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Mali: Mali: l'Afrique de l'Ouest se dit "prête"à intervenir en dépit des doutes

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Source: Agence France-Presse
Country: Mali

11/13/2012 19:16 GMT

Par Cécile FEUILLATRE

PARIS, 13 nov 2012 (AFP) - Des dirigeants ouest-africains ont insisté mardi sur l'imminence d'une intervention pour reprendre le nord du Mali aux islamistes armés, affirmant que l'armée malienne et les pays de la zone étaient "prêts" pour cette opération qui soulève pourtant des interrogations.

"La force est tout à fait prête. Lorsque l'Onu donnera son feu vert, le déploiement pourra commencer immédiatement", a affirmé à des journalistes Kadré Désiré Ouedraogo, président de la Commission de la Cédéao (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest), en marge d'une table ronde sur le Niger à Paris.

Dimanche, à Abuja, les dirigeants des 15 pays de l'Afrique de l'Ouest avaient approuvé l'envoi d'une force militaire internationale de 3.300 soldats pour une durée d'un an afin de reconquérir le nord du Mali, sous la coupe de groupes islamistes armés.

Mardi, l'Union africaine (UA) a donné son aval à l'envoi de cette force. Le Conseil de paix et de sécurité de l'UA a "décidé ... d'approuver le Concept harmonisé d'opérations pour le déploiement planifié de la force (...) conduite par l'Afrique, en soutien au Mali", a annoncé à Addis Abeba son commissaire, Ramtane Lamamra.

Ce plan d'intervention militaire doit, à présent, être transmis avant la fin novembre au Conseil de sécurité de l'ONU, pour qu'il donne son feu vert.

"Je ne peux pas parler de délai de rigueur pour le déploiement" de la force, a cependant déclaré mardi à Ouagadougou le représentant de l'ONU en Afrique de l'Ouest, Saïd Djinnit.

En dépit du volontarisme affiché, de nombreuses questions subsistent sur les délais nécessaires à la mise sur pied de la force, sur sa composition, et sur le consensus réel des pays de la zone concernant la nécessité d'une intervention armée au Mali.

"On n'a pas le choix, il faut intervenir", a réitéré à Paris le président nigérien Mahamadou Issoufou, dont le pays pourrait envoyer plus de 500 soldats au Mali voisin.

Intervention "par phases"

Puissance régionale incontournable mais réticente à une intervention internationale à ses portes, l'Algérie a même promis qu'elle "fermerait ses frontières" en cas d'opération, pour priver les groupes armés de toute base arrière, a affirmé M. Ouedraogo. L'Algérie a indiqué mardi soir qu'elle prendrait "les mesures appropriées" pour assurer la défense de ses intérêts et la protection "maximale" de ses frontières.

Pays africains et occidentaux pensent avoir obtenu si ce n'est le soutien, du moins l'accord d'Alger à une intervention militaire, malgré les déclarations répétées de responsables algériens sur la possibilité d'une solution politique à la crise.

Concernant le calendrier, "les Etats sont prêts à envoyer leur contingent", a assuré M. Issoufou, citant notamment le Nigeria, le Niger, le Burkina Faso, le Sénégal, le Togo et le Bénin.

L'armée malienne "peut être rapidement en mesure de combattre", a renchéri M. Ouedraogo.

Selon lui, l'intervention se fera "par phases". "On n'a pas besoin de déployer toute la force en même temps, ce n'est pas une guerre classique. Il y aura des opérations spéciales", a-t-il dit.

Au sujet du soutien logistique des pays occidentaux, et notamment de la France, il a déclaré: "Nous avons demandé un soutien aérien. Tous nos partenaires, la France entre autres, ont promis leur soutien". L'éventualité de frappes aériennes "dépendra des difficultés sur le terrain", a-t-il précisé.

Mardi, le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a toutefois écarté cette éventualité.

La France n'interviendra "en aucun cas" elle-même au Mali, a affirmé mardi soir le président François Hollande, rappelant que Paris s'était engagé à "soutenir logistiquement" les pays africains pour mettre un terme à l'occupation du nord du Mali par des "groupes terroristes".

Enfin, le représentant de l'ONU en Afrique de l'Ouest, Saïd Djinnit, a rencontré mardi à Ouagadougou des représentants d'Ansar Dine, l'un des groupes islamistes armés occupant le nord du Mali.

Il s'agit de la première rencontre officielle entre un responsable onusien et Ansar Dine, mouvement qui applique de façon stricte la charia (loi islamique) dans le nord du Mali (amputations, lapidations...), comme les jihadistes d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) qui dominent aussi la région.

cf/prh/jpc

© 1994-2012 Agence France-Presse


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