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Niger: Nouveaux troubles au Niger, un camp de gendarmerie attaqué à Niamey

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Source: Agence France-Presse
Country: Niger

06/12/2013 16:31 GMT

Par Boureima HAMA

NIAMEY, 12 juin 2013 (AFP) - Moins de trois semaines après les premiers attentats suicide de son histoire, le Niger a été secoué dans la nuit de mardi à mercredi par de nouveaux troubles, avec l'attaque d'un commando non identifié contre un camp de la gendarmerie à Niamey.

L'attaque a été perpétrée par des "hommes armés" venus à bord de plusieurs véhicules mais a pu être repoussée, et "il n'y a eu ni blessé ni mort", a affirmé à l'AFP le ministre de la Défense, Karidjo Mahamadou.

"Tout se passe bien, on les a repoussés, pas de blessés ni de morts", avait indiqué un peu plus tôt un gendarme. Equipé d'un gilet pare-balles et d'une kalachnikov, il était posté devant le camp, voisin du quartier Koïra-Tégui, dans le nord de la capitale. La vie avait repris dans les alentours, entre voitures et échoppes.

Le ministre de la Défense n'a pas précisé si cette attaque était liée aux récents attentats islamistes qui ont frappé ce pays sahélien, engagé militairement au Mali voisin contre les mouvements jihadistes liés à Al-Qaïda.

Selon M. Mahamadou, "hier (mardi) aux alentours de 21H00 (heure locale, 20H00 GMT), deux hommes armés ont tenté d'escalader le mur du camp du côté sud (...). La sentinelle a ouvert le feu, ce qui a fait fuir les deux hommes, qui ont rejoint des véhicules qui les attendaient derrière une maison non loin".

"Il y a eu des tirs nourris de la part des occupants des véhicules, ce qui a entraîné une riposte des gendarmes", a-t-il poursuivi. "Au même moment, trois motocyclistes se sont présentés du côté ouest du camp et ont ouvert le feu sur la sentinelle. Il y a eu une riposte énergique qui a fait fuir les motocyclistes", a raconté le ministre.

"Les recherches se poursuivent", a-t-il ajouté, sans précision sur l'identité de ce commando.

Après "des échanges de tirs intenses", "les assaillants ont réussi à s'enfuir", a souligné une source sécuritaire.

"On a aussitôt pensé à des terroristes"

"Ca tirait de partout, on a aussitôt pensé à des terroristes", a raconté Ali Amadou, un riverain habitant en face du camp.

"Il faisait très sombre, c'était juste quand il y a eu une coupure de l'électricité, comme si les assaillants avaient un +timing+ très précis", a relevé un autre voisin. Depuis plusieurs semaines, Niamey est frappée par de longues coupures de courant en raison d'une panne sur le réseau électrique qui l'alimente à partir du Nigeria, ce qui ajoute à la tension perceptible dans les conversations.

Cette attaque a été précédée "en début de semaine" d'un autre incident inhabituel impliquant la gendarmerie, a affirmé à l'AFP une source au ministère de l'Intérieur, sans toutefois établir de lien entre les deux événements.

"Une patrouille de la gendarmerie a été attaquée dans la périphérie sud de Niamey, aux abords du fleuve Niger, par des hommes armés", a-t-elle relaté, faisant état de "deux civils très légèrement atteints" dans la fusillade.

Frappé depuis plusieurs années par des attaques et des rapts (notamment d'Occidentaux) commis par des groupes islamistes, le Niger, l'un des pays les plus pauvres du monde, connaît un nouvel accès de tension depuis quelques semaines.

Deux attentats suicides perpétrés dans le nord du pays le 23 mai ont fait une vingtaine de morts, essentiellement des militaires nigériens.

Ces attaques, les premières du genre dans le pays, ont été revendiquées par Les Signataires par le sang du jihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar et le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao).

Belmokhtar, alias "Le Borgne", a menacé de s'en prendre à nouveau au Niger et aux autres pays engagés militairement au Mali contre les jihadistes qui occupaient le Nord malien depuis 2012.

Le camp de la gendarmerie attaqué mardi soir a notamment accueilli en début d'année des troupes tchadiennes en transit vers le Mali, où elles ont combattu les islamistes armés aux côtés de la France et de soldats ouest-africains.

Par ailleurs, le 1er juin, des "terroristes" présumés détenus à la prison de Niamey avaient permis l'évasion d'une vingtaine de prisonniers, selon les autorités.

bh-tmo/sd


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