Le Mali, à l’instar de la communauté internationale, a célébré le mardi 3 décembre 2013 la "Journée internationale des personnes handicapées". A cette occasion, la Division des Droits de l’homme de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) a voulu évaluer la situation de prisonniers présentant des troubles psychiques et mentaux à la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako.
Proclamée en 1992 par les Nations Unies, la Journée internationale des personnes handicapée, célébrée tous les ans le 3 décembre, a pour objectif de favoriser l’intégration et l’accès à la vie économique, sociale et politique des personnes handicapées. Cette année le thème retenu est : "briser les barrières, ouvrir les portes vers une société inclusive et un développement accessible à tous".
D’après les estimations des Nations Unies, il y aurait quelque 650 millions de personnes - soit environ 10 % de la population mondiale, dont approximativement 80 % dans les pays en développement - souffrant d’infirmité d’ordre physique, mental ou sensoriel. Les personnes handicapées sont souvent marginalisées et la discrimination à leur égard revêt différentes formes, du refus des possibilités d’éducation jusqu’à l’exclusion et l’isolement. L’ONU reconnaît que la défense des droits de ces personnes mérite une attention toute particulière et elle s’efforce d’améliorer leur situation et leurs conditions de vie. L’intérêt que l'Organisation porte au bien-être et aux droits des personnes handicapées est ancré dans ses principes fondateurs qui ont pour socle les droits de l’homme.
Pour marquer l’évènement, la division Droits de l’homme a voulu apporter son soutien aux détenus souffrant de déficience mentale et de problèmes psychiques à la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako en compagnie du très réputé professeur Koumaré, psychiatre à l’Hopital du Point G.
L’objectif de cette initiative est de procéder à l’évaluation des traitements des détenus handicapés mentaux, pour identifier dans un premier temps les points de blocage et par la suite aider les autorités maliennes à mettre en place les mécanismes pour prendre en charge les cas des détenus ayants des besoins spécifiques.
Parmi les 2000 détenus de la prison centrale, environ une quarantaine souffrent de déficience mentale ou de problèmes psychiques. Selon l’administration pénitentiaire, la hausse du nombre de prisonniers ayant des besoins spécifiques s’est accrue avec la crise sécuritaire au nord du Mali.
Les insuffisances relevées sur place sont d’ordre logistique, et sont relativement facilement surmontables avec l’engagement, l’implication et la volonté manifeste de toutes les parties. Selon Arnaud Royer, Chef de la Division Droits de l’homme de la MINUSMA : "il y a des décisions à prendre par les autorités compétentes et l’accompagnement de la mission ne fera pas défaut pour améliorer les conditions de détention de cette couche particulièrement vulnérable de la population carcérale, en facilitant l’accès aux consultations médicales appropriées et aux soins que leur état de santé exige".
Photos disponibles a : http://www.flickr.com/photos/minusma/sets/72157638323077686/
Video en francais: http://www.youtube.com/watch?v=JmeYXkp_CwM
Video en anglais: http://www.youtube.com/watch?v=fuXUtULn23A