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Chad: 2014 Plan opérationnel pour la réponse à l’impact de la crise en République Centrafrique: Tchad, Révision août 2014

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Source: UN Office for the Coordination of Humanitarian Affairs, UN Country Team in Chad
Country: Central African Republic, Chad
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ACTUALISATION DU CONTEXTE ET DES BESOINS HUMANITAIRES

La recrudescence de violence en République Centrafrique (RCA) en décembre 2013, après une année de conflit politico-militaire, a eu un impact important sur les pays voisins, et en particulier sur le Tchad, qui a accueilli le plus grand nombre de personnes fuyant la violence en RCA.

Depuis l’élaboration du plan stratégique de réponse (SRP) pour le Tchad en Janvier 2014, les besoins humanitaires liés à la crise en RCA ont considérablement augmenté. L’afflux continu de personnes qui traversent la frontière et le nombre de personnes requérant une assistance a connu une croissance exponentielle.

En août, le nombre de personnes ayant fui les violences en RCA au Tchad était estimé à plus de 150,000. Ceci inclut 17,000 réfugiés centrafricains. Il est à noter que le HCR estime que le nombre de réfugiés centrafricains atteindra 45,000 d’ici décembre.

La situation en RCA continue de se détériorer, et les déplacements de populations vers le Tchad se poursuivent. La crise en RCA aura un impact soutenu sur la région au cours de 2014 et certainement au-delà.

Les personnes provenant de la RCA arrivent au sud du Tchad dans des conditions de vulnérabilité extrême, sous-alimentées, déshydratées et traumatisées. Ces personnes ont pour la plupart marché pendant des semaines sans aucune assistance pour arriver au Tchad. Elles se sont cachées en brousse pour éviter des groupes armés et ont été exposées à des atrocités. Beaucoup arrivent traumatisées et dans un état de santé préoccupant dû à des blessures, à la malnutrition et aux maladies infectieuses. Parmi les arrivants, il y a aussi des éleveurs d’origine tchadienne vivant en RCA depuis de nombreuses années et des éleveurs centrafricains pratiquant la petite agriculture de subsistance (agro-pasteurs).

La réponse du Gouvernement tchadien a évolué avec la crise, et avec une compréhension plus approfondie de la situation. Initialement, le gouvernement avait encouragé les retournés tchadiens à réintégrer rapidement leurs « régions d’origine ». Quelques 30,000 personnes ont été réintégrées dans leurs familles d’origine avec l’appui de l’IOM. Cependant, lors des opérations de réintégration, il est devenu évident que la majorité des retournés tchadiens vivaient depuis des années - voire des générations - en RCA et n’ont plus de liens familiaux au Tchad, et ne peuvent donc pas retourner rapidement dans leurs régions d’origine. Les sites de transit, qui avaient originalement été identifiés pour accueillir les retournés pour une durée de quelques jours, avant leur transfert dans les régions d’origine, ont continué à servir de refuge pour les Tchadiens sans « attaches »et sont donc rapidement devenues surpeuplées.

Début mars 2014, le gouvernement a accepté que les retournés puissent rester dans les sites temporaires jusqu’à un an, requérant une augmentation urgente de la réponse et l’identification de nouveaux sites pour y établir des camps d’une plus grande capacité. Pour accommoder ces personnes, le gouvernement a identifié quatre camps pour leur relocalisation (Gaoui à Ndjamena, Danamadja dans le Logone Oriental, Maingama dans le Moyen Chari, et Djako, dans le Logone Occidental). Un travail considérable est nécessaire pour préparer ces camps aux standards minimaux et assurer une réponse adéquate. En vue des ressources insuffisantes et du surpeuplement des sites, la communauté humanitaire se voit dans le besoin de transférer les retournés des sites de transit vers les sites temporaires.

Le nombre de personnes vivant dans des sites temporaires et requérant une assistance multisectorielle continue d’augmenter. Plus de 36,000 personnes sont abritées dans les sites de transit et près de 22,000 dans les sites temporaires, dont 58,000 au sud (chiffres au 15 aout 20141 ). Un site existe aussi à Ndjamena (site de Zafaye), avec une population d’environ 4,300 personnes. La majorité des personnes arrivées sont de sexe féminin (54%). De plus, la proportion des enfants de moins de 12 ans est très élevée, de 47 %*. Ces personnes auront besoin d’aide au minimum jusqu’à la fin de l’année avant d’être réintégrées dans leurs lieux d’origine et bénéficier d’un appui socio-économique par le Gouvernement, selon sa stratégie de réponse à moyen-terme. Les évaluations effectuées révèlent des besoins pour lesquels des actions immédiates sont nécessaires dans les domaines de l’abri, la gestion de sites, l’eau et l’assainissement, la sécurité alimentaire, la santé, la nutrition, la protection et l’éducation. Un soutien aux communautés vivant à proximité des sites est également nécessaire afin d’éviter les possible tensions inter-communautaire.

Près de 30,000 personnes ont déjà été réintégrées dans leurs familles d’origine avec l’appui de l’IOM.
Souvent les familles d’origine sont-elles mêmes limitées financièrement et n’ont pas suffisamment de ressources. Une aide à ces familles est également requise.

Une réponse urgente et substantielle aux éleveurs est nécessaire non seulement pour répondre à leurs vulnérabilités particulières (taux de malnutrition, perte des moyens de subsistance) mais aussi pour s’assurer que leur présence s’accentue pas les tensions au sud du Tchad. La possibilité de voir la situation sécuritaire au sud du Tchad se détériorer – dû aux tensions accrues entre les agriculteurs hôtes et les éleveurs arrivant et utilisant leur terres et leurs ressources est une préoccupation majeure pour la communauté humanitaire. Il en va de même pour l’intolérance religieuse.

PRIORITÉS

Considérant le flux continu de nouveaux arrivants et les besoins croissants pour toutes les personnes ciblées par ce plan, les actions prioritaires immédiates sont :

L’apport urgent d’une assistance multi sectorielle aux personnes demeurant dans les sites de transit jusqu’à leur relocalisation dans les camps temporaires et l’accélération de l’aménagement des nouveaux camps temporaires. Les sites de transits étaient prévus pour fournir une assistance à court terme (cinq jours) avant que les retournés ne rejoignent leurs régions d’origine, l’assistance fournie aux personnes vivant dans ces sites depuis plusieurs mois est très incomplète et insuffisante. De plus, une assistance aux communautés vivant à proximité des sites doit également être apportée.

L’apport d’une assistance multi sectorielle pour les personnes s’installant dans les zones d’accueil en dehors de camps et où l’assistance fournie reste très insuffisante. Dans les zones d’accueil, les populations arrivant de RCA se sont rajoutées à des populations déjà très pauvres. La prolongation de leur déplacement dans ces zones demande aussi, en plus de l’assistance à apporter aux familles hôtes, une assistance aux populations des zones d’accueil.

L’apport d’une assistance aux éleveurs transhumants et sédentaires en assurant notamment la couverture sanitaire de l’ensemble du cheptel, l’apport d’aliments de bétail, l’accès à l’eau et aux forages et l’organisation de campagnes de médiation pour éviter ou atténuer les conflits intercommunautaires autour des ressources naturelles.

L’assistance et la protection aux réfugiés, et en particulier l’entretien des camps et zones d’installation des refugiés, et la préservation de leur caractère civil et humanitaire. Une aide/conseil juridique sera également offerte pour les réfugiés.


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