03/22/2013 19:16 GMT
BAMAKO, 22 mars 2013 (AFP) - Cinq civils ont été tués en début de semaine par des hommes armés dans le centre du Mali, a affirmé vendredi l'armée malienne, accusant "des éléments du MNLA", rébellion touareg qui a démenti toute implication dans l'attaque.
L'armée a appris mardi que "des éléments du MNLA" (Mouvement national de libération de l'Azawad) ont attaqué deux véhicules dans la zone de Teguerekoumbe (centre), puis "ont tué et jeté les (corps des) cinq occupants" de l'un des deux véhicules "avant de dépouiller" les passagers de l'autre, a déclaré à l'AFP le colonel Souleymane Maiga, porte-parole des forces armées maliennes.
"Nous condamnons fermement ces attaques barbares, qui montrent le vrai visage du MNLA", a-t-il indiqué.
D'autres sources ont affirmé que le bilan de l'attaque, survenue lundi dans le village de Gnagna, situé dans la région de Mopti (grande ville du centre), atteignait au moins "dix morts".
Des "gens du MNLA", des "assaillants à la +peau claire+", ont "attaqué des voitures de civils qui allaient à une foire dans la région de Mopti. Au moins dix civils ont été tués ou jetés dans un puits", a déclaré à l'AFP l'imam Hama Cissé, résident à Bamako et originaire de la région.
"Il y a plus de dix morts", a assuré une députée de la région, Oulématou Ascofaré, se basant également sur des témoignages. "Les rares rescapés sont en route pour Mopti", a-t-elle ajouté.
Interrogé par l'AFP, Ibrahim Ag Assaleh, un responsable du MNLA basé à Ouagadougou, a démenti tout lien de son mouvement avec cette attaque.
"Elle n'émane pas de nos éléments. Nous considérons tous ces individus armés dans cette zone comme des résidus de groupes terroristes affiliés souvent à l'armée malienne pour créer le chaos", a-t-il accusé.
Une opération franco-africaine a permis depuis janvier la reprise des grandes villes du nord du Mali qui étaient occupées depuis 2012 par des islamistes armés liés à Al-Qaïda. Les opérations se concentrent actuellement dans l'extrême Nord-Est, où est présent le MNLA, qui fut un temps allié aux islamistes.
sd-str/tmo/sba
© 1994-2013 Agence France-Presse