Généralités
Le présent document fait la synthèse des principales constatations et leçons communes tirées d'une série d’évaluations d'impact, réalisées selon une méthode mixte, qui examinent la contribution de l'assistance alimentaire aux solutions durables dans les situations de réfugiés prolongées. Ces évaluations, effectuées conjointement avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés pendant la période 2011-2012 au Bangladesh, en Éthiopie, au Rwanda et au Tchad, visaient à s'assurer de la validité de la logique d'intervention, fondée sur les politiques et les directives relatives aux programmes du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés et du PAM, qui postule que les efforts conjoints des deux organismes contribueraient à renforcer l'autosuffisance des réfugiés, suivant une progression en trois étapes à compter de leur arrivée.
Résultats
Sécurité alimentaire et nutrition
Un nombre inacceptable de ménages de réfugiés demeuraient exposés à l'insécurité alimentaire, surtout pendant la seconde moitié de la période qui s'écoulait entre deux distributions de vivres. Les femmes étaient plus exposées que les hommes car elles avaient souvent un plus grand nombre de personnes à charge. Dans les quatre contextes, le taux de malnutrition chronique atteignait ou dépassait le seuil de gravité élevée; la prévalence de l'anémie était élevée mais reflétait les taux nationaux.
Le taux de malnutrition aiguë globale variait entre "acceptable" et "grave" et il était plus élevé au Bangladesh. Les tendances étaient hétérogènes mais, dans les quatre contextes, le taux était meilleur parmi les réfugiés que dans la population d'accueil, ce qui suggère que l'assistance alimentaire avait un impact positif. Les taux de malnutrition aiguë grave étaient également variables.
Dans certains programmes, en raison de la pénurie de ressources, des ruptures de la filière d'approvisionnement et de la mise à jour irrégulière des registres de réfugiés, les rations fournies lors des distributions générales n'apportaient pas les 2 100 kilocalories par jour prévues au départ et avaient une teneur réduite en protéines et micronutriments.
Moyens de subsistance
Pour les réfugiés, les options en matière de moyens de subsistance étaient très limitées et, à cet égard, l'appui était généralement insuffisant. Ils n'avaient pas accès aux marchés officiels du travail, à l'exception du Rwanda, ni à des terres adaptées à l'agriculture, sauf au Tchad. Par conséquent les réfugiés occupaient, le plus souvent, des emplois journaliers non qualifiés, dans de mauvaises conditions et en concurrence avec la population locale.