19 février 2013 – Tout en donnant la priorité aux opérations de maintien de la paix (OMP) actuellement déployées dans le monde, les Nations Unies devraient également se préparer à assumer des rôles à l'avenir dans des pays comme la Syrie et le Mali, ainsi que dans la Corne de l'Afrique, a indiqué mardi le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous.
Devant le Comité spécial des opérations maintien de la paix (C-34), M. Ladsous a rappelé que cet organe, chargé de conduire une évaluation complète de l'ingénierie onusienne du maintien de la paix, jouait un rôle essentiel dans le renforcement du partenariat mondial et l'élaboration d'une vision commune des objectifs qui peuvent permettre à la communauté internationale de s'adapter et de répondre aux défis auxquels elle est confrontée en ce domaine.
« Nous avons renforcé notre engagement en faveur de la planification des évènements imprévus, en étroite coopération avec les Départements de l'appui aux missions et des affaires politiques, afin de répondre à des demandes potentielles d'opérations de maintien de la paix au Mali, en Somalie et en Syrie », a déclaré le Secrétaire général adjoint, avant de rappeler que l'ONU est actuellement engagée, sur quatre continents, dans 15 missions, avec des mandats couvrant toute la gamme des activités prévues au titre des Chapitres VI, VII et VIII de la Charte des Nations Unies.
M. Ladsous a annoncé son intention de lancer un processus d'évaluation périodique de toutes les OMP, au moins une fois tous les deux ans, ou plus souvent si nécessaire, afin de s'assurer que ces missions ont le « gabarit idéal » et disposent des ressources et des capacités nécessaires pour mettre en œuvre leurs mandats. Certaines de ces évaluations pourront déboucher sur des recommandations de redimensionnement et de recalibrage des OMP concernées, a-t-il précisé.
Le Secrétaire général adjoint s'est dit particulièrement inquiet des compétences linguistiques des agents de maintien de la paix, compte-tenu de l'insuffisance de locuteurs francophones et arabophones parmi le personnel militaire et civil opérant pourtant dans ces zones linguistiques, prévenant que dans l'optique de futurs déploiements, cette carence ne pourra qu'augmenter.
Dans le domaine du désarmement, de la démobilisation et de la réintégration (DDR), M. Ladsous a précisé que les travaux se concentrent sur la « deuxième génération » de programmes, avec de nouveaux défis à relever, dont l'un consiste à faire face à l'existence de groupes armés.
Le Secrétaire général a enfin souligné l'importance de l'amélioration continue du système de notification des incidents de sécurité, afin d'identifier de manière globale les tendances à la violence et les modèles de sécurité à mettre en place. Il a précisé qu'une nouvelle politique de la gestion des risques professionnels et une directive d'application avaient été approuvées en décembre 2012 et étaient actuellement mises en œuvre dans toutes les missions.