Dans un contexte post-crise, la Suisse a su ajuster son soutien aux populations de Tombouctou, Youwarou et Niafunké avec un programme de transition entre les actions humanitaires d’urgence et celles de développement à long terme.
Malgré un contexte sécuritaire tendu, la Direction du développement et de la coopération (DDC) a continué ses actions dans le Nord du Mali en 2014, toute en adaptant ses modalités d’intervention. Elle est l’une des rares coopérations internationales à avoir répondu aux besoins immédiats des communautés affectées par le conflit. Elle a ainsi renforcé les moyens et capacités des associations communautaires, des autorités locales et du secteur privé. Par le biais du programme de relance socio-économique au Nord (ARSEN), la Suisse a contribué au retour des services décentralisés de l’Etat. En effet, des infrastructures étatiques ont été réhabilitées et une vingtaine d’écoles ainsi qu’une radio communautaire rénovées. Les communautés disposent, aujourd’hui, de points d’eau et d’un marché à bétail. 70 projets économiques ont été réalisés, permettant à plus de 2’000 femmes, hommes et aux déplacés d’entamer des activités génératrices de revenus.
ARSEN vient en soutien aux autres programmes de la DDC dans le domaine de l’agriculture, l’éducation et la gestion publique locale. Face aux difficultés institutionnelles, la DDC s’est appuyée sur les organisations non gouvernementales et les bureaux d’études locaux afin d’assurer une mise en œuvre effective des projets. Ces derniers ont réalisé des études de faisabilité, participé au processus de passation des marchés et mis en œuvre des projets en étroite collaboration avec les autorités locales. Cette approche a permis une gestion de proximité du programme garantissant ainsi la rapidité dans l’exécution. De la sorte, les collectivités et associations ont pu également renforcer leurs capacités.
