01/10/2013 02:10 GMT
BAMAKO, 10 jan 2013 (AFP) - La secrétaire générale adjointe de l'ONU et directrice exécutive d'ONU Femmes, l'ex-présidente chilienne Michelle Bachelet, a plaidé mercredi à Bamako pour l'implication des femmes dans la recherche de la paix au Mali, dont le Nord est occupé depuis neuf mois pas des groupes armés.
"Mon message clé ici, c'est de dire que la paix, la démocratie, le développement durable, ne peuvent pas être durables au Mali si les femmes ne font pas partie de cela", a déclaré Mme Bachelet, en visite de quelques heures dans le pays.
"Les femmes doivent faire partie de tous ces processus si nous voulons" qu'ils réussissent, a-t-elle ajouté à l'issue d'une rencontre avec le Premier ministre malien Diango Cissoko.
Elle a échangé avec la ministre malienne en charge de Famille, de la Promotion de la Femme et de l'Enfant, Mme Alwata Ichata Sahi, ainsi que des diplomates étrangers en poste au Mali.
Elle devait être reçue par le président par intérim Dioncounda Traoré, mais leur entretien n'a pu avoir lieu, selon une source à la présidence, en raison d'un agenda chargé pour M. Traoré.
Selon Moussa Traoré, un responsable au ministère de la Promotion de la Femme, Michelle Bachelet devait notamment s'informer sur "la situation des femmes du nord du Mali", rencontrer des femmes déplacées par le conflit et participer à une session de formation des femmes en médiation et gestion des conflits.
Le nord du Mali est occupé depuis plus de neuf mois par Ansar Dine, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao).
Ce sont des groupes islamistes armés qui prônent la charia (loi islamique) dont ils ont une interprétation rigoriste et qu'ils prétendent appliquer en commettant en son nom diverses exactions, notamment des lapidations et amputations, un code vestimentaire imposant aux femmes de se couvrir de la tête aux pieds. Plusieurs femmes ont été arrêtées ces derniers mois pour ne pas avoir porté le voile.
Plusieurs organisations de défense des droits humains ont aussi rapporté des cas de viols, tentatives de viols, viols collectifs sur des femmes et filles mineures, particulièrement les jours et semaines ayant suivi la chute du Nord aux mains des groupes armés, qui comprenaient au départ des rebelles touareg.
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