NAIROBI, 22 janvier 2013 (IRIN) - Selon une étude de l'Institut international de recherche sur les politiques alimentaires IFPRI, l'Afrique pourrait réduire son niveau de pauvreté plus rapidement en privilégiant la production d'aliments de base plutôt que les cultures d'exportation.
Les auteurs de l'étude réalisée dans 10 pays au sud du Sahara ont indiqué : « L'une des conclusions importantes du rapport est qu'une plus grande production de cultures de base, telles que le maïs, les légumes secs, les racines, ainsi que davantage de produits d'élevage, tend à réduire plus efficacement la pauvreté que la production supplémentaire de cultures d'exportation comme le café ou les fleurs coupées ».
Selon l'étude, si davantage de ressources publiques sont nécessaires pour générer plus de croissance agricole, « un tel investissement public dans le secteur des aliments de base est assurément rentable ».
Les auteurs ont affirmé que la croissance dans le secteur des aliments de base pouvait être plus bénéfique pour les pauvres que la croissance dans le secteur des exportations agricoles.
Enoch Mwani, un économiste agricole de l'université de Nairobi, partage cette théorie. « Le secteur des exportations agricoles est généralement associé à de grandes sociétés, mais les pauvres dépendent essentiellement des aliments de base pour survivre ».
M. Mwani a ajouté que la croissance de la production des aliments de base n'avait pas seulement pour conséquence de réduire la pauvreté, mais permettait également d'assurer la sécurité alimentaire.
« [Les gouvernements qui] investissent dans les aliments de base ont la possibilité d'augmenter la disponibilité alimentaire et, dans le même temps, de créer de la richesse pour les petits exploitants », a déclaré à IRIN M. Mwani.
Pour encourager le développement en Afrique subsaharienne, les conclusions de l'étude font ressortir la nécessité de se concentrer sur : l'accélération de la croissance agricole, la promotion de la croissance dans les grandes filières agricoles, le soutien de la croissance dans plusieurs filières agricoles, et la promotion de la croissance dans les filières étroitement liées à l'économie d'ensemble et ayant un impact direct sur les pauvres.
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