- SITUATION GÉNÉRALE
Depuis le 10 janvier, la dynamique de la crise malienne a fortement changé sur les plans sécuritaire, politique et humanitaire. Dans une certaine mesure le contexte s’est même complexifié, devenant encore moins lisible et prédictible qu’il ne l’était antérieurement.
Sur le plan politique les incertitudes demeurent et l’on ne peut exclure l’apparition de nouvelles tensions. De même, la question des minorités ethniques mettra probablement du temps à se résoudre.
Les conditions sécuritaires vont probablement rester volatiles pendant de nombreux mois, et pourraient même se dégrader davantage au nord du pays, comme le laisse présumer les attaques récentes de militants islamistes à Gao. De plus, la présence de mines, d’engins explosifs artisanaux et des munitions non explosées représente une menace sérieuse pour la population civile et les acteurs humanitaires actifs dans le nord du pays.
L’insécurité et la peur générée par des tensions entre communautés ont un impact très négatif sur le transport et le commerce au nord du pays. Selon les témoignages reçus, dans les grands centres urbains (Gao, Tombouctou notamment), de nombreux commerçants ont fui. La conséquence est un accroissement des coûts, alors que la disponibilité des denrées alimentaires et d’articles de première nécessité diminue.