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Mali: De l'occupation du nord à la demande d'une aide militaire française

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Source: Agence France-Presse
Country: Mali

01/11/2013 17:48 GMT

BAMAKO, 11 jan 2013 (AFP) - Rappel des dates-clés au Mali depuis la chute du Nord aux mains de groupes islamistes armés, qui l'occupent entièrement depuis juin.

Le Nord est occupé par Ansar Dine, essentiellement composé de Touareg maliens, et les jihadistes surtout étrangers d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), qui y imposent une interprétation rigoriste de la charia.

--2012--

  • 30 mars-1er avr: La rébellion touareg et les groupes islamistes armés alliés à Aqmi prennent le contrôle des capitales des trois régions du Nord: Kidal, Gao puis Tombouctou. Mais les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA, indépendantiste) qui avaient lancé l'offensive à la mi-janvier dans cette région en sont évincés par les islamistes.

Le nord du Mali, vaste région en majorité désertique, est coupé du reste du pays.

Un coup d'Etat militaire à Bamako a renversé le 22 mars le régime du président Amadou Toumani Touré, longtemps accusé par ses voisins d'avoir fait preuve de laxisme dans la lutte contre Aqmi. La junte a invoqué l'échec du régime contre la rébellion pour justifier son putsch.

  • 13 avr: Dioncounda Traoré est investi président par intérim, en vertu d'un accord entre la junte et la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) prévoyant le retour du pouvoir aux civils. Il menace d'une "guerre totale et implacable" les rebelles touareg et les groupes islamistes dans le Nord.

  • 27-28 juin: Aqmi et ses alliés du Mujao et Ansar Dine écrasent les rebelles du MNLA à Gao puis les chassent de Tombouctou et ses environs. Le MNLA, allié au début de son offensive aux groupes islamistes, puis marginalisé, ne contrôle plus aucune place forte dans cette région.

Dès le lendemain, les islamistes armés, devenus les maîtres absolus du Nord, entament la destruction de mausolées de saints musulmans de Tombouctou, en représailles à la décision de l'Unesco de classer la ville patrimoine mondial en péril. Ils y imposent avec rigueur la charia: lapidations, amputations, coups de fouet à l'encontre des couples non mariés, des fumeurs, des buveurs d'alcool et arrestation de femmes non voilées.

  • 12 oct: Résolution de l'ONU préparant le déploiement d'une force militaire et donnant 45 jours aux pays ouest-africains, qui en constitueront le noyau, pour préciser leurs plans. Le 11 novembre, des dirigeants de la Cédéao et d'autres pays africains décident d'envoyer 3.300 militaires pour un an pour aider l'armée malienne à chasser les groupes islamistes du Nord.

  • 11 déc: Démission forcée de Cheick Modibo Diarra du poste de Premier ministre, sous la pression d'officiers auteurs du coup d'Etat de mars. Son successeur, Diango Cissoko, est nommé le lendemain.

  • 20 déc: Le Conseil de sécurité de l'ONU donne son feu vert au déploiement d'une force internationale au Mali, sans fixer de calendrier précis pour la reconquête du Nord. La résolution privilégie parallèlement le dialogue avec les groupes armés du Nord qui rejettent le terrorisme et la partition du pays.

--2013--

  • 10 jan: Les islamistes s'emparent de la localité de Konna (centre) à 70 km de Mopti, menaçant de continuer leur offensive vers le Sud, après plusieurs jours d'affrontements avec l'armée, les premiers depuis neuf mois.

Le président malien demande l'aide militaire de la France alors que le Conseil de sécurité demande un "déploiement rapide" de la force internationale.

Des témoins indiquent à l'AFP que des avions militaires transportant des armes et des soldats étrangers sont arrivés à Sévaré (à 70 km au sud de Konna).

  • 11 jan: Le président français François Hollande déclare dans la matinée que la France répondra dans le strict cadre de l'ONU à la demande d'aide de Bamako, face à "l'agression caractérisée" des islamistes.

  • L'armée malienne lance une contre-offensive avec une assistance de la France et d'autres pays européens, selon des sources maliennes, pour reprendre Konna.

  • Paris demande à ses ressortissants non indispensables de quitter le Mali.

  • L'UE juge nécessaire une accélération de l'engagement international.

  • Des troupes nigérianes, sénégalaises et françaises sont engagées aux côtés de l'armée malienne (responsable de l'armée malienne).

  • En fin d'après midi, Francois Hollande confirme l'engagement des forces armées françaises au Mali, ce vendredi "après midi" affirmant que cette opération de lutte contre des "terroristes" durerait "le temps nécessaire". Il ajoute que le Parlement français sera "saisi dès lundi".

  • A Bamako, Dioncounda Traoré doit s'adresser vendredi soir à la Nation.


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