RÉSUMÉ
Suite à la récente extension du conflit du nord-est Nigéria au Niger, d’importants mouvements de populations ont été constatés dans la région de Diffa au Niger.
Face à cette nouvelle situation, un groupe inter-agences composés de 14 entités s’est formé pour effectuer une évaluation rapide des besoins de première nécessité des populations déplacées.
L’évaluation a été pilotée par le gouvernorat de Diffa, en collaboration avec OCHA et avec le soutien des organisations suivantes: HCR, UNICEF, PAM, CICR, OIM, ACTED, IRC, SCI, CARE, IEDA, APBE et COOPI. L’évaluation s’est déroulée dans 10 localités entre le 19 et le 26 février 2015.
Cette évaluation était composée d’un questionnaire administré à 475 ménages (réfugiés nigérians, retournés nigériens et populations hôtes nigériennes) dans les 10 localités, mais aussi d’une observation participante assortie d’entretiens semi- dirigés. Ce document porte sur les informations liées aux questionnaires administrés.
Le questionnaire administré s’est concentré sur huit (8) thématiques différentes: localisation des ménages déplacés, caractéristiques des ménages, besoins prioritaires, eau et hygiène, santé, consommation alimentaire, abris et NFI et intentions à court terme.
Il est à noter qu’en raison des contraintes sécuritaires, plusieurs localités accueillant un nombre important de personnes déplacées n’ont pas pu être évaluées. De plus, dans les localités visitées, le ciblage des ménages enquêtés n’a pas seulement été focalisé sur les ménages déplacés suites aux récents événements.
Les résultats de l’évaluation rapide par questionnaires font toutefois état d’une situation très critique dans la région parmi les ménages enquêtés. Ces ménages sont très démunis et ne peuvent compter quasiment que sur le soutien de la population hôte, déjà sous pression, pour assurer leur subsistance et leur survie. Les premiers besoins vitaux (eau et nourriture) ne sont pas suffisamment couverts et les populations vulnérables (enfants de moins de 5 ans, femmes allaitantes et enceintes, mineurs isolés) représentent 42% des personnes dans les ménages enquêtés.
