Les troupes de la Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine (MISMA) sont partout, dans toutes les régions et localités maliennes qui ont été libérées et aussi dans les localités situées au nord du fleuve Niger.
Telle est la substance du point de presse hebdomadaire animé le mercredi 8 mai 2013 à Bamako, au Mali, par le porte-parole militaire de la MISMA, le colonel Yao Adjoumani, avec à ses côtés son homologue de l’armée malienne, le capitaine Modibo Naman Traoré.
Selon le colonel Adjoumani, les troupes de la MISMA contrôlent et sécurisent actuellement Ménaka, Assongo, Tombouctou, Goundam et Gao, où vient d’être implanté l’état-major avancé de la Mission. EIles sont également présentes à Kidal, Tessalit et dans les zones de Nara, Léré et Diabaly. Les forces de la MISMA sont en train de sécuriser actuellement la localité de Ber, conjointement avec les Forces armées maliennes, a-t-il souligné, avant d’ajouter qu’au sud de la boucle du Niger, outre les localités de Koro et Sévaré, les soldats africains viennent d’être redéployés à Gossi et Douentza.
La mission essentielle des troupes africaines dans ces différentes régions et localités est de protéger la population et d’empêcher le retour des «terroristes» ou des attaques suicides, comme celle perpétrée le 4 mai 2013 dans la région de Gao dans laquelle deux soldats maliens ont trouvé la mort, a-t-il précisé. Le colonel Adjoumani a profité de l’occasion pour présenter les condoléances de la MISMA aux familles des victimes ainsi qu’à celles des deux militaires nigérians tués lors du crash de leur alpha jet, alors qu’ils se rendaient dans la zone de Gao pour une patrouille de routine.
L’éternelle question de Kidal et le désarmement du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) étaient également au menu des échanges entre les hommes de médias et le porte-parole militaire de la MISMA. Pour le colonel Yao Adjoumani, la situation de Kidal est délicate. «Le problème du MNLA est politique. La MISMA n’est pas mandatée pour désarmer le MNLA. Sa mission est de soutenir les forces armées maliennes partout où elles se trouvent », a-t-il fait savoir.
Concernant la transformation de la MISMA en une Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), opérationnelle pour compter du 1er juillet 2013, le colonel Adjoumani a affirmé que le sujet fait actuellement l’objet d’une réunion de planification à Addis-Abeba, en Ethiopie, entre la MISMA, la CEDEAO, l’Union africaine et les Nations unies.
Un autre sujet abordé par le conférencier a porté sur la situation humanitaire. Il a indiqué que selon le ministère malien des Affaires humanitaires, à la date du 25 avril 2013, 14.400 personnes déplacées en provenance de certaines régions du Centre-Mali et des refugiés venus du Burkina Faso, du Niger et de la Mauritanie ont regagné pour la plupart les régions de Gao et de Tombouctou sans assistance humanitaire. «Ce nombre s’ajoute aux 15.000 retours volontaires dans les mêmes régions et dans les mêmes conditions que je vous annonçais il y a deux semaines », a-t-il conclu.
Il a terminé son point de presse en invitant la population malienne, à travers un message de sensibilisation, à coopérer étroitement avec la MISMA et à l’aider dans sa mission. «La MISMA est là pour les Maliens et non contre les Maliens. Elle est pour la paix au Mali. Elle a besoin de la collaboration et de la coopération de tous. Aidons la MISMA à nous aider en signalant toutes personnes ou tous objets suspects autour de nous, tous mouvements inhabituels dans nos quartiers, toutes caches d’armes, de munitions, d’explosifs, de bombes, etc.», dit en substance ce message.