Introduction :
Faisant suite à sa participation au convoi de solidarité qui avait permis d’acheminer des intrants alimentaires et médicaux vers les régions du nord du Mali sous occupation, l’OMS a entrepris une seconde mission humanitaire afin d’apporter un appui au système de santé dans les régions occupées. Cette initiative réalisée en partenariat avec l’ordre des médecins du Mali a déjà été rééditée deux fois. Le deuxième redéploiement des volontaires s’est étendu jusqu’à la région de Kidal couvrant un paquet d’activité variés : médico-chirurgicales, gynéco-obstétricale et préventive.
En effet, depuis le début de janvier 2012, les régions de Gao, Kidal et Tombouctou et une partie de la région de Mopti, sont sous contrôle des groupes armés. Cette situation a entraîné non seulement le déplacement massif des populations, mais aussi le pillage des structures de santé de ces localités, le départ du personnel socio-sanitaire et l’arrêt des programmes sanitaires prioritaires. Outre l’accès très limité aux soins, les conséquences de cette catastrophe demeurent dramatiques pour la population :
des conditions de vie précaire,
des femmes qui meurent en donnant la vie,
des malades grabataires qui meurent par faute d’assistance médicale,
des femmes victimes de viol avec risque d’infection sexuellement transmissible et le VIH/SIDA - des patients sous traitement antirétroviral qui n’ont plus accès aux médicaments
le risque de maladies épidémiques lié aux conditions de vie précaire (absence d’eau potable, absence d’antigènes et de chaîne de froid par manque d’électricité).
Cette crise survenant en une période hivernale et à haut risque épidémique, avec crainte d’éclosion des épidémies de méningite, cholera, rougeole, gastroentérite, la mise en place d’équipes médicochirurgicales d’assistance humanitaire s’est avérée nécessaire.