09/18/2013 21:51 GMT
BAMAKO, 18 septembre 2013 (AFP) - Le gouvernement malien a confirmé mercredi la date du 24 novembre pour le premier tour des élections législatives, suivi d'un éventuel second tour de scrutin le 15 décembre, selon un communiqué officiel.
Le Conseil des ministres réuni mercredi sous la présidence du chef de l'Etat Ibrahim Boubacar Keïta a adopté le projet de décret relatif à la campagne électorale et au scrutin.
"Le collège électoral est convoqué le dimanche 24 novembre 2013, sur toute l'étendue du territoire national" pour ces élections, et "un second tour du scrutin aura lieu le dimanche 15 décembre 2013 dans les circonscriptions électorales où aucun candidat n'(aura) obtenu la majorité absolue des suffrages exprimés au premier tour", selon un communiqué du gouvernement.
Selon la même source, la campagne pour le premier tour est prévue du 3 au 22 novembre. En cas de second tour, les candidats pourront battre campagne du lendemain de la proclamation des résultats définitifs du premier tour au 13 décembre 2013.
Les dates du 24 novembre et du 15 décembre pour les deux tours de scrutin avaient déjà été proposées lundi par le Premier ministre malien Oumar Tatam Ly aux responsables d'une quinzaine de partis politiques représentés à l'Assemblée nationale mais la décision définitive revenait au gouvernement, avait indiqué mardi à l'AFP une source proche du cabinet de M. Ly.
La fixation de ces dates n'a pas été approuvée par un responsable du Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la République (FDR, hostile au coup d'Etat du 22 mars 2012 du Mali), interrogé par l'AFP.
"Nous exigeons une consultation de la classe politique malienne avant de fixer la date des législatives. Il faut tirer les leçons des présidentielles et prendre en compte nos doléances pour obtenir des élections crédibles", a affirmé à l'AFP Djiguiba Keïta, réitérant une position du FDR.
Dans un texte publié mardi, le FDR s'était déclaré "préoccupé" par cette décision de fixer unilatéralement "la date des législatives sans aucune concertation avec la classe politique".
Il s'étonnait "que le nouveau gouvernement, à peine installé, décide d'ignorer les conclusions" d'une réunion tenue le 22 août par les partis politiques, qui avaient alors, selon lui, "unanimement souhaité que les dates des législatives soient fixées après évaluation exhaustive de l'élection présidentielle".
La présidentielle du 11 août a été remportée par Ibrahim Boubacar Keïta, qui a prêté serment le 4 septembre mais dont l'investiture sera marquée jeudi par une cérémonie "festive"à Bamako, en présence de plusieurs chefs d'Etat et de gouvernement.
Le scrutin présidentiel devait initialement être organisé en même temps que les législatives par les autorités de transition installées après le coup d'Etat militaire qui, le 22 mars 2012, a renversé le président Amadou Toumani Touré.
L'idée d'un scrutin couplé avait ensuite été abandonnée.
Le Conseil des ministres de mercredi a par ailleurs promu au grade de général à compter du 1er octobre prochain six officiers, dont un Touareg et un Arabe demeurés loyaux à l'armée malienne durant la crise politico-militaire qu'a traversée le Mali entre 2012 et 2013.
Le Touareg El Hadji Ag Gamou, qui était colonel-major, est élevé au grade de général de brigade, et l'Arabe Mohamed Abderahmane Ould Meydou passe également de colonel-major à général de brigade.
M. Ag Gamou a sauvé environ 400 de ses hommes menacés d'être tués par des rebelles touareg en les conduisant au Niger voisin en 2012. M. Ould Meydou fait aussi partie des militaires ayant dirigé les rares résistances de l'armée malienne dans le nord du pays contre des groupes armés.
Les promotions concernent également deux militaires membres de l'actuel gouvernement : le ministre de la Sécurité Sada Samaké est élevé du grade de colonel-major à celui de général de division, le ministre de l'Equipement et des Transports Abdoulaye Koumaré passe du grade de colonel à celui de général de brigade.
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