11/25/2012 21:52 GMT
ALGER, 25 nov 2012 (AFP) - Une rencontre regroupera "prochainement toutes les parties concernées" pour tenter de trouver une solution politique à la crise au Mali, dont le nord est occupé par des islamistes radicaux, a annoncé dimanche à Alger le ministre algérien des Affaires étrangères Mourad Medelci
La solution politique "est celle fondée sur le dialogue entre Maliens qu'ils soient au nord ou au sud, rebelles ou au pouvoir", a déclaré M. Medelci, dont les propos étaient rapportés par l'agence de presse algérienne APS.
"Peut-on imaginer une solution sans la rencontre de tous les Maliens ? " s'est interrogé le ministre algérien qui a annoncé "la tenue prochaine d'une rencontre entre toutes les parties concernées -sans les identifier- au Mali frère", en vue de trouver une solution politique à la crise dans ce pays, selon la même source.
"Si une des parties concernées demandait à discuter avec l'Algérie pour impulser la solution politique et le dialogue, l'Algérie est ouverte au dialogue avec les frères maliens depuis 20 ans", a-t-il dit.
"L'Algérie est pour le dialogue et elle a déployé des efforts dans ce sens avec plusieurs pays. Ces efforts ont donné leurs fruits en faisant de la solution politique la principale solution", a ajouté M. Medelci.
La délégation du groupe islamiste malien Ansar Dine qui discutait depuis début novembre à Ouagadougou avec les autorités du Burkina Faso est actuellement en Algérie, l'autre pays médiateur dans la crise au Mali,
L'Algérie, voisine du Mali où elle a plusieurs fois joué les médiateurs entre les Touareg et Bamako, a convaincu les rebelles touareg d'Ansar Dine d'entrer dans la négociation et de renoncer à ses alliés, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et le Mouvement pour l'unicité du Jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), avec lesquels il impose la loi au Nord du Mali.
Le 11 novembre, la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a approuvé l'envoi au Nord du Mali, contrôlé par des groupes islamistes armés, d'une force militaire soutenue sur le plan logistique par des pays occidentaux.
L'ONU doit encore donner son feu vert à une intervention militaire, avant mardi.
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