Le groupe de travail de Caritas Internationalis sur le Sahel (GTCIS) s’est réuni à Ouagadougou du 8 au 10 novembre 2012, pour se concerter sur les questions humanitaires et de résilience des populations de la bande sahélienne, qui subissent les chocs de la sécheresse, des inondations, de la variabilité climatique et des tensions politiques ayant entraîné de grands mouvements migratoires forcés internes et externes en 2012.
Les chocs susmentionnés avaient déjà été l’objet de la préoccupation du groupe de travail lors de sa rencontre à Bamako, Mali, en février 2012 alors que les prévisions au niveau des Etats du Sahel et des organisations humanitaires nationales et internationales faisaient apparaître une situation d’insécurité alimentaire grave menaçant environ 18 millions de personnes.
C’est alors que les Caritas du Burkina, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Sénégal et du Tchad se sont mobilisées et ont lancé des Appels d’Urgence (EA) au réseau Caritas Internationalis pour pouvoir répondre rapidement et efficacement aux besoins exprimés par les populations vulnérables.
Réagissant à ces différents appels humanitaires, le réseau Caritas a mobilisé plus de treize millions d’euros (€ 13 000 000), pour venir au secours de plus d’un million de personnes affectées, d’une part, et soutenir les capacités de résilience des populations dans une perspective de développement humain, d’autre part.
Cette importante mobilisation des ressources humaines et financières, jointe aux actions des états du Sahel et de la communauté internationale, a permis d’éviter une catastrophe humanitaire dans la zone sahélienne confrontée de façon récurrente à l’insécurité alimentaire.
L’option ferme pour la poursuite de la mission de Caritas dans le Sahel est de continuer dans son engagement socioéconomique à allier réponse aux urgences et développement intégral et à renforcer le plaidoyer aux niveaux national et international pour des politiques agricole, économique et sociale, centrées sur le progrès humain.
Le Groupe de Travail demeure très préoccupé par la crise au Mali, dont les conséquences au niveau du Sahel et de la sous-région risquent de provoquer encore une fois d’importants déplacements internes et externes, d’accroître l’insécurité alimentaire et d’augmenter la vulnérabilité des populations.
Le réseau Caritas apporte déjà son soutien aux déplacés internes et aux réfugiés dans les pays frontaliers : le Burkina Faso, le Niger et la Mauritanie, et reste déterminé à déployer sa solidarité envers les victimes.
Nous demeurons dans la prière et l’espérance pour un règlement pacifique de la crise au Mali et pour plus de justice et de solidarité dans le monde.