OUAGADOUGOU – Le PAM commence a commencé le 8 mai la distribution de yaourts produits localement dans les écoles primaires bénéficiant de son programme d'alimentation scolaire.
Cette nouvelle initiative, qui vient compléter les programmes de cantines scolaires du PAM dans cette région d’Afrique de l’Ouest, a commencé dans les écoles de Dori, capitale de la région du Sahel burkinabé, et bénéficiera à 1 973 écoliers dans 12 écoles. L’initiative soutient la stratégie gouvernementale visant à assurer une transition progressive vers des cantines scolaires gérées par les communautés, appelées «cantines endogènes».
L’initiative est mise en œuvre en étroite collaboration avec le gouvernement burkinabé, en l’occurrence le Ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation (MENA), le Ministère des Ressources Animales et le Ministère de la Santé à travers le Laboratoire National de Santé Publique (LNSP).
«Nous sommes ravis d'introduire ces yaourts produits localement dans le programme de repas scolaires du PAM. Fournir des produits laitiers, qui font partie des produits alimentaires préférés dans cette partie du pays, permettra non seulement d’enrichir les repas scolaires des enfants, mais également de créer un marché pour les petits éleveurs vulnérables et les associations de femmes qui bénéficieront d’un revenu supplémentaire» a déclaré le Représentant du PAM au Burkina Faso, M. Jean-Charles Déi.
Le lait cru provenant des troupeaux des petits éleveurs est transformé en yaourt par les membres de l’association féminine Kossam Naï Bodedji de Dori, qui ont mis en place une Unité de Transformation de Lait (UTL). L'initiative est soutenue par le projet «Achats au Service du Progrès» (Purchase for Progress, P4P) du PAM, et vise à accroître la capacité des petits producteurs et éleveurs, la qualité de leurs produits, et leur permettre d’accéder à des marchés plus rémunérateurs.
La phase pilote du projet couvrira 12 écoles, et le nombre d’écoles bénéficiaires sera ensuite progressivement étendu.
Depuis 2004, le PAM met en œuvre un programme d’alimentation scolaire dans la région du Sahel au Burkina Faso avec un petit déjeuner et un déjeuner servis quotidiennement aux élèves. En outre, les filles reçoivent une ration mensuelle de céréales sèches à emporter à la maison. En 2015, plus de 127 000 enfants bénéficient des repas du PAM dans 952 écoles.
Dans cette région, les taux de scolarisation sont nettement inférieurs à la moyenne nationale. Toutefois des progrès ont été enregistrés. Ainsi, le taux brut de scolarisation qui était de 37% en 2006 est passé à 49,8% en 2014 ; celui des filles s’est également amélioré, passant de de 32% en 2006 à 48,2% en 2014.
M. Abel Aziz Dao, Directeur de l’Allocation des Moyens Spécifiques aux Structures et aux Ecoles (DAMSSE), chargé de la gestion des cantines scolaires au MENA apprécie positivement l’action du PAM et le nouveau projet: « Ce que le PAM fait dans cette région joue un rôle crucial pour le système scolaire, car, au Sahel, sans cantines il n’y a pas d’école. De plus, ce projet va permettre aux enfants de s’épanouir et de grandir en bonne santé. ».
Dans cette région du Sahel, la majorité des parents assurent difficilement deux repas quotidiens à leurs familles et les enfants demandent à aller à l’école pour pouvoir bénéficier des repas scolaires. En distribuant du lait dans les écoles de la région, le PAM entend contribuer à la lutte contre la sous-scolarisation, les inégalités, la sous-alimentation, et la malnutrition.
Le PAM compte sur la générosité des donateurs pour étendre rapidement cette initiative à toutes les écoles du Sahel, qui est l’une des régions les plus vulnérables et avec un taux de scolarisation parmi les plus bas.
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Le PAM est la plus grande agence humanitaire qui lutte contre la faim dans le monde en distribuant une assistance alimentaire dans les situations d'urgence et en travaillant avec les communautés pour améliorer leur état nutritionnel et renforcer leur résilience. Chaque année, le PAM apporte une assistance à quelque 80 millions de personnes dans près de 75 pays.
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