Insécurité alimentaire minime dans la plupart des zones rurales
MESSAGES CLÉS
Bien que les stocks familiaux des ménages pauvres soient épuisées dans la plupart des zones, le bon fonctionnement des flux (internes, transfrontaliers et d’importations) assureront une bonne disponibilité au niveau national et régional au moins jusqu’en juin. On ne s’attend donc pas, entre avril et juin, à une notable dégradation des conditions alimentaires des ménages (Figures 1 et 2).
Les bonnes conditions pastorales, et des termes d’échange animal/céréales favorables et l’accès, à partir de juin, aux revenus provenant du travail agricole qu’on s’attend à conforme à celui d’une année moyenne, assureront, à la plupart des ménages pauvres jusqu’en septembre, une insécurité alimentaire minimale (IPC Phase 1)(Figure 3).
Cependant, entre avril et juin, les ménages pauvres du sud-est de la zone de cultures pluviales (moughataa de Bassikounou) et dans une moindre mesure ceux du nord-ouest de la zone agropastorale (moughataa d’Aleg) qui sont à dominante agricole resteront en situation de Stress (IPC Phase 2) comme ceux du nord affectés par un déficit pluviométrique qui dure depuis 2012.
La reprise de l’insécurité dans le nord-ouest du Mali ayant relancé le flux des refugiés, et réduit les retombées financières et alimentaires que les ménages mauritaniens pauvres tiraient de leur exode saisonnier, il en résulte une situation de Stress des ménages (autochtones et refugiés) qui pour le moment n’est contenue que grâce à l’assistance humanitaire. Un disfonctionnement de cette derniere pourrait dégrader la situation entre avril et juin et accentuer la situation de Stress.