Chad - Trois ans depuis le début du conflit au République centrafricaine (RCA), l’OIM continue d’aider les migrants tchadiens bloqués au Cameroun, qui ont fui la RCA et qui souhaitent rentrer chez eux. Pendant le week-end du 2 et 3 mai, l’OIM a transporté 179 migrants tchadiens depuis le Cameroun vers le Tchad par la route.
Les migrants ont été logés au centre de transit de Djako, au sud du Tchad. Le site est géré par l’OIM. Le PAM fournit de la nourriture, l’UNICEF fournit des services d’eau, d’assainissement et d’hygiène (WASH) et le Comité de secours international dispense des services médicaux.
En raison de la crise en RCA en décembre 2013, des centaines de milliers de migrants ont été contraints de fuir pour survivre, soit en retournant dans leur pays d’origine, soit en trouvant refuge dans les pays voisins, notamment le Tchad, le Cameroun, le Niger et le Congo Brazzaville.
Les migrants d’origine tchadienne ont été les plus touchés par la crise. Bon nombre ont réussi à retourner au Tchad par leurs propres moyens, tandis que d’autres ont été aidés par le gouvernement tchadien ou par l’OIM.
A la demande de plusieurs gouvernements, l’OIM a également permis le retour chez eux de ressortissants bloqués dans les pays voisins de la RCA, principalement au Cameroun et au Congo Brazzaville.
« Pendant toute l’année écoulée, nous avons assuré le transport et le retour en toute sécurité de centaines de migrants dans leur pays d’origine, soit par la route, soit par avion », a déclaré le Dr. Qasim Sufi, chef de mission de l’OIM au Tchad.
« Il a fallu longtemps pour que les autorités tchadiennes approuvent la demande de rapatriement de ce groupe en raison des problèmes de sécurité posés par l’insurrection de Boko Haram dans la sous-région, qui a forcé le gouvernement du Tchad à fermer officiellement toutes ses frontières avec les pays voisins. »
En décembre 2014, l’OIM au Cameroun a reçu des fonds supplémentaires de la part du Fonds central des Nations Unies pour les interventions d’urgence (CERF) afin de faciliter le retour de 600 ressortissants de pays tiers et migrants du Tchad, du Mali, du Sénégal, du Niger, du Nigéria, du Burkina Faso, du Soudan, de Côte-d’Ivoire, du Libéria, de République du Congo et de République démocratique du Congo, qui avaient fui la crise en RCA. Les ressortissants de pays tiers et les migrants étaient bloqués à Kentzou, à Libongo, à Bela, à Yokadouma et à Garou Boulai, à l’est du Cameroun.
L’OIM, l’Ambassade du Tchad au Cameroun, les autorités camerounaises et tchadiennes ont œuvré ensemble pour garantir le retour des migrants au Tchad en toute sécurité.
Le gouvernement du Tchad et la communauté humanitaire cherchent à réintégrer et à stabiliser les dizaines de milliers de rapatriés qui ont fui la RCA et qui sont depuis rentrés au Tchad. La majorité des plus de 100 000 Tchadiens rentrés de RCA sont actuellement hébergés dans des sites temporaires à N’Djamena et dans le sud du pays. Quelque 30 000 d’entre eux sont rentrés chez eux au Tchad.
L’OIM recherche toujours des fonds supplémentaires pour répondre aux besoins à moyen et à plus long termes des migrants de retour au Tchad, notamment aux besoins de réintégration, de stabilisation communautaire, de cohésion sociale, de soutien psychosocial et de réunification familiale.
Pour plus d’informations, veuillez contacter le Dr. Qasim Sufi, OIM Tchad, Tel: +235 62900674, Email: qsufi@iom.int. Ou Roger Charles Evina, OIM Cameroun, Tel: +237 652 23 46 40, Email: revina@iom.int
