La crise continue pour les éleveurs de la frontière sud et les ménages urbains
PRINCIPAUX MESSAGES
Près de 70.000 personnes dans les zones rurales se trouvent à des niveaux d’insécurité alimentaire de Stress (IPC phase 2) ou de Crise (IPC phase 3), et dans de nombreuses zones du Nord-ouest et du Sud-est le déficit alimentaire des ménages est compensé par les programmes d’aide alimentaire du PAM.
Selon le scénario prévu pour la période allant d’Octobre 2012 à Mars 2013, les ménages de la zone pastorale du Nord-ouest maintiendront un niveau d’insécurité alimentaire de Stress (IPC phase 2), grâce à une aide alimentaire continue et une productivité améliorée de l’élevage. Bien que les pluies de Karan/Karma aient été généralement favorables, la dépendance des populations de l’aide alimentaire reste élevée et plus de 60 pour cent des sources d’alimentation des ménages proviennent encore de l’aide alimentaire.
Dans la zone de moyens d’existence pastorale du Sud-est frontalier, les ménages peuvent à peine satisfaire leurs besoins alimentaires minimaux même avec un épuisement accéléré de leurs moyens d’existence et l’adoption de stratégies d’adaptation non durables telles que la vente de charbon de bois. On prévoit que les ménages de cette zone resteront au niveau de crise (IPC phase 3) pendant toute la période des prévisions. Par contre, on prévoit que les ménages de la zone d’existence pastorale du Centre et de la zone du Sud-est routier resteront à un niveau d’insécurité alimentaire de Stress (IPC phase 2) pendant la période des prévisions.
Dans la zone urbaine de Djibouti, l’augmentation de l’insécurité alimentaire est accentuée par le prix élevé des produits de consommation de base, en une période de l’année où les dépenses sont élevées. Les ménages urbains pauvres resteront à des niveaux d’insécurité alimentaire de crise jusqu’à la fin de l’année et reviendront à des niveaux de stress de janvier à mars, lorsque les dépenses non alimentaires des ménages suivent une baisse saisonnière.