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La Banque mondiale organise des consultations en vue d’élaborer une feuille de route pour le Niger

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Source: World Bank
Country: Niger (the), Côte d'Ivoire, Libya, Mali
  • La Banque mondiale sollicite la contribution des citoyens du Niger pour identifier les grandes lignes de sa nouvelle stratégie de partenariat avec leur pays.
  • Le Niger connaît des difficultés sur plusieurs fronts : l’éducation, l’emploi des jeunes, l’agriculture et la sécurité.
  • La stratégie de partenariat viendra étayer le plan de développement national (PDES) pour la période 2012-2015.

NIAMEY, 7 novembre 2012 — Des représentants du gouvernement, de la presse, du secteur privé et de la société civile du Niger se sont réunis récemment pour une série de discussions autour de la proposition de stratégie de développement élaborée par la Banque mondiale pour ce pays d’Afrique de l’Ouest.

Organisées dans quatre régions – Dosso, Tillabery, Tahoua et Maradi – ces consultations ont porté sur la stratégie de partenariat de la Banque mondiale avec le Niger, véritable feuille de route pour son engagement auprès du pays dans les quatre prochaines années. Pour les organisateurs, il s’agissait de solliciter l’opinion des citoyens sur les meilleures solutions d’appui au programme de développement national, afin d’enclencher une croissance plus soutenue, plus pérenne et plus solidaire, conformément au Plan de développement économique et sociale 2012-2015 (PDES) élaboré par le gouvernement.

Une fois approuvée, la stratégie de partenariat avec le Niger couvrira la période 2012-2015.

Solliciter l’opinion des parties prenantes

Le responsable pays pour la Banque mondiale, Nestor Coffi, a présidé les débats, partageant les enseignements de la précédente stratégie de partenariat qui couvrait la période 2008-2011.

M. Coffi a souligné la réussite des projets mis en œuvre par la Banque mondiale, en dépit de l’instabilité politique et de la crise sécuritaire dans la région. Il a aussi rappelé l’augmentation des moyens mobilisés (540 millions de dollars au lieu des 365 millions initialement alloués) ainsi que la nécessité d’opter pour une approche plus équilibrée des interventions à court et long termes.

M. Coffi a posé une série de questions aux personnes présentes, afin d’obtenir leur avis :

  • quelles sont les priorités propres à votre région en matière de développement ?
  • dans quels domaines aimeriez-vous que la Banque mondiale renforce sa présence ?
  • quels sont les principaux freins aux initiatives de développement dans votre région ?

Des domaines prioritaires vitaux pour le Niger

Lors des quatre consultations, les participants ont identifié et discuté des domaines dans lesquels, selon eux, la Banque mondiale devrait intervenir davantage. Parmi les secteurs qu’ils jugent prioritaires, l’éducation, les communications, l’agriculture et la sécurité.

Les jeunes et l’éducation

Avec une croissance démographique parmi les plus rapides du monde (3,3 % par an) et une population très jeune (47 % des habitants ont moins de 15 ans), le Niger se heurte à la question du développement d’un système d’éducation de qualité – au niveau du primaire comme dans le secondaire et le supérieur. Il doit aussi s’atteler aux problèmes du renforcement des capacités des enseignants, de la scolarisation accrue des filles et de la création d’emplois supplémentaires pour les jeunes.

L’agriculture

Le Niger est aussi confronté à des pénuries alimentaires chroniques, sachant que le pays est particulièrement vulnérable au changement climatique. La population nigérienne étant rurale à 80 %, les participants étaient surtout intéressés par des solutions pour optimiser les techniques de culture et d’élevage. Ils ont voulu savoir :

  • comment la Banque mondiale pouvait les aider à industrialiser l’agriculture et l’élevage ;
  • comment le Niger pouvait développer une industrie de transformation agroalimentaire ;
  • si la Banque mondiale pouvait les aider moderniser l’élevage ;
  • à renforcer les capacités et la formation, afin de sensibiliser les agriculteurs aux nouvelles technologies ;
  • et si la Banque mondiale pouvait tenir compte du poids de la tradition dès lors que les projets concernent les femmes en milieu rural.

Sécurité

En matière de sécurité, les autorités nigériennes ont pris les devants pour préserver la paix et atténuer les retombées éventuelles de la crise qui touche leur voisin, le Mali. Les participants ont voulu savoir :

  • quelle était la contribution de la Banque mondiale sur le front de la paix et de la sécurité ;
  • et comment l’institution pouvait aider les populations rapatriées de Côte d’Ivoire, de Libye et du Mali.

Ils ont aussi demandé à la Banque mondiale de reconnaître la contribution des femmes dans le maintien de la paix.

Communication

Le portefeuille de la Banque mondiale au Niger comprend plus de 14 projets actifs dans sept régions. Les participants ont regretté le manque de visibilité de ses projets par rapport à d’autres intervenants dans le pays. Ils ont demandé à la Banque mondiale d’intégrer deux des langues les plus parlées au Niger (le haoussa et le zarma) dans sa stratégie de communication et indiqué que les médias devaient être parmi les premiers à être informés des projets de l’institution.

Prochaines étapes

Les opinions recueillies pendant les consultations serviront, avec les résultats d’une enquête pays en cours, à définir le cap de la nouvelle stratégie de partenariat avec le Niger. Ce texte, en préparation, devrait être soumis au Conseil des Administrateurs de la Banque mondiale d’ici la fin avril 2013.


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