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Niger: Niger: dernières heures de paix dans le village de Bosso

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Source: World Food Programme
Country: Niger, Nigeria

Marco Frattini, responsable communication du Programme Alimentaire Mondial, a été témoin des dernières heures de paix dans le village Nigérien de Bosso, à la frontière avec le Nigeria. C’était un jour à peine avant que les communautés locales ne soient attaquées par des groupes armés venus du Nigeria. Alors que le PAM continue à fournir une assistance alimentaire aux populations malgré un risque sécuritaire élevé, ce reportage nous éclaire sur les sentiments mitigés des populations locales et des refugiés.

Les violences perpétrées par des groupes armés dans le nord du Nigeria forcent un grand nombre de personnes à fuir vers des pays voisins, entrainant une pression accrue sur des communautés déjà en difficulté dans des régions pauvres du Cameroun, du Tchad et du Niger.

Parmi ces trois pays, le Niger est celui qui accueille le plus de réfugiés et de personnes rapatriées, avec, à la fin de l’année 2014, une augmentation importante des nouvelles arrivées dans la région.

En Octobre, seulement 15 000 personnes avaient passé la frontière. Aujourd’hui, elles sont plus de 125 000, réparties dans près de 140 villages, à l’avoir traversée.

L’année dernière, le PAM a augmenté graduellement son assistance alimentaire jusqu’à fournir, en décembre 2014, de la nourriture à plus de 60 000 réfugiés, personnes rapatriées, et familles parmi les populations hôtes.

Arrivée à Bosso: le spectre de la guerre à l’horizon.

BOSSO – Des troupes Tchadiennes et Nigériennes patrouillant le long de la frontière avec le Nigeria.

Le lendemain matin (6 février), soit le jour suivant notre visite, Bosso était attaqué par des groupes armés originaires du nord du Nigeria.

Les mêmes problèmes, mais une population deux fois plus nombreuse.

BOSSO - Le village comptait déjà plus de 10 000 habitants, et accueille maintenant des milliers de réfugiés nigérians.

Cette situation engendre une pression très importante sur les stocks de vivres et les moyens de subsistance des communautés locales / hôtes.

Les réfugiés, installés dans des abris de fortune aux portes du village, vivent dans des conditions particulièrement difficiles.

La solidarité apporte de l'espoir

Bosso - Grâce à l’hospitalité et à la générosité dont font preuve les communautés locales, il règne à l’intérieur du camp une atmosphère pleine d’espoir.

Une assistance pour des milliers de réfugiés.

GUESSERE - Le nombre total de réfugiés est aujourd’hui estimé à 125 000 personnes, réparties dans plus de 140 sites et villages.

L’un de ces lieux est un village appelé Guessere, où le PAM distribue des vivres aux réfugiés et aux communautés hôtes en situation d’insécurité alimentaire.

Les enfants de moins de 5 ans, ainsi que les femmes enceintes ou allaitantes, reçoivent ce que l’on appelle du Supercereal, un aliment particulièrement nutritif destiné à réduire le risque de malnutrition.

La Fuite de Fanna

Le camp de réfugié Sayam - Le camp de refugies de Sayam Forage – Le camp a été installé récemment, et 700 réfugiés Nigérians y vivent actuellement. Ils reçoivent tous des vivres du PAM.

J’étais sur place, en train d’interviewer Fanna, lorsque la nouvelle est tombée : Antonio, mon ami et collègue, m’a annoncé que Bosso était en train d’être attaqué, et que nous devions retourner immédiatement à notre bureau de Diffa. C’est ce que nous avons fait.

Retour à Diffa

J’ai un sentiment de culpabilité dont je ne parviens pas à me débarrasser, car je ne sais pas ce qu’il est advenu des gens que j’avais rencontrés et filmés à Bosso.

« Dès que la situation sera un peu plus calme, nous retournerons les chercher », m’assure Antonio. Je suis sûr qu’il le fera.


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