Retour des conditions typiques saisonnières de sécurité alimentaire sauf dans les zones de conflit
MESSAGES CLES
Une longue sécheresse entre juin et début juillet a occasionné des pertes non négligeables de semis et une prolongation de la soudure pastorale au Sahel notamment au Tchad, au Niger, en Mauritanie et au Sénégal. Cependant, depuis la mi-juillet, la situation pluviométrique s’est normalisée favorisant un bon développement des cultures et des pâturages.
Avec les perturbations continues des moyens d’existences consécutives à l'insécurité civile et l’épuisement précoce des stocks cette année dues aux mauvaises récoltes en 2013, l’insécurité alimentaire de type Crise (Phase 3 de l’IPC) va persister jusqu’en fin septembre dans plusieurs zones du Sahel notamment en Mauritanie, au Niger, au Nord-est du Nigeria, au Tchad et en République Centrafricaine.
A la faveur d’une restauration complète des pâturages dès août et des récoltes à partir d’octobre, cette insécurité alimentaire de type Crise se dissipera pour faire place à l’insécurité alimentaire de type Minimal (Phase 1 de l’IPC) et au plus de type Stress (Phase 2 de l’IPC) très localement en Mauritanie et au Niger.
L’insécurité alimentaire de type Crise (Phase 3 de l’IPC) persistera quant à elle jusqu’en décembre au nord-est du Nigeria et en République Centrafricaine en raison des effets du conflit sur les moyens d’existence et la production agricole. Même dans les périodes typiques de récolte et post-récolte (octobre à décembre), l’assistance alimentaire sera nécessaire pour les ménages pauvres affectés dont le nombre atteint environ 1.5 millions de personnes au total dans ces deux pays.
L’approvisionnement des marchés continuera à être adéquat dans la région, excepté dans les zones de conflit ce qui maintiendra la quasi stabilité des prix pendant la période allant d’août à septembre. Une baisse généralisée des prix est attendue au moment des récoltes en octobre.