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Mali: Il ne faut pas oublier les bébés au Sahel

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Source: World Food Programme
Country: Burkina Faso, Cameroon, Chad, Gambia, Mali, Mauritania, Niger, Nigeria, Senegal

La semaine dernière, les principaux acteurs humanitaires se sont réunis au siège du PAM à Rome afin d’évaluer le bilan et les résultats de la réponse humanitaire au Sahel, un an après la crise. Immédiatement après la réunion lors de laquelle les participants ont réitéré leur engagement commun en faveur des efforts collectifs dans cette région du monde en proie à la sécheresse, Mme Ertharin Cousin, Directrice exécutive du PAM, a rédigé ce blog.

ROME – Il n’y a pas eu des bébés affamés au Sahel. De nouvelles images des enfants touchés par la malnutrition aigue sévère, entourés de petites mouches, au Mali ou au Niger n’ont pas fait la Une des journaux télévisés. En 2012, nous, en tant qu’une communauté internationale suivant l’alerte émise par les pays affectés, avons répondu ensemble et nous avons relevé les défis ensemble. Nous étions conscients que faute d’une action décisive de notre part, la situation pourrait encore s’aggraver en situation de famine ou pourrait entrainer une augmentation considérable dans le nombre de femmes et d’enfants malnutris.

Les médias internationaux ont été, eux aussi, très réactifs. Des équipes de journalistes, des bloggeurs, des personnalités radio ont contribué à sensibiliser le grand public à travers le monde aux enjeux et aux besoins croissants sur le terrain. Ensemble, les médias ont généré un appel collectif pour une action rapide de la part des bailleurs ce qui s’est traduit par des contributions importantes et a facilité notre capacité de répondre aux besoins immédiats des populations. Nous avons fourni une assistance, à la fois alimentaire et non-alimentaire, ce qui a permis de faire la différence dans la vie de ceux qui, l’an dernier pendant cette même période, ont dû faire face à une nouvelle mauvaise récolte.

En tant qu’acteurs humanitaires de l’ONU, nous sommes allés au-delà de fournir simplement à manger, à habiter et à boire. Nous avons mis en place des programmes qui commencent à porter leurs fruits et apportent aujourd’hui une lueur d’espoir. L’espoir qu’un jour une mère et un père peuvent cultiver suffisamment de nourriture pour nourrir leurs enfants et les envoyer à l’école tout en subvenant aux autres besoins de la famille. L’espoir qu’un jour une mauvaise récolte n’obligera pas une famille à vendre ses quelques biens pour nourrir les enfants.

Raconter des histoires

Afin que cette lueur d’espoir ne disparaisse, il faut que le monde n’oublie jamais les bébés au Sahel. Malgré les défis politiques actuels à relever dans la région, il faut que les médias continuent à raconter l’histoire de ces enfants pour que la communauté internationale continue à investir dans les programmes efficaces. De plus, il faut que nous, en tant que leaders de l’humanitaire et du développement, continuions à travailler ensemble.

La semaine dernière, des chefs des agences internationales comme Mme Valerie Amos, Secrétaire général adjointe aux affaires humanitaires, Mme Helen Clark, Administrateur du PNUD, Mme Nancy Lindborg, Administratrice adjointe d’USAID, Mme Kristalina Georgieva, Commissaire européenne chargée de l’aide humanitaire et de la protection civile, et M. Romano Prodi, Envoyé spécial des Nations Unies pour le Sahel ainsi que des représentants de chaque pays du Sahel se sont réunis pour tirer ensemble les leçons de notre réponse au Sahel et pour souligner leur engagement commun à continuer notre travail collectif. Il y avait très peu d’appareils photos dans la salle et très peu de médias en ont parlé. Il n’y a pas d’aspect ‘nouvelles’ lorsqu’on travaille ensemble pour élaborer la bonne réponse.

Mais il faut que ça se sache autour du monde. Nous devons travailler ensemble pour sensibiliser les personnes à ce qui a été accompli mais aussi, à ce que nous allons faire. Une fois que les personnes comprennent les enjeux et les opportunités, le bien-être des bébés dans des endroits reculés comme le Sahel, tout comme le bien-être de leurs propres enfants, leur tiennent à cœur. Certes il n’y a pas de photos des mères tenant dans leur bras un petit avec le ventre gonflé et entouré de petites mouches. En travaillant ensemble, nous pouvons éviter qu’une mère ait à vivre cette douleur dans l’avenir.


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