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Chad: N'Djamena frappée par un double attentat-suicide, Boko Haram accusé

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Source: Agence France-Presse
Country: Chad

N'Djamena, Tchad | AFP | lundi 15/06/2015 - 15:59 GMT

La capitale tchadienne N'Djamena a été frappée lundi pour la première fois par un double attentat-suicide qui a fait 23 morts, attribué à Boko Haram par le gouvernement, en première ligne dans la guerre contre ce groupe islamiste nigérian.

Les deux attaques ont visé le commissariat central de N'Djamena et l'école de police, faisant 23 morts et 101 blessées, a annoncé le gouvernement tchadien dans un communiqué.

Quatre "terroristes" ont également été tués, selon le communiqué lu à la radio nationale du gouvernement qui assure que "la situation est sous contrôle". "Boko Haram se trompe de cible, ces terroristes sans foi ni loi seront débusqués et mis hors d'état de nuire où qu'ils soient", déclare le gouvernement.

Le double attentat n'avait toutefois pas été revendiqué lundi après-midi.

"Cette attaque ne découragera pas le Tchad de combattre ces bandits et le gouvernement poursuivra la lutte contre les criminels", assure le communiqué.

  • réunion de crise -

Plus tôt dans la journées, un responsable de la police de N'Djamena avait indiqué à l'AFP que deux kamikazes avaient attaqué simultanément le commissariat et l'école de police, où se trouvaient de nombreux stagiaires en formation.

Selon une autre source policière, le "modus operandi" des assaillants portait la marque des islamistes de Boko Haram.

Après les attaques, de nombreuses forces se sont déployées dans la ville, où les mesures de sécurité avaient été considérablement renforcées depuis plusieurs mois face à la menace d'attaques de Boko Haram.

Le gouvernement a tenu de son côté une réunion de crise sur ces attentats en l'absence du président Idriss Déby Itno, attendu dans la journée à N'Djamena de retour d'Afrique du Sud où il a participé au sommet de l'Union africaine, selon une source officielle.

La France, l'ancienne puissance coloniale, a rapidement condamné ces attaques meurtrières et assuré le Tchad de son "soutien dans la lutte contre le terrorisme", dans une déclaration du ministère des Affaires étrangères.

"La France condamne les attaques perpétrées le 15 juin contre le commissariat général et l’école de police de N’Djamena", a indiqué le porte-parole du Quai d'Orsay.

Le Tchad est un allié de poids pour Paris dans la lutte contre les groupes jihadistes en Afrique sahélienne et l'armée française a établi à N'Djamena l'état-major de son opération Barkhane de lutte contre ces groupes.

Après le Mali, le président Déby a engagé son armée en février au Nigeria contre les islamistes nigérians, dont le chef Abubakar Shekau a menacé à plusieurs reprises de s’en prendre aux intérêts tchadiens.

  • des attaques redoutées -

L'armée tchadienne participe en première ligne depuis février à une opération militaire régionale visant à chasser le groupe de pans entiers de territoire qu'il avait capturés dans le nord-est du Nigeria.

Fer de lance dans la guerre contre Boko Haram, le Tchad - comme le Cameroun voisin lui aussi engagé dans la guerre contre le groupe islamiste - redoutait depuis des mois des attentats de ce genre sur son sol. Il a toutefois déjà subi des raids de combattants de Boko Haram sur les rives du lac Tchad.

N'Djamena ne se trouve qu'à une cinquantaine de kilomètres du nord-est du Nigeria où sévissent les islamistes. Mais la ville, où est basé un important contingent militaire français, est relativement sûre et quadrillée par les forces de sécurité et les services de renseignements tchadiens.

Nigeria, Niger, Tchad, Cameroun et Bénin ont convenu le 11 juin, lors d'un sommet à Abuja, de mettre sur pied une force régionale dans le but de mieux lutter contre Boko Haram, désormais affilié au groupe jihadiste Etat islamique.

Cette MNJTF (selon son acronyme anglais), forte de 8.700 hommes et sous commandement nigérian, aura son quartier général à N'Djamena.

Le parlement tchadien a aussi approuvé le 20 mai une prolongation de l'intervention militaire contre Boko Haram.

Selon des sources militaires tchadiennes, environ 5.000 soldats tchadiens sont engagés dans la lutte contre Boko Haram. En avril, N'Djamena avait déploré la mort de 71 soldats dans le cadre de cette opération.

bur-mc/de


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