Niger – Le bureau de l’OIM au Niger lance son premier projet de réintégration pour aider d’anciens travailleurs migrants qui regagnent le Niger depuis la Libye et les communautés qui les accueillent.
Le projet, qui a reçu 2,8 millions d’euros de l’Union européenne, contribuera à la création d’activités génératrices de revenus qui bénéficieront directement à 3 125 personnes et indirectement à 12 000 personnes, originaires de 72 villages situés dans les trois régions de Tahoua, Tillabéri et Zinder, et dans la capital, Niamey.
Chaque groupe de migrants bénéficiera d’une formation de trois jours pour acquérir les compétences nécessaires à une activité génératrice de revenus, comme la création et la gestion d’une petite entreprise, l’horticulture et l’élevage ou pour travailler comme mécanicien.
Le programme, qui a commencé au début de ce mois, se poursuivra en avril 2013, sous la supervision de l’OIM. Une ONG locale, Nigetech, animera la formation et établira un projet d’entreprise adapté à chaque participant.
Après avoir achevé la formation, chaque bénéficiaire recevra 500 euros en espèces pour mettre en place son projet d’entreprise. L’OIM surveillera étroitement la mise en œuvre pour assurer le succès et la durabilité de chaque projet.
Cette initiative comprendra aussi des projets plus importants au bénéfice des communautés qui accueillent un grand nombre de migrants de retour au pays. On estime à 100 000 le nombre de migrants qui sont rentrés du Niger depuis la Libye suite aux violences qui ont secoué le pays entre février et novembre 2011.
La grande majorité d’entre eux se rendaient initialement en Libye pour soutenir leur famille au Niger, en envoyant chaque mois des fonds. En Libye, ils occupaient des emplois généralement non qualifiés ou peu qualifiés, en particulier dans l’agriculture et la construction.
Selon une évaluation de l’OIM effectuée en 2011, la plupart des migrants rentraient au pays avec peu ou pas d’argent. Beaucoup ont encore des difficultés pour s’adapter à une société qu’ils ont quittée, il y a des années ou même des décennies. En raison des conditions dramatiques de leur départ depuis la Libye un grand nombre d’entre eux sont confrontés à des problèmes psychologiques.
Le Niger, situé dans la région du Sahel, connaît aussi de graves pénuries alimentaires, après de longues sécheresses et en raison de l’insécurité dans la région, qui ont désorganisé considérablement les activités agricoles.
Pour plus d’informations, veuillez contacter
Abibatou Wane
ou
Fatou Ndiaye
OIM Niger
Tél. : 20752507
Courriel : awane@iom.int ou fndiaye@iom.int.