20/8/2013 – Sékou Oumar Diarra est un des 7 formateurs de l´équipe de sensibilisation aux questions humanitaires destinées aux forces armées présentes au Mali. Il fait partie de l´UNICEF, un des organismes des Nations Unies qui participent au programme de sensibilisation humanitaire aux bataillons du Mali dans le cadre de la mission de formation de l´Union Européenne (EUTM).
La sensibilisation au droit international humanitaire (DIH) au sein de la mission de formation de l’Union Européenne (EUTM Mali) a été initiée suite à la démarche du département d´aide humanitaire et protection civile de la Commission Européenne (DG ECHO). Après l’accord des planificateurs et les Etats-Membres sur l´introduction de la composante humanitaire dans les formations militaires, la DG ECHO s’est aussi assuré que la mission au Mali prenne contact avec les organisations humanitaires possédant l’expertise dans la domaine.
La formation humanitaire a pour objectif principal de sensibiliser les soldats maliens aux droits humanitaires et aux devoirs du combattant dans le cadre d´un conflit vis- à vis de la population civile, des femmes, des enfants des détenus civils et des prisonniers de guerre.
Pendant 4 mois, de mars à juin, l´Unité de coordination civil-militaire d´OCHA Mali a coordonné les sessions de sensibilisation qui abordaient, entre autres questions humanitaires, la protection de l'enfant.
Sékou Oumar Diarra a pris part aux sessions qui se sont tenues à Koulikoro, la capitale de la deuxième région administrative du Mali, se trouvant à 60 km à l´Ouest de la capitale. “La première session a touché le 11 mai 2013 environ 420 soldats des Forces Armées Maliennes (FAMA) du premier contingent”, affirme Diarra.
“C’était émouvant de voir de jeunes soldats Maliens qui avaient au départ beaucoup de ressentiment et de colère à l’encontre d’enfants ayant pris part au conflit ou qui étaient supposés avoir eu des relations avec les groupes armés revoir leurs positions et devenir très conciliants”, assure Diarra. “Cette formation met à la disposition des soldats, des sous-officiers et des officiers des informations de base leur permettant d’améliorer leurs pratiques”, continue Diarra. “Le changement peut prendre du temps mais le fait de donner la bonne information aux bonnes personnes et au bon moment peut aboutir à un changement positif dans la gestion des enfants en période de conflit armé”.
“C’était un sujet nouveau pour eux, mais ils ont montré beaucoup d’enthousiasme à répondre à des questions concrètes sur des situations déjà vécues pour certains et à poser des questions dans une ambiance décontractée, bon enfant, mais toujours studieuse”, conclut Omar Diarra.
Les sessions formatives ont compté aussi avec l´appui du HCR, du FNUAP, de ONU-Femmes et du OHCHR qui ont focalisé l´attention des soldats sur les femmes, les déplacés et réfugiés et le droit international humanitaire.
Esther Huerta Garcia Communication Officer for West Africa, ECHO