05/14/2013 18:09 GMT
OUAGADOUGOU, 14 mai 2013 (AFP) - Le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur dans la crise malienne, a indiqué mardi vouloir "poursuivre le dialogue" avec les groupes armés du nord du Mali, dont la rébellion du MNLA, qui refusent à l'armée malienne l'accès à la ville de Kidal.
"Sur la base des acquis de décembre passé, nous envisageons de poursuivre le dialogue avec ces mouvements armés du Nord-Mali pour consolider ces acquis de décembre mais surtout ouvrir la voie de perspectives plus heureuses pour ces élections" prévues en juillet dans le pays, a-t-il indiqué, comme on lui demandait s'il allait oeuvrer au départ de Kidal des groupes armés MNLA et MIA.
Fin 2012, M. Compaoré, médiateur pour le compte de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), avait engagé des discussions avec notamment le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), rébellion touareg laïque, qui s'était engagée à respecter l'unité du Mali.
Le MNLA contrôle Kidal, une grande ville du Nord malien, avec le Mouvement islamique de l'Azawad (MIA), dissident d'Ansar Dine. Le mouvement islamiste armé Ansar Dine avait aussi participé aux discussions de Ouagadougou.
Le MNLA et le MIA refusent la présence de l'armée et de l'Etat maliens à Kidal, où sont présents des militaires français à la suite de l'intervention française qui a chassé les jihadistes des grandes villes de la région depuis janvier.
Reçu le 10 mai par le président burkinabè, le ministre malien des Affaires étrangères Tiéman Coulibaly avait saisi le médiateur de la situation à Kidal.
M. Compaoré, qui a quitté mardi Ouagadougou pour participer mercredi à Bruxelles à une réunion de donateurs sur le Mali, a auparavant estimé que "les choses évoluaient dans le bon sens" dans ce pays. "Il reste pour les politiques (à) faire en sorte que nous puissions assurer cette intégrité territoriale pour permettre que ces élections se fassent de façon normale", a-t-il souligné.
Le président malien de transition, Dioncounda Traoré, a assuré mardi à Bruxelles qu'il "ferait tout" pour que l'élection présidentielle, réclamée par la communauté internationale, débute le 28 juillet.
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