12/20/2012 13:11 GMT
NOUAKCHOTT, 20 déc 2012 (AFP) - La Banque africaine de développement (BAD) a accordé à l'ONU une contribution d'un million de dollars (près de 755.000 euros) pour l'assistance alimentaire des Maliens réfugiés en Mauritanie, a annoncé jeudi à Nouakchott le Programme alimentaire mondial (PAM).
Ce financement "permettra d'apporter (aux réfugiés) une assistance alimentaire et nutritionnelle sur une période d'environ 3 mois", affirme dans un communiqué le PAM, qui a reçu la contribution de la BAD.
L'aide permettra l'achat de "647 tonnes de denrées alimentaires diverses pour les distributions gratuites de vivres ainsi que des produits nutritionnels pour le traitement de la malnutrition", ajoute-t-il.
"Dans le cadre des distributions gratuites de vivres, chaque réfugié reçoit une ration complète composée de riz, petits pois, huile, sucre, sel et de la farine composée de maïs et de soja", précise-t-il.
Selon le Haut commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR), au 4 décembre, 54.117 Maliens se trouvaient dans le camp de Mbera, dans le sud de la Mauritanie, près de la frontière avec le Mali. D'autres réfugiés sont dispersés ailleurs en Mauritanie, principalement à Nouakchott, mais leur nombre n'est pas connu, selon une source au HCR en Mauritanie.
Le Bureau des Nations unies pour la coordination des Affaires humanitaires (Ocha), estime que plus de 352.000 personnes ont fui leurs domicile au Mali depuis mi-janvier 2012, début du déclenchement dans le nord de ce pays d'une offensive de groupes armés contre les militaires maliens.
Ce total comprend plus de 198.500 déplacés internes et plus de 153.700 réfugiés.
L'offensive lancée mi-janvier par des rebelles touareg et des islamistes armés a abouti entre fin mars et début avril à la prise des régions composant le nord du Mali, quelques jours après un coup d'Etat militaire ayant déstabilisé les institutions à Bamako. Le nord du Mali est aujourd'hui totalement contrôlé par des jihadistes qui en ont évincé fin juin les anciens alliés rebelles touareg.
Le PAM a rappelé que "le déplacement de ces populations s'est fait dans un contexte de crise alimentaire et nutritionnelle liée à la sécheresse qui a frappé les pays du Sahel, dont la Mauritanie, en 2011-2012".
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