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Mali: Nord du Mali: le médiateur Compaoré entame les discussions sur Kidal

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Source: Agence France-Presse
Country: Mali

05/27/2013 22:51 GMT

OUAGADOUGOU, 27 mai 2013 (AFP) - Le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur régional dans la crise malienne, a engagé lundi des discussions pour résoudre le problème de Kidal, ville dont l'occupation par des groupes armés touareg hypothèque la tenue d'une présidentielle en juillet au Mali.

Médiateur pour le compte de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), M. Compaoré a d'abord reçu Tiébilé Dramé, émissaire des autorités de Bamako pour le nord du Mali.

"Les autorités maliennes envisagent de tenir le premier tour de l'élection présidentielle le 28 juillet, il faudrait donc aller vite et même très vite, amener les uns et les autres à se mettre d'accord sur un accord intérimaire", a déclaré M. Dramé à la presse à la sortie.

"Nous avons bon espoir que nous avancerons bientôt vers la signature d'un accord intérimaire permettant la tenue de l'élection présidentielle sur toute l'étendue du territoire national au Mali", a-t-il indiqué, sans s'avancer sur le contenu d'un tel accord.

La date du 28 juillet pour le premier tour du scrutin a été officialisée par le gouvernement malien lundi à l'issue d'un Conseil des ministres.

Kidal (nord-est) est occupée par le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et un autre groupe armé touareg, le Mouvement islamique de l'Azawad (MIA), qui ont refusé jusqu'à présent le retour de l'armée et de l'administration maliennes. Le MIA s'est récemment fondu dans le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA), organisation qui veut fédérer tous les groupes armés encore installés dans le Nord malien.

Souhaitant un accord "inclusif" impliquant "tous les groupes armés du nord du Mali", Tiébilé Dramé a dit espérer que "les conditions seront réunies très vite pour que l'Etat malien, à travers tous ses représentants, retourne dans tout le nord du Mali".

Il a souligné qu'il se rendrait dans les prochains jours à Nouakchott pour rencontrer des responsables du Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), un autre mouvement armé du nord du Mali.

Une délégation du MNLA, emmenée par son président Bilal Ag Acherif, a ensuite été reçue par M. Compaoré.

"Nous sommes tout à fait disposés à discuter parce que nous savons que c'est la seule manière d'amener la paix durable dans la zone" et de "trouver une issue favorable à la crise qui nous oppose au Mali", a affirmé après l'entretien le vice-président du MNLA, Mahamadou Djeri Maïga.

Le MNLA, groupe touareg autonomiste et laïc, avait conquis en 2012 le Nord malien avec des islamistes armés liés à Al-Qaïda, qui en ont ensuite évincé ces rebelles.

Une opération menée par la France et des troupes africaines a permis depuis janvier de reprendre le contrôle du Nord aux islamistes tels Ansar Dine, dont le MIA était une dissidence.

La délégation du HCUA, conduite par Hamada Ag Bibi, a été la dernière reçue par le chef de l'Etat burkinabè.

M. Ag Bibi a indiqué que son organisation n'allait "pas s'opposer"à la tenue des élections, qui doivent permettre d'installer "un pouvoir légitime", "un président élu" avec qui ensuite "il y aura des négociations sur l'avenir de l'Azawad" (nord du Mali).

S'il s'est dit "optimiste" sur l'issue des discussions engagées par le médiateur, il s'est toutefois gardé de détailler les modalités d'une présidentielle à Kidal.

Il y a quelques jours, le MNLA s'était aussi déclaré prêt à permettre la tenue de l'élection dans la zone mais avait réclamé qu'elle soit sécurisée par l'ONU et non par l'armée malienne.

roh-tmo/mf


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