11/27/2013 21:27 GMT
BAMAKO, 27 novembre 2013 (AFP) - Aucun parti ou coalition de partis politiques n'a obtenu la majorité aux élections législatives du 24 novembre au Mali où un second tour aura lieu le 15 décembre, selon les résultats provisoires annoncés mercredi soir par le gouvernement.
Le taux de participation a été de 38,4%, soit environ 10 points de moins qu'au second tour de la présidentielle du 11 août, "en deçà de nos attentes", a reconnu le ministre malien de l'Administration du territoire, Moussa Sinko Coulibaly, en annonçant les résultats provisoires.
Quelque 6,5 millions d'électeurs étaient appelés à voter pour ces législatives censées parachever le retour à l'ordre constitutionnel, interrompu par le coup d'Etat de mars 2012 qui avait précipité la chute du nord du Mali aux mains de groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda.
L'objectif du président malien élu en août, Ibrahim Boubacar Keïta, est de donner à son parti, le Rassemblement pour le Mali (RPM) et à ses alliés une majorité confortable dans la nouvelle Assemblée nationale de 147 membres.
Le soulagement était de mise au lendemain du premier tour de ces législatives, les attentats jihadistes tant redoutés n'ayant finalement pas eu lieu.
Les observateurs nationaux et étrangers avaient salué le bon déroulement du scrutin qui, hormis quelques incidents dans le Nord provoqués par des indépendantistes touareg, a eu lieu dans le calme.
Ils avaient toutefois noté et regretté la faible participation.
Dès lundi, Louis Michel, chef des observateurs de l'Union européenne (UE) avait exhorté "tous les acteurs de la vie politique à une mobilisation le 15 décembre", date du second tour. "Dans le contexte particulier du Mali, voter n'est pas seulement un droit, c'est un devoir moral", avait il estimé.
Plus de 10 mois après une intervention armée internationale initiée par la France en janvier 2013 pour les traquer, les groupes jihadistes groupes continuent de mener attaques et attentats dans le nord du Mali.
Depuis fin septembre, ils y ont tué une dizaine de soldats maliens et tchadiens et des civils, dont deux journalistes français enlevés et tués à Kidal (nord-est) le 2 novembre.
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