L’élection du nouveau président malien Ibrahim Boubacar Keita à 77,61% des voix consacre le retour du pays à l’ordre constitutionnel. La Suisse, à l’instar des autres bailleurs, s’était engagée à aider ce pays à les organiser dans les meilleures conditions.
Prestation de la troupe théâtrale Yérèdon sur les conditions d’un vote crédible dans un quartier populairede Bamako Les élections présidentielles au Mali se sont déroulées dans le calme. La forte mobilisation des électeurs a, par ailleurs, marqué leur volonté de sortir d’un an et demi de crise politique et sécuritaire. Tenues dans un contexte particulier– le manque d’information des populations sur les enjeux électoraux, le faible taux de participation aux élections antérieures ainsi que le risque élevé de tensions sociales et politiques – le Mali a su relever le défi d’organiser ces élections dans un esprit de réconciliation. La Direction du développement et de la coopération DDC a investi plus de CHF 3, 250, 000 (soit 1.73 milliards FCFA) pour aider le pays à réussir ses élections.
Retour sur la contribution Suisse
L’engagement de la DDC avait pour but de susciter une large participation des maliens au processus électoral. Pour ce faire, elle a contribué au fond commun du Programme des Nations Unies pour le Développement afin de soutenir des activités citoyennes et la logistique des élections.
Par ailleurs, grâce à son appui à l’association Cri 2002, SOS Démocratie ainsi qu’à la radio Klédu, des milliers de citoyens - femmes, jeunes, leaders traditionnels – ont pu être informés sur les enjeux des élections. Les initiatives portées par ses partenaires ont comporté:des campagnes d’éducation civique (sur le retrait des cartes d’électeurs, le vote transparent, la participation des candidatures féminines, les principes électoraux…), la diffusion de manuels de la citoyenne, la mise à disposition de numéros verts, la diffusion d’émissions, l’organisation de débats radiophoniques dans six langues nationales, etc. Ces initiatives ont concerné plus d’une quinzaine de quartiers de Bamako ainsi que les régions de Koulikoro, Ségou, Sikasso, Mopti et Kayes.
Le soutien suisse a, en outre, porté sur le renforcement technique du cadre de concertation officiel existant entre le Ministère en charge de l’organisation des élections et les partis politiques. Ce projet, qui vise à renforcer les échanges entre partis politiques et organes de gestion des élections ainsi qu’à atténuer les risques de tensions électorales, a permis de renforcer la transparence et le caractère participatif du processus électoral. Sa contribution a, aussi, permis de développer les capacités d’organisation de la société civile en matière de gestion et prévention des conflits liés aux élections. Par le biais de ses partenaires, la Suisse poursuivra son soutien au Mali dans l’organisation des prochaines élections législatives et communales.