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Mali: Les donateurs se réunissent mardi à Addis Abeba sur le Mali

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Source: Agence France-Presse
Country: Mali

01/28/2013 07:31 GMT

Par Aymeric VINCENOT

ADDIS ABEBA, 28 jan 2013 (AFP) - Dirigeants internationaux et africains se réunissent mardi à Addis Abeba, au lendemain d'un sommet de l'Union africaine (UA), pour une conférence des donateurs destinée à financer le déploiement de la force africaine au Mali et la restructuration de l'armée malienne.

L'ONU, l'UE, la France, le Royaume-Uni, les Etats-Unis et le Japon notamment seront représentés à des niveaux divers qui ne sont pas tous précisés à ce stade.

Plusieurs chefs d'Etat africains, qui participaient dimanche et lundi au sommet de l'UA dans la capitale éthiopienne, devaient aussi prendre part à la conférence.

La France qui a déployé d'urgence depuis mi-janvier 2.500 soldats au côté de l'armée malienne pour l'aider à repousser une offensive des groupes islamistes en direction de Bamako, sera représentée par son ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius.

Le commissaire européen au Développement Andris Piebalgs représentera l'UE, qui a déjà promis 50 millions d'euros pour la Mission internationale de soutien au Mali (Misma).

Londres a de son côté indiqué envisager d'entraîner la Misma et de fournir une aide logistique sans plus de précision.

Un état des besoins, sur l'année, de la Misma et de l'armée malienne a été élaboré par l'UA et la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) à destination des donateurs, mais le montant de la contribution n'a pas été révélé publiquement.

Selon des diplomates, un pré-document soumis aux pays donateurs chiffre à environ 700 millions de dollars ces besoins, englobant le déploiement de la Misma d'une part, et l'effort de recomposition, de restructuration et de formation de l'armée malienne d'autre part.

Mais les chiffres restent à affiner car les effectifs de la Misma, commandée par un général nigérian, Shehu Abdulkadir, et dont le déploiement a été autorisé par la résolution 2085 du conseil de sécurité de l'ONU en décembre, ne sont pas encore fixés avec précision, a indiqué une source diplomatique d'un pays de la Cédéao.

Samedi, les chefs des états-majors ouest-africains, dont les contingents doivent former le gros de la Misma, ont décidé de faire passer leurs effectifs promis au Mali de 4.000 à 5.700 hommes. Le Tchad a séparément promis plus de 2.000 soldats.

Le manque de ressources financières et logistiques handicapent sérieusement le déploiement de la Misma, mise sur pied depuis plusieurs mois par la Cédéao pour venir en aide aux forces maliennes face aux groupes islamistes armés qui ont pris le contrôle de la moitié nord du pays mi-2012.

Seuls 2.000 soldats africains au total ont pour l'heure été acheminés au Mali ou au Niger voisin.

"Les contributions peuvent être (...) en nature, logistiques" pour pourvoir à "des besoins qui sont connus quand il s'agit de déployer des forces armées de pays en voie de développement", a déclaré à l'AFP le Commissaire de l'UA à la Paix et la Sécurité, Ramtane Lamamra.

M. Lamamra s'est dit "raisonnablement optimiste" sur les résultats de cette conférence.

"Nous avons bon espoir de mobiliser des ressources et des équipements propres à nous permettre d'assurer une certaine autonomie pour ces forces pendant quelques mois", a-t-il expliqué, soulignant que des "arrangements plus stables" seraient ensuite demandés à l'ONU sur le budget des opérations de maintien de la paix.

Vendredi soir, le Conseil de paix et de sécurité de l'UA a par ailleurs demandé d'urgence une aide "temporaire" - acheminement de troupes, médicaments, rations alimentaires... - à l'ONU, sur ce même budget du maintien de la paix, afin de permettre à la Misma de se déployer rapidement.

Selon Jakkie Cilliers, directeur exécutif du centre de réflexion basé à Pretoria International Strategic Studies (ISS), "un engagement substantiel est indispensable" de la part des pays donateurs.

En raison de la crise, "tout le monde sait que les ressources sont limitées partout dans le monde, mais il s'agit d'une priorité, pour l'Europe en particulier", a-t-il souligné.

"Ce qui se passe au Mali menace toute l'Afrique de l'Ouest, a des conséquences profondes pour l'Europe et je pense que les objectifs seront atteints", a estimé M. Cilliers.

jv-ayv/hv/aud/hm/jlb

© 1994-2013 Agence France-Presse


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