Réunis depuis 48 heures à Ouagadougou pour des discussions préliminaires, les six mouvements politico-militaires du nord du Mali n’ont pas encore trouvé une position consensuelle quant à la future gestion de l’Azawad. Les discussions qui sont en cours dans la capitale du Burkina Faso se déroulent à quelques jours de l’ouverture tant attendue d’un second volet de négociations qui se tiendra à Alger, le 1er septembre, entre les groupes du nord et le gouvernement malien. Le premier volet s’est déroulé au mois de juillet dernier.
L’objectif des discussions de Ouagadougou est d’arriver à la signature d’un “protocole d’entente” entre les six mouvements avant de se rendre à Alger. Depuis le début du processus de paix, les trois groupes « historiques » -MNLA, HCUA et MAA- sont accusés de vouloir exclure des négociations trois autres formations –CPA, MAD et CM-FPR- considérés comme « trop proches » de Bamako.
“Nous voulons harmoniser nos positions sur certains points avant de rencontrer le gouvernement” a annoncé Mohamed Ag Assaleh, président du CPA. Les six groupes s’accordent sur le fait qu’un statut spécial doit être accordé à l’Azawad, afin d’obtenir une autonomie accrue dans la gestion économique, administrative et culturelle de cette vaste région désertique.
L’Azawad a été le théâtre d’un conflit armé ayant débuté en janvier 2012 et qui a pris fin 18 mois plus tard, suite à l’intervention militaire de la France et au déploiement de casques bleus. Des discussions ont déjà eu lieu par le passé entre les différentes parties mais les discussions qui se tiendront à Alger constituent le premier dialogue formel qui se tiendra depuis les élections présidentielles de l’été dernier et depuis la signature de l’accord préalable signé à Ouagadougou en juin 2013.