Avec le conflit armé au Mali, les restes explosifs de guerre dans le Nord du pays sont abondants, constate l'UNMAS, le Service de l'action antimines des Nations Unies. Depuis mars 2012, 42 victimes de ces engins explosifs ont été signalés au Mali. Près de la moitié de ces victimes sont des enfants. En outre, la prolifération des armes et la présence de nombreuses installations de stockage de munitions non sécurisées est une préoccupation supplémentaire qui pourrait conduire à un accès non réglementé à l’armement et la prolifération illicite.
Depuis la fin de 2011, le Nord du Mali a connu une prolifération des armes lourdes et légères. Il s’agit d’une conséquence directe du conflit en Libye au cours de laquelle les zones de stockage des munitions et des armes ont été laissées sans surveillance, ainsi qu’en raison de l’abandon des camps militaires suite à l’avance des groupes rebelles armés. Par conséquent, les restes explosifs de guerre dans le Nord sont abondants et la libre circulation des armes et autres restes explosifs de guerre et des munitions ont également été signalés.
Le Mali est aussi confronté depuis mars 2012 à une sérieuse crise humanitaire, avec le Nord du pays, Tombouctou, Kidal et Gao, sous le contrôle de divers groupes rebelles armés. Le conflit dans le Nord a poussé 442.775 personnes à quitter leurs foyers. Parmi celles-ci, 174 000 personnes sont déplacées et 268.775 sont réfugiées dans les pays voisins.
Charles Frisby, le Chef du programme de l'Unité antimines des Nations Unies au Mali, explique le travail de l'UNMAS sur le terrain pour sauver des vies.
(Extrait sonore : Charles Frisby, Chef de programme de l'Unité antimines des Nations Unies au Mali ; propos recueillis par Jean-Pierre Amisi Ramazani)