WASHINGTON, 11 septembre 2013 — Les partenaires du Programme mondial pour l’agriculture et la sécurité alimentaire (GAFSP), un fonds fiduciaire multidonateur établi en 2010 dans le but d’améliorer la sécurité alimentaire dans les pays les plus pauvres de la planète, ont annoncé aujourd’hui que huit pays — Burkina Faso, Honduras, Mali, Nicaragua, Ouganda, République kirghize, Yémen et Zambie — recevront des dons d’un montant de 254,5 millions de dollars pour financer des initiatives nationales visant à accroître la productivité agricole, améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle, et réduire la pauvreté.
Les cours mondiaux des produits alimentaires se sont envolés à trois reprises durant les cinq dernières années. Leurs perspectives d’évolution étant incertaines, le GAFSP veut renforcer la sécurité alimentaire et réduire la pauvreté en octroyant des aides ciblées au secteur agricole de pays à faible revenu. Il prend le relais des programmes d’intervention d’urgence dans le but d’assurer un développement durable porteur de transformations.
« Avec plus de 250 millions de dollars investis depuis 2010, le Canada peut s’enorgueillir de contribuer de manière significative aux efforts déployés par le Programme mondial pour l’agriculture et la sécurité alimentaire pour obtenir des résultats positifs dans les pays en développement, comme accroître la productivité agricole, rapprocher les producteurs des marchés et renforcer la capacité des institutions à formuler des politiques agricoles », a déclaré Christian Paradis, ministre canadien du Développement international. « L’amélioration de la sécurité alimentaire est l’un des objectifs prioritaires de développement international du Canada, et nous sommes heureux de faire partie de ce partenariat mondial qui milite pour des solutions durables pilotées par les pays en vue de renforcer le secteur agricole et contribuer ainsi à la prospérité ».
Ces nouvelles allocations portent à 912 millions de dollars les financements alloués par le GAFSP à 25 pays dans l’espoir d’améliorer le revenu et la sécurité alimentaire de plus de 10 millions de bénéficiaires, principalement des petits producteurs et leurs familles. Le programme a déjà un large impact sur le terrain : en Sierra Leone par exemple, où le secteur agricole représente 40 % du PIB, il a déjà permis de réhabiliter 1 300 hectares de marais de plaines intérieures et d’améliorer l’accès aux services financiers en milieu rural, notamment par la création de15 associations de services financiers et quatre banques communautaires.
« Le GAFSP accorde des financements sur la base du mérite qui, systématiquement, ont un impact important et produisent des résultats durables, surtout chez les petits producteurs de localités pauvres », a dit Lael Brainard, Sous-secrétaire américain au Trésor chargé des affaires internationales. « Il n’est pas surprenant que la demande d’aides ciblées du GAFSP reste élevée, comme l’illustre le nombre record de programmes bien conçus reçus pour ce cycle. Compte tenu de l’importance de la sécurité alimentaire dans le monde, les États-Unis se félicitent de soutenir ce programme innovant et performant et invitent d’autres nations à accroître les ressources qu’elles y consacrent. »
Le comité d’orientation a accordé de nouveaux financements aux projets nationaux suivants :
- Burkina Faso : au total 37,1 millions de dollars pour accroître la production dans les filières céréalière, horticole, pastorale et halieutique dans trois régions accusant un déficit alimentaire ;
- Honduras : au total 30 millions de dollars pour améliorer la sécurité alimentaire et combattre la sous-nutrition et la pauvreté rurale dans la région la plus vulnérable d’Amérique centrale ;
- République kirghize : 21,5 millions de dollars supplémentaires au projet en cours de remise en état des systèmes d’irrigation et de drainage, de renforcement des capacités des associations d’usagers de l’eau et de promotion d’une composante nutritionnelle ;
- Mali : au total 37,2 millions de dollars pour soutenir des travaux hydrauliques, améliorer la productivité agricole et renforcer les capacités des autorités locales et des organisations paysannes ;
- Nicaragua : au total 33,9 millions de dollars au profit de petits producteurs, de minorités ethniques et de chaînes de valeur ayant un potentiel de croissance dans la région pauvre du Nicaragua située sur la côte des Caraïbes ;
- Ouganda : au total 27,6 millions de dollars pour aider le gouvernement à établir des liens entre l’agriculture, la nutrition, la santé et l’éducation par des jardins de démonstration, l’enseignement de la nutrition et la création de petits jardins dans les écoles ;
- Yémen : au total 36 millions de dollars pour renforcer la gestion des sols et de l’eau au niveau local, améliorer l’accès aux services vétérinaires, promouvoir les cultures à forte valeur ajoutée et renforcer les microentreprises ;
- Zambie : au total 31,1 millions de dollars pour améliorer la production alimentaire, développer les chaînes de valeur et renforcer les capacités des districts présentant les niveaux de pauvreté et d’insécurité alimentaire les plus élevés.
Les projets nationaux ont été choisis parmi 20 dossiers complets de très bonne facture soumis dans le cadre d’un concours organisé par le Comité d’orientation du programme — composé de représentants de pays donateurs et de pays bénéficiaires, ainsi que d’organisations de la société civile, d’entités de supervision et d’autres intervenants. Ces projets se caractérisaient par l’importance des besoins à satisfaire, un cadre d’action porteur et l’existence d’un plan global de développement agricole.
« Qu’ils soient acteurs ou bénéficiaires, les petits producteurs jouent un rôle central dans la résolution du problème de la sécurité alimentaire », a dit Uon Sophal, président de l’Association des producteurs d’Asie. « Nous nous réjouissons que le GAFSP consacre plus de ressources au renforcement des activités et des entreprises des petits producteurs. »
Les pays bénéficiaires des cycles précédents du programme sont : le Bangladesh, le Burundi, le Cambodge, l’Éthiopie, la Gambie, Haïti, le Liberia, le Malawi, la Mongolie, le Népal, le Niger, la République kirghize, le Rwanda, le Sénégal, la Sierra Leone, le Tadjikistan, la Tanzanie et le Togo.
Le GAFSP a été créé dans le sillage de la crise des prix des produits alimentaires pour financer des solutions durables qui renforcent la capacité de résilience, instaurent un cadre d’action permettant aux populations de faire face à la volatilité des prix, et contribuent à éviter des crises futures. L’Australie, le Canada, la Corée du Sud, l’Espagne, les États-Unis, la Fondation Bill et Melinda Gates, l’Irlande, le Japon, les Pays-Bas et le Royaume-Uni se sont à ce jour engagés à fournir au total 1,3 milliard de dollars au GAFSP. Ces financements sont destinés aux pays qui disposent déjà de plans stratégiques innovants et crédibles pour améliorer leur productivité agricole et leur sécurité alimentaire. Pour chaque contribution de 2 dollars reçue d’autres bailleurs de fonds, les États-Unis se sont lancés pour défi de verser au GAFSP un dollar supplémentaire, jusqu’à concurrence de 475 millions de dollars. Pour leur permettre d’honorer pleinement cette promesse, le GAFSP doit mobiliser 575 millions de dollars supplémentaires auprès d’autres bailleurs de fonds.
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