La situation sécuritaire instable continue d’affecter la sécurité alimentaire dans le nord du pays
MESSAGES CLÉS
La faiblesse dans la mobilisation des fonds d’appui humanitaire à hauteur de 28,3 pourcent au 10 avril ne permet pas une réponse efficace aux besoins des populations du nord. L’insécurité alimentaire dans les zones pastorales du nord sera en Crise (IPC Phase 3) pendant la période de soudure pastorale (avril-juillet).
En juillet, à la faveur de la reprise des productions laitières et de l’embonpoint des animaux, des actions humanitaires bien que timides, la phase de Crise observée jusque là pourrait faire place à une situation de Stress. Les populations pastorales proches des zones rizicoles et agropastorales du nord resteront en Stress pendant le scenario parce qu’ils profitent des appuis et de l’ouverture des marchés au niveau de cette zone.
Dans les zones rizicoles et agropastorales du nord, la faiblesse des moyens d’existence des pauvres face aux prix des denrées alimentaires ne permet pas une amélioration de la situation alimentaire surtout que les ménages sont de plus en plus dépendant des marchés comme d’habitude en cette période. Ils resteront en Stress (IPC Phase 2) pendant le scenario, et les actions humanitaires permettront aux ménages de ne pas excéder ce niveau. L’insécurité alimentaire se maintiendra à IPC Phase 1 (insécurité alimentaire minimale) pour les populations du sud du pays en raison du comportement relativement normal des facteurs de sécurité alimentaire.
Les flux commerciaux sont en nette amélioration entre le sud et le nord du pays après l’ouverture officielle des axes routiers vers le sud du pays et la reprise du trafic avec les pays frontaliers du Niger, du Burkina. Du côté de l’Algérie, le trafic se poursuit mais faible par rapport à une situation normale. Le niveau des prix de denrées supérieurs de 20 à 30 pourcent par rapport à la moyenne quinquennale au nord du pays ne permet pas un accès à une alimentation adéquate particulièrement dans les zones pastorales victimes de la mévente des animaux et de la dégradation des conditions d’élevage. La reprise timide des activités économiques n’augure pas un changement notoire durant la période du scenario qui enregistrera le retour des populations déplacées.