Contexte
Le conflit qui a éclaté dans le Nord du Mali au début de l’année 2012 a, entre autres, débouché sur l’auto proclamation d’indépendance de l’Azawad (régions correspondant à Gao, Tombouctou et Kidal). Les pillages et exactions qui ont accompagné ces événements ont conduit au déplacement massif d’une partie de la population. Au 6 novembre 2012, OCHA estimait à 209 888 personnes réfugiées dans les pays voisins. Selon l’UNHCR, 65 012 réfugiés maliens et retournés nigériens se sont rendus au Niger durant cette même période. Le gouvernement nigérien a immédiatement accordé le statut de réfugié prima facie et pris en charge l’arrivée et l’accueil de ces personnes, principalement à travers la mise en place de camps de réfugiés, dont celui d’Abala, à proximité de la ville d’Abala dont la gestion a été confiée à ACTED par le HCR.
Parmi cette population on compte beaucoup de commerçants qui ne pratiquent plus le commerce par faute de marché ou par manque de fonds. Ainsi, ACTED souhaite créer un espace de marché sur le même type que les marchés ruraux. Les bénéficiaires seraient associés dans la conception des plans du marché. Ce marché offrirait une meilleure visibilité ainsi qu’une source de revenus aux petits commerçants et permettrait aux réfugiés d’identifier un espace de marché sur le camp. La protection des réfugiés serait ainsi renforcée par cette activité, car les femmes n’auraient plus à se déplacer jusqu’à la ville d’Abala, ce qui occasionne de nombreux déplacement nocturnes où elles s’exposent aux risques de violences. L’organisation de cette enquête entre dans le cadre des enquêtes programmées par ACTED et a permis d’avoir une idée sur la faisabilité de création du marché du camp en interrogeant les réfugiés, les habitants d’Abala ainsi que les commerçants.