Construire la résilience pour réduire l’insécurité alimentaire
Alors que la réponse à la crise alimentaire et nutritionnelle de la bande sahélienne est en cours, une nouvelle urgence liée aux inondations dans le Sud et l’Est du pays mobilise la FAO et le reste de la communauté humanitaire. Si la réponse aux situations d’urgence se doit d’être immédiate et ciblée, il faut toujours préparer les appuis post-crise et les actions de construction de la résilience de ces populations vulnérables à l’insécurité alimentaire. La résilience est un concept largement utilisé, mais malheureusement souvent mal compris.
Pour la FAO, la résilience est la capacité de réagir face aux catastrophes et aux crises, de prévenir, d’anticiper, d’absorber, de s’adapter ou se remettre d’un choc ayant un impact sur la nutrition, l’agriculture, la sécurité alimentaire et la sécurité sanitaire des aliments, en temps voulu et de façon efficiente et durable. Ceci inclut la protection, la restauration et le renforcement des structures et fonctions des systèmes alimentaires et agricoles menacés.
Sur le terrain, cette capacité de résistance aux chocs se construit de plusieurs manières et à plusieurs niveaux. En aidant les producteurs pauvres à avoir des moyens de sécuriser leur production maraîchère par des systèmes de petite irrigation et en leur permettant de disposer de matériel végétal sain et des méthodes de lutte contre les maladies, la FAO appuie la construction de la résilience. En appuyant le Gouvernement à développer un système d’information et d’alerte précoce sur la sécurité alimentaire, la FAO appuie la construction de la résilience.
La construction de la résilience est un outil efficace de réponse aux crises. En effet, les producteurs et ménages ruraux, mieux armés pour faire face aux crises, auront moins besoin d’un appui extérieur pour reconstruire leurs moyens d’existence une fois la crise terminée.
Construire la résilience se présente aussi comme un moyen d'améliorer l'efficacité de la gestion des risques. La construction de la résilience doit donc être un objectif prioritaire pour l’atteinte de la sécurité alimentaire.
