02/02/2013 18:32 GMT
BAMAKO, 02 fév 2013 (AFP) - Le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, a promis samedi qu'il n'y aurait "aucune exaction, aucun règlement de compte, aucune représaille", après la reconquête du Nord du Mali occupé par les groupes islamistes armés par les soldats français et maliens.
"Dans l'euphorie de la liberté retrouvée, ne vous laissez jamais aller aux excès, à la vengeance, je sais que je peux compter sur vous pour qu'il n'y ait aucune exaction, aucun règlement de compte", a déclaré le chef de l'Etat malien, lors d'un discours place de l'indépendance à Bamako, au côté du président français François Hollande.
"Je demande à tous ceux qui ont fui leurs maisons par peur des représailles de revenir chez eux et de reprendre une vie normale", a-t-il ajouté.
"Jusqu'à présent le comportement de nos troupes est quasi-exemplaire, nous serons intransigeants envers ceux qui transgresseront les règles de la guerre et le droit humain", a promis Dioncounda Traoré, espérant "zéro dérapages, zéro représailles, zéro exactions.
Des ONG ont porté ces derniers jours des accusations d'exactions et de violations des droits de l'homme contre les parties en conflit au Mali, notamment contre les soldats maliens.
Le président malien avait auparavant salué François Hollande: "Vous êtes chez vous, monsieur le président".
"Dites à François Hollande qu'il est le frère de toutes les Maliennes, de tous les Maliens, l'ami sincère de l'Afrique toute entière", a-t-il ajouté sous les applaudissements de la foule venue écouter les deux dirigeants.
Le chef de l'Etat malien a remercié la France pour son aide "à un moment où l'existence même du Mali était en jeu" et il a promis une "réconciliation nationale" dans le cadre d'un "dialogue inter-malien ouvert à toutes les sensibilités".
Il a répété son souhait d'organiser dans son pays des élections générales avant le 31 juillet.
"Je ne doute pas un seul instant que vous nous aiderez aussi à gagner le pari de la démocratie malienne", a assuré M. Traoré, avant de prendre la main de François Hollande et de lever leurs deux bras vers le ciel, en signe de victoire et d'unité.
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