviter les conséquences humanitaires des armes nucléaires qui devraient nous unir. Le Ministre a donc espéré que la prochaine Conférence prévue à Vienne en décembre 2014 marquera un réel changement de direction dans les discussions internationale sur les armes nucléaires.

Il a dénoncé, à son tour, la montée de l’extrémisme dans le monde, dont un nouvel élément: les combattants étrangers. Il a appelé les gouvernements et le secteur privé à mettre en place des mesures préventives contre ce phénomène, à geler tout appui financier aux organisations terroristes et à lutter contre l’abus des médias sociaux en développant des modèles volontaires de restriction. La résolution que le Conseil de sécurité vient d’adopter est un pas dans la bonne direction, il faut maintenant la mettre en œuvre. La ligne de front, a alerté le Ministre, n’est pas seulement en Iraq et en Syrie. Elle est dans nos propres sociétés occidentales.

Le Ministre n’a pas caché la fierté de son pays d’organiser la deuxième Conférence sur les pays en développement sans littoral, en novembre de cette année, et a réitéré l’engagement de l’Autriche de travailler activement au sein de l’ONU et de ses organisations pour relever les défis mondiaux que ce soient comme Casques bleus, Président du Conseil économique et social (ECOSOC) ou comme membre du Conseil des droits de l’homme. L’Autriche, a-t-il ajouté, est fière d’être l’hôte de l’Office des Nations Unies qui est devenu un point de repère dans le paysage viennois.

ANTONI MARTI PETIT, Chef de Gouvernement de la Principauté d’Andorre, a déclaré que les deux guerres mondiales avaient démontré le caractère dangereux de l’unilatéralisme et que l’ONU était née de cette prise de conscience. Toute solution s’éloignant des principes fondateurs de l’Organisation est vouée à l’échec, a-t-il assuré. C’est pourquoi son pays défend par exemple un règlement pacifique du conflit israélo-palestinien qui aboutisse à la coexistence pacifique de deux Etats dans des frontières sûres et reconnues. Pour M. Petit, la situation en Iraq et en Syrie, où l’extrémisme de l’État islamique en Iraq et au Levant « EIIL » s’est installé, exige une action de la communauté internationale et le refus de toute impunité. Sur ce point, l’éducation et la sensibilisation sont deux instruments permettant une prise de conscience de la citoyenneté mondiale, a souligné le Chef du gouvernement.

Pour sa part, a-t-il dit, Andorre a participé à l’Initiative mondiale Education pour tous, lancée par le Secrétaire général, et qui réconcilie les actions entreprises aux niveaux local et mondial. Les citoyens d’Andorre peuvent avoir accès à l’éducation publique en France, en Espagne et en Andorre, ce qui représente un atout incomparable pour la diversité linguistique et multiculturelle, dont notre pays est sorti renforcé, s’est enorgueilli M. Petit. Rappelant que son pays avait massivement ouvert l’économie d’Andorre aux investissements étrangers, il a indiqué tous les droits économiques existants des citoyens a été élargis à l’ensemble des étrangers présents sur le sol, en partant du principe qu’une société à deux vitesses était une société inacceptable.

C’est dans la lutte contre le changement climatique que nous constatons, plus que n’importe où ailleurs, l’impératif du multilatéralisme, a-t-il poursuivi. « Dans les années à venir, nous nous efforcerons de développer des énergies renouvelables, mais sans un engagement au niveau mondial pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, les efforts consentis au niveau national ne connaîtront jamais le succès », a-t-il prévenu. L’heure était venue, a-t-il dit par ailleurs, de se mobiliser contre l’épidémie d’Ebola et de venir en aide à la Sierra Leone, au Liberia et à la Guinée.

M. PHAM BINH MINH, Vice-Premier Ministre et Ministre des affaires étrangères du Viet Nam, a estimé que les défis majeurs auxquels la communauté internationale est aujourd’hui confrontée sont le terrorisme, la prolifération des armes de destruction massive, les risques dus aux armes nucléaires et les questions environnementales telles que la pollution et les changements climatiques. Il a relevé que la paix et la sécurité sont des prérequis pour un développement durable, et a ajouté que le respect du droit international est le fondement de la paix et de la sécurité. Il a ainsi appelé tous les États à respecter la Charte des Nations Unies, et à ne pas utiliser la force pour résoudre les différends internationaux. Le Vice-Premier Ministre a ensuite appelé à la fin de l’embargo imposé à Cuba, et a émis le vœu de voir une solution durable au conflit israélo-palestinien.

M. Minh a souhaité que le programme de développement pour l’après-2015 soit orienté vers la résolution des inégalités sociales, la lutte contre la pauvreté, la réduction du fossé entre pays développés et pays en développement, et la construction d’une économie verte. Il a invité l’ONU à poursuivre ses réformes, y compris le Conseil de sécurité qu’il a souhaité voir reformé afin de mieux refléter les défis mondiaux s’agissant de la paix et de la sécurité, notamment en modifiant les conditions d’accès et les méthodes de travail. Il a aussi évoqué la question de la mer de Chine méridionale, faisant part de la volonté du Viet Nam de résoudre ce différend de manière pacifique conformément au droit international. Il a enfin invité les délégués à soutenir les candidatures du Viet Nam au Conseil économique et social (ECOSOC) pour la période 2016-2018, et au Conseil de sécurité pour la période de 2020 à 2021.

M. EVANGELOS VENIZELOS, Vice Premier Ministre et Ministre des affaires étrangères de la Grèce, a dit son souhait de voir l’ONU se réformer, y compris le Conseil de sécurité, afin de rendre l’Organisation mieux à même de « s’adapter aux changements perpétuels de notre époque et renforcer son caractère opérationnel et son efficacité dans l’exercice de la diplomatie préventive ». Il a relevé que les changements climatiques sont parmi les sujets d’importance majeure à l’échelle internationale, et il a émis le vœu qu’un accord universel et juridiquement contraignant soit trouvé, car « la transition vers un nouveau modèle d’économie verte à faible intensité de carbone doit être accélérée », a-t-il affirmé.

Le Vice-Premier Ministre a appelé à la mise sur pied d’une stratégie internationale pouvant contenir le virus Ebola et éviter une crise humanitaire sans précédent qui risquerait de provoquer l’effondrement du système de santé et le tissu social des États affectés. Il a salué la création de l’UNMEER et a dit l’engagement de la Grèce à participer à cet effort mondial. Il a par ailleurs indiqué qu’au vu des crises au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et en Europe de l’Est, une stratégie cohérente et globale était nécessaire, et il a appelé à un rôle prépondérant des Nations Unies et du Conseil de sécurité. Il a aussi fait part de son inquiétude face à la crise ukrainienne, et il a dit son soutien à l’intégrité territoriale, à l’indépendance et la souveraineté de l’Ukraine.

M. Venizelos a en outre estimé qu’en tant que membre de la coalition internationale contre l’État islamique en Iraq et au Levant, la Grèce invite la communauté internationale à agir promptement contre les combattants terroriste étrangers et l’EIIL. Il a aussi plaidé pour l’intégration des Balkans de l’ouest dans l’Union européenne, appelant aussi à la poursuite des discussions entre Belgrade et Pristina au sujet de la question du Kosovo. Sur un tout autre plan, il a souhaité que l’ex-République yougoslave de Macédoine puisse se voir attribuer un nom consensuel. Rappelant enfin que Chypre avait été envahie il y a quatre décennies par la Turquie, il a appelé à une solution définitive et durable à la question chypriote, une solution qui serait entérinée par un référendum populaire, a-t-il suggéré.

M. RI SU YONG, Ministre des affaires étrangères de la République populaire démocratique de Corée (RPDC), a estimé qu’en matière de paix et de sécurité internationales, les Nations Unies affichaient un retard considérable par rapport à d’autres domaines, comme l’illustre selon lui le cas du Conseil de sécurité. Ainsi, un membre permanent cherche à devenir le « gendarme du monde », en imposant des blocus militaires et en cultivant des alliances militaires bilatérales parfaitement étrangères à la mission de l’ONU.

« Ces stéréotypes et préjudices d’une autre époque trouvent leur expression la plus absurde dans la situation qui prévaut dans la péninsule coréenne », a affirmé M. Ri, qui a dénoncé les manœuvres militaires conjointes des États-Unis et de la Corée du Sud plus tôt cette année, visant selon lui à « occuper » la capitale de la RPDC, Pyongyang. Pourtant, a-t-il rappelé, en janvier dernier, le Gouvernement de la RPDC avait proposé de mettre fin aux actes d’hostilité mutuels dans la péninsule coréenne, mais les manœuvres évoquées avaient manifestement pour but de torpiller ce geste de bonne volonté. Nous avons saisi le Conseil de sécurité, mais il s’est détourné de nous, « fermant les yeux sur les agissements d’un de ses membres permanents », s’est-il indigné.

C’est une des raisons pour lesquelles ce Conseil doit être réformé de toute urgence, a plaidé le chef de la diplomatie nord-coréenne, pour qui il doit cesser de se livrer aux politiques de deux poids, deux mesures. Il a en effet un Conseil qui ignore les meurtres de civils palestiniens innocents par Israël avec le parrainage d’un membre permanent, pourtant prompt à s’en prendre au Gouvernement syrien, de manière tout à fait sélective. Le dossier nucléaire dans la péninsule coréenne devrait être résolu de manière pacifique, a-t-il affirmé, expliquant que la politique hostile poursuivie par les États-Unis depuis plus d’un demi-siècle a eu pour conséquence inévitable la nucléarisation de la RPDC, à des fins strictement « dissuasives ».

S’élevant à nouveau contre la sélectivité, M. Ri a déclaré être fermement opposée à l’instrumentalisation des violations des droits de l’homme perpétrées à des fins politiques, comme les « changements de régime ». Il a assuré en conclusion que la RPDC était tout à fait ouverte au dialogue et à la promotion des droits de l’homme avec les pays qui ne lui sont pas hostiles. C’est dans le même esprit de coopération que la réunification des deux Corée devrait s’opérer, afin de « prévenir la guerre et de préserver la paix », a suggéré le Ministre.

M. RAMTANE LAMAMRA, Ministre des affaires étrangères de l’Algérie, a indiqué que face à la crise multidimensionnelle qui persiste, la communauté internationale a besoin de vision et d’ambition pour faire de l’ONU « l’artisan de solutions durables aux problèmes globaux contemporains ». Il a fait le pari que les nouveaux objectifs de développement durable « contribueront à la réalisation d’un monde qui rende possible la protection effective des droits, la participation inclusive de tous et le partage de la prospérité avec les régions déshéritées où vivent plus de 40% des personnes les plus démunies ». Il a voulu que soit au rendez-vous la concrétisation rapide des engagements, s’agissant de l’aide publique au développement, du Consensus de Monterrey, de la Déclaration de Doha ou de la Conférence Rio+20. Le Ministre a par ailleurs relevé que l’Algérie, en tant que coordonnateur du Groupe de travail des pays non alignés sur la revitalisation de l’Assemblée générale des Nations Unies, poursuivra ses efforts pour que cet organe, « le plus représentatif du système international », se réapproprie ses prérogatives. Il a également promis que son pays allait continuer de travailler à la réforme du Conseil de sécurité, « en vue de mettre fin à l’injustice historique faite au continent africain et qui est au cœur du déficit de représentation et de légitimité du Conseil ».

Dans ce contexte, a-t-il poursuivi, le renforcement de la coopération et du partenariat entre l’Union africaine et les Nations Unies doit être encouragé, en particulier au titre du règlement des nombreux conflits et crises qui continuent d’endeuiller l’Afrique et « de retarder le parachèvement de sa décolonisation ». Dans cette perspective, il a souhaité que l’évaluation d’ensemble que le Secrétaire général des Nations Unies va présenter, en avril 2015, sur la question du Sahara occidental, opposant le Royaume du Maroc et le Front Polisario, pourra « honorer la doctrine des Nations Unies en matière de décolonisation, ainsi que l’effectivité des résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale ». Il a rappelé l’appui de l’Algérie au « droit inaliénable du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination », et il a encouragé le Secrétaire général et son Envoyé personnel au Sahara occidental à intensifier leurs efforts pour assurer le succès de leur œuvre de paix.

Le Ministre a ensuite indiqué qu’à la demande des parties maliennes, l’Algérie conduit une grande médiation entre le Gouvernement malien et les « mouvements du Nord ». L’adoption d’une « feuille de route pour les négociations dans le cadre du processus d’Alger » et d’une « Déclaration de cessation des hostilités » ont balisé le terrain pour le lancement de négociations substantielles, depuis le 1er septembre, en vue de parvenir à un accord de paix global et définitif. Le Ministre a précisé que le lancement de ces pourparlers a été un motif de satisfaction en ce qu’il a coïncidé avec la libération des deux derniers diplomates algériens retenus en otages pendant près de trois ans par un groupe terroriste.

Sur la situation en Libye, il a déclaré que la double initiative de son pays est venue apporter une contribution de qualité à un sursaut collectif salutaire du peuple libyen « que nous appelons tous de nos vœux ».

Cette difficile conjoncture régionale requiert une intensification des efforts de lutte contre les groupes terroristes qui sévissent au Sahel et les interconnexions qu’ils ont établies avec les réseaux du trafic de drogues et du crime organisé. Assurant que son pays poursuivra sa coopération au sein du Forum mondial de lutte contre le terrorisme et, notant avec intérêt les résultats de la réunion du Conseil de sécurité sur le terrorisme et les combattants étrangers et la mobilisation internationale contre le terrorisme qui affecte l’Iraq et la Syrie, le Ministre a estimé que l’assassinat du ressortissant français, Hervé Gourdel, souligne l’exigence du renforcement de la coopération antiterroriste dans toutes ses dimensions.

Il a conclu sur les bouleversements qui affectent la vie des peuples du Moyen-Orient et qui ajoutent de nouveaux questionnements à l’interpellation ininterrompue de la communauté internationale par la tragédie infligée au peuple palestinien. Il a aussi lancé un appel en faveur de la non-prolifération nucléaire et a voulu que le soixante-dixième anniversaire de l’ONU, l’année prochaine, soit l’occasion d’un engagement renouvelé en faveur du multilatéralisme.

M. OLDEMIRO MARQUES BALÓI, Ministre des affaires étrangères et de la coopération du Mozambique, a déclaré que les expériences tirées de la mise en œuvre des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) devraient servir à élaborer, « de manière inclusive », le prochain programme de développement durable. « Déjà, attachons-nous à pérenniser ceux que nous avons accomplis dans le cadre des OMD », a-t-il recommandé, indiquant en outre que son pays avait lancé un processus de consultations sur le programme de développement durable pour l’après-2015 impliquant les différents ministères, la société civile et le secteur privé. Précisant qu’à ce stade, les délibérations avaient souligné la nécessité, entre autres, de lier éradication de la pauvreté et amélioration des services publics, protection de la biodiversité et utilisation durable des ressources naturelles et de renforcer la coopération Sud-Sud, M. Baloi a plaidé pour l’émergence d’une vision commune du développement durable partagée aux niveaux sous-régional, régional et global. « La conclusion sans délai du Cycle de négociations de Doha est indispensable pour que le développement durable devienne réalité », a-t-il encore noté avant d’insister sur l’importance qu’il y a à ce que les priorités de l’Afrique, « dont la croissance pourrait atteindre les 4% en 2014 », soient reflétées dans le prochain programme.

Sur la menace terroriste, M. Baloi a salué la séance tenue le 24 septembre par le Conseil de sécurité sur le phénomène grandissant des combattants terroristes étrangers, considérant que la lutte contre ce fléau devait être ancrée dans le respect des buts et principes de la Charte des Nations Unies et s’attaquer aux causes profondes de l’embrigadement. « Dans le monde qui est le nôtre, globalisé et interdépendant, l’action multilatérale, nécessaire à l’appréhension des défis globaux, doit être transparente et inclusive si elle veut être efficace », a considéré l’orateur. C’est ainsi qu’il a appelé de ses vœux un renforcement du rôle de l’ONU, qu’il a qualifiée d’« épicentre du multilatéralisme ». S’agissant de la coopération entre l’ONU et l’Union africaine, M. Baloi a jugé que pour accélérer la résolution des conflits, les deux organisations devaient mettre l’accent sur la diplomatie préventive et intensifier leurs activités de médiation. Il a réservé un mot à l’attachement de son pays à l’application du principe du droit à l’autodétermination, seul moyen selon lui d’assurer à tous les peuples l’exercice de leurs droits fondamentaux. « Nous notons avec satisfaction la nomination de l’ancien Président du Mozambique, M. Joaquim Alberto Chissano, en tant qu’Envoyé spécial pour les P5+ l’Espagne en vue de trouver une solution assurant au peuple sahraoui son droit à l’autodétermination », a-t-il dit.

M. RUI MACHETE, Ministre d’État et des affaires étrangères du Portugal, a fait remarquer que son pays était candidat à un siège au Conseil des droits de l’homme pour la période 2015-2017. Le Portugal, a-t-il rappelé, a prouvé à travers ses actions, lors de son dernier mandat au Conseil de sécurité en 2011 et 2012, que la promotion des droits de l’homme était l’une de ses priorités. Le pays est partie, sans réserves, à huit traités fondamentaux des droits de l’homme et à tous leurs protocoles facultatifs.

Le terrorisme, l’extrémisme et les groupes radicaux, dont l’État islamique en Iraq et au Levant (EIIL) est « un sinistre exemple », doivent être répudiés et condamnés de la façon la plus véhémente possible, a déclaré M. Machete. À cet égard, il s’est félicité de l’adoption récente de la résolution du Conseil de sécurité sur les combattants terroristes étrangers. La situation en Iraq ne peut pas être séparée du conflit prolongé en Syrie, où les niveaux de violence et de souffrance sont innommables.

Le Portugal préside actuellement le Forum pour le dialogue en Méditerranée occidentale (Dialogue 5+5), dont la Lybie est un partenaire important. Préoccupé par la détérioration de la situation dans ce pays, le Ministre a estimé que la communauté internationale devait y aider le processus de transition politique et que toutes les parties libyennes devaient s’engager dans un véritable dialogue.

Les pays africains, a-t-il poursuivi, sont des partenaires politiques et commerciaux et le Portugal s’efforce de contribuer aux efforts internationaux visant à stabiliser les conflits ou à prévenir les risques sécuritaires en Afrique. C’est ainsi qu’il participe à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA). Le Portugal est également prêt à participer au renforcement de la sécurité dans le golfe de Guinée et à coopérer pour renforcer les capacités maritimes des pays de la région.

Dans le même esprit, M. Machete a salué la restauration de l’ordre constitutionnel en Guinée-Bissau et proposé la création d’une force de stabilisation, basée sur la mission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dans ce pays, et mandatée par l’ONU.

Par ailleurs, le Portugal a récemment adopté une nouvelle stratégie maritime centrée sur la « croissance bleue » qui va dans le sens des efforts de l’ONU pour une gestion durable des océans et de leurs ressources. Le Ministre a plaidé pour l’adoption d’un instrument international, dans le cadre de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, relatif à la conservation et à l’utilisation durables de la biodiversité marine dans les zones situées au-delà des juridictions nationales. Enfin, le Portugal espère faire du portugais une langue officielle des Nations Unies.

M. LUBOMÍR ZAORÍÁLEK, Ministre des affaires étrangères de la République tchèque, a indiqué que, cette année, son pays célébrait les 25 ans de son retour à la démocratie et à la liberté. Or aujourd’hui, « l’intégrité territoriale de l’Ukraine, garantie par la Charte des Nations Unies et le Mémorandum de Budapest, a été violée par l’annexion russe de la Crimée et les activités des séparatistes pro-russes dans l’est du pays », a affirmé M. Zaoríálek. Pour lui, il est de la responsabilité de la communauté internationale de réunir les conditions d’une désescalade des tensions ayant causé d’immenses souffrances parmi le peuple ukrainien et un nombre considérable de victimes innocentes, y compris celles ayant trouvé la mort dans le crash du vol de la Malaysian Airlines MH17.

Concernant la situation dans le nord de l’Iraq et en Syrie, le Ministre tchèque des affaires étrangères a condamné les exactions commises par l’autoproclamé « État islamique » contre les minorités ethniques et religieuses, qu’il a qualifiées de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. « Nous saluons la stratégie du Président Obama pour venir à bout de ce nouveau type de terrorisme et appelons par ailleurs toutes les parties au conflit syrien à cesser les violences et à coopérer sans conditions avec le nouvel Envoyé spécial en vue de parvenir à une sortie de crise durable », a-t-il encore déclaré.

Interpellant ensuite la communauté internationale et les Nations Unies, M. Zaoríálek a affirmé que la dignité des hommes, la possibilité pour tout un chacun de vivre une vie sûre et sans menace reposait, dans nombre de régions du monde, sur l’application du principe de la responsabilité de protéger. « Nous sommes particulièrement attachés aux dimensions sous-jacentes de ce principe, nommément la prévention de la violence et le renforcement des capacités nationales », a-t-il précisé, rappelant l’engagement de longue date de la République tchèque dans les opérations de maintien de la paix de l’ONU. Afin précisément de renforcer la prévention des conflits, il a appuyé le plan d’action « Les droits avant tout » lancé par le Secrétaire général des Nations Unies. « Nous interprétons cette initiative comme un appel de l’ONU à ses organismes et aux États Membres pour qu’ils assurent partout le respect des droits de l’homme, une meilleure gouvernance, des élections libres et transparentes et une participation sans exclusive aux processus de décision, y compris celles ayant trait à la réalisation du développement durable », a dit M. Zaoríálek.

Le Ministre des affaires étrangères et du commerce de la Jamaïque, M. ARNOLD NICHOLSON, a salué l’appui que la communauté internationale a apporté à la troisième Conférence internationale sur les petits États insulaires en développement et à « Samoa, la Voie à suivre », qui se fonde sur le Programme d’action de la Barbade et la Stratégie de Maurice. Les préoccupations de ces États, a-t-il fait valoir, devront figurer dans le programme de développement pour l’après-2015. Ces États cherchent notamment à être pleinement intégrés dans le système commercial multilatéral et à renforcer leur participation dans les institutions financières internationales.

Les menaces posées par les changements climatiques sont « bien réelles pour ceux qui vivent dans les Caraïbes », a poursuivi M. Nicholson, avant de souligner la plus grande fréquence des ouragans dans sa région et leur impact financier sur des pays dont la situation économique est déjà difficile.

Mettant l’accent sur l’importance de l’égalité des sexes, le Ministre a dit qu’il fallait « déraciner » la violence contre les femmes, promouvoir leur autonomisation et leur participation au processus de prise de décisions à tous les niveaux. Il a ensuite appelé l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime à aider les États Membres à élaborer un programme strict pour mettre fin à la traite des êtres humains, qui exploite en particulier les femmes et les enfants. Sur le thème de la santé, M. Nicholson a jugé que la nature pandémique de la fièvre hémorragique Ebola ou du VIH/sida ou encore ces « tueuses silencieuses » que sont les maladies non transmissibles, méritent la même attention urgente que les autres défis mondiaux.

Par ailleurs, les États des Caraïbes sont bien conscients des effets pernicieux de la prolifération des armes légères et de petit calibre, encouragée par le commerce des stupéfiants. « C’est là que réside la cause principale de la peur et de l’insécurité de nos citoyens », a déploré le Ministre qui s’est tout de même félicité de la prochaine entrée en vigueur du Traité sur le commerce des armes.

La Jamaïque a nommé un candidat à la Cour internationale de Justice (CIJ) pour la période 2015 à 2024, a indiqué M. Nicholson qui a encouragé les États Membres à coopérer au Fonds d’affectation spéciale des Nations Unies pour le Mémorial permanent pour les victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique des esclaves qui va être érigé en 2015. Il a également salué le prochain lancement de la Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine. À cet égard, les pays de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) estiment que la justice réparatrice est un élément important de ce processus, « pour remédier aux torts historiques qu’ils ont subis ».

M. ZARAR AHMAD OSMANI, Ministre des affaires étrangères de l’Afghanistan, s’est d’abord réjoui de la réussite de l’élection présidentielle ayant porté au pouvoir le futur président, M. Mohammad Ashraf Ghani Ahmadzi, qui prêtera serment le 29 septembre. Il a voulu voir dans cette étape la preuve que son pays est sur la voie de l’appropriation nationale, même si, a-t-il reconnu, l’Afghanistan reste confronté à de nombreux défis en matière de sécurité et sur le plan économique. Pour les relever, il s’est dit confiant dans le fait que le prochain gouvernement pourrait compter sur le soutien de la vaste majorité des Afghans.

M. Osmani a déploré qu’au cours des 10 dernières années, le développement de son pays ait été sapé par les forces extrémistes et du terrorisme, ajoutant que seule une réponse globale permettra de venir à bout d’une menace désormais mondiale. Remerciant au nom du peuple afghan pour l’assistance fournie au cours de la dernière décennie par la communauté internationale dans les domaines vitaux de la sécurité, de la paix et de l’essor économique, il a insisté sur la nécessité de poursuivre cette « coopération mutuelle » afin de consolider les acquis et pérenniser les partenariats.

M. Osmani a ensuite rappelé que le transfert des responsabilités aux forces nationales entamé en 2011 serait achevé à la fin de l’année. « Les forces afghanes assurent la sécurité dans tout le pays en dépit des violences perpétrées de plus en plus souvent par des groupes armés composés de combattants étrangers », a-t-il ajouté, estimant que l’internationalisation du terrorisme au Moyen-Orient et dans d’autres régions du monde rendait l’appui de la Mission de l’OTAN en Afghanistan d’autant plus crucial.

Le Ministre afghan des affaires étrangères a également attiré l’attention sur les efforts politiques conduits par son gouvernement pour réconcilier tous les Afghans, en incitant les combattants à renoncer à la violence et à respecter la Constitution, qui consacre, a-t-il souligné, l’égalité des droits entre hommes et femmes. Par ailleurs, sur les relations de l’Afghanistan avec les pays voisins, M. Osmani a condamné les tirs de roquettes depuis le Pakistan, « qui mettent en péril la coopération et la confiance entre nos deux nations ».

Évoquant l’avenir du pays, il a indiqué que pour s’engager sur la voie du développement durable, l’Afghanistan devrait miser sur la modernisation de son agriculture, l’exploitation, en coopération avec ses partenaires internationaux, de ses abondantes ressources naturelles, comme les minerais et les hydrocarbures, et la mise en œuvre de la Décennie de la transformation. Sur ce dernier point, il a insisté sur la nécessité de mener de front le renforcement de la sécurité et du processus politique et de développement économique. « À cette fin, les promesses de contributions faites en 2012 lors des Conférences de Tokyo et Chicago permettront d’accompagner les efforts du Gouvernement en matière économique et sociale. » « L’Afghanistan aura besoin de ce soutien généreux de la part de la communauté internationale au cours des prochaines années », a-t-il déclaré.

Enfin, revenant sur la coopération régionale, M. Osmani a souligné l’importance du Processus d’Istanbul sur la sécurité et la coopération régionales pour la paix et la stabilité en Afghanistan, qui regroupe 12 pays appuyés par 12 autres pays partenaires et pas moins de 9 organisations internationales. « Une coopération élargie à ce niveau ne pourra que servir nos objectifs tant économiques que sécuritaires », a-t-il insisté.

Droits de réponse

Le représentant de l’Iran a répondu aux observations des Émirats arabes unis sur la question « des trois îles iraniennes dans le Golfe persique ». À ce sujet, les mesures prises par les autorités iraniennes ont toujours été menée sur la base des principes de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Iran. « Toute affirmation contraire est considérée comme une ingérence dans les affaires intérieures de l’Iran », a-t-il dit. L’Iran a toujours cherché à mener une politique de bon voisinage dans la région et souhaite éliminer tout malentendu qui pourrait exister entre les deux pays.

Le représentant du Pakistan a répondu aux remarques faites par le Premier Ministre de l’Inde qui a fait référence au « Cachemire occupé par le Pakistan ». Le nom correct, a-t-il précisé, est « Jammu-et-Cachemire ». Le Pakistan condamne le terrorisme sous toutes ses formes et cherche le dialogue. Les Nations Unies sont le forum le plus approprié pour parler de cette question et le droit à l’autodétermination doit être exercé par le peuple de Jammu-et-Cachemire conformément aux résolutions de l’ONU.

Le représentant de l’Inde a rejeté les observations du délégué du Pakistan en rappelant que l’Inde est prête à « participer à un dialogue sérieux avec le Pakistan, dans une atmosphère pacifique sans l’ombre du terrorisme », et que le Pakistan doit créer un environnement approprié à cette fin.

Le représentant du Pakistan a souligné que ce n’est pas son pays qui a arrêté le processus du dialogue mais l’Inde. Le Pakistan lui-même est « la plus grande victime du terrorisme ».

Le représentant de l’Inde a rejeté « toutes les remarques non sollicitées et injustifiées du délégué du Pakistan ».

À l’intention des organes d’information • Document non officiel

Niger: FAIR Helps Support and Empower Disabled Communities in Niger

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Source: Counterpart International
Country: Niger

Lack of food and poor nutrition can impact nearly every layer of society. Most often, those who suffer most are those who can do little to change their situation. Counterpart, and our local partners Union Nationale des Aveugles du Niger (UNAN) and HANDICAP NIGER (National Organization for People with Disabilities’) on the ground, are working to help those most impacted by food insecurity in Niger – the disabled. The Food Aid for Disabled Children Project (FAIR) provides food assistance to schools for disabled children and also includes community awareness initiatives to help change attitudes about disabled individuals.

Counterpart spoke with the field coordinator of the International Food Relief Partnership in Niger program, Hannatou Hassan, about its impact.

Q: Why was working with disabled children so important in Niger and why has it become an initiative for Counterpart?

A: Food insecurity in the country causes a large number of persons with disabilities to move to urban centers, mainly the capital Niamey, as they search for better opportunities to feed themselves and increase their chances of survival, It is much more difficult for persons with disabilities to access facilities, services and food. Children with disabilities are on the streets begging for food daily since the majority come from very poor families. Education for these children is limited. Begging in the streets also exposes the children to potential physical and sexual abuse.

Although there are institutions supporting disabled people in Niger, more intervention is needed, in Niamey especially. Disabled persons, particularly disabled children, are often not a priority in humanitarian and emergency response programs. During food crises disabled people, especially those in urban areas, suffer disproportionately because food aid focused on rural populations. Counterpart, along with UNAN and HANDICAP NIGER, were the only organizations that provided food aid to disabled persons for long periods of time, typically it was a period of five to six months, and supported schools for disabled children.

Q: How old are the children in the program?

A: We are really covering all age groups, starting with infants at about six months, toddlers, and then all the way to school age children from six to 18 years old.

Q: What kind of impact does a program like this have both on the individual and community?

A: The food distribution program addresses the immediate need of getting nutritious food to poor families, while also increasing school attendance Disabled children can now be in school, where they need to be, rather than begging on the streets for food. Serving meals daily to disabled pupils at the local Soli Abdourahamane School for the Blind and Hassane Bana Ba School for the Deaf improves their nutritional status and is a great incentive for increasing attendance. The results from our FAIR evaluation showed that providing food assistance had a positive impact on the school attendance at the two schools, the number of pupils increased by 21 percent in Soly Abdourahamane School for the Blind and by 14 percent in Hassane Bana Ba School for the Deaf.

We’re also seeing a significant reduction in children dropping out of school, from a 23 percent dropout rate to 7 percent in a five-year period. Truancy rates are declining too – so students are staying in school and attending regularly. This also means that more students are learning about best hygiene practices and better nutrition. The students then become teachers in their own households and communities.

Q: The program also included an awareness campaign. Why was this important?

A: Every community – to grow and prosper – needs to include all members in the life of the community. We trained more than 3,000 people, more than half of whom were women. Community opinion leaders, parents of children with disabilities and community members with disabilities all participated. The trainings helped others hear directly from people with disabilities about how they wanted to be involved in the community, and helped shift perceptions. The trainees now can be advocates for greater inclusion.

World: Les questions de sécurité, du danger climatique et de la promotion du développement durable restent le principal souci des dirigeants au débat de l’Assemblée générale

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Source: UN General Assembly
Country: American Samoa, Central African Republic, Côte d'Ivoire, Dominica, El Salvador, Guatemala, Guinea, Haiti, Honduras, Iraq, Kiribati, Lebanon, Liberia, Libya, Mali, Micronesia (Federated States of), Namibia, Nepal, Nigeria, occupied Palestinian territory, Pakistan, Serbia, Sierra Leone, Somalia, Sudan, Syrian Arab Republic, Trinidad and Tobago, Ukraine, World, South Sudan

AG/11563

Assemblée générale
Soixante-neuvième session
12e, 13e & 14e séances plénières
Matin, après-midi & soir

Le débat général de la soixante-neuvième session de l’Assemblée générale s’est poursuivi aujourd’hui, portant notamment sur l’urgence que présentent certaines questions mondiales en matière de paix et de sécurité, comme l’épidémie d’Ebola, ou la montée d’un extrémisme extrêmement violent, ou encore les dangers créés par le réchauffement climatique, et les remèdes qui pourraient lui être apportés par la promotion du développement durable, cette question étant au centre de cette session qui verra se dessiner le programme de développement pour l’après-2015.

Qualifiée de « menace à la paix et à la sécurité internationales » par le Conseil de sécurité dans sa résolution du 18 septembre dernier, l’épidémie de fièvre hémorragique Ebola a commencé au mois de mars 2014 en Guinée, a rappelé le Président de ce pays, M. Alpha Condé.

Déplorant les graves conséquences de cette épidémie, qui fait de nombreuses victimes et entraîne un ralentissement de près de 2,5% de la croissance du pays, le Président guinéen a invité la communauté internationale à lancer rapidement des actions pour, notamment, renforcer les infrastructures et les systèmes de santé des pays affectés par la maladie. La Guinée, a-t-il assuré, a installé un cordon sanitaire à tous les postes frontaliers et à tous les points de passage liant son territoire à l’extérieur. M. Condé a cependant demandé que les pays affectés ne soient pas isolés ou placés en quarantaine par les autres. « Seul le virus doit être isolé », a-t-il dit.

Du point de vue des différents intervenants, la communauté internationale et les Nations Unies ont été à la hauteur de la réaction rapide qu’exigeait la vitesse à laquelle se propage l’épidémie. Les orateurs ont salué, à cet égard, l’envoi d’une mission d’urgence sur le terrain par l’Assemblée générale. Cette réponse unanime a été vue comme un exemple de ce qu’il est possible de faire lorsque les États collaborent.

Le Premier Ministre de Samoa, M. Tuilaepa Sailele Malielegaoi, a encouragé la communauté internationale à suivre cet exemple au moment où il faudra traiter d’autres problèmes mondiaux critiques. Comme nombre d’intervenants, il a appelé tous les États Membres à travailler de concert pour trouver un remède au dérèglement climatique qui menace la planète. Il a souligné la responsabilité première incombant aux pays qui sont les principaux émetteurs de gaz à effet de serre et le rôle indispensable de l’ONU dans la recherche d’une solution durable. Samoa a accueilli, au début du mois, la troisième Conférence internationale des Nations Unies sur les petits États insulaires en développement (PEID), a rappelé M. Malielegaoi avant de souligner les besoins de ces pays en termes de « partenariats authentiques et durables ». Il a espéré que les priorités des PEID, exposées dans le document « Samoa, la Voie à suivre », ne seraient pas oubliées à cause des autres questions mondiales.

Parmi les sujets d’actualité brûlante, celui de la lutte contre le terrorisme et en particulier contre l’État islamique en Iraq et au Levant (EIIL) et Al-Qaida a aujourd’hui, de nouveau, retenu toute l’attention des chefs d’État et autres officiels. Le Président iraquien, M. Fouad Massoum, a saisi cette occasion pour exprimer sa reconnaissance face à la mobilisation internationale en faveur de l’Iraq. Il a souligné l’influence transfrontalière et internationale de l’EIIL, d’où le besoin, a-t-il plaidé, de former un front international uni contre ce groupe.

De son côté, le Président de la Namibie, M. Hifikepunye Pohamba, a rappelé à la mémoire de la communauté internationale les 200 jeunes filles enlevées par Boko Haram au Nigéria en appelant à leur « libération immédiate et inconditionnelle ».

La journée a également été marquée par l’intervention de M. Mahmoud Abbas, Président de l’État de Palestine, qui a accusé Israël de « mener une nouvelle guerre de génocide contre le peuple palestinien », l’accusant de propager le racisme jusque dans les écoles. M. Abbas a déclaré que la Palestine et les États du Groupe arabe étaient en contact avec les groupes réunis d’États Membres pour les mobiliser autour d’un projet de résolution qui serait présenté au Conseil de sécurité, et dont les termes viseraient notamment à mettre fin à l’occupation israélienne et à instaurer une solution à deux États, ceci sur la base d’un calendrier précis de mise en œuvre et conformément à la résolution 194 du Conseil de sécurité. Il a espéré que ce texte serait adopté en cette Année internationale de la solidarité avec le peuple palestinien.

Le Liban, « pays situé au cœur des luttes de pouvoir régionales, est fier de rester un parangon de la diversité au Moyen-Orient », a déclaré pour sa part le Président du Conseil des ministres du Liban, M. Tammam Salam, tout en indiquant qu’il redoutait les conséquences des crises régionales actuelles sur son pays. M. Salam a également exhorté la communauté internationale à faire en sorte qu’Israël mette fin aux violations qu’il commet contre la souveraineté libanaise.

Sujet au cœur de la soixante-neuvième session de l’Assemblée générale, le programme de développement pour l’après-2015, a suscité beaucoup d’attente, aussi bien chez les pays en développement que parmi les pays développés. Le Premier Ministre du Luxembourg, M. Xavier Bettel, a demandé que ce programme bénéficie aux deux catégories de pays, avant de souligner que le Luxembourg faisait partie des cinq pays industrialisés qui consacrent au moins 0,7% de leur revenu national brut à l’aide publique au développement (APD). Cela n’a pas suffi à rassurer son homologue du Guyana, M. Donald R. Ramotar, qui s’est plaint de l’insuffisance de l’APD et du manque de partenariats en faveur du développement. Il a conseillé de prévoir, dans le programme pour l’après-2015, un engagement d’APD assorti d’une échéance. De leur côté, plusieurs chefs d’État de pays africains ont demandé d’intégrer pleinement dans ce programme les préoccupations exprimées dans la Position commune africaine.

À la fin de la séance, les représentants de l’Inde, de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan ont exercé leur droit de réponse.

L’Assemblée générale poursuivra son débat général demain, samedi 27 septembre, à partir de 9 heures.

Suite du débat général

M. HIFIKEPUNYE POHAMBA, Président de la Namibie, a ouvert sa déclaration en évoquant le défi que représente pour la communauté internationale l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest. La Namibie, a-t-il annoncé, a contribué 11 millions de dollars namibiens à la lutte contre cette maladie. M. Pohamba a ensuite appelé à la « libération immédiate et inconditionnelle » des 200 jeunes filles enlevées par Boko Haram au Nigéria.

Le Président namibien s’est félicité du thème retenu pour cette session de l’Assemblée: « Élaborer et concrétiser un programme de développement porteur de transformation pour l’après-2015 ». La Namibie a réduit de plus de moitié la pauvreté extrême et inscrit 100% de ses enfants à l’école primaire. L’accès à la santé s’est amélioré, et les cas d’infection au VIH se sont stabilisés, a indiqué le Président namibien.

Les pays en développement, en particulier l’Afrique et les petits États insulaires, continuent cependant de souffrir des effets délétères du changement climatique, a-t-il déploré. Les inondations, les sécheresses et l’érosion des sols s’aggravent, se prolongent et sont plus fréquentes, a dit M. Pohamba en appelant les États à appliquer le Plan d’action et la Déclaration Namib, adoptés lors de la Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (COP11), tenue à Windhoek. Il a également souhaité que les préoccupations exprimées dans la Position commune africaine soient pleinement intégrées dans le nouveau programme de développement.

La réforme du système des Nations Unies, en particulier celle du Conseil de sécurité, doit se faire rapidement pour refléter les réalités géopolitiques contemporaines, a poursuivi le Président. M. Pohamba s’est inquiété de l’instabilité politique et des conflits armés au Soudan du Sud, en Somalie, au Mali et en République centrafricaine. Mais il a jugé encourageant le fait qu’en République démocratique du Congo, la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) et la brigade d’intervention de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) aient réussi à neutraliser les forces négatives qui sévissaient dans l’est du pays.

Enfin, le Président a demandé la pleine application de la résolution 1325 du Conseil de sécurité sur les femmes, la paix et la sécurité. Il a fait remarquer que la Namibie avait déployé l’un des plus larges contingents de police féminins de l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (MINUAD).

M. DONALD RABINDRANAUTH RAMOTAR, Président du Guyana, a fait part des progrès accomplis par son pays dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), citant notamment la baisse du taux de pauvreté, un meilleur accès des enfants à l’école et l’amélioration des services de santé. Malgré l’impact de la situation financière internationale sur notre économie, nous avons réussi à maintenir une croissance au cours des huit dernières années, a-t-il ajouté. Le Président guyanais a remarqué que les progrès avaient été inégaux selon les pays, certains, ravagés par des conflits, ayant même reculé sur la voie du développement. Le monde aurait pu avancer davantage sur cette voie, a-t-il estimé, si les partenariats attendus avaient été formés.

Les écarts entre les populations les plus pauvres et les plus riches dans le monde se creusent, s’est inquiété le Président. Les 1% les plus riches possèdent 46% de la richesse mondiale, tandis que les 50% les plus pauvres détiennent seulement 0,7% de cette richesse. Il a regretté l’insuffisance du transfert de ressources des pays développés vers les pays en développement. En outre, a-t-il ajouté, les pays développés n’ont pas apporté le soutien qu’on attendait d’eux en termes de partenariats, comme le prévoyait pourtant l’OMD 8. Seulement une demi-douzaine de pays développés ont tenu la promesse qu’ils avaient faite de consacrer 0,7% de leur PNB à l’aide publique au développement (APD), a-t-il aussi remarqué avec déception.

Fort de ces constatations, le Président guyanais a invité les États Membres à intégrer, dans le programme de développement pour l’après-2015, un engagement à fournir l’APD promise à une certaine échéance. Il a aussi souhaité que ce programme prévoie un cadre mondial de gestion des droits de la propriété intellectuelle qui place le développement en son centre. Il faut également prévoir une architecture mondiale qui tienne compte des asymétries en termes de développement, ainsi qu’un cadre qui permette aux investissements du secteur privé d’être cohérents avec le programme de développement, a dit M. Ramotar. Il a exprimé à cet égard son appréciation envers les recommandations faites par le Groupe de travail ouvert sur les objectifs de développement durable.

Le futur programme de développement doit aussi être suffisamment souple pour traiter les besoins particuliers de pays comme les petits États insulaires en développement (PEID), a ajouté le Président. Il a fait remarquer que les pays de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), qui deviennent des pays à revenu intermédiaire, ne peuvent plus de ce fait recevoir de financements à des taux préférentiels, alors qu’ils sont en outre très endettés. Il a appelé la communauté internationale à reconsidérer cette approche en prévoyant un indice de vulnérabilité, ainsi qu’un allègement de la dette qu’ont accumulée ces pays pour rendre leurs économies durables.

M. Ramotar a ensuite abordé la question de Palestine, plaidant la cause du peuple palestinien, et il a évoqué les situations en Syrie et en Iraq en condamnant le terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations. Il a aussi parlé de la situation en Ukraine en demandant d’inviter toutes les parties à la table de négociation. S’agissant de la crise de l’Ebola, il a salué la réponse rapide et le leadership dont ont fait preuve Cuba et les États-Unis pour aider les pays de l’Afrique de l’Ouest. Enfin, M. Ramotar a appelé de ses vœux la réforme du Conseil de sécurité et des institutions financières internationales.

M. NICOS ANASTASIADES, Président de Chypre, a souligné que malgré les différences entre États, le chemin menant à la paix, à la stabilité et à la démocratie ne peut être couronné de succès qu’en passant par les Nations Unies. Il a estimé que le soixante-dixième anniversaire de l’ONU, qui sera célébré l’an prochain, constituera une étape importante de l’histoire de l’Organisation. Il a souhaité que les situations en Libye, au Liban, en Syrie et en Iraq puissent trouver des solutions de la part de la communauté internationale. Dans ce contexte, le Président chypriote a salué l’adoption, mercredi dernier, d’une résolution du Conseil de sécurité portant sur la nécessité de lutter contre le phénomène des combattants terroristes étrangers. Il a en outre déclaré que des conflits qui perdurent peuvent souvent contribuer à la déstabilisation de toute une région. Ceci se voit avec le conflit israélo-palestinien, a-t-il précisé. Il a relevé que le droit des Israéliens à vivre dans un État ne saurait souffrir d’aucune contestation, et qu’il en est aussi ainsi, concernant celui des Palestiniens.

Sur un tout autre plan, M. Anastasiades a salué l’accord intervenu le 5 septembre dernier à Minsk, au Bélarus, dans l’optique de trouver une solution au conflit en cours dans l’est de l’Ukraine. Il a rappelé que Chypre est située à la croisée des chemins entre l’Europe, l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient, et que c’est une zone qui est le siège de nombreux conflits. Il a ajouté que cette situation géographique de Chypre relève du destin, et que le pays assume un rôle constructif dans la promotion des valeurs et des principes des Nations Unies. Il a ainsi fait état des actions menées par Chypre dans les domaines de la lutte contre le terrorisme et les trafics humains, la non-prolifération d’armes de destruction massive, et de l’apport de son pays dans le cadre humanitaire. Il a indiqué qu’hier par exemple, Chypre a secouru environ 350 réfugiés syriens qui voguaient sur un navire de pêche en mer Méditerranée. Il a estimé ensuite que la découverte récente de gisements d’hydrocarbures aux alentours de son pays confère à la région une plus grande importance stratégique.

Le Président chypriote a ensuite rappelé que cette année 2014 marque le quarantième anniversaire de la division violente de Chypre, qui est une conséquence, a-t-il expliqué, de l’invasion et de l’occupation continue d’une partie de Chypre par la Turquie. Il a rappelé que de nombreuses résolutions des Nations Unies ont condamné ce fait, et il a dit sa disponibilité à œuvrer pour le dialogue en vue de la réunification de Chypre et de son peuple, et pour trouver une voie pour libérer l’île de Chypre de la présence des troupes occupantes. Il a précisé que le seul plan de sortie de cette crise serait que la République de Chypre évolue et devienne une entité formée de deux territoires fédérés jouissant des mêmes droits politiques, et bénéficiant d’une seule personnalité légale sur le plan international, tandis que ses habitants n’auraient qu’une seule citoyenneté. « 40 ans de séparation c’est plus que trop pour nous », a déclaré M. Anastasiades, ajoutant que le statu quo actuel ne profitait à personne.

Mme DALIA GRYBAUSKAITĖ, Présidente de la Lituanie, a fait remarquer que la nature de la sécurité mondiale avait considérablement changé. Des acteurs non étatiques, des extrémistes religieux et des groupes criminels rebelles terrorisent la planète et menacent la sécurité des peuples pacifiques, s’est-t-elle inquiétée. Certains États, a-t-elle regretté, appuient les terroristes et leur offrent refuge. En outre, les moyens utilisés par ces groupes criminels aujourd’hui vont au-delà des normes de combat classiques.

La Présidente a estimé que la communauté internationale, qui doit tout mettre en œuvre pour contrer l’État islamique en Iraq et au Levant (EIIL) et Al-Qaida, doit aussi s’efforcer de « gérer les défis géopolitiques qui se posent en Europe de l’Est ». « Il est de notre devoir de soutenir la paix, la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine », a-t-elle ensuite estimé.

Dans cet esprit, il appartient aux Nations Unies, à l’OTAN, à l’Union européenne et à d’autres organisations régionales et leurs États membres de s’efforcer de mettre fin aux conflits armés, aux tentatives de remise en question des frontières d’États souverains et à la création de conflits « gelés ». Se référant aux « valeurs fondamentales qui unissent la communauté internationale », Mme Grybauskaitė a rappelé qu’une centaine d’États avaient apporté leur soutien à l’Ukraine et condamné l’occupation de la Crimée par la Fédération de Russie. « La majorité écrasante de cette Assemblée ne reconnaîtra jamais les actes d’agressions illicites », a-t-elle déclaré.

M. ALASSANE OUATTARA, Président de la Côte d’Ivoire, a assuré que son pays saisirait le temps qui reste avant l’échéance de 2015 pour accélérer la réduction de la pauvreté, améliorer la santé maternelle et infantile, consolider les remarquables progrès enregistrés dans la lutte contre le VIH/sida et pour l’accès à l’enseignement primaire, et garantir l’accès à l’eau potable à tous les Ivoiriens. Il a indiqué qu’en trois ans, son pays avait fait un bond qualitatif significatif dans la mise en œuvre des OMD. Le programme de développement pour l’après-2015, a poursuivi le Président ivoirien, devra accorder une attention particulière aux priorités des pays en développement, notamment celles des pays africains, exprimées dans la position commune africaine. Les négociations sur ce programme, a-t-il ajouté, doivent être inclusives, équilibrées et aboutir à des objectifs précis et mesurables, pour faciliter leur appropriation par les États et les régions.

Le Président ivoirien a fait remarquer que l’Afrique est devenue l’une des régions les plus attractives pour les investisseurs internationaux et les plus dynamiques au monde, avec un taux de croissance annuel de son PIB de 4,5% en moyenne au cours des 15 dernières années. Il a cependant fait remarquer que le développement de l’Afrique est tributaire de son environnement sécuritaire. Il a parlé à cet égard de la propagation sans précédent du terrorisme, depuis la corne de l’Afrique jusqu’à la bande sahélo-saharienne; l’explosion de la piraterie maritime; divers trafics criminels et, plus récemment, la résurgence de pandémies telles que la fièvre hémorragique Ebola. Contrairement aux guerres d’hier, ces menaces transfrontalières n’épargneront à terme aucun État et aucune région, a-t-il prévenu. La mobilisation internationale actuelle contre le terrorisme et l’extrémisme est salutaire, a dit M. Ouattara, tout en suggérant de l’étendre à l’Afrique.

Le Président Ouattara a remercié ses partenaires bilatéraux et multilatéraux, en particulier le Président de la France pour le rôle déterminant qu’a joué ce pays dans le règlement des crises au Mali, en Guinée-Bissau et en République centrafricaine, ainsi que le Président des États-Unis pour les importantes mesures annoncées au Sommet États-Unis/Afrique et pour celles prises pour lutter contre Ebola. M. Ouattara a cependant demandé aux grandes puissances et aux Nations Unies d’aller plus loin dans leur soutien au continent africain. Il a plaidé notamment en faveur de la consolidation des partenariats avec l’Afrique, afin de mener ensemble la lutte contre la pauvreté tout en prenant en compte les trois dimensions du développement durable (économique, sociale et environnementale). M. Ouattara a également souhaité un accord ambitieux sur le climat.

Pour ce qui est de la Côte d’Ivoire, M. Alassane Ouattara s’est félicité du retour définitif de la Banque africaine de développement à Abidjan et de la solidité des institutions nationales, comme preuves de la confiance de ses partenaires. La principale œuvre à parachever est le renforcement de la réconciliation nationale et la prise en charge des couches et des personnes les plus vulnérables de la population ivoirienne, a-t-il expliqué. La Côte d’Ivoire d’aujourd’hui est une nation ambitieuse qui s’est fixée comme cap l’émergence, avec des institutions démocratiques et une gouvernance exemplaire, a souligné le Président Ouattara.

M. BORUT PAHOR, Président de la Slovénie, a jugé urgent de réformer les Nations Unies, tout particulièrement la composition du Conseil de sécurité, afin que nous soyons mieux en mesure de faire face aux nouvelles menaces à la paix et à la sécurité internationales. « Alors que nous commémorons le centenaire du début de la Première Guerre mondiale, nous devons aussi nous rappeler que la Deuxième Guerre mondiale est aussi le fruit de l’échec de la Société des Nations », a-t-il estimé. Le Président de la Slovénie a prévenu que la troisième guerre mondiale pourrait bien être le résultat d’une Organisation des Nations Unies obsolète et inefficace. M. Pahor a appelé à repenser l’architecture de la sécurité internationale de manière à ce que les membres permanents du Conseil de sécurité exercent leur pouvoir de manière plus responsable. Il a insisté que la communauté internationale devait parvenir à cette évolution avant que la paix internationale soit minée de manière irréversible.

« Alors que nous commémorons le vingtième anniversaire du massacre de Srebrenica », a dit le Président de la Slovénie, il y a une urgence de mettre en place le principe de la responsabilité de protéger des civils dans des situations de conflits comme celles que nous voyons en Iraq, Syrie, Soudan du Sud et République centrafricaine. Il a souligné l’importance de l’initiative prise par la France afin de convaincre les autres membres permanents de restreindre l’utilisation du droit de veto dans les cas d’atrocités graves et de crimes contre l’humanité. Il a particulièrement souligné aussi l’importance de l’initiative « Les droits avant tout » du Secrétaire général tout en saluant cette démarche qui vise à ce que soient détectées le plus tôt possible les violations des droits de l’homme pour empêcher ainsi tous escalade et risques d’atrocités de masse. Dans ce contexte, il a insisté sur le rôle essentiel que doit jouer la Cour pénale internationale pour traduire en justice les personnes responsables de crimes haineux.

M. SALVADOR SÁNCHEZ CERÉN, Président d’El Salvador, a souligné les progrès accomplis par son pays dont témoigne l’évolution de son indice de développement. Il a indiqué qu’El Salvador avait réduit à 13,6% la proportion des gens vivant dans l’extrême pauvreté et consacrait 14,8% de son PIB à des dépenses sociales. Il a précisé que 93,7% des enfants salvadoriens étaient scolarisés au niveau du primaire et que le taux d’analphabétisme avait baissé de 5%. Nous sommes parvenus à une importante diminution de la mortalité maternelle et nous avons amélioré nos systèmes sanitaires et l’accès de notre population à l’eau potable, s’est encore félicité le Président d’El Salvador. M. Sánchez Cerén a jugé indispensable de réformer l’architecture financière internationale et les instruments de coopération internationale afin de mieux pouvoir répondre aux besoins des peuples du monde de la manière la plus transparente possible. Il a exhorté l’ONU à maintenir les programmes et les ressources qu’elle investit en Amérique latine, et plus particulièrement en Amérique centrale, quel que soit le classement socioéconomique des pays.

Le Président d’El Salvador a jugé indispensable de financer les efforts de développement de ces pays et tout particulièrement la mise en œuvre des objectifs de développement durable pour l’après-2015. Il a dit l’importance de la résolution du Conseil des ministres du Système d’intégration de l’Amérique centrale (SICA) qui rappelle que le financement du développement doit tenir compte des priorités établies par les pays destinataires. Il a déclaré que son pays mettait tout en œuvre pour améliorer la qualité de vie de ses citoyens. À cet égard, il a indiqué que la loi sur la protection sociale universelle était un outil inestimable pour garantir des services de base en tenant compte des besoins des groupes les plus vulnérables. M. Sánchez Cerén a exhorté la communauté internationale à aider son pays à faire face à la crise liée au flux croissant d’enfants migrants qui se rendent aux États-Unis. Il a de ce fait exhorté les Nations Unies à reconnaître que la question des migrations devra occuper une place pertinente dans les objectifs de développement durable de l’après-2015.

M. ALPHA CONDÉ, Président de la Guinée, a déploré le fait que 14 ans après le Sommet du Millénaire qui avait adopté les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) et à un an de la date butoir fixée pour la réalisation desdits objectifs, la communauté internationale n’a pas su créer toutes les conditions indispensables au développement souhaité. Il a indiqué qu’il est indéniable que « seule une approche globale et concertée nous conduira vers une société exempte des tares inhibitrices du véritable progrès ». Le Président Condé a ensuite rappelé que l’épidémie à virus Ebola, qui a commencé au mois de mars dernier en Guinée, continue de faire de nombreuses victimes, y compris parmi le personnel de santé. Il a aussi souligné que cette épidémie avait conduit à l’organisation, à Conakry, en Guinée, d’un Sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement de l’Union du fleuve Mano, qui a eu lieu le 1er août dernier. Il a relevé que ce Sommet avait permis d’adopter une stratégie commune de lutte contre la maladie, et lancé un appel pressant à la communauté internationale en vue d’une réponse coordonnée.

Dans le cadre de la lutte contre le virus Ebola, M. Condé a indiqué que le Gouvernement guinéen a institué un cordon sanitaire qui institue un contrôle médical obligatoire à tous les postes frontaliers et tous les points de passage du pays, y compris dans les aéroports. Il a indiqué que cette épidémie a provoqué un ralentissement des échanges commerciaux entre la Guinée et ses partenaires, avec comme conséquence, une perte de près de 2,5% sur les prévisions de croissance du pays. Le Président Condé a ensuite salué la nomination d’un Coordonnateur du système des Nations Unies pour la lutte contre Ebola, et l’adoption, par le Conseil de sécurité, de la résolution 2177 (2014), coparrainée par 134 pays, et relative à la lutte contre l’épidémie à virus Ebola. Il a invité la communauté internationale à engager des actions d’urgence pour, notamment, renforcer, les infrastructures et les systèmes de santé des pays touchés. « Nous devons, dans un élan solidaire, œuvrer ensemble pour vaincre et isoler Ebola, mais non les pays affectés », a plaidé M. Condé. Il a terminé son propos en émettant le vœu que le programme de développement pour l’après-2015, en cours de préparation, tiendra compte de la position commune africaine.

M. DENIS SASSOU NGUESSO, Président de la République du Congo, a dit que l’humanité vit dans la hantise des tensions et conflits qui prolifèrent un peu partout; du terrorisme, qui est devenu l’épouvantail des nations; des épidémies, anciennes et nouvelles, qui accablent les sociétés, singulièrement les plus pauvres, ainsi que des disparités persistantes entre les États et à l’intérieur des États, et des changements climatiques, qui menacent notre planète.

Le monde a besoin de paix et de sécurité en Afrique, singulièrement en Libye et dans la région sahélo-saharienne, au Soudan du Sud, en Afrique Centrale et dans la région des Grands Lacs, a dit le Président de la République du Congo. L’Afrique a besoin du concours accru de la communauté internationale pour que la Somalie sorte définitivement de l’abîme, que le Mali recouvre son intégrité et son unité, que la République démocratique du Congo, qui connaît une accalmie certaine, ne replonge plus dans les violences qui l’ont meurtrie pendant de si longues années, a plaidé M. Sassou Nguesso. Enfin, l’Afrique a besoin de ce concours pour qu’en République centrafricaine les évolutions encourageantes enregistrées ces dernières semaines soient consolidées pour permettre au peuple centrafricain de sortir de cette crise. L’Afrique a en outre besoin de l’appui de la communauté internationale pour juguler la piraterie maritime qui se développe dans le golfe de Guinée et pour réduire le terrorisme qui s’étend du Sahel vers le sud du continent et tisse de nombreuses ramifications locales.

Abordant la problématique des changements climatiques, M. Sassou Nguesso a insisté sur l’importance de permettre la mise en place des mécanismes de transfert de technologies et de financements innovants, d’assurer une capitalisation ambitieuse et une mise en œuvre réelle du Fonds vert pour le climat, et de veiller à l’intérêt de la promotion d’un programme positif de lutte contre le dérèglement climatique. En réponse à l’exploitation illégale et au commerce illicite des produits de la faune et de la flore, le Congo organisera au cours du premier semestre de 2015, sous l’égide de l’Union africaine, et en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour l’environnement, une conférence internationale sur l’exploitation illégale et le commerce illicite des produits de la faune et de la flore sauvage d’Afrique, a annoncé le Président congolais.

Au plan de la promotion et de la protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales, le Président de la République du Congo a annoncé la candidature de son pays à un second mandat au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies pour la période 2015-2017, lors des élections qui auront lieu en novembre 2015.

M. MAHMOUD ABBAS, Président de l’État de Palestine et Président du Comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), a fait remarquer que c’est en cette Année internationale de solidarité avec le peuple palestinien qu’Israël avait choisi de mener une nouvelle « guerre de génocide » contre ce peuple. Il a dénoncé la guerre lancée par Israël contre Gaza, qui a détruit brutalement des vies, des maisons, des écoles et les rêves de milliers de Palestiniens, ainsi que les maigres espoirs de paix encore existant. « En septembre 2012, je vous avais averti du danger en vous demandant d’éviter une nouvelle Nakba », a rappelé M. Abbas aux États Membres de l’ONU. « Deux mois après, j’étais revenu devant vous après une nouvelle guerre contre la bande de Gaza qui avait fait de nombreux enfants martyrs. »

M. Abbas a fait remarquer que, cette fois, l’ampleur du crime de génocide était plus grande et que la liste des martyrs, en particulier des enfants, était plus longue. En outre, environ un demi-million de personnes ont été déplacées et beaucoup de bâtiments, comme des écoles, des hôpitaux, des mosquées et des usines ont été détruits.

« Au nom de la Palestine et de son peuple, j’affirme ici, aujourd’hui, que nous n’oublierons pas et ne pardonnerons pas, et que nous n’accepterons pas que des criminels de guerre restent impunis », a dit le Président de l’État de Palestine. M. Abbas a en effet expliqué que les Palestiniens n’abandonneraient pas leur droit à se défendre, mais qu’ils ne perdront pas pour autant leur humanité, leurs valeurs et leur éthique. Il a rappelé que cette guerre était survenue après huit mois de longues et difficiles négociations, dans lesquelles il s’était engagé de bonne foi et de manière constructive, tout en respectant ses engagements.

M. Abbas a ensuite dénoncé les constructions de colonies israéliennes, la confiscation de terres palestiniennes, les démolitions de maisons, les campagnes de meurtres et d’arrestations, ainsi que les déplacements forcés de populations palestiniennes en Cisjordanie et le blocus imposé à Gaza, tout cela, pendant les mois de négociations. La campagne d’occupation israélienne a visé en particulier la ville de Jérusalem, a-t-il ajouté. Il a indiqué que le Gouvernement israélien n’avait pas respecté l’accord pris avec le Gouvernement américain pour la libération des prisonniers palestiniens.

Israël refuse de mettre fin à son occupation, rejette l’État palestinien, et refuse de trouver une solution juste pour les réfugiés palestiniens, a-t-il déploré. « L’avenir que propose Israël pour le peuple palestinien est, au mieux, de vivre dans des ghettos isolés sur des terres fragmentées, sans frontières et sans souveraineté sur l’espace aérien, l’eau et les ressources naturelles », a dénoncé M. Abbas.

M. Abbas a condamné « le racisme du discours politique et médiatique d’Israël, y compris dans les écoles et dans les textes législatifs ». Il a regretté également la politique israélienne qui consiste à affaiblir délibérément l’Autorité nationale palestinienne. Les divisions internes palestiniennes, a-t-il rappelé, avaient été résolues il y a quelques mois, ce que le monde entier avait applaudi à l’exception d’Israël.

Il est naïf et erroné de croire qu’on peut revenir aux méthodes de travail d’avant, a déclaré le Président Abbas, rappelant les échecs passés. Il est impossible, a-t-il souligné, de revenir au cycle de négociations qui n’a pas réussi à traiter les questions essentielles. Il a estimé qu’il n’y avait ni crédibilité ni sérieux de la part d’Israël dans les négociations. Il est temps, a-t-il ajouté, de fermer les chapitres de cette longue tragédie. « Nous n’accepterons pas d’être toujours ceux à qui on demande de prouver nos bonnes intentions, en faisant des concessions aux dépens de nos droits. »

Abordant la question du terrorisme pratiqué dans la région, par des groupes comme l’EIIL, il a invité à adopter une stratégie crédible visant à éradiquer les causes politiques, intellectuelles, économiques et sociales du terrorisme. Cela exige de mettre fin à l’occupation d’Israël de notre pays, a-t-il dit.

À la veille de la conférence qui se tiendra le mois prochain au Caire pour la reconstruction de la bande de Gaza, M. Abbas a réaffirmé que le succès de ces efforts passe par la fin du blocus qui étouffe cette région depuis des années. Pour éviter le cycle de guerre et de reconstruction tous les deux ou trois ans, il a recommandé de se concentrer sur les questions essentielles en mettant fin à l’occupation et en laissant la Palestine accéder à l’indépendance.

Il a indiqué que la Palestine et le Groupe des États arabes avaient multiplié les contacts avec les différents groupes régionaux au cours des deux dernières semaines à l’ONU, ceci, pour préparer un projet de résolution visant à faire avancer la paix dans le conflit israélo-palestinien, et en vue de l’adoption du texte par le Conseil de sécurité. L’objectif visé est de corriger les déficiences et insuffisances des efforts précédents, de mettre fin à l’occupation, et d’arriver à une solution à deux États, avec un État de Palestine ayant pour capitale Jérusalem-Est, ceci sur la base d’un calendrier précis de mise en œuvre, comme cela est prévu par l’Initiative de paix arabe. Cet effort serait mené sur la base des termes de la résolution 194. Toute la démarche serait liée à la reprise immédiate des négociations entre la Palestine et Israël, afin de parvenir à un accord sur la démarcation des frontières et sur les termes d’un traité de paix, a dit le Président de l’État de Palestine. M. Abbas a espéré que ces efforts seraient largement soutenus, et a émis le vœu que cette résolution puisse être adoptée en cette Année de solidarité avec le peuple palestinien. « L’heure de l’indépendance de l’État de Palestine a sonné », a lancé M. Abbas.

M. NEBOJŠA RADMANOVIĆ, Membre de la présidence de la Bosnie-Herzégovine, a insisté sur la situation économique difficile de son pays, marquée notamment par un taux de chômage de 25% et un déclin des investissements étrangers de 34% en 2013 par rapport au niveau atteint en 2012. Il a indiqué que la croissance économique et le développement de la Bosnie-Herzégovine, nécessaires à la stabilisation sur le long terme du pays, ne pourront devenir réalité sans l’aide des pays développés. Il a également dit que les principes de solidarité économique et de coopération mutuelle entre les nations étaient cruciaux pour briser le « cercle vicieux de la pauvreté » qui sape les fondements des sociétés affectées par le dénuement.

« La Bosnie-Herzégovine partage avec ses voisins les difficultés inhérentes au processus de rapprochement avec l’Union européenne », a-t-il relevé, ajoutant que son pays entretenait de bonnes relations avec les autres pays issus de l’ancienne Yougoslavie et appartenant à la région des Balkans. M. Radmanović a ensuite regretté que la Bosnie-Herzégovine ne soit pas au même stade que d’autres pays s’agissant de l’appropriation du processus de développement durable conduit sous les auspices des Nations Unies. « En 1992, lors de la première conférence de Rio, nous étions au commencement d’un terrible chapitre de notre histoire, marquée par un conflit tragique, dont les répercussions politiques et économiques se font encore sentir », a-t-il déploré, précisant cependant que son pays était aujourd’hui bien engagé sur le chemin du relèvement.

En conclusion, M. Radmanović a confié son espoir que la Bosnie-Herzégovine atteigne ses objectifs ultimes, qui sont de parvenir à une pleine intégration juridique au sein de l’Union européenne et d’atteindre le statut de pays développé.

M. TUILAEPA SAILELE MALIELEGAOI, Premier Ministre et Ministre des affaires étrangères et du commerce de l’État indépendant de Samoa, a estimé que les changements climatiques étaient le problème mondial le plus pressant et le plus grand défi de notre époque, en particulier en ce qui concerne la sécurité des îles à faible altitude. Il a recommandé d’aborder cette question de façon globale, sans quoi les conséquences seront très graves, et ce pour tous les pays. Il a donc demandé à tous les États de travailler ensemble, sans porter de jugements sur certains. Il a souligné l’importance qu’ont les prochaines conférences des parties à la CCNUCC prévues à Lima, en décembre 2014, et à Paris, en décembre 2015, en vue de permettre aux États Membres de parvenir à un accord ambitieux et juridiquement contraignant sur le climat.

Le Premier Ministre samoan a souligné que le récent Sommet sur le climat avait formulé un message clair et simple: les choses ne vont que s’aggraver si on n’agit pas dès maintenant. Les changements climatiques sont un problème de société qui nécessite un leadership politique déterminé et tous les efforts de la société, a-t-il observé. Il faut, a-t-il expliqué, une solution à l’échelle planétaire. L’ONU est indispensable pour trouver une solution durable, a-t-il estimé. Il a recommandé aux pays principaux émetteurs de gaz à effet de serre de se placer en première ligne de ce combat.

Venant à la question de l’épidémie d’Ebola, le Premier Ministre de Samoa a déploré les conséquences dramatiques de cette maladie pour les populations touchées. Il a salué le nombre historique de coauteurs (134) de la résolution sur la paix et la sécurité en Afrique qui mentionnait Ebola, et qui a été adoptée jeudi dernier au Conseil de sécurité, et s’est félicité de celle adoptée le lendemain par l’Assemblée générale pour créer une mission d’urgence contre l’épidémie d’Ébola. Il s’est félicité de la réaction rapide de la communauté internationale face à ce fléau, faisant remarquer que cela illustre ce qu’il est possible de faire lorsque les États collaborent et il les a encouragés à suivre cet exemple au moment de traiter d’autres problèmes mondiaux critiques.

Parlant aussi de la montée de l’extrémisme et du terrorisme, M. Malielegaoi a assuré que, malgré son isolement et son éloignement, Samoa se sentait concerné par ce problème du fait de l’interconnexion du monde actuel. L’ONU doit s’engager à lutter contre les menaces à la paix et à la sécurité, notamment par le biais du Conseil de sécurité, a-t-il demandé. Il a souligné l’importance de la paix internationale pour garantir les conditions propices au développement.

Samoa étant un petit État insulaire en développement (PEID), le Premier Ministre a rappelé les besoins particuliers de ces pays et leurs vulnérabilités particulières. Il a combattu l’idée fausse selon laquelle les besoins de ces pays sont « minuscules » et que leur seule préoccupation sont les changements climatiques. Rappelant que son pays vient d’accueillir la troisième Conférence sur les PEID, organisée sur le thème du développement durable des petits États insulaires grâce à des partenariats authentiques et durables, il a expliqué que cette rencontre avait été l’occasion de braquer les feux de l’actualité sur les problèmes des petites îles. Il a espéré que les priorités des PEID, exposées dans le Document « Samoa la Voie à suivre », ne seraient pas oubliées à cause des autres questions mondiales. Il a aussi indiqué que la Police de Samoa participe au maintien de la paix dans d’autres pays. Enfin, il a demandé que le programme de développement pour l’après-2015 soit bien conçu, en veillant à ce que les indicateurs qui y figureront soient applicables aux PEID.

M. MOHAMMED FOUAD MASSUM, Président de l’Iraq, s’est félicité du succès de la création d’un Gouvernement d’unité nationale en Iraq. Il a dit que ce Gouvernement est une réaction du peuple iraquien face au danger représenté par l’État islamique en Iraq et au Levant (EIIL). Il a rappelé que ce groupe terroriste occupe une partie du territoire iraquien, commettant de nombreuses atrocités contre la population, et ciblant des individus et des communautés sur la base de leur appartenance ethnique et religieuse. Cette organisation terroriste, a-t-il déclaré, a d’énormes actifs financiers, et il a ajouté que la communauté internationale devrait s’atteler à mettre fin à l’exploitation illégale et au trafic des hydrocarbures auxquels se livre l’EIIL. M. Massoum a souligné aussi que ce soi-disant califat attire de nombreux combattants venant de l’étranger, y compris de pays occidentaux. M. Massoum a ensuite salué les appuis militaires apportés à son pays par les « pays amis de l’Iraq », ce qui aura permis, s’est-il félicité, que les forces gouvernementales reprennent du terrain sur l’EIIL. Il a exprimé également l’appréciation du peuple iraquien face à la mobilisation internationale en faveur de l’Iraq, citant aussi comme preuve de cet engagement la résolution 2178 (2014) du Conseil de sécurité, adoptée pour lutter contre le phénomène des combattants terroristes étrangers.

Le Président Fouad Massoum a par ailleurs dit que l’EIIL est un groupe qui a une influence transfrontalière et internationale, d’où le besoin, a-t-il plaidé, de former un front international uni contre ce groupe. Éliminer le terrorisme en Iraq sera un pas important vers la paix dans le monde, a-t-il en outre indiqué. Il a aussi souligné que le temps était venu de voir toutes les promesses et engagements pris au cours des rencontres internationales sur l’Iraq traduits en réalité. Il a ensuite indiqué qu’il compatissait à la souffrance du peuple palestinien, souhaitant aussi que les négociations reprennent pour une paix durable au Moyen-Orient. Il a également émis le vœu de voir les peuples libyen, yéménite et syrien connaître une paix durable qui mettra un terme à leurs souffrances, notant, dans ce contexte, que les foyers de tensions qui essaiment au Moyen-Orient sont des catalyseurs concourant aux actes terroristes. Le Président iraquien a par ailleurs regretté que le Groupe de travail des Nations Unies sur les objectifs de développement durable n’ait pas intégré une question aussi importante que celle de la lutte contre le terrorisme comme un objectif spécifique à atteindre. Il a terminé son discours en disant que les Iraquiens n’ont pas d’autre choix que de vaincre l’EIIL. Notre pays a trop souffert depuis 10 ans, a-t-il conclu.

M. XAVIER BETTEL, Premier Ministre et Ministre d’État du Grand-Duché de Luxembourg, a rappelé que l’engagement, la solidarité et la responsabilité sont les trois mots clefs qui ont guidé la politique étrangère du Luxembourg sur une participation active à la coopération internationale. Ces trois mots sont aussi l’approche qui doit nous guider pour répondre aux défis qui se présentent à nous à l’horizon 2015, où le programme de développement pour l’après-2015 doit faire fond des Objectifs du Millénaire pour le développement et aller plus loin, a souligné M. Bettel. Ce programme doit être holistique, orienté vers l’action et universellement applicable. Il doit bénéficier à la fois aux pays en développement et aux pays développés. Il doit se fonder sur les droits de l’homme, donner aux secteurs sociaux, à la santé, à l’éducation toute l’importance qui leur revient. Les questions de gouvernance, de justice, de paix et de sécurité doivent y trouver leur place, tout comme la protection de l’environnement, les modes de consommation et de production durables et une croissance économique soutenue, a dit le Premier Ministre luxembourgeois.

Le Luxembourg s’est engagé de longue date en faveur du développement. Depuis l’an 2000, il se place dans le groupe des cinq pays industrialisés qui consacrent au moins 0,7% de leur revenu national brut à la coopération au développement. En 2009, l’aide au développement a atteint le niveau de 1% du RNB luxembourgeois, a précisé M. Bettel. Au second semestre de 2015, le Luxembourg, qui exercera la présidence du Conseil de l’Union européenne, n’épargnera aucun effort pour que lors de la Conférence de Paris sur le climat, prévue en 2015, nous puissions trouver un accord international sur le climat qui soit applicable à tous les pays, dans l’objectif de maintenir le réchauffement mondial en deçà de 2 degrés Celsius. Le Luxembourg apportera aussi une nouvelle contribution de 5 millions d’euros au Fonds vert pour le climat.

Sur le conflit en Syrie, le Premier Ministre du Luxembourg a exigé que l’on mette un terme aux attaques indiscriminées contre les populations civiles, les écoles, les hôpitaux, ainsi qu’aux bombardements effectués avec des barils d’explosifs. Il faut mettre un terme au déni d’assistance humanitaire, et à l’usage de la famine comme arme de guerre, a dit M. Bettel. Le règlement durable de ce conflit passe par une solution politique, par une transition politique qui réponde aux aspirations légitimes du peuple syrien, dans la ligne du communiqué de Genève de juin 2012. À Gaza, le cycle des violences doit aussi cesser, a ajouté le Premier Ministre du Luxembourg. La solution à deux États, la coexistence pacifique d’États démocratiques, Israël et la Palestine, à l’intérieur de frontières reconnues, reste la seule voie possible à cet effet, a-t-il estimé. Sur le continent africain, a ajouté le Premier Ministre, notre crédibilité est engagée, et notre responsabilité est de protéger. Vingt ans après le génocide rwandais, l’indifférence n’est plus une option.

La crise en Ukraine s’est peu à peu transformée en un conflit qui montre à quel point sont révolus les temps où l’on pensait que la paix, sur le continent européen, était devenue une évidence. Il faut mettre « maintenant » un terme à ce conflit, a exhorté M. Bettel en déclarant que la voie du dialogue et de la diplomatie doit primer. M. Bettel a aussi dénoncé des graves violations du droit international et des crimes de guerre en mettant en exergue les violations et sévices commis à l’encontre des enfants dans les zones en conflit, afin de souligner la détermination de son pays dans la mise en œuvre de l’initiative « Enfants et conflits armés ».

M. MUHAMMAD NAWAZ SHARIF, Premier Ministre du Pakistan, a souligné que les inondations récemment survenues dans son pays avaient tué des centaines de personnes, déplacé des millions de gens, détruit et abîmé des maisons, des infrastructures, des troupeaux et des cultures. Il a demandé à la communauté internationale de passer des engagements à l’action pour contrer les changements climatiques.

Pour éliminer la pauvreté d’ici à 2030, « nous devons aller au-delà des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) », a fait valoir le Premier Ministre. Il a préconisé l’adoption d’une nouvelle approche pour éliminer les conflits et la violence, et réduire les inégalités à l’intérieur des nations et entre elles. Pour sa part, le Pakistan a lancé sa « Vision 2025 », qui donne la priorité aux personnes. De plus, le pays copréside le Groupe des Amis du Secrétaire général dans le cadre de l’initiative « L’énergie durable pour tous », a dit M. Sharif.

Il y a plus de 60 ans, a rappelé M. Sharif, l’ONU a adopté des résolutions favorables à la tenue d’un plébiscite au Jammu-et-Cachemire. « Les habitants du Jammu-et-Cachemire attendent toujours la réalisation de cette promesse », a-t-il dit. Le Pakistan, qui appuie leur droit à l’autodétermination, est prêt à œuvrer pour trouver une solution à cette question à travers des négociations.

Félicitant ensuite l’Afghanistan pour la conclusion de son processus électoral, le Premier Ministre a assuré que le Pakistan s’engageait à renforcer ses relations bilatérales avec l’Afghanistan sur la base d’une sécurité et d’une prospérité partagées. Depuis 30 ans, le Pakistan accueille des millions de réfugiés afghans, a-t-il rappelé. M. Sharif a dit que la communauté internationale devait continuer de promouvoir le rapatriement et la réintégration de ces réfugiés en Afghanistan. En outre, le Pakistan, l’Afghanistan, l’Iran et d’autres pays de la région doivent, en coopération avec les Nations Unies, intensifier leurs efforts pour endiguer le trafic des stupéfiants.

« Nous combattons le terrorisme implanté sur le sol du Pakistan », a poursuivi M. Sharif. Au cours des 13 dernières années, le Pakistan a sacrifié énormément de ressources humaines et financières à cette fin, a-t-il ajouté. « Il est important de contrer le récit des extrémistes », a-t-il dit. Les tensions interraciales et la diffamation des religions alimentent les conflits. À ce sujet, le Pakistan appuie un dialogue constructif entre les religions.

Par ailleurs, le Pakistan reste le plus important pays contributeur de troupes aux opérations de maintien de la paix de l’ONU, avec, notamment, 1 100 soldats en République centrafricaine, a relevé le Premier Ministre.

M. Sharif a indiqué ensuite qu’il poursuivait une « politique de retenue et de dissuasion minimum crédible » en matière nucléaire. Le Pakistan, en tant que « partenaire dans le régime international de prolifération », a ainsi participé au dernier sommet de La Haye et a établi un Centre d’excellence sur la question. Notre pays souhaite avoir un plein accès à la technologie nucléaire civile et participer au Groupe des fournisseurs nucléaires, a indiqué M. Sharif.

M. JOSEPH MUSCAT, Premier Ministre de Malte, a plaidé pour un retour à des négociations substantielles s’agissant du conflit au Moyen-Orient. « L’esprit qui prévaut actuellement ne conduit à rien, a-t-il dit. Parlant de la situation en Syrie, il a indiqué que l’adoption de la résolution 2165 du Conseil de sécurité montrait que la communauté internationale pouvait présenter un front commun sur ce dossier. Il faut maintenant agir, a-t-il dit.

En ce qui concerne la Libye, il a indiqué que la communauté internationale ne pouvait se permettre que ce pays tombe entre les mains des extrémistes. Le désarmement et la réconciliation nationale sont des préalables pour que la Libye aille de l’avant, a-t-il affirmé.

M. Muscat a ensuite déclaré que la propagation de l’extrémisme et de l’intolérance constituait aujourd’hui la plus grande menace à la paix et à la stabilité internationales. Il a également attiré l’attention des délégués sur les épreuves endurées par les migrants illégaux qui traversent à leurs périls la Méditerranée. Jugeant qu’aucun pays ne pouvait seul régler la question de l’immigration illégale, il a plaidé pour une coopération plus étroite entre pays de départ, pays de transit et pays de destination ainsi que pour l’application de punitions plus sévères aux trafiquants.

« Le bassin méditerranéen a besoin de notre attention immédiate, pour qu’il redevienne un creuset de grandes civilisations et un havre de paix où les hommes de différentes croyances et traditions puissent se rencontrer, travailler et commercer dans la tolérance et la tranquillité », a déclaré M. Muscat. Le Premier Ministre de Malte a ensuite rappelé qu’il ne saurait y avoir de paix en Europe s’il n’y avait pas de paix en Méditerranée. « La paix en Méditerranée est un préalable à la stabilité mondiale », a-t-il conclu.

M. TAMMAM SALAM, Président du Conseil des ministres du Liban, a rappelé que le mois dernier des soldats et officiers de police libanais avaient été kidnappés par des terroristes qui s’en sont servis pour faire pression sur les autorités. « Ils ont exécuté trois de leurs détenus de manière monstrueuse », a-t-il dit, précisant que ces crimes avaient entravé les négociations indirectes conduites par le Gouvernement libanais avec l’aide de pays amis. « Nous ne céderons jamais à de telles pressions. »

Soulignant la nécessité d’une coopération régionale et internationale dans le combat contre le terrorisme, M. Salam a appelé « les amis et frères » de son pays à protéger le Liban des luttes de pouvoir régionales. Il a ensuite déclaré que son pays suivait les travaux du Tribunal spécial pour le Liban et s’attendait à ce que la vérité éclate et que la justice soit appliquée.

Condamnant fermement les attaques perpétrées contre les communautés chrétienne et yazidie en Iraq, M. Salam a indiqué que son pays considérait que toute agression contre une personne du fait de sa religion constituait une offense faite à la dignité humaine. « Le Liban est fier d’être le seul pays du monde arabo-musulman à avoir pour Président un chrétien, confirmant ainsi que, malgré les crises politiques, notre pays demeure un parangon de la diversité au Moyen-Orient », s’est-il félicité. M. Salam a réitéré l’appel du Gouvernement libanais pour qu’un nouveau président chrétien soit élu le plus rapidement possible.

Pour illustrer l’ampleur de la situation à laquelle doit faire face le Liban avec la présence sur son sol d’un demi-million de personnes syriennes déplacées, soit un tiers de la population libanaise, il a indiqué que cela équivalait à l’afflux de 100 millions de réfugiés aux États-Unis. Relevant le poids considérable que ce grand nombre de personnes déplacées réfugiées au Liban représente pour son pays, M. Salam a demandé à la communauté internationale de partager avec le Liban cet « énorme fardeau ».

M. Salam a ensuite réitéré sa préoccupation concernant l’unité et l’intégrité territoriale de la Syrie, avant de rappeler la politique de dissociation suivie par le Liban pour se protéger des conséquences des crises régionales. M. Salam a également exhorté la communauté internationale à faire en sorte qu’Israël mette fin aux violations qu’il commet contre la souveraineté libanaise, coopère pleinement avec la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) et se retire de la zone située au nord de Ghajar, des fermes de Shebaa, et des collines de Kfarshouba. Il a ajouté qu’Israël avait saboté les efforts menés en vue d’un règlement pacifique au Moyen-Orient, qui aurait pour base la solution de créer deux États.

Le Levant semble aujourd’hui pris en otage par l’ignorance, l’extrémisme et l’obscurantisme, a reconnu M. Salam, avant de rappeler que cette région troublée était peuplée de gens ordinaires désireux de vivre libres et égaux au sein de pays libres et stables. « L’humanité a une dette envers notre Levant, qui donna ses Lumières aux hommes lorsque les ténèbres, l’extrémisme et l’ignorance consumaient l’autre moitié du monde », a-t-il ajouté. « Le monde doit cesser de compter nos morts et se montrer à la hauteur de ses obligations en cherchant à instaurer la paix dans cette région tourmentée du monde », a conclu M. Salam.

M. MOHD NAJIB TUN ABDUL RAZAK, Premier Ministre de la Malaisie, a remercié tous ceux qui ont aidé son pays au cours de cette année difficile, marquée par les tragédies survenues aux vols MH 370 et MH 17 de la Malaysia Airlines. La Malaisie ne relâchera pas ses efforts pour que justice soit faite aux victimes de ces catastrophes et elle exhorte toutes les parties à coopérer aux enquêtes. « Nous espérons que ces deux tragédies changeront, pour le mieux, le système mondial de l’aviation et que les pays s’uniront derrière de nouvelles normes de suivi des avions et de survol des zones de conflit par les appareils civils », a indiqué le Premier Ministre.

M. Najib Razak a rappelé qu’il y a quatre ans, à la tribune de l’ONU, il avait lancé un appel à la naissance d’un mouvement mondial des modérés contre le terrorisme, et que l’année dernière, il avait évoqué devant l’Assemblée le conflit entre les sunnites et les chiites qui déchire le monde musulman. Aujourd’hui, les deux forces de l’extrémisme et de l’intolérance religieuse se sont données la main sous le même drapeau noir. Deux pays sont fracturés par la guerre menée par l’État islamique dont les victimes sont aussi bien les sunnites que les chiites, les Yazidis ou les Kurdes, a déploré le Premier Ministre malaisien en dénonçant les mouvements terroristes qui défient la notion d’état et appellent nos jeunes dans un djihad illégitime. « La Malaisie rejette l’État islamique, et l’extrémisme et la violence commis au nom de l’Islam », a dit le Premier Ministre.

La question est maintenant de savoir quelle sera notre réponse, a-t-il ajouté. Dans le passé, quand le monde s’était mobilisé contre les extrémistes, nous avons lancé des guerres sans cependant planifier la paix. Nous avons attaqué un seul ennemi pour malheureusement voir émerger un ennemi encore plus grand et plus féroce. Nous devons restaurer la sécurité et l’État en Iraq et en Syrie. Puis nous devons poursuivre des politiques qui cassent ces cycles vicieux qui font qu’un groupe obtient le pouvoir pour l’exercer contre les autres. Les individus et les groupes religieux et ethniques ont besoin de sentir qu’ils ont une part dans la réussite de leurs pays, a préconisé M. Najib Razak. Nous devons aussi mener des politiques inclusives, certes difficiles à concevoir ou appliquer, mais qui demandent pragmatisme et compromis. La Malaisie est prête à partager son expérience dans la marginalisation de l’extrémisme, a indiqué le Premier Ministre.

Dans les semaines à venir, la Malaisie se mobilisera aux côtés de ses partenaires pour mettre en mouvement un « programme des modérés » aux Nations Unies, et elle se portera candidate à un siège de membre non permanent du Conseil de sécurité. Le programme dont nous parlons nous implique tous. La lutte contre l’extrémisme n’est pas une lutte de Chrétiens contre des Musulmans, ou de Musulmans contre des Juifs, mais celle des modérés contre les extrémistes de toutes les religions, a précisé le leader malaisien. Concernant la dernière guerre de Gaza, M. Razak a condamné les attaques indiscriminées d’Israël à Gaza. De graves violations du droit international et des droits de l’homme ont été perpétrées à Gaza par Israël. Nous ne les condamnons pas seulement pour les pertes en vies humaines mais aussi pour le message qu’elles véhiculent: à savoir que les religions ne peuvent pas coexister et que la communauté internationale ne peut pas appliquer la loi et protéger les Palestiniens, a déploré M. Najib Razak.

La lutte contre les extrémistes doit être gagnée non seulement en Syrie et en Iraq, mais aussi en Grande-Bretagne, en Belgique, aux États-Unis et en Malaisie où nous avons tout fait pour que l’extrémisme ne prenne pas racine, a-t-il ajouté. Le Premier Ministre a néanmoins reconnu que quelques Malaisiens avaient été attirés par les combattants terroristes étrangers qui les ont conduit en Iraq et en Syrie. Tous les pays doivent éduquer leurs citoyens, y compris et si c’est nécessaire ceux qui sont dans le besoin et peuvent être des proies faciles de la propagande extrémiste, a préconisé le Premier Ministre.

M. HASSAN SHEIKH MOHAMUD, Président de la Somalie, a commencé son intervention en parlant de sa réponse à un journaliste qui lui demandait de décrire la Somalie en 15 secondes. Il lui a répondu que s’il pouvait penser à un problème quelconque, la Somalie l’avait – et souvent, en même temps, la guerre, la piraterie, des groupes terroristes, des inondations, la sécheresse, ou la famine... Cependant, il s’agit là de la Somalie d’hier, celle que l’on montre dans des films comme « Captain Philips ». « Notre Somalie à nous » ne se résume pas à une succession de problèmes, ce n’est pas la Somalie des échecs. « Nous sommes peut-être encore fragiles mais nous ne sommes pas un État battu », a déclaré Sheikh Mohamud. En septembre 2012, au moment de la prise de fonctions du nouveau Gouvernement fédéral, qui est le fruit d’un consensus national, les défis à relever étaient multiples et la tâche était « effrayante ». Tout était une priorité, depuis la sécurité jusqu’aux soins de santé; ou encore de la réforme économique à l’éducation. Il fallait mettre en place les institutions de l’État tout en obtenant des bénéfices immédiats pour le peuple somalien, a expliqué le Président. S’agissant de la lutte contre le groupe terroriste des Chabab, il a assuré que ce groupe connaîtrait une défaite militaire grâce aux efforts conjoints de l’Union africaine et des Forces de l’armée nationale somalienne. Plus de 70% des régions du sud et du centre du pays ont été libérées des Chabab et sont passées sous contrôle du Gouvernement fédéral.

Au cours des deux dernières années, le Gouvernement somalien a jeté les bases de la stabilisation et des réformes à suivre, a dit le Président. Le Gouvernement a formalisé la présence de la Somalie sur la scène internationale et renforcé le dialogue avec les pays voisins. Il a également mis en place des structures de gouvernance et de contrôle et, à ce stade, a dit M. Mohamud, nous nous sentons encouragés par les progrès réels enregistrés à ce jour, qui ont permis de faire passer le pays du statut d’État failli à celui d’État naissant. « Aujourd’hui la Somalie est un pays qui commence à s’unir en tant que nation, derrière la vision qui débouchera sur un État fédéral et uni à l’horizon 2016. », a-t-il affirmé, « mais il faut défendre ces acquis et pérenniser la sécurité ». « Nous gagnons la guerre, mais nous devons aussi gagner la paix », a déclaré le Président expliquant que cela signifiait que les solutions ne peuvent pas se limiter à des interventions militaires. Elles passent inconditionnellement par le dialogue national, la réconciliation et le pardon « qui sont les outils de ceux qui bâtissent des nations ». Il a précisé qu’il restait déterminé à ne pas permettre que des idéologies extrémistes trouvent refuge en Somalie et que les Chabab soient remplacés par d’autres groupes extrémistes. Les solutions doivent être cherchées par le biais de l’état de droit, sans oublier l’importance de la réconciliation politique. Le Président somalien a aussi mis l’accent sur le fait que le terrorisme a une portée mondiale et qu’il faut y répondre au plan international.

Créer une Somalie fédérale et unifiée à l’horizon 2016, signifie la réussite de la réconciliation, l’adoption d’une constitution permanente par référendum, et des élections démocratiques, a expliqué le Président. À cet effet, la Commission d’examen de la Constitution a commencé ses travaux en mai 2014, et la Commission électorale indépendante, chargée du processus garantissant la pleine participation de toutes les autorités fédérales, sera approuvée d’ici à la fin de l’année. Cependant la situation humanitaire en Somalie reste extrêmement préoccupante avec plus de 3,2 millions de personnes dont la survie dépend toujours de l’aide alimentaire. La situation est grave, et la réponse internationale reste sous-financée, alors même que d’ici à la fin de l’année les besoins sont estimés à un demi-milliard de dollars, a regretté le Président Mohamud.

M. TOMISLAV NIKOLIĆ, Président de la Serbie, s’est inquiété des conséquences des changements climatiques en notant que la Serbie a été victime cette année d’inondations sans précédent. Il a ensuite appelé les États Membres à trouver une solution durable à la question du Kosovo-et-Metohija en rejetant toute tentative de sécessionnisme. « Même si l’Union européenne (UE) fait face à des difficultés, dont la crise de son élargissement, elle représente ce qu’il y a de mieux en Europe », a ensuite insisté le Président de la Serbie

Il a précisé que la Serbie est le pays de l’Europe comprenant le plus de personnes déplacées, citant le chiffre de 230 000 déplacés et réfugiés. Il a ajouté que 58 000 réfugiés vivent en Serbie, dont 42 000 proviennent de Croatie et 16 000 de Bosnie-Herzégovine, avant de souhaiter que cette situation reçoive l’attention qu’elle mérite de la part de l’ONU et tout particulièrement du Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR). M. Nikolić a mis l’accent sur la nécessité de respecter les droits des populations serbes dont celui qu’elles ont de rentrer chez elles et de retrouver leur domicile au Kosovo-et-Metohija, en Croatie, et en Bosnie-Herzégovine. Le Président de la Serbie a dit la volonté de son pays de devenir un membre respectable de la famille européenne.

Il a, en outre, indiqué que la Serbie se préparait à présider l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) en 2015 en précisant que son pays utilisera cette présidence pour promouvoir la coopération mutuelle entre tous les pays de la région. Le Président de la Serbie a dit qu’il fera tout pour aider à trouver une solution pacifique à la crise en Ukraine en appelant au respect de l’intégrité territoriale de ce pays. Il a souhaité que tous les peuples frères slaves connaissent la paix et la tranquillité, en regrettant que certains pays portent atteinte à l’intégrité de la Serbie en y appuyant l’indépendance du territoire serbe du Kosovo-et-Metohija. Il a appelé à respecter la résolution 1244 du Conseil de Sécurité.

M. Nikolić a par ailleurs condamné les agissements de l’État islamique en Iraq et au Levant en s’inquiétant que de nombreux combattants rejoignant le groupe terroriste soient originaires des Balkans. Il a indiqué que selon une étude, 140 combattants avaient rejoint l’État islamique depuis l’Albanie, 60 depuis la Bosnie-Herzégovine, et 150 depuis le Kosovo-et-Metohija. Il a indiqué que la priorité pour la Serbie était la lutte contre la pauvreté, tout en gardant à l’esprit les objectifs d’accès à l’éducation, à la santé, à la parité entre les sexes, et à l’énergie renouvelable.

M. MICHEL JOSEPH MARTELLY, Président d’Haïti, a salué l’action remarquable du Secrétaire général, M. Ban Ki-moon, pour son courage et son engagement dans la défense de la paix, ajoutant que son leadership a démontré qu’il y a toujours moyen de résoudre les différends à travers le dialogue, la compréhension et le respect mutuel. Il a ensuite encouragé les Nations Unies à continuer à appuyer les bonnes relations entretenues entre les parties des deux rives du détroit de Taiwan et les approches pacifiques constructives, visant à établir une paix durable en Asie de l’Est et en mer de Chine orientale. Soulignant que la Caraïbe a choisi d’emprunter la voie du dialogue, il a déclaré qu’il avait accepté volontiers de se mettre à la table des négociations avec la République dominicaine pour poser les vrais problèmes d’intérêt commun et résoudre des malentendus vieux d’un demi-siècle. Il s’est ensuite réjoui qu’un certain nombre d’accords aient pu être trouvés sur des questions qui ne se sont pas toujours révélées faciles à résoudre, et a espéré pouvoir continuer sur cette lancée pour une meilleure compréhension entre les deux États se partageant la même île.

M. Martelly a ensuite fortement plaidé, « en fonction des nouvelles réalités de ce siècle, pour des avancées concrètes dans les négociations pour la réforme des Nations Unies, plus particulièrement en ce qui a trait à l’élargissement du Conseil de sécurité à de nouveaux membres permanents ». L’exemple d’inclusion doit commencer là où le droit de participation constitue un droit fondamental exprimé à travers la Charte des Nations Unies, a-t-il ajouté sur ce sujet.

Le Président haïtien a estimé que « la légitimité et la crédibilité de l’Organisation des Nations Unies dépendent de sa capacité d’agir rapidement et d’intervenir efficacement en reconnaissant la valeur ajoutée qu’apporte chaque État Membre », en recommandant d’aborder les problèmes avec pragmatisme.

Au plan national, M. Martelly a souligné que le peuple haïtien est à un tournant décisif de sa longue marche dans sa quête de stabilité, de démocratie et de progrès vers la consolidation des institutions démocratiques mise en place il y a 27 ans, par l’adoption de la Constitution de 1987. Après plus de deux décennies ponctuées de catastrophes de tous genres, a-t-il dit, Haïti a enregistré des progrès indiscutables au cours de ces trois dernières années en ce concerne la consolidation de la démocratie et de l’état de droit, au renforcement institutionnel et à la protection des droits de l’homme, à la réduction de la pauvreté et à l’instauration des bases d’une croissance soutenue et d’un développement durable. Sur le plan de la sécurité, la situation s’est améliorée, au point qu’Haïti est devenue l’un des pays les plus sûrs de la Caraïbe, s’est-il félicité, en réaffirmant sa position sur la nécessité d’un retrait progressif et ordonné des troupes des Nations Unies du sol haïtien. Ce processus a d’ailleurs commencé, parallèlement au raffermissement des capacités opérationnelles de la Police nationale d’Haïti (PNH), qui lui permettront d’assurer la relève de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH). M. Martelly en a profité pour adresser un plaidoyer en faveur d’une meilleure coordination des actions des agences des Nations Unies avec les institutions nationale haïtiennes et en tenant compte des besoins réels du pays.

Le Président haïtien a fait état d’importantes réformes en vue de l’amélioration de l’environnement des affaires, qui ont eu pour résultats l’augmentation du flux de capitaux étrangers et du nombre de touristes. « Nous sommes résolument tournés vers notre objectif de faire d’Haïti une destination d’investissements et non une destination humanitaire », a-t-il déclaré.

Sur le plan politique, il a indiqué que son pays réalisera des élections libres, honnêtes et transparentes, pour le renouvellement de ses institutions, démocratiques et constitutionnelles, en mettant l’accent sur les efforts personnels qu’il déploie pour trouver un consensus entre toutes les parties et institutions concernées par l’organisation des élections législatives et municipales.

M. EMANUEL MORI, Président des États fédérés de Micronésie, a déclaré qu’il est venu s’exprimer à l’Assemblée générale « poussé par sa conscience ». Pendant plus de 30 ans, s’est-il expliqué, les petits États insulaires en développement (PEID) n’ont cessé de mettre en avant la question des changements climatiques, « une question qui influence chaque jours nos décisions et qui affecte chaque aspect de la vie de nos îles ». « Et que fait-on? » Ces États, a répondu le Président, plaident pour une limitation de l’augmentation de la température de la planète qui soit bien en-deçà de 1,5ºC. En prévision du Sommet de Paris sur le climat, prévu en 2015, les petits États insulaires ont proposé « un plan de travail pour renforcer les ambitions en matière d’atténuation » et régler ainsi les problèmes d’émissions avant 2020, date à laquelle devrait entrer en vigueur le nouveau traité sur les changements climatiques qui devrait être adopté dans la capitale française. La Micronésie, a ajouté le Président, a aussi proposé d’amender le Protocole de Montréal pour limiter la production et la consommation des hydrofluorocarbures, qui sont des gaz à effet de serre extrêmement polluants et durables dans l’atmosphère. Il s’agirait là d’une mesure d’atténuation à court terme qui offrirait à tous les atolls du monde une chance de survie. « Le succès du Protocole de Montréal dans les six prochains mois est notre ticket d’entrée à un éventuel succès du Sommet de Paris », a estimé le Président.

S’agissant du programme de développement pour l’après-2015, il a souligné l’importance des recommandations contenues dans « Samoa, la Voie à suivre » et en matière d’énergie, il a lancé un appel aux partenaires au développement pour qu’ils contribuent à la mise en œuvre de l’initiative SIDS Dock. La Micronésie, a-t-il aussi souligné, doit recevoir des compensations pour ses ressources océaniques exploitées par des navires étrangers dans sa zone économique exclusive. Nous devons respecter les règles et mettre fin à la pêche illégale, a tranché le Président qui a aussi plaidé pour la constitution du Fonds vert pour le climat. Il a félicité l’Allemagne, la France et six autres nations pour leurs annonces de contribution au Fonds.

M. CHARLES ANGELO SAVARIN, Président du Commonwealth de Dominique, a, après les bilans mitigés de la mise en œuvre du Programme d’action de la Barbade et de la Stratégie de Maurice en faveur des petits États insulaires en développement, espéré un changement dans la manière dont sera appliquée celle de « Samoa, la Voie à suivre ». Il a attiré l’attention sur l’Initiative de l’énergie durable des petits États insulaires en développement (SIDS Dock), qui est une plateforme pour le développement de l’énergie durable. Après avoir décrit les progrès de son pays, le Président a avoué que la Dominique, « l’île de la nature », n’est pas encore là où elle aspire à être. Les changements climatiques sont toujours « une menace existentielle » pour les petits États insulaires, sans compter les tremblements de terre, les éruptions volcaniques, la sécheresse, les orages et leur lot de glissements de terrain et d’inondations.

Devant tous ces défis, les pays des Caraïbes appellent leurs partenaires au développement à mettre en œuvre des politiques macroéconomiques et commerciales qui offrent aux petits États insulaires la chance de promouvoir la croissance économique, de réduire les inégalités de revenus, de diminuer les niveaux de pauvreté et de réaliser toutes les aspirations en matière de développement. Ces politiques, a dit le Président, doivent inclure, mais ne pas se limiter au changement du critère de gradation pour assurer aux petits États insulaires un accès préférentiel aux financements concessionnels multilatéraux. Ce nouveau critère doit tenir compte de la vulnérabilité inhérente aux petits États insulaires et de la nécessité de renforcer leur résilience face aux changements climatiques et aux errements du système financier, économique et commercial.

Un instrument juridiquement contraignant sur les changements climatiques, a insisté le Président, serait un élément essentiel des mesures que doivent prendre les États Membres, dont un programme de développement pour l’après-2015 capable de s’attaquer à la pauvreté, au manque d’accès à l’éducation et à la formation, à la santé, à l’eau potable et à l’assainissement, et au caractère non viable et non inclusif du développement économique. « Samoa, la Voie à suivre » devrait servir de feuille de route, a-t-il souligné.

M. GJORGE IVANOV, Président de l’ex-République yougoslave de Macédoine, a tout d’abord souhaité que le programme de développement pour l’après-2015 s’articule autour d’objectifs réalistes, validés scientifiquement et juridiquement contraignants. Comme les dérèglements de la nature sont la conséquence d’une négligence humaine des lois naturelles, les défis lancés à l’ordre international résultent de violations du droit international, a poursuivi M. Ivanov. Louant le modèle de coexistence harmonieuse qui prévaut dans son pays, et qui est basé sur le respect des droits de l’homme et de la diversité, il a déploré que la dignité des citoyens de son pays soit bafouée par un État membre de l’OTAN et de l’Union européenne.

Les valeurs les plus hautes des droits de l’homme sont le critère politique à respecter pour que mon pays devienne membre de l’Union européenne, a-t-il dit. « En nous contraignant à abandonner l’identité macédonienne, le pays qui nous bloque le chemin de l’Europe nous demande l’impossible – contrevenir aux principes fondamentaux de l’Union afin de remplir les conditions pour en devenir membre », a regretté le Président.

Rappelant que la Cour internationale de Justice (CIJ) avait décidé que le blocage de l’intégration de son pays au sein de l’OTAN était illégal, il a indiqué que l’« ex-République yougoslave de Macédoine » avait toujours montré un farouche attachement au droit international. « La République de Macédoine est prête pour un accord mutuellement acceptable dans le cadre des résolutions des Nations Unies, de l’Accord intérimaire et de la décision de la CIJ », a-t-il affirmé. « La question de l’identité de notre pays n’a jamais fait partie de ce cadre, parce que l’identité n’est ni à discuter ni à négocier », a souligné le Président.

M. Ivanov a ensuite déploré que son « voisin du sud » continue, quotidiennement, de violer le droit international, précisant que la décision de la CIJ s’imposait à tous. Les blocages opposés à notre intégration européenne et euro-atlantique sapent l’ordre juridique international, a-t-il déploré, mettant en garde, ce faisant, contre une érosion du droit international. « Quand un État ne respecte pas ses engagements internationaux, il incite les autres États à en faire de même », a-t-il prévenu.

Indiquant que son pays voyait son avenir au sein de l’OTAN et de l’UE, le Président a affirmé que différer l’élargissement de l’Europe créait un vide au sein de la région historiquement la plus volatile. « La région du sud-est de l’Europe est toujours fragile, et la tempête n’est pas loin ». En conclusion, M. Ivanov a jugé nécessaire que tous les pays de l’ouest des Balkans soient intégrés au sein de l’Union européenne « aussi vite que possible ».

M. IKILILOU DHOININE, Président des Comores, a déclaré que la présente session de l’Assemblée générale a lieu à un moment où « la sagesse aidant, à l’aune de son âge avancé, 69 ans déjà, notre Organisation doit être revigorée, revitalisée et plus engagée dans un monde sans cesse soumis à des défis et à des menaces qui, chaque jour qui passe, prennent de nouvelles formes, le plus souvent imprévisibles, les unes que les autres ». Il a estimé que cette session offre également l’occasion d’une évaluation générale des performances de l’ONU et la maîtrise du processus qui ferait de 2015 l’année de la réforme, à l’occasion du soixante-dixième anniversaire de l’Organisation.

À travers une telle démarche, il a recommandé de prendre davantage en compte les nouvelles problématiques telles que celles liées à l’extrême fragilité des petits États insulaires en développement, conformément aux recommandations de la récente conférence de Samoa; et de veiller, d’autre part, à une meilleure représentation des pays en développement, et notamment ceux du continent africain. Le Chef d’État comorien a signalé qu’il y a des zones de croissance économique appréciable en Afrique, mais qu’on y trouve aussi des espaces de grande pauvreté et de conflits, parfois sanglants, qui retardent le développement et le bien-être des peuples.

Parallèlement, a-t-il indiqué, l’ONU ne peut qu’intégrer la nécessité, pour le Conseil de sécurité, d’assumer la coordination de la lutte contre le terrorisme, nouveau fléau planétaire. Il a ajouté qu’en tant que pays engagé et impliqué dans la Force en attente de l’Afrique de l’Est, les Comores mesurent pleinement les responsabilités du Conseil de sécurité pour « impulser, orienter et superviser la prévention et le règlement des conflits en Centrafrique, au Nigéria, au Mali, en Libye, en Syrie, en Iraq, en Ukraine et dans tous les pays en crise ».

Dans un tel contexte et notamment après les dernières sanglantes attaques armées lancées contre le peuple palestinien à Gaza, M. Dhoinine a réitéré la « nécessité impérieuse d’une solution équitable et urgente à la question posée par la situation en Palestine, qui a malheureusement et pratiquement le même âge que notre Organisation ». Il a exhorté la communauté des nations à « s’autosaisir des sujets qui, s’ils ne sont pas résolus équitablement, feront perdre à notre Organisation sa crédibilité ».

À cet égard, le Président des Comores a réaffirmé la nécessité de respecter l’unité et l’intégrité territoriale de l’archipel des Comores, composé de quatre îles, mais dont le processus de décolonisation reste encore à parachever. Il a ensuite lancé un appel pour qu’une solution juste soit trouvée avec la France, qui soit conforme aux principes qui régissent l’ONU. Il a indiqué que le Haut Conseil paritaire prévu dans la Déclaration de Paris a été institué et a lancé ses travaux en novembre 2013 et s’apprête à se réunir à la fin de l’année en cours pour, entre autres, traiter des questions de la circulation des personnes entre les quatre îles comoriennes, afin de mettre un terme aux drames qui endeuillent, quotidiennement, les familles. Il a insisté qu’au-delà du contentieux territorial entre les Comores et la France, il est d’une « extrême urgence » de mettre un terme à cette tragédie humaine. M. Dhoinine a également annoncé qu’il a récemment sollicité l’appui de la Commission de l’océan Indien, lors du quatrième Sommet des chefs d’État et de gouvernement de cette organisation sous-régionale, dont la France et les Comores sont membres.

D’autre part, au moment où son pays négocie l’adhésion à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), il a préconisé l’intégration des Objectifs du Millénaire pour le développement non réalisés dans les nouveaux objectifs de développement durable et appelé à un renforcement des partenariats stratégiques pour le développement, à la mise en place d’un régime commercial international équitable, à la promotion d’investissements directs nationaux et étrangers, et à plus de mobilisation et d’engagement dans la lutte contre les changements climatiques.

M. CHRISTOPHER J. LOEAK, Président des Îles Marshall, a exprimé sa préoccupation quant aux situations de crise qui prévalent actuellement en Ukraine, mais aussi en Syrie et en Iraq. « Les dirigeants des nations n’ont pas d’autre choix que d’y répondre par une action rapide ou tourner le dos à un danger qui ne cesse de grandir », a-t-il prévenu.

M. Loeak a rappelé que les changements climatiques posent une menace existentielle aux pays du Pacifique et, par-delà, au reste du monde. Plus qu’aucune autre menace, a-t-il dit, les changements climatiques exigent un leadership politique direct et un engagement de la part des dirigeants du monde entier, notamment s’agissant des émissions de gaz à effet de serre. À cet effet, il a soutenu les États fédérés de Micronésie, les États-Unis et de nombreuses autres nations pour qu’elles encouragent une baisse de ces émissions en vertu du Protocole de Kyoto. « J’assisterai en personne à la conférence sur le climat qui se tiendra à Paris en décembre prochain », a assuré le Chef d’État des Îles Marshall, qui a expliqué que ce combat était « personnel ». « Il commence dans mon arrière-cour, où je dois repousser la montée des eaux et sauvegarder mon avenir, l’avenir de mes enfants et celui de mes petits-enfants », a-t-il poursuivi.

Le mois dernier, a rappelé le Président Loeak, les nations du monde entier se sont réunies à Apia, à Samoa, pour la troisième Conférence mondiale sur les petits États insulaires en développement, au cours de laquelle nous avons plaidé pour l’établissement de partenariats solides en faveur des petits États insulaires en développement. M. Loeak a également exprimé son soutien à la formulation d’un objectif de développement durable sur les océans, et à la protection des pêcheries pour le bienfait des générations futures. Le Président des Îles Marshall a par ailleurs rappelé que son pays subissait encore les conséquences des 67 essais nucléaires effectués sur son territoire entre 1946 et 1958, essais que les Nations Unies auraient pu empêcher, a-t-il estimé. « Comme beaucoup d’autres questions, les Îles Marshall sont convaincues que la prise de conscience sur les conséquences catastrophiques des armes nucléaires devait sous-tendre toute réflexion sur la question du désarmement nucléaire. »

M. ANOTE TONG, Président de Kiribati, a, à son tour, insisté sur le fait que la question des changements climatiques est la question la plus urgente à résoudre pour son pays. C’est « un défi existentiel » pour des pays à faible altitude comme le nôtre, et c’est la raison pour laquelle nous appelons à une action en faveur de l’adaptation aux effets du réchauffement de la planète et sommes en faveur d’engagements juridiquement contraignants pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. La communauté internationale ne peut s’offrir de ne pas écouter notre histoire et ignorer le sort de nos populations, a prévenu le Président. « Notre sort sera aussi le vôtre », a dit M. Anote Tong. Le Président, qui a dit revenir d’une expédition dans l’Arctique, s’est avoué stupéfait par ce qu’il y a vu, à savoir, un lien très direct entre la destruction de cette région polaire et ce que subit la région équatoriale.

La triste réalité est que « nous ne sommes pas du tout sur la voie du salut », a-t-il déploré. Nous devons faire les choses différemment, et nous le devons à ceux que nous représentons, à savoir nos peuples. Pour des pays comme Kiribati, a poursuivi le Président, les changements climatiques n’appartiennent pas à l’avenir, ils sont dans le présent. On ne peut parler du développement durable sans parler de ce phénomène, et il est temps d’y travailler ensemble et de conclure des accords contraignants sur la promotion de l’énergie propre, un avenir plus vert pour nos enfants et des maisons plus vertes pour notre planète. Kiribati, a indiqué le Président, a initié avec d’autres petites États insulaires la « Coalition des atolls sur les changements climatiques », dont la réunion inaugurale a eu lieu en juillet dernier.

Les océans jouant un rôle pivot dans le développement durable des pays comme Kiribati, le Président a souligné la nécessité de réévaluer la nature des partenariats public-privé dans l’industrie de la pêche. Un partenariat plus équitable fondé sur le respect mutuel, la bonne volonté, la justice et la redevabilité ne manquera pas de créer un environnement favorable au développement durable. Au XXIe siècle, a prévenu le Président, les défis ont pris une nouvelle dimension. Il ne s’agit plus de se battre pour sauver une espèce en danger par-ci et des stocks par-là. Il s’agit aujourd’hui d’assurer la survie des peuples, des communautés, des villages, des villes et des nations. Tout l’écosystème est en danger, et il nous faut un changement de paradigme et adopter des approches de développement porteuses de transformation. « Il faut une action collective et déterminante. Il faut un engagement et un leadership politiques forts. Il faut agir maintenant », a conclu le Président.

M. SUSHIL KOIRALA, Premier Ministre du Népal, a rappelé que son pays était le cinquième plus important contributeur de troupes aux opérations de maintien de la paix de l’ONU, et qu’il avait l’intention d’accroître la participation des femmes dans ces opérations. Il a exhorté les États Membres à porter une attention particulière à la sécurité des soldats de la paix et à confier aux pays contributeurs de troupes des responsabilités proportionnelles à leurs contributions. À cet égard, le Centre régional des Nations Unies pour la paix et le désarmement, basé à Katmandu, devrait voir son rôle élargi, a-t-il dit.

En tant que pays en développement sans littoral, le Népal doit faire face à un certain nombre de défis, a ensuite expliqué le Premier Ministre. Il a demandé à la communauté internationale d’honorer ses engagements vis-à-vis des pays les moins avancés (PMA) et d’appliquer le Programme d’action d’Istanbul. En particulier, il a souhaité un accès immédiat des produits de ces pays aux marchés, en franchise de droits et hors quota. L’objectif du Népal est de ne plus figurer sur la liste des PMA à compter de 2022, a-t-il indiqué.

M. Koirala s’est dit déterminé à « clore dignement » le chapitre du conflit armé au Népal. Ainsi, la Commission de la paix et de la réconciliation et le Comité des disparitions contribueront-ils à prévenir de nouvelles violations graves des droits de l’homme. « Il n’y aura pas d’amnistie générale pour les crimes graves », a-t-il en outre assuré. Le Népal a réussi à intégrer les rebelles maoïstes armés dans un processus démocratique pacifique, et à passer d’une monarchie autocratique à un ordre républicain, a rappelé le Premier Ministre. Tous les partis politiques, y compris les Maoïstes, œuvrent ensemble à la promulgation d’une constitution démocratique par l’Assemblée constituante.

M. Koirala a ensuite estimé que le programme de développement pour l’après-2015 devrait incorporer les Objectifs du Millénaire pour le développement qui n’ont pas été atteints et prendre en compte les besoins et les priorités des pays les plus vulnérables et marginalisés. « La corruption est le plus grand ennemi du peuple et une menace à la paix, à la stabilité et au développement », a-t-il ajouté. C’est la raison pour laquelle le Gouvernement a souligné l’importance de la transparence, de la reddition de comptes, et d’une « tolérance zéro » pour ce fléau.

M. IRAKLI GARIBASHVILI, Premier Ministre de la Géorgie, a estimé que malgré le chemin considérable parcouru en 20 ans, la Géorgie reste toujours « une jeune démocratie » et qu’il y reste encore beaucoup à faire. Les progrès enregistrés par le pays ont été possibles grâce à l’attachement du peuple géorgien aux valeurs démocratiques, à la coopération internationale, et au soutien que la communauté internationale et les organisations internationales n’ont cessé de lui apporter, a dit le Premier Ministre. Il a indiqué que les deux dernières années avaient été marquées par des actions concrètes contre la corruption, l’impunité, et une économie qui ne profitait qu’à une minorité. « Nous avons mis en place une véritable démocratie avec un système de gouvernance plus ouvert, plus responsable, qui défend l’état de droit », a affirmé le Premier Ministre. Parallèlement des progrès considérables ont été enregistrés dans la plupart des secteurs, en particulier ceux de la santé et de l’éducation. Il a également fait part de sa fierté suite aux élections parlementaires, présidentielle et municipales qui ont eu lieu en Géorgie durant cette période de deux ans. Selon lui, il n’y a pas de retour en arrière possible, car les Géorgiens s’expriment désormais par les urnes. La nouvelle Constitution du pays consacre la décentralisation des pouvoirs exécutifs, et le Parlement fonctionne désormais comme une véritable législature. De plus, les droits de l’homme sont désormais défendus par le biais de la nouvelle stratégie et de son plan d’action, et il a été mis un terme à l’impunité, à la torture et aux mauvais traitements infligés dans les prisons, a ajouté M. Garibashvili qui s’est dit également défenseur des médias libres.

Pour la Géorgie, les États-Unis restent un allié stratégique, et elle renforce également son intégration à l’Europe, en particulier à l’Union européenne, avec laquelle elle vient de signer un accord d’association. Elle se sent également proche de l’OTAN, dont elle souhaite devenir membre dans un proche avenir. Au plan économique, le pays s’est engagé sur la voie du développement durable et souhaite travailler avec la communauté internationale sur un ordre du jour du programme de développement pour l’après-2015.

La Géorgie soutient l’intégrité territoriale et la souveraineté de l’Ukraine et souhaite que les accords de paix récents mettent un terme aux opérations militaires et marquent le début d’un processus de paix durable, a poursuivi le Premier Ministre qui a également demandé que l’ONU reste saisie de la question du droit au retour des personnes déplacées et des réfugiés d’Abkhazie, de Géorgie et des régions de Tskhinvali et d’Ossétie du Sud. S’adressant aux peuples d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud, il a déclaré qu’il rêvait d’un jour où ils vivraient tous ensemble dans la paix et la prospérité. Il a dit que le Gouvernement géorgien souhaite la réconciliation et veut retrouver l’intégrité territoriale et la souveraineté de la Géorgie. « Nous devons trouver un moyen pour vous permettre de participer à notre succès, y compris les avantages qu’offre le nouvel accord d’association avec l’Union européenne », a dit le Premier Ministre aux populations des régions d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud, avant de lancer un appel au Gouvernement russe pour qu’il respecte les obligations qui lui incombent en vertu du cessez-le-feu international de 2008 et pour qu’il se joigne à la quête de la paix, de la prospérité et de la réconciliation. La Géorgie veut la paix et de bonnes relations avec la Russie, mais pas au prix de sa souveraineté et de son indépendance, a-t-il précisé. Le Gouvernement géorgien a adopté une nouvelle approche avec, d’une part, un dialogue constructif avec la Russie sur la reprise des relations commerciales, économiques, culturelles et humanitaires, et, de l’autre, la recherche d’un règlement pacifique de la guerre d’août 2008 qui mette fin à l’occupation russe de certains territoires géorgiens, ceci sur la base du droit international. Le Gouvernement regrette que malgré certains progrès, notamment au plan commercial, les efforts de réduction des tensions n’aient pas été accueillis avec le même esprit de coopération par la Russie, a dit le Premier Ministre géorgien. « C’est à la Russie de mettre fin à son occupation du territoire géorgien et de commencer à s’engager sur la voie d’une paix durable », a estimé M. Garibashvili.

M.ELIO DI RUPO, Premier Ministre de la Belgique, a rendu hommage aux quatre personnes « sauvagement assassinées » au Musée juif de Bruxelles en mai dernier et aux milliers de victimes anonymes de la barbarie dans le monde. La tragédie de Bruxelles est reliée aux évènements qui bouleversent la communauté internationale en ce moment, en Syrie, en Iraq, en Algérie et dans d’autres pays, a dit M. Di Rupo. « Des terroristes assassinent chaque jour des innocents », s’est-il indigné. La trajectoire de l’assassin du Musée juif, un « djihadiste » français qui a séjourné en Syrie puis s’est déplacé en Europe, est commune à beaucoup de combattants étrangers, a fait remarquer le Premier Ministre belge. Ces criminels doivent être « mis hors d’état de nuire », a-t-il insisté, en se référant à la résolution adoptée mercredi dernier par le Conseil de sécurité.

La Belgique vient de décider l’envoi de six chasseurs F-16 en soutien à la lutte contre le terrorisme en Iraq et souhaite intensifier les échanges d’informations au niveau européen et au sein de l’OTAN, a dit M. Di Rupo, pour qui un effort préventif important doit être fourni pour empêcher le recrutement et le retour des candidats au djihad, notamment au niveau du contrôle des frontières. Ce sont deux conceptions de la vie qui s’opposent, a poursuivi le Premier Ministre en défendant le respect des droits de l’homme, de la liberté et de la tolérance. « Pour nous, la vie n’a pas de prix, pour eux elle ne vaut rien », a-t-il résumé en parlant des terroristes. Toutefois les actions militaires ne suffisent pas, a-t-il concédé. Il faut privilégier l’éducation, de même que l’ouverture à autrui et au monde pour « déradicaliser les radicaux violents ».

M. Di Rupo a fustigé ensuite « l’échec cuisant des responsables politiques qui ont privilégié la solution militaire et la soi-disant guerre préventive », à laquelle la Belgique avait refusé de participer. « Comment ne pas voir que les frustrations et les humiliations ont encore renforcé le radicalisme? », a-t-il demandé. Le renforcement de l’état de droit constitue la meilleure prévention des crises, a-t-il estimé.

Le Premier Ministre belge a évoqué « d’autres illustrations de ce principe », en particulier le bombardement massif de Gaza cet été. Le statu quo n’est pas une option, et « il faut remettre le règlement du conflit israélo-palestinien tout en haut de l’agenda de la communauté internationale », a préconisé M. Di Rupo. Pour ce qui est des printemps arabe, « force est de constater que, dans certains pays, le chaos et la terreur l’ont emporté sur la démocratie et que, dans d’autres, on assiste à un retour de l’autoritarisme d’État ».

Sur une note positive, le Premier Ministre belge a constaté que l’Afrique est en progrès constant, « loin de tous les clichés ». En République démocratique du Congo (RDC), la mise hors d’état de nuire des bandes armées dans l’est du pays est une nécessité. Ailleurs, il faut lutter contre le radicalisme religieux et soutenir les populations qui font face à l’épidémie d’Ebola.

Rappelant par ailleurs que six ressortissants belges ont péri dans le crash du vol MH17 de la Malaysia Airlines en juillet dernier, le Premier Ministre a noté que « les éléments actuellement connus sont accusateurs » et il a dit « attendre avec impatience le rapport final des experts indépendants ». Enfin, il s’est félicité du fait que la communauté internationale, le G7 et l’OCDE commencent à se pencher sur l’évasion fiscale, qui est « un enjeu essentiel, à l’instar de la lutte contre la corruption », pour « la moralisation de la finance » au niveau mondial.

Mme KAMLA PERSAD-BISSESSAR, Premier Ministre de Trinité-et-Tobago, s’est réjouie que son pays ait réalisé 70% des 43 cibles contenues dans les huit Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). C’est pourquoi, dans la mise en œuvre du programme de développement pour l’après-2015, il faudra renouveler nos engagements afin de réaliser la totalité des OMD, notamment en matière d’accès aux médicaments, à la santé et à la viabilité à long terme de la dette, en particulier en ce qui concerne celle des petits États, a-t-elle indiqué. Il faut aussi donner la priorité à l’opérationnalisation de « L’avenir que nous voulons », le document contenant les recommandations adoptées au Sommet Rio+20, qui comprennent des directives sur la lutte contre les maladies non transmissibles, les changements climatiques, et sur la nécessité d’aider les groupes marginalisés, y compris les femmes, les jeunes et les personnes handicapées.

La troisième priorité est la revitalisation du partenariat mondial en appui au développement durable, a dit Mme Persad-Bissessar. Celle-ci devra inclure la réforme des institutions financières internationales et la nécessité de réussir le bouclage du Cycle de négociations commerciales de Doha pour le développement. La quatrième priorité est l’objectif de maintenir en dessous de 2ºC ou de 1,5 le niveau maximum du réchauffement climatique de la planète en limitant l’augmentation des émissions mondiales de gaz à effet de serre et d’atteindre, à Paris, un accord juridiquement contraignant sur les changements climatiques en 2015 qui devrait être appliqué à partir de 2020.

En tant que membre de la Communauté des États des Caraïbes, Trinité-et-Tobago appelle à ce que le programme de développement pour l’après-2015 se consacre à l’éradication de la pauvreté, à l’adoption d’une approche économique centrée sur les peuples et d’un programme qui prévoit des mesures, approches et critères aidant à compléter la notion de produit intérieur brut (PIB) par habitant comme mesure du développement par d’autres critères, notamment un indice de vulnérabilité. Enfin a dit le Premier Ministre, Trinité-et-Tobago se propose d’abriter le secrétariat du Traité sur le commerce des armes. Cette proposition a été déjà transmise à tous les États Membres, a ajouté Mme Persad-Bissessar.

M. ELMAR MAHARRAM OGLU MAMMADYAROV, Ministre des affaires étrangères de l’Azerbaïdjan, s’est tout d’abord enorgueilli du fait que l’économie de son pays représente 80% de l’économie du Sud-Caucase, situation qu’il a attribuée à une utilisation « prudente » des ressources disponibles et à la transition rapide effectuée vers une économie de marché dotée d’une composante sociale. Il s’est aussi félicité du fait que le taux de pauvreté dans son pays était passé de 49% en 2004 à 5,3% en 2014. Le Ministre a fait savoir que l’Azerbaïdjan compte désormais parmi les pays donateurs émergents, et a évoqué les activités de l’Agence pour le développement international de l’Azerbaïdjan. La plus importante ONG du pays, la Fondation Heydar Aliyev, a également mis en œuvre de nombreux projets de développement dans plusieurs pays, a-t-il indiqué.

M. Mammadyarov a ensuite annoncé le lancement de la construction du « corridor gazier sud », un projet de 50 milliards de dollars qui, a-t-il expliqué, permettra de construire un réseau de pipelines à destination de l’Europe. Conscient de l’importance que revêt le transport pour le développement durable, l’Azerbaïdjan a aussi lancé plusieurs projets d’infrastructure à l’échelle régionale, notamment le réseau ferroviaire Baku-Tbilissi-Kars.

Le Ministre a poursuivi son intervention en dénonçant « le fait que l’Arménie occupe 20% du territoire azéri et avait mené une campagne de nettoyage ethnique à l’encontre d’un million d’Azerbaïdjanais ». Il a rappelé qu’en 1993, le Conseil de sécurité avait adopté quatre résolutions qui « réaffirment la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan et l’inadmissibilité du recours à la force pour l’acquisition de territoire ». Il a affirmé que l’Arménie avait ignoré ces textes et viole régulièrement le cessez-le-feu. Tout récemment, s’est-il indigné, plusieurs civils azerbaïdjanais qui se recueillaient sur la tombe de leurs proches « dans les territoires occupés » ont été pris en otage et torturés et certains ont même été tués par les Forces de sécurité arméniennes. M. Mammadyarov a appelé la communauté internationale à jouer un rôle plus actif en vue de mettre un terme à l’impunité pour les crimes commis à l’encontre des populations civiles d’Azerbaïdjan.

Le Ministre est ensuite revenu sur le discours prononcé il y a deux jours, dans le cadre du débat général, par le Président de l’Arménie, et il a accusé ce dernier d’avoir déformé les faits et fait mauvais usage du « noble principe » d’autodétermination pour « masquer la tentative de l’Arménie d’annexer par la force des territoires de l’Azerbaïdjan ». « La situation qu’il cherche à présenter comme l’autodétermination des Arméniens qui vivent en Azerbaïdjan n’a rien à voir avec le principe d’autodétermination telle que définie par la Charte de l’ONU », a dit M. Mammadyarov pour qui le principe d’autodétermination « exige au contraire le retour des Azerbaïdjanais déplacés dans la région du Nagorno-Karabakh », « où ils vivront aux côtés des communautés arméniennes dans la paix, la dignité et la prospérité au sein de l’Azerbaïdjan ». Le Ministre s’est dit convaincu que cet objectif « peut être réalisé par des moyens politiques ». Il a ensuite appelé l’Arménie à se rendre compte que « l’occupation militaire du territoire d’un autre État n’est pas une solution » et que dépendre du statu quo est un « grave et mauvais calcul ».

M. ERLAN A. IDRISSOV, Ministre des affaires étrangères du Kazakhstan, s’est félicité de la tenue, il y a deux semaines à l’Assemblée générale des Nations Unies, d’une réunion informelle sur la Journée internationale contre les essais nucléaires. Il a indiqué que le Président Nursultan Nazarbayev a lancé le projet ATOM, visant à abolir les essais nucléaires. Il a précisé qu’il s’agissait d’une campagne d’éducation et de sensibilisation sur les dangers et les conséquences des essais nucléaires. Il s’est félicité que plus de 100 000 personnes originaires de 100 pays avaient déjà signé la pétition en ligne du Projet ATOM, dont un des objectifs est de favoriser l’entrée en vigueur du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICEN). Il a expliqué que la fermeture du site d’essai nucléaire de Semipalatinsk et le renoncement du Kazakhstan à son arsenal nucléaire, qui faisait de lui la quatrième puissance nucléaire mondiale, ont été des actes fondateurs de la nation kazakhe. Il a indiqué que le Kazakhstan avait travaillé étroitement avec les États-Unis et la Fédération de Russie pour rendre sûres les infrastructures ayant servi aux essais nucléaires. Par ailleurs, il a indiqué que la signature, en mai 2014, du protocole au Traité portant création d’une zone exempte d'armes nucléaires en Asie centrale par les cinq membres permanents du conseil de sécurité a été un tournant majeur pour la sécurité nucléaire dans la région. Il a exhorté les P5 à ratifier ce protocole le plus rapidement possible. En outre, il a indiqué que le Traité sur la non-prolifération nucléaire (TNP) était la pierre angulaire du régime de non-prolifération. Il a appuyé l’objectif d’un projet de convention sur une interdiction complète des armes nucléaires avant d’appeler à nouveau tous les États Membres à adopter la déclaration universelle visant à parvenir à un monde exempt d’armes nucléaires.

M. Idrissov a par ailleurs précisé que le Kazakhstan, nation forte de 130 groupes ethniques, organisait tous les trois ans, depuis 2003, un Congrès de représentants de religions traditionnelles du monde entier. Il a précisé que le Kazakhstan avait initié l’établissement de la décennie internationale du rapprochement des cultures en précisant qu’un meilleur dialogue et un échange d’idées entre les différentes cultures ne pourra être que bénéfique à la sécurité internationale. En outre, le Ministre des affaires étrangères du Kazakhstan a dit que son pays attachait une grande importance à la deuxième Conférence des Nations Unies sur les pays en développement sans littoral, qui se tiendra à Vienne en novembre 2014. Il a rappelé que l’objectif de cette conférence sera notamment d’examiner et de mettre à jour le Programme d’action d’Almaty afin de parvenir à une nouvelle feuille de route prenant en compte les défis qui ont émergé depuis la première Conférence. Il a indiqué qu’en 2015, devrait être achevée la construction de la section kazakhe du corridor de transit international entre l’Europe de l’Ouest et la Chine de l’Ouest, ce qui permettra de réduire de 10 jours la durée du transit entre ces deux zones. D’ici à 2020, a-t-il ajouté, nous estimons que le transit de biens et marchandises atteindra 33 millions de tonnes annuelles sur cet axe. Il a aussi annoncé l’ouverture, en novembre, d’une voie de chemin de fer Kazakhstan-Turkménistan-Iran-Golfe persique qui permettra de multiplier par 5 le tonnage de matériel transporté par voie ferrée pour parvenir à 10 millions de tonnes annuelles.

M. ABDULAZIZ KAMILOV, Ministre des affaires étrangères de l’Ouzbékistan, a averti que l’instabilité persistante en Afghanistan représente une grave menace pour la région d’Asie centrale. Il s’est inquiété à la perspective que le retrait de la Force internationale d’assistance à la sécurité (FIAS) ne s’avère contreproductif et a estimé que la seule façon « raisonnable » de résoudre le problème afghan est de trouver une issue politique au conflit et d’établir un gouvernement de coalition.

M. Kamilov a ensuite indiqué que le développement des transports et des communications, ainsi que le renforcement de la coopération économique régionale, sont des éléments essentiels pour assurer la stabilité et le développement durable en Asie centrale. Il a expliqué que la mise en œuvre de projets d’infrastructures de transport à grande échelle permettra de relier la région avec les marchés internationaux. Il a évoqué la construction du corridor « Ouzbékistan-Turkménistan-Iran-Oman », ainsi que la participation de son pays à la construction de la voie ferroviaire « Khairaton-Mazaree-Sharif », le seul chemin de fer, a-t-il précisé, qui relie l’Afghanistan au reste du monde.

Le Ministre a poursuivi son intervention en indiquant que l’utilisation durable des eaux des cours d’eau transfrontaliers Amudarya et Syrdarya est extrêmement importante pour maintenir le bien-être des populations d’Asie centrale. Il a dénoncé les projets de « certains pays » qui promeuvent la construction d’importantes centrales hydroélectriques sans procéder, au préalable, « à des expertises internationales, véritablement indépendantes et professionnelles ». Il a averti qu’à moins d’effectuer une analyse complète, la mise en œuvre de tels projets risque de changer le cours des rivières transfrontières, de mettre en péril la sécurité alimentaire, écologique, et la salubrité de l’eau en Asie centrale, et de provoquer des tensions dans la région. En outre, a-t-il averti, la construction de centrales hydroélectriques de dimensions « grandioses » dans une région très montagneuse et dans une zone fortement sismique risque de provoquer une « catastrophe dévastatrice » pour l’humanité.

M. Kamilov s’est par ailleurs félicité du fait qu’au cours des 10 dernières années, le PIB de l’Ouzbékistan avait augmenté de plus de 8%. Il a aussi indiqué que 60% des dépenses de l’État financent le développement social, dont 34,3% sont allouées à l’éducation. Les femmes représentent 45,4% de la force de travail, et les taux de mortalité maternelle et infantile ont baissé, a-t-il ajouté.

M. ALI AHMED KARTI, Ministre des affaires étrangères du Soudan, a demandé la levée des sanctions internationales politiques et financières imposées à son pays. Il a expliqué cette démarche par le fait que le « Soudan participe activement à la paix et à la sécurité régionales ». Il a pris l’exemple du Soudan du Sud, « où le Soudan a offert son appui humanitaire aux 100 000 personnes déplacés à cause du conflit dans ce pays ». Le Soudan a aussi participé aux efforts déployés, au sein de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), à la recherche de solution à la crise dans ce pays, a dit M. Karti. En Libye, le Soudan cherche activement, avec d’autres pays de la région, une issue à la crise libyenne. Avec l’Égypte, a ajouté le Ministre, le Soudan poursuit le dialogue concernant la gestion des eaux du Nil bleu. Avec le Tchad et en République centrafricaine, le Soudan mène des actions communes pour le contrôle des trafics d’armes et d’êtres humains, a annoncé M. Karti.

Passant à la situation au Moyen-Orient, le Ministre soudanais a demandé que des mesures rapides soient prises pour établir une paix durable dans la région et a « exigé » que des mesures soient prises en faveur des Palestiniens, dont les infrastructures ont été détruites par la guerre menée par Israël. L’impunité d’Israël alimente les extrémistes du monde entier, a soutenu le Ministre soudanais des affaires étrangères qui a ensuite dénoncé « la persistance de la pauvreté et du chômage à quelques mois de la fin de la période réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement ». Pour ce qui est du programme de développement pour l’après-2015, M. Karti a demandé que les partenaires au développement prennent des actions pour suspendre certains types de mesures de coercition, comme les sanctions unilatérales, « qui sont contraires à la Déclaration du Millénaire, adoptée par l’Assemblée en 2000 ». Ce programme devra également prévoir des mesures d’annulation des dettes et bannir les politiques d’exclusion, tout en recommandant la facilitation des transferts de technologies, l’amélioration des relations Nord-Sud, et le renforcement du rôle de l’ONU, a souhaité M. Karti.

M. CARLOS RAÚL MORALES, Ministre des affaires étrangères du Guatemala, a déclaré que le programme « Faim Zéro » de son pays avait largement contribué à réduire la malnutrition chronique des enfants. De même, grâce au « Pacte pour la paix, la sécurité et la justice », et en dépit d’une situation sécuritaire complexe, le nombre d’homicides a diminué de 25% au Guatemala entre 2011 et 2014. Le pays se rapproche des niveaux de sécurité atteints après la signature des accords de paix en 1996.

Le Ministre a salué le travail accompli par la Commission internationale contre l’impunité au Guatemala (CICIG), dont le mandat prendra fin l’année prochaine, qui a consolidé les institutions et les poursuites pénales lancées contre les réseaux mafieux. Il a ensuite fait remarquer que son pays avait progressé dans l’index de compétitivité établi par le Forum économique mondial. Des mesures ont été prises pour réduire les procédures bureaucratiques et promouvoir une économie durable et des sources d’énergie renouvelable, a indiqué le Ministre guatémaltèque.

M. Morales a ensuite annoncé la signature d’un accord « historique » entre son pays et le Mexique pour lancer un projet de transport de gaz du Golfe du Mexique vers le Guatemala et l’Amérique centrale. En outre, le Guatemala a négocié 15 accords bilatéraux importants avec le Belize lesquels vont renforcer les relations entre les deux pays.

La crise des enfants migrants d’Amérique centrale qui a récemment éclaté à la frontière entre les États-Unis et le Mexique, « provoquée par divers facteurs, tant en Amérique centrale qu’aux États-Unis », a souligné combien il est important de progresser vers la prospérité dans la région, a poursuivi le Ministre. Cette crise requiert, a-t-il estimé, une réponse stratégique pour s’attaquer aux racines structurelles du phénomène. Le Honduras, El Salvador et le Guatemala doivent travailler ensemble, tandis que les États-Unis doivent gérer « de façon lucide » leur main-d’œuvre temporaire et s’efforcer de résoudre la situation des immigrants clandestins. Avant tout, a-t-il ajouté, « nous devons éviter de criminaliser les migrants, car la migration n’est ni un crime, ni un pêché; ce sont les réseaux de traite des êtres humains qui sont criminels », et font la promotion de la corruption, de l’extorsion, des enlèvements, et des violences sexuelles, a dénoncé M. Morales.

Enfin, a-t-il indiqué, le Guatemala appuiera la session extraordinaire de l’Assemblée générale en 2016 consacrée au problème de la drogue. À ce sujet, M. Morales a dit que les objectifs retenus doivent être réalistes et mesurables. « Il faut mettre fin aux trafics et aussi mettre fin aux fausses promesses », a-t-il espéré.

M. HARRY KALABA, Ministre des affaires étrangères de la Zambie, a fait part de la grave inquiétude qu’inspire à son pays la crise sanitaire urgente provoquée par l’irruption de l’épidémie d’Ebola dans certaines parties de l’Afrique, y voyant un défi pour l’humanité toute entière. Il a appelé les États Membres à s’impliquer davantage pour trouver une issue à la crise. Il a également souligné que les questions sanitaires mondiales sont d’importants paramètres pour juger le niveau de développement mondial et les besoins qui se posent. La crise d’Ebola, ainsi que le paludisme, la tuberculose, le VIH/sida et les maladies non transmissibles nécessitent l’adoption d’une approche mondiale concertée, a-t-il estimé.

Après avoir dénoncé des actions du groupe terroriste Boko Haram et s’être inquiété de la situation en Ukraine, M. Kalaba s’est félicité des progrès réalisés dans le cadre des négociations pour la définition du programme de développement pour l’après-2015. Il a insisté sur l’importance de répondre dûment à la question des moyens de mise en œuvre. Si une réponse satisfaisante n’est pas trouvée, a-t-il averti, « nous encourons le risque de transformer ce noble effort en un exercice futile ». Il a estimé que les problèmes posés par les changements climatiques, la pauvreté, l’emploi des jeunes et l’absence d’autonomisation des femmes, entre autres, méritent une attention particulière.

Le Ministre a ensuite indiqué que la Zambie redouble d’efforts pour mettre un terme aux mariages d’enfants et aux mariages forcés. Il a expliqué que ce phénomène est principalement dû à la pauvreté de certaines familles et aux tentatives de certains criminels organisés de profiter de la vente de jeunes filles. La Zambie a organisé, au mois de juillet de cette année, un symposium national de trois jours sur ce problème, a-t-il indiqué. M. Kalaba a expliqué que l’éducation des filles et l’autonomisation socioéconomique des femmes comptent parmi les principales priorités de son gouvernement.

Il s’est ensuite inquiété du peu de progrès réalisés dans le cadre des négociations portant sur la réforme du Conseil de sécurité. Il a par ailleurs annoncé que la Zambie avait été nommée à la tête du Groupe des pays en développement sans littoral. Rappelant que le Programme d’action d’Almaty était arrivé à son terme et sera examiné lors du prochain sommet des pays en développement sans littoral, qui doit se tenir à Vienne, en Autriche, le mois prochain, il a appelé l’ensemble des États Membres à assurer le succès de cette conférence.

Droits de réponse

Exerçant son droit de réponse, le représentant de l’Inde a dit que le peuple du Jammu-et-Cachemire avait pacifiquement choisi son destin et a rejeté les observations « non justifiées et indéfendables » faites au cours du débat par le Premier Ministre du Pakistan.

Prenant ensuite la parole pour exercer à son tour son droit de réponse, le représentant de l’Arménie a dit que « les autorités de l’Azerbaïdjan semblent commencer à croire en leurs propres mensonges », répondant ainsi à des accusations de l’Azerbaïdjan. Personne ne pense que l’Arménie est dans le rôle du méchant concernant la question du Nagorno-Karabakh, a dit le représentant. Il a parlé des débuts du conflit et a affirmé que la population du Nagorno-Karabakh avait exercé son droit à l’autodétermination. Il a évoqué les grandes lignes de l’histoire récente de cette région. Au moment de la dissolution de l’URSS, a-t-il dit, le Nagorno-Karabakh était déjà indépendant et toute ingérence de l’Azerbaïdjan dans cette région était de ce fait un acte d’agression, a-t-il stipulé. Le représentant a ensuite affirmé que le site du Président azerbaïdjanais contient une vidéo dans laquelle il réclame une solution militaire au conflit. Il a ensuite indiqué que des monuments médiévaux arméniens ont été détruits au cours du conflit.

À son tour, la représentante de l’Azerbaïdjan a accusé la délégation arménienne de déformer l’histoire et d’être « obsédée » par la volonté d’imposer un fait accompli. Elle a dit que le Conseil de sécurité avait adopté plusieurs résolutions qui exigent « le retrait inconditionnel des forces armées des territoires azerbaïdjanais ». L’Azerbaïdjan n’est en aucun cas responsable du fait que l’Arménie ne s’est toujours pas retirée d’une partie de son territoire, a-t-elle dit. Comment l’Azerbaïdjan peut-il être l’agresseur si son territoire est occupé et quand un Azerbaïdjanais sur 8 est réfugié ou déplacé? La déléguée a aussi déclaré que les attaques contre des civils sont le fait des forces arméniennes et a argué que les civils attaqués dans un incident récent se trouvaient en territoire international. L’Arménie se présente comme une victime éternelle tout en niant son rôle dans le conflit, a-t-elle accusé. La représentante a ensuite appelé la communauté internationale à examiner les faits.

Le représentant de l’Arménie est de nouveau intervenu dans le cadre des droits de réponse et a accusé l’Azerbaïdjan d’avoir procédé à des massacres et des bombardements au Nagorno-Karabakh. Les Arméniens représentent une majorité au Nagorno-Karabakh a dit le représentant. L’Arménie a par ailleurs accepté 650 000 réfugiés, a-t-il indiqué et aucun Azerbaïdjanais n’a de droit moral historique pour dire au peuple du Nagorno-Karabach comment être indépendant.

La représentante de l’Azerbaïdjan a repris, elle aussi, la parole et a dit que l’affirmation selon laquelle « le régime fantoche du Nagorno-Karabach est indépendant est un mensonge ». Les dirigeants arméniens ont pratiqué des expulsions à grande échelle et un nettoyage ethnique, a-t-elle affirmé. En revanche, a-t-elle dit, l’Azerbaïdjan est uni dans sa diversité. Quand un chef d’État est fier de son implication dans des atrocités, aucune autre observation n’est possible, a-t-elle conclu en accusant les dirigeants arméniens de tueries.

À l’intention des organes d’information • Document non officiel

World: Aumentan las solicitudes de asilo en países industrializados en el primer semestre de 2014

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Source: UN High Commissioner for Refugees
Country: Mali, Spain, Syrian Arab Republic, Ukraine, World

GINEBRA, Suiza, 26 de septiembre de 2014 (ACNUR/UNHCR) – Un informe de ACNUR hecho público hoy muestra que el número de personas que ha solicitado el estatuto de refugiado en países industrializados ha seguido aumentando en la primera mitad de 2014 debido a las guerras en Siria e Irak así como al conflicto y la inestabilidad en Afganistán, Eritrea y otros países.

El informe de ACNUR “Tendencias de Asilo en Países Industrializados 2014”, que se basa en datos proporcionados por 44 gobiernos de Europa, Norteamérica y zonas de Asia-Pacífico, indica que 330.700 personas han solicitado el estatuto de refugiados en estos países entre enero y junio, lo que supone un incremento del 24% con respecto al año anterior, y un ligero aumento frente a las cifras registradas en el segundo semestre de 2013 (328.100 solicitudes).

El informe advierte que, en base a las normas históricas, que durante el segundo semestre suelen registrar cifras más elevadas de peticiones de asilo, el año 2014 podría llegar a generar hasta 700.000 solicitudes, la cifra más alta de los últimos 20 años en países industrializados y un nivel que no se había registrado desde los años 90 durante el conflicto en la antigua Yugoslavia.

“Estamos sin duda en una era de creciente conflicto”, ha indicado António Guterres, el Alto Comisionado de ACNUR. “El sistema humanitario global ya atraviesa grandes dificultades. La comunidad internacional tiene que preparar a sus ciudadanos para la realidad de que, dada la ausencia de soluciones a los conflictos, cada vez más y más personas van a necesitar refugio y asistencia en los próximos meses y años. Desgraciadamente, no está nada claro si se dispondrá de recursos y acceso al asilo para poder ayudarles”.

A pesar del incremento generalizado de nuevas solicitudes de asilo que muestra el informe, más de dos tercios de éstas se registraron en sólo seis países: Alemania, Estados Unidos, Francia, Suecia, Turquía e Italia.

En España, si bien la tendencia en cuanto a la principal nacionalidad de origen de los solicitantes de asilo en países industrializados se mantiene, con Siria a la cabeza en el primer semestre de 2014, el número de solicitudes se ha reducido ligeramente (-12%). En el primer semestre de 2014 se han registrado 2.174 solicitudes, frente a 2.476 peticiones en el mismo período de 2013. Respecto los principales países de origen de los peticionarios de asilo, el grupo más numeroso fue Siria (509), seguido de Malí (343) y Ucrania (144). Europa Central -especialmente Hungría y Polonia-, así como Australia, han experimentado descensos en el número de solicitudes de personas que pedían ser reconocidas como refugiadas. Australia apenas tuvo 4.600 solicitudes (una disminución del 20% con respecto al año anterior), mientras que en Polonia las cifras cayeron a 3.300 (un 65% menos) y en Hungría a 4.800 (un 58% menos).

En general, Siria fue el principal país de origen de las personas que solicitaron asilo, con un aumento de más del doble (48.400 solicitudes en comparación con las 18.900 del mismo periodo en 2013). Irak, donde cientos de miles de personas se han convertido en nuevos desplazados este año, generó 21.300 solicitudes de asilo, seguido de Afganistán (19.300) y Eritrea (18.900).

El número de personas que solicitó el estatuto de refugiado en 44 países industrializados y que está reflejado en este informe es sólo uno de los elementos del panorama global del desplazamiento forzado a causa de guerras y conflictos. En todo el mundo, 51,2 millones de personas fueron desplazadas forzosamente en 2013. La mayoría son desplazadas internas dentro de sus propios países, o están siendo acogidas como refugiadas en Estados vecinos próximos a zonas de guerra.

ACNUR publica los datos de desplazamiento forzado en el mundo cada año en su informe “Tendencias Globales”.

El informe de ACNUR sobre solicitudes de asilo en países industrializados suele publicarse dos veces al año. El informe completo (en inglés) “Tendencias de asilo, primer semestre de 2014” se puede descargar en el siguiente enlace: www.unhcr.org/5423f9699.html

ACNUR


Guatemala: EEUU dona $10 millones para enfrentar la sequía y la roya

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Source: World Food Programme
Country: El Salvador, Guatemala, Honduras, Nicaragua, United States of America

PANAMÁ– El Programa Mundial de Alimentos de las Naciones Unidas (PMA) agradeció hoy al gobierno de los Estados Unidos una contribución de US$10 millones para ayudar a las poblaciones centroamericanas afectadas por una sequía severa y la roya del café.

“Agradecemos a los Estados Unidos de América esta generosa contribución que proporcionará asistencia alimentaria a miles de personas”, dijo el Director Regional del PMA para América Latina y el Caribe, Miguel Barreto. “Esperamos que otros de nuestros donantes se unan a la iniciativa de Estados Unidos para que podamos brindar el apoyo nutricional que se necesita”.

Con esta contribución, que será canalizada a través de la Oficina de Alimentos para la Paz de la USAID, se proporcionará transferencias en efectivo y cupones de alimentos a unas 220,000 personas en inseguridad alimentaria. El efectivo y los cupones son especialmente útiles cuando los alimentos están disponibles en el mercado, pero las personas no tienen dinero para comprarlos.

A solicitud de los gobiernos de América Central, el PMA planea proporcionar asistencia alimentaria a cerca de 1,5 millones de personas, para lo cual se necesita US$65 millones.

Los efectos combinados de esta severa y prolongada sequía, de la plaga de la roya del café y el aumento del precio de los alimentos básicos están afectando seriamente la seguridad alimentaria y nutricional de las familias de Centroamérica.

La reducción de oportunidades de empleo temporal está afectando los ingresos, especialmente de las personas que dependen del trabajo temporal (como los jornaleros) para alimentar a sus familias que viven en el Corredor Seco – una zona propensa a la sequía que comparten cuatro países de Centroamérica. Según estimaciones iniciales, más de 2 millones de personas podrían necesitar asistencia alimentaria.

Chad: 2014 Plan opérationnel pour la réponse à l’impact de la crise en République Centrafrique: Tchad, Révision août 2014

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Source: UN Office for the Coordination of Humanitarian Affairs, UN Country Team in Chad
Country: Central African Republic, Chad
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ACTUALISATION DU CONTEXTE ET DES BESOINS HUMANITAIRES

La recrudescence de violence en République Centrafrique (RCA) en décembre 2013, après une année de conflit politico-militaire, a eu un impact important sur les pays voisins, et en particulier sur le Tchad, qui a accueilli le plus grand nombre de personnes fuyant la violence en RCA.

Depuis l’élaboration du plan stratégique de réponse (SRP) pour le Tchad en Janvier 2014, les besoins humanitaires liés à la crise en RCA ont considérablement augmenté. L’afflux continu de personnes qui traversent la frontière et le nombre de personnes requérant une assistance a connu une croissance exponentielle.

En août, le nombre de personnes ayant fui les violences en RCA au Tchad était estimé à plus de 150,000. Ceci inclut 17,000 réfugiés centrafricains. Il est à noter que le HCR estime que le nombre de réfugiés centrafricains atteindra 45,000 d’ici décembre.

La situation en RCA continue de se détériorer, et les déplacements de populations vers le Tchad se poursuivent. La crise en RCA aura un impact soutenu sur la région au cours de 2014 et certainement au-delà.

Les personnes provenant de la RCA arrivent au sud du Tchad dans des conditions de vulnérabilité extrême, sous-alimentées, déshydratées et traumatisées. Ces personnes ont pour la plupart marché pendant des semaines sans aucune assistance pour arriver au Tchad. Elles se sont cachées en brousse pour éviter des groupes armés et ont été exposées à des atrocités. Beaucoup arrivent traumatisées et dans un état de santé préoccupant dû à des blessures, à la malnutrition et aux maladies infectieuses. Parmi les arrivants, il y a aussi des éleveurs d’origine tchadienne vivant en RCA depuis de nombreuses années et des éleveurs centrafricains pratiquant la petite agriculture de subsistance (agro-pasteurs).

La réponse du Gouvernement tchadien a évolué avec la crise, et avec une compréhension plus approfondie de la situation. Initialement, le gouvernement avait encouragé les retournés tchadiens à réintégrer rapidement leurs « régions d’origine ». Quelques 30,000 personnes ont été réintégrées dans leurs familles d’origine avec l’appui de l’IOM. Cependant, lors des opérations de réintégration, il est devenu évident que la majorité des retournés tchadiens vivaient depuis des années - voire des générations - en RCA et n’ont plus de liens familiaux au Tchad, et ne peuvent donc pas retourner rapidement dans leurs régions d’origine. Les sites de transit, qui avaient originalement été identifiés pour accueillir les retournés pour une durée de quelques jours, avant leur transfert dans les régions d’origine, ont continué à servir de refuge pour les Tchadiens sans « attaches »et sont donc rapidement devenues surpeuplées.

Début mars 2014, le gouvernement a accepté que les retournés puissent rester dans les sites temporaires jusqu’à un an, requérant une augmentation urgente de la réponse et l’identification de nouveaux sites pour y établir des camps d’une plus grande capacité. Pour accommoder ces personnes, le gouvernement a identifié quatre camps pour leur relocalisation (Gaoui à Ndjamena, Danamadja dans le Logone Oriental, Maingama dans le Moyen Chari, et Djako, dans le Logone Occidental). Un travail considérable est nécessaire pour préparer ces camps aux standards minimaux et assurer une réponse adéquate. En vue des ressources insuffisantes et du surpeuplement des sites, la communauté humanitaire se voit dans le besoin de transférer les retournés des sites de transit vers les sites temporaires.

Le nombre de personnes vivant dans des sites temporaires et requérant une assistance multisectorielle continue d’augmenter. Plus de 36,000 personnes sont abritées dans les sites de transit et près de 22,000 dans les sites temporaires, dont 58,000 au sud (chiffres au 15 aout 20141 ). Un site existe aussi à Ndjamena (site de Zafaye), avec une population d’environ 4,300 personnes. La majorité des personnes arrivées sont de sexe féminin (54%). De plus, la proportion des enfants de moins de 12 ans est très élevée, de 47 %*. Ces personnes auront besoin d’aide au minimum jusqu’à la fin de l’année avant d’être réintégrées dans leurs lieux d’origine et bénéficier d’un appui socio-économique par le Gouvernement, selon sa stratégie de réponse à moyen-terme. Les évaluations effectuées révèlent des besoins pour lesquels des actions immédiates sont nécessaires dans les domaines de l’abri, la gestion de sites, l’eau et l’assainissement, la sécurité alimentaire, la santé, la nutrition, la protection et l’éducation. Un soutien aux communautés vivant à proximité des sites est également nécessaire afin d’éviter les possible tensions inter-communautaire.

Près de 30,000 personnes ont déjà été réintégrées dans leurs familles d’origine avec l’appui de l’IOM.
Souvent les familles d’origine sont-elles mêmes limitées financièrement et n’ont pas suffisamment de ressources. Une aide à ces familles est également requise.

Une réponse urgente et substantielle aux éleveurs est nécessaire non seulement pour répondre à leurs vulnérabilités particulières (taux de malnutrition, perte des moyens de subsistance) mais aussi pour s’assurer que leur présence s’accentue pas les tensions au sud du Tchad. La possibilité de voir la situation sécuritaire au sud du Tchad se détériorer – dû aux tensions accrues entre les agriculteurs hôtes et les éleveurs arrivant et utilisant leur terres et leurs ressources est une préoccupation majeure pour la communauté humanitaire. Il en va de même pour l’intolérance religieuse.

PRIORITÉS

Considérant le flux continu de nouveaux arrivants et les besoins croissants pour toutes les personnes ciblées par ce plan, les actions prioritaires immédiates sont :

L’apport urgent d’une assistance multi sectorielle aux personnes demeurant dans les sites de transit jusqu’à leur relocalisation dans les camps temporaires et l’accélération de l’aménagement des nouveaux camps temporaires. Les sites de transits étaient prévus pour fournir une assistance à court terme (cinq jours) avant que les retournés ne rejoignent leurs régions d’origine, l’assistance fournie aux personnes vivant dans ces sites depuis plusieurs mois est très incomplète et insuffisante. De plus, une assistance aux communautés vivant à proximité des sites doit également être apportée.

L’apport d’une assistance multi sectorielle pour les personnes s’installant dans les zones d’accueil en dehors de camps et où l’assistance fournie reste très insuffisante. Dans les zones d’accueil, les populations arrivant de RCA se sont rajoutées à des populations déjà très pauvres. La prolongation de leur déplacement dans ces zones demande aussi, en plus de l’assistance à apporter aux familles hôtes, une assistance aux populations des zones d’accueil.

L’apport d’une assistance aux éleveurs transhumants et sédentaires en assurant notamment la couverture sanitaire de l’ensemble du cheptel, l’apport d’aliments de bétail, l’accès à l’eau et aux forages et l’organisation de campagnes de médiation pour éviter ou atténuer les conflits intercommunautaires autour des ressources naturelles.

L’assistance et la protection aux réfugiés, et en particulier l’entretien des camps et zones d’installation des refugiés, et la préservation de leur caractère civil et humanitaire. Une aide/conseil juridique sera également offerte pour les réfugiés.

Chad: 2014-2016 Strategic Response Plan Chad - Mid-Year Review (August 2014)

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Source: UN Office for the Coordination of Humanitarian Affairs
Country: Central African Republic, Chad, Nigeria
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SUMMARY

The humanitarian context in Chad evolved significantly over the first half of 2014, most particularly as the conflict in the Central African Republic (CAR) led to the influx of some 110,000 persons into Chad. To address the needs of this new caseload, the Strategic Response Plan (SRP) was revised in June 2014 with the development of an Action Plan detailing the strategy for responding to the influx of people from CAR. The initial SRP request of US$527 million was increased by $91 million to reflect the financial requirements of responding to the impact of the CAR crisis through the end of 2014. As of 10 September, the 2014 Chad SRP had received $179 million (29%).

The Mid-Year Review

The mid-year review of the Strategic Response Plan takes into account the evolution of the humanitarian situation in Chad and finetunes the strategic approach and priorities set out at the beginning of the year. Given that the Action Plan for the response to the CAR crisis was only recently developed, the strategic approach and priorities set out therein have not been subject to revision.
Evolution of the Humanitarian Context in the first half of 2014 An analysis of the Integrated Food Security Phase Classification (IPC) in March 2014 indicates that some 2.6 million Chadians are living in food insecurity, up 9% from 2.4 million at the beginning of this year. Of these, some 2.2 million people are considered to be at a “stressed” level (phase 3 and 4) of food insecurity while 448,874 are at “crisis” or “emergency” levels (phase 1 and 2).

Projections for the lean period - which goes from June to September - indicate that about 811,570 people are estimated to be at “crisis” or “emergency” levels during this period, and an additional 3.1 million people are estimated to be at a “stressed” level, to reach a total of 3.9 million food insecure people. The food security situation has further deteriorated since June, with households in Wadi-Fira region and parts of the Barh El-Ghazaal region (southern Sahel) now in “crisis” level due to the low rain fall in 2013. Households in Wadi Fira and Barh El-Ghazaal will continue to experience “crisis” levels of food insecurity until the upcoming October harvests.

There has also been an increase in the number of admissions for severe acute malnourished children in 2014 compared to 2013. The increase has exceeded estimates at the beginning of the year. An increase in the number of admissions of children with moderate acute malnutrition (MAM) has also been recorded during the first half of the year (relative to 2013). The Nutrition Cluster estimates that the total number of children with SAM will likely increase by 10% in the Sahel belt by the end of the year. The Cluster also estimates that in the southern regions of Chad, some 3,000 new cases of SAM have been recorded. The total number of children with SAM could reach 151,797 cases by the end of the year which represents a 12% increase since the beginning of the year.

Beyond the influx of people from CAR, Chad has also seen a recent influx of people seeking refuge from violence in Nigeria. The escalation of attacks by Boko Haram in northern Nigeria caused more than 1,120 people to flee to the Lake Chad region in July. As of mid-August, UNHCR had registered close to 3,000 Nigerian refugees in Chad.

A Two-Part Strategy

The strategy to respond to food insecurity and malnutrition in the Sahel belt, and to long-standing population displacement remains the same as defined in early 2014. For this caseload, the broad objectives of the SRP remain relevant, notably (i) using risk and vulnerability to guide the response, (ii) supporting vulnerable populations to better cope with shocks, and (iii) delivering coordinated and integrated life-saving assistance.

Alongside this, the humanitarian community is supporting the Government to address the humanitarian needs of people newly-arrived from the Central African Republic by (i) providing emergency assistance to people without family links who are living in transit sites/temporary camps and to those communities hosting the camps, (ii) providing assistance to people living in host villages and with host families, (iii) assisting pastoralists in their specific needs, and (iv) meeting the protection and assistance needs of CAR refugees displaced since December 2013.

The strategy for responding to the needs of CAR-related populations is outlined in the Action Plan, in annex.

Mid-Year Financial Revision

Projects to deliver on the strategy have been updated to help better guide donor response. The projects were reviewed based on sector priorities and their feasibility by the end of the year. Total financial requirements under the 2014 SRP have been reduced from $638 million as of June to some $618 million. The financial requirements for Multisector and CCCM/Shelter activities were increased to respond to the influx of returnees and refugees from CAR. In addition the Education, Food security, Nutrition, Health and Early Recovery sectors have seen a drop in their requirements taking into account adjustements in project activities, the time left to implement the projects in 2014, and the operational capacity of actors to implement the planned activities.

Liberia: West and Central Africa: Humanitarian Bulletin - September 2014

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Source: UN Office for the Coordination of Humanitarian Affairs
Country: Benin, Burkina Faso, Cameroon, Central African Republic, Chad, Congo, Côte d'Ivoire, Democratic Republic of the Congo, Gambia, Ghana, Guinea, Guinea-Bissau, Liberia, Mali, Niger, Nigeria, Senegal, Sierra Leone
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HIGHLIGHTS

• 6,553 Ebola cases and 3,083 deaths as Ebola outbreak accelerates in Sierra Leone,
Liberia, and Guinea.

• UN mission established to lead comprehensive response, headed by SRSG Anthony Banbury.

• UN launches Overview of Ebola Needs and Requirements calling for USD$979 million over the next 6 months.

• NEMA estimates up to 1.5 million IDPs in Northeast Nigeria. UNHCR expects 95,000 refugees and returnees by year’s end.

• 80 per cent decline in IDPs in Central African Republic.

• Some 63,000 people affected by floods in the Sahel this year. Early onset droughts occurring in northwestern Sahel.

El Salvador: International coffee day: a devastating plague of coffee rust that is leaving communities hungry and desperate

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Source: Save the Children
Country: El Salvador, Guatemala, Honduras, Nicaragua

Today is international coffee day. For many, coffee is a mandatory ritual in our morning routine, a centrepiece in our office meetings, a little iced treat on summer days.

But what if I were to tell you that your much-loved blend is disappearing?That millions of lives are being destroyed as a plague tears through Latin America?

The real story behind your cup of dry roast will leave a bitter taste in the mouth.

Livelihoods ruined

Coffee rust is devastating plantations across Central America, affecting the lives of 2 million people. The fungus spreads at a rapid rate, drying the bean from within and turning the leaves a musty yellow.

This problem has been ruining the livelihoods of communities in Guatemala, El Salvador, Honduras and Nicaragua for two years. Scientists have speculated the region could lose up to 40% of its coffee crop.

In El Salvador, nearly three-quarters of all coffee trees are infected with the fungus. In Guatemala, coffee rust now covers 70% of the crop, resulting in the loss of at least 100,000 jobs and a 15% drop in coffee output over the past two years (NPR).

Drought… and the threat of hunger

People who were once able to cultivate the land all year round tell me they are now lucky to work just 15 days: a crop of 500lb of coffee a day is down to just 100lb.

To make matters worse, low levels of rain are now causing severe drought, affecting the corn and bean crops. The Guatemalan Government has declared a state of emergency, with Honduras likely to do the same.

The cost of coffee rust has been more than $1 billion so far. But the human cost is even more alarming.

High levels of acute and chronic malnutrition are reported. In Guatemala, which has a long history of chronic malnutrition, one in every two children is now thought to be malnourished.

Luz’s story

“There are many children suffering malnutrition in this community as there is not enough food”, Luz tells me. Luz lives in a community in El Salvador that’s 100% reliant on coffee.

“There have been times when my husband and I have had to skip meals in order for our children to eat”.

With income down, food scarce, and the future uncertain, these rural communities are falling apart.

Domestic violence and other types of abuse, including the threat of gang membership, increase significantly when households run short of food.

Esperanza’s story

Esperanza* has worked on the El Salvador coffee plantations all her life. “I remember a life without violence,” she says. “Jobs in the coffee plantations were permanent then.

“There weren’t youths hanging out on the streets, they used to work in the coffee plantations. Now there are no jobs. They dedicate their times to these groups now.”

Her 17-year-old son was killed by a gang early this year.CoffeeRust2

There is no known effective cure for coffee rust.

What we’re doing

Management of the disease involves removing infected crop.

Save the Children is working with affected communities in the region to provide vulnerable populations with emergency food rations, seeds and tools to be able to restart their agricultural production; at the same time, we are working to strengthen their ability to protect and educate their children.

*Name changed to protect identity

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