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Mali: Rapport - Elevage, Moyen d’existence et Nutrition humaine - Atelier Régional Afrique de l’Ouest et Sahel 5-7 Novembre 2014 Dakar, Sénégal

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Source: Food and Agriculture Organization
Country: Burkina Faso, Chad, Mali, Mauritania, Niger, Senegal

Contexte

La malnutrition est reconnue comme la menace la plus importante pour la survie des enfants, et comme étant responsable de 45% de la mortalité infantile dans le monde chaque année. La mauvaise alimentation occasionne aussi une perte de 11% du potentiel de productivité économique des pays d’Afrique et d’Asie, ayant un fort impact dans le développent cognitif des enfants et la capacité de travail des adultes. La région du Sahel présente un des taux de mortalité infantile (enfant de moins de 5 ans) les plus élevés du monde avec le Burkina, le Mali, le Niger et le Tchad parmi les 15 pays les plus touchés. La malnutrition reste au-dessus des seuils d’urgence même dans les années de bonne production, avec des taux de malnutrition aigüe globale entre 9% au Mali et 18% au Tchad. Les taux de retard de croissance varient entre 23% en Mauritanie et 44 % au Niger. Avec l’actuelle croissance démographique en Afrique, les nombres absolus augmentent chaque année. De plus, les crises (comme les sécheresses, la hausse des prix et les conflits) se succèdent dans la région et la pauvreté ainsi que le manque d'accès à l'eau potable et aux services de santé sont quelques-uns des défis qui détériorent aussi l'état nutritionnel dans la région. Ce constat contraste avec le fait que le Sahel est une région riche en production de bétail, qui représente en moyenne 40% du PIB agricole (80% dans le cas de la Mauritanie). Au Niger par exemple, 79% des ménages élèvent des animaux. L’élevage joue donc un rôle clé en tant que source de revenus pour la majorité des foyers. Les produits animaux représentent aussi une source de protéines de très bonne qualité et fournissent des micronutriments essentiels à la nutrition humaine (ex. fer, calcium, vitamine B12, zinc, etc.) d’une plus haute biodisponibilité que ceux d’origine végétale.

Dans une zone où la production végétale est limitée tandis que le bétail est abondant, les produits d’origine animale ont un énorme potentiel pour diversifier les régimes alimentaires et combattre la malnutrition et la pauvreté. Toutefois, les projets d’élevage et de nutrition humaine ont souvent été déconnectés. La majorité des interventions dans l’élevage au Sahel a été destinée à améliorer la production (ex. augmenter la production animale, éviter les maladies et diminuer la mortalité des animaux à l’aide de la vaccination ou l’utilisation de races bien adaptées au milieu sahélien) ou à sauvegarder les moyens d’existence. Ces projets ne cherchaient pas souvent à identifier de synergies entre l’élevage et l’état nutritionnel des ménages pauvres. En outre, des expériences concrètes ont démontré qu’une amélioration de la production ne se traduit pas nécessairement par une augmentation de la consommation, et peut même résulter en une diminution, quand l’autoconsommation est remplacée par la vente par exemple. Le fait que les animaux soient gardés pour des raisons autres que la consommation et les revenus (par exemple pour l’épargne, l’assurance ou l’échange social) complique encore plus la compréhension des liens avec la nutrition humaine, dont les interventions se basent plus souvent sur la production végétale. Une meilleure connaissance des voies par lesquelles l’élevage peut contribuer à réduire la malnutrition (chemins d’impact) est fondamentale pour la capitalisation du potentiel du bétail. Pour maximiser l’impact nutritionnel, les interventions en élevage devraient être conçues avec une approche « sensible » à la nutrition et la nutrition considérée comme un point d’entrée pour les programmes de renforcement de la résilience.

L’engagement politique pour la nutrition est illustré par le nombre croissant de pays adhérant au Mouvement de Renforcement de la Nutrition (SUN: Scaling Up Nutrition ). Les initiatives d’amélioration de la résilience (ex. AGIR) priorisent aussi l’amélioration de la nutrition. Toutefois des efforts importants sont encore nécessaires pour établir avec succès des synergies opérationnelles entre la nutrition et les interventions en élevage, et pour formuler des stratégies intégrées pour réduire la malnutrition. Le succès de ces programmes nécessite une compréhension, un langage commun et une approche partagée entre experts de la production animale et de la nutrition, ainsi que des capacités sur le terrain pour planifier de manière multisectorielle et mesurer les effets des interventions conjointes.

Afin de répondre à ces besoins, le Bureau Régional de la FAO pour la résilience, les urgences et la réhabilitation en Afrique de l’Ouest/Sahel (REOWA) a organisé en étroite collaboration avec l’Ecole vétérinaire de Londres (RVC), l’Institut internationale de recherche sur l’élevage (ILRI) et les institutions humanitaires travaillant dans l’élevage et la nutrition, un Atelier Régional de Formation pour le Sahel et l’Afrique de l’Ouest, intitulé « Elevage, Moyens d’Existence et Nutrition ».
L’atelier s’est déroulé à Dakar, Sénégal, entre le 5 et le 7 novembre 2014.


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