Tchad – L’OIM et la Direction du développement et de la coopération (DDC) ont signé hier un projet de stabilisation communautaire d’une durée de deux ans, visant à soutenir les moyens d’existence des migrants tchadiens de retour de Libye, qui vivent actuellement dans trois régions septentrionales, à la frontière de la Libye, du Niger et du Soudan.
La contribution suisse, d’un montant de 2,9 millions de dollars E.-U., facilitera la réintégration socioéconomique des Tchadiens de retour de Libye. Elle renforcera aussi la cohésion sociale et le dialogue entre les migrants de retour au pays et les communautés d’accueil, et apportera un appui pour la restauration des infrastructures existantes, notamment des écoles, des structures médicales et des centres culturels, des entrepôts des communautés et des aires de stockage des céréales. Quelque 125 000 membres de communautés, y compris les migrants de retour, bénéficieront directement de ce programme.
Une évaluation de l’OIM, effectuée en mars 2012 dans14 régions du Tchad abritant le nombre le plus élevé de migrants de retour, a permis d’établir que la plupart d’entre eux ont un besoin urgent d’une aide à la réintégration socioéconomique, afin de leur permettre de faire face à l’absence de revenus et de s’adapter à un autre mode de vie.
Selon l’évaluation, la plupart d’entre eux n’étaient pas en mesure de satisfaire les besoins fondamentaux en matière de nourriture, de logement, de santé et d’éducation, et avaient des difficultés financières pour pourvoir aux besoins de leur famille.
Les trois régions cibles, situées dans la zone reculée du Nord du Tchad, sont particulièrement vulnérables, étant donné qu’aucune organisation humanitaire internationale, sauf l’OIM, n’est actuellement présente dans cette zone. Ces régions sont séparées des centres économiques du Sahel par la ceinture sahélienne, qui connaît de graves sécheresses depuis 2011.
En outre, la zone est difficile d’accès à cause de la présence de mines terrestres, résultant des guerres civiles de longue durée.
Dans la première phase du projet, l’OIM travaillera en partenariat avec le Groupe consultatif sur les mines (MAG), afin d’assurer que les routes d’accès à la zone sont déminées.
On estime que plus de 130 000 Tchadiens ont quitté la Lybie pour regagner leur pays pendant et après la crise libyenne en 2011. La majorité d’entre eux vivaient en Libye depuis de nombreuses années et n’avaient pas ou peu de liens avec leur lieu d’origine.
La contribution de la DDC est la première de cette nature à financer un projet qui utilise des projets d’infrastructures communautaires en vue de faciliter un processus de réintégration.
« L’OIM est reconnaissante au Gouvernement suisse pour ces fonds, qui contribueront largement à apporter l’aide tant nécessaire aux migrants de retour. Leur retour n’a pas mis fin à leurs souffrances et la plupart sont encore confrontés à de nombreuses difficultés », déclare Qasim Sufi, Chef de mission de l’OIM au Tchad.
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Qasim Sufi
OIM Tchad
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