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Mali: Maghreb/Sahel: les Etats s'engagent à renforcer leur coopération sécuritaire

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Source: Agence France-Presse
Country: Algeria, Libya, Mali, Morocco

11/14/2013 16:13 GMT

Par Catherine RAMA et Guillaume KLEIN

RABAT, 14 novembre 2013 (AFP) - Les représentants d'une vingtaine de pays, dont de nombreux ministres, ont décidé jeudi à Rabat de créer un centre de formation pour la sécurité des frontières, et exhorté à davantage de coopération face aux menaces sécuritaires pesant sur le Maghreb et le Sahel.

Dans la déclaration finale, les membres de gouvernements et des principales organisations internationales annoncent la création d'un "centre régional de formation et d'entraînement" pour les "officiers en charge de la sécurité des frontières dans les Etats de la région".

Devant la presse, le ministre marocain des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar, a indiqué que son pays avait proposé d'héberger cette structure. Mais Tunis a également été évoqué.

Dans leur texte final, les participants appellent par ailleurs à renforcer l'échange d'information entre pays et "identifier et mettre en oeuvre les projets prioritaires sur la sécurité des frontières".

Cette conférence de Rabat constituait le prolongement de la réunion qui s'était déroulée en mars 2012 à Tripoli, quelques mois après la chute du régime de Mouammar Kadhafi.

Déjà, à l'époque, les autorités libyennes de transition avaient plaidé pour un "renforcement de la coopération régionale".

Vingt mois plus tard, la situation sécuritaire ne s'est pas améliorée, loin s'en faut, comme l'ont prouvé les événements au Mali ou la prise d'otage sanglante du site gazier d'In Amenas (Algérie), en janvier, orchestrée dans des pays voisins.

Présent à Rabat, le chef de la diplomatie libyenne, Mohamed Abdelaziz, a de nouveau fait valoir que "la sécurité des pays du voisinage"était "étroitement liée".

"Les défis et les problèmes qui ont une dimension régionale nécessitent des solutions régionales", a-t-il dit.

M. Abdelaziz a annoncé que son pays avait été mandaté pour entamer les consultations avec les pays voisins en vue de la création d'un secrétariat régional, en Libye, chargé du suivi de la coopération régionale en matière de sécurité.

Ce point figurait dans le "plan d'action" de la réunion de Tripoli de 2012, et la déclaration de Rabat réclame d'"accélérer" le projet.

Le ministre libyen a évoqué auprès de l'AFP une ouverture "sous deux ans".

"Prise de conscience"

Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a de son côté annoncé la signature d'un accord avec Tripoli pour la formation de 1.000 policiers. Ces effectifs devraient tripler à terme.

M. Fabius, estimant que la réunion de Rabat avait été "utile", s'est félicité d'une "progression" de la "prise de conscience internationale" autour des problèmes régionaux de sécurité.

Il a évoqué la tenue les 6 et 7 décembre d'un sommet à l'Elysée, et la perspective de la création d'une "force africaine d'intervention rapide, solidement financée".

A Rabat, tous les intervenants ont lancé des appels pressants à davantage de coopération, face notamment aux agissements des groupes liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

"La région est devenue un espace ouvert pour divers mouvements terroristes et autres groupes qui prospèrent via le trafic d'armes ou la drogue", a déploré le ministre marocain Salaheddine Mezouar.

Sur le Mali, plusieurs mois après l'intervention française visant à déloger les groupes islamistes du nord du pays, Paris reconnaît que la menace "est encore diffuse".

Autre sujet prioritaire de préoccupation des participants: l'immigration illégale, alors que la mort de plusieurs centaines de migrants au large de l'île italienne de Lampedusa, le mois dernier, est encore dans les mémoires.

Pays hôte, le Maroc est lui-même en première ligne, avec les tentatives de franchissement du détroit de Gibraltar et des enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla.

Mais la lutte contre les filières clandestines se heurte à l'absence de coopération avec l'Algérie.

La frontière commune est officiellement fermée depuis 1994, et les deux pays viennent de vivre une nouvelle crise diplomatique autour du dossier de l'ancienne colonie espagnole du Sahara occidental.

L'Algérie n'était pas représentée jeudi par son chef de la diplomatie, et le différend bilatéral plombe l'Union du Maghreb arabe (UMA), un marché potentiel de cinq pays et près de 100 millions d'habitants.

gk-cr-sma/cnp

© 1994-2013 Agence France-Presse


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