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Mali: Kidal : “la population noire est déportée”, une dénonciation

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Source: Missionary International Service News Agency
Country: Mali

“Des centaines de personnes sont emmenées de force, les mains liées, dans des camions à destination de Gao et de Tombouctou, tandis que les autres sont enfermées chez elles en attendant le pire. Les rebelles du Mouvement national de libération de l’Azawad (Mnla) commettent des actes de racisme contre la communauté noire et jettent ainsi de l’essence sur le feu. Ils agissent de manière incompréhensible et dans l’impunité la plus totale sour les yeux des soldats français. Ici, nos gens sont scandalisés et choqués”, dénonce le président de l’Association malienne des Droits de l’Homme (Amdh), Moktar Mariko, contacté par la MISNA dans le chef-lieu de Kidal (Nord). Le militant met en garde contre les “foyers de tensions jusqu’au Sud du pays” que de tels actes pourraient raviver, tout en appelant au calme la population noire, majoritaire dans la capitale Bamako et dans les régions méridionales du Mali.

La presse locale et internationale indique par ailleurs que, soupçonnées d’espionnage à Kidal au service de l’Etat malien, des dizaines de personnes ont été mises aux arrêts.

La rébellion indépendantiste de l’Azawad et des groupes armés islamistes (Ansar Dine et Mujao) a ranimé des tensions bien ancrées entre les différentes communautés du Mali. Depuis janvier 2013, l’intervention militaire conjointe de Bamako, la Frande et d’autres pays de l’Afrique de l’Ouest a permis de libérer les chefs-lieux de Tombouctou et de Gao, tandis que celui de Kidal demeure sous le contrôle du Mnla et d’autres mouvements touareg – Mouvement arabe de l’Azawad (Maa) et Mouvement islamique de l’Azawad (Mia). C’est là que sont présentes les troupes françaises et les forces africaines de la Mission internationale de soutien au Mali (Misma).

“La France est intervenue pour nous aider à récupérer notre intégrité territoriale, alors qu’elle le fasse aussi à Kidal au lieu de continuer à serrer la main aux criminels du Mnla”, dit encore à la MISNA Mariko, précisant que “les maliens ne comprennent pas ce choix” et que “leur lune de miel avec l’ancien colonisateur est sur le point de se terminer”.

Selon l’interlocuteur de la MISNA, de nombreuses personnes se demandent “comment peut-on accorder sa confiance à un groupe qui s’était allié l’an dernier à des rebelles amis d’Aqmi et qui offre toujours actuellement un abri sûr aux terroristes à Kidal”, sans compter que tout le monde sait que “le Mnla aide les miliciens en fuite vers le Niger et la Mauritanie, en remettant aux djihadistes de faux papiers maliens et en contribuant à la déstabilisation de toute la région du Sahel”.

Le Mali, actuellement gouverné par des institutions de transition depuis le coup d’Etat de mars 2012 – soldé par la destitution de l’ex-président Amadou Toumani Touré – s’efforce d’organiser son élection présidentielle pour le 28 juillet, mais la situation à Kidal et l’insécurité diffuse dans le Nord du pays risquent d’entraver la tenue de ce scrutin.

(VV/CN)


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