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Mauritania: Mauritanie Mise à jour sur la sécurité alimentaire - mars 2014

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Source: Famine Early Warning System Network
Country: Mauritania

Des conditions pastorales dégradées affectent certaines zones

Messages clés

  • La sécurité alimentaire continue de se dégrade dans le nord du Guidimakha ainsi que dans le nord (moughataa de Monguel) et l’est du Gorgol (moughataa de M’Bout) où les ménages pauvres sont, depuis janvier, durement affectés par une absence de stocks alimentaires. Entre avril et juin, leur niveau actuel de Stress (IPC Phase 2) vers une situation de Crise d’insécurité alimentaire aiguë (IPC Phase 3).
  • Dans le reste des zones de cultures pluviales, agropastorales et dans le centre de la vallée du fleuve Sénégal, l’installation progressive d’une période de soudure précoce et la grande dépendance sur les marchés pour les besoins aliments vont aggraver la situation de Stress (IPC Phase 2) et de ménages de plus en plus nombreux ne sont plus en mesure de satisfaire leurs besoins non-alimentaires essentiels.
  • Les revenus saisonniers tirés, par les ménages pauvres, des activités agricoles annexes et de l’exode sont pour le moment plus faible que prévu. Ceux qui proviennent des activités pastorales accusent des baisses par rapport au mois précédent mais restent supérieures à ceux de la même période de 2013 et à la moyenne quinquennale.

Situation Actuelle

Les conditions pastorales : Dans le sud de la zone agropastorale, dans la zone de transhumance pastorale, et dans l’ouest et le centre de la vallée du fleuve les pâturages, qui n’avaient pas du reste connu un bon développement en raison d’une pluviométrie irrégulière, sont actuellement dégradés sous les effets combinés d’une surcharge pastorale et des feux de brousse. Cette situation saisonnière mais atypiquement intense affecte principalement les petits et moyens éleveurs obligés de recourir à des achats précoces d’aliment bétail puisqu’ils ne peuvent pas aller en transhumance. Dans le nord du pays et dans l’est des zones agropastorales et de cultures pluviales, les conditions pastorales répondent encore au besoin du cheptel. Les transhumances s’inscriront dans leurs axes et période d’une année moyenne mais tout choc se traduirait par un recours à l’achat de l’aliment bétail plus importante qui va affecter les ménages pauvres qui n’ont pas la capacité de soutenir de nombreuses ventes animales sans risque d’affecter leurs moyens d’existence.

Prix du bétail: Des prix de ventes d'animaux sont en assez atypique baisse par rapport à ces derniers mois avec l'augmentation des transhumants vus. Bien que les prix des moutons sur les marchés Magta Lahjar et Adel Bagrou sont en baisse de 10 et 4 pour cent, respectivement, les prix restent encore au-dessus des niveaux de l'an dernier et bien au-dessus de la moyenne quinquennale. Toutefois, près de la vallée du fleuve Sénégal le prix du mouton est reparti à la hausse par rapport à janvier 2014, et reste nettement plus élevé que par rapport à la même période de 2013 et à la moyenne des cinq dernières années.

Stocks de production : Les stocks de production des ménages pauvres étaient déjà épuisés dans les zones de production déficitaires du nord du Guidimaka, du nord et de l’est du Gorgol, du sud-ouest de l’Assaba, et nord-est du Brakna. Dans les zones affectées, les ménages avaient déjà eu recours à l’achat pour satisfaire leurs besoins alimentaires soit deux à trois mois plus tôt qu’en année moyenne.

Les cultures maraichères : Elles sont en cours, principalement dans l’ouest de la vallée du fleuve (Trarza et au sud-ouest du Brakna) et dans les zones oasiennes de l’Adrar et du Tagant ainsi que le long des cours d’eau temporaires de l’Assaba (principalement dans la moughataa de Kankossa). Bien que fortement concurrencées par les exportations sénégalaises et marocaines, elles continuent de fournir les marchés locaux et parfois ceux de Nouakchott et de Nouadhibou. On s’y attend à des productions et a des revenus au moins égaux à ceux d’une année moyenne.

Des marchés de consommation: Les marchés sont toujours bien approvisionnés en denrées alimentaires de base (principalement importées) mais les mauvaises productions céréalières locales et la baisse des flux transfrontaliers maliens et sénégalais observées font que l’offre saisonnière en céréales traditionnelles (mil, sorgho, maïs) est nettement moindre que celle d’une année moyenne. Il en résulte des hausses et des stabilités atypiques des prix du sorgho qui ne sont ralenties qu’au moment des récoltes des bas fonds et du walo (figure 1). Le prix du blé, principale céréale de substitution du sorgho, n’a pas connu sa baisse saisonnière car la demande reste stable dans la vallée confirmant ainsi la faiblesse de la production locale de sorgho et celle des flux transfrontaliers sénégalais. Sa hausse dans la zone de cultures pluviales se justifie par la hausse de la demande consécutive au ralentissement et à la faiblesse de l’offre en céréales locales (figure 2).

Suppositions Mise à Jour

L’évolution de la situation alimentaire dans les zones de modes d’existence reste conforme aux perspectives projetées pour la période de janvier à juin 2014.

Perspective Estimée Jusqu'à Juin 2014

La situation d’insécurité alimentaire aiguë de Stress (IPC Phase 2) qui n’a jusqu’à présent concerné que les ménages pauvres du centre de la vallée du fleuve (moughataa de Boghé, Bababé, M’Bagne et Kaédi), du centre et du nord du Guidimakha (nord de la moughataa de Sélibaby et toute celle de Monguel) ainsi que ceux du nord et de l’est du Gorgol (moughataa de Monguel et de M’Bout) et le nord-est du Brakna (moughataa de Magta Lahjar) pourrait s’étendre, à partir d’avril, à toute la zone de cultures pluviales ainsi qu’à une bonne partie du centre de la zone agropastorale (centre et nord de l’Assaba et du Hodh El Gharbi, Tagant). Bien que le mois d’avril soit généralement le début typique de la période de soudure pastorale d’une année moyenne, à partir de fin mars/début avril cette année il marque aussi un début précoce de la période de soudure agricole qui est accentuée, dans ces zones indiquées, par un plus grand obstacle aux ressources alimentaires familiales. Il en découle, deux mois plus tôt qu’en année moyenne, une dépréciation de l’état des animaux qui conduit à une chute de leur prix et par voie de fait à une régression sensible des termes d’échange bétails-céréales. Dans les régions du nord (Inchiri, Adrar, Dakhlet Nouadhibou et Tiris Zemmour), les revenus saisonniers tirés du travail agricole (maraichage) dans les zones oasiennes et les salaires mensuels devraient permettre aux ménages pauvres d’accéder régulièrement aux denrées commercialisées dans les Boutiques de Solidarité où les prix sont de 30 à 40 pour cent plus bas que ceux du marché formel. Dans les zones les plus affectées par des difficultés à accéder une alimentation, donc le nord du Guidimakha (moughataa de Ould Yengé) et, dans une certaine mesure, l’Aftout (moughataa de Monguel, de M’Bout, de Magta Lahjar), on s’y attend à ce que les ménages pauvres commencer à y vivre des déficits de consommation à partir d’avril et seront en Crise d’insécurité alimentaire aiguë (IPC Phase 3).

À Propos de ce Rapport

Cette mise à jour sur la sécurité alimentaire est un rapport mensuel sur les conditions actuelles et des changements sur les perspectives projetées de l'insécurité alimentaire au Tchad. Il met à jour les Perspectives sur la sécurité alimentaires de FEWS NET. Pour en savoir plus sur le travail, clique ici.


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