Rosemarie E. Hille a eu des entretiens avec les autorités locales, le personnel humanitaire et les réfugiés.
Accompagnée de Francesco Bert et Ibrahima Diane, chargés respectivement des relations extérieures et de l’information publique, la Chargée d’affaire de l’Ambassade d’Allemagne à N’Djamena, Rosemarie E. Hille a effectué une visite à la Sous-Délégation d’Iriba du 30 mars au 1er avril 2016. Elle a mis ce séjour, « bref mais informatif », pour s’imprégner des grands axes de l’opération de protection et d’assistance des réfugiés soudanais dans la zone. Une situation qui mérite davantage d’attention de la part de la communauté internationale, a-t-elle déclaré suite à sa visite dans les camps d’Iridimi et d’Amnaback.
Au cours de son séjour à Iriba, la diplomate allemande a eu des entretiens avec les acteurs humanitaires y compris des employés du HCR et s’est rendu dans les camps où elle a visité des activités mis en œuvres en faveurs des réfugiés et constater les conditions dans lesquelles ces derniers vivent.
Aussi bien à son arrivée qu’au terme de son séjour, Mme Hille s’est entretenue avec le chef de la Sous-Délégation, Guy-Noel Ouamba. Ce dernier lui fait une présentation générale de l’opération, en présence de ses collaborateurs en charge de l’administration, de la protection, du programme, de l’environnement et de la sécurité. Ensemble ils ont fait une description détaillée des différents axes de l’opération mentionnant les réussites, les défis et aussi les potentielles directions dans le cadre d’une mise œuvre rationnelle prenant en compte les réalités d’une situation prolongée et l’environnement de vie des réfugiés. Ainsi, pour l’énergie par exemple, il a été montre à Rosemarie Hille, les possibilités qui conviendraient à un environnement désertique comme l’est du Tchad et prendraient en compte la protection des femmes et d’autres couches vulnérables.
Lors de son échange avec les partenaires de mise en œuvre des opérations, ces derniers lui ont fait une présentation de leurs activités, mettant surtout l’accent sur les défis et difficultés auxquelles ils sont confrontés en relation surtout avec les ressources limitées disponibles. Ils ont aussi expliqué les répercussions négatives d’une telle situation sur les programmes en faveur des réfugiés. Les remerciant des efforts fournis dans des conditions difficiles pour venir en aide à une population qui en a besoin, elle a exhorté les acteurs humanitaire y compris ceux des agences onusiennes dont le HCR à adopter des approches innovantes impliquant les réfugiés dans la conception et la mise œuvre des activités qui leur sont destinées. Elle ainsi explique qu’il serait important d’avoir des petits projets, bien ciblés et ne nécessitant pas de grosses procédures administratives
Dans les entretiens avec la population bénéficiaire et le personnel humanitaire de proximité, aussi bien à Iridimi qu’à Amnaback, il a été surtout question des difficultés d’accès à l’eau à cause des défis environnementaux mais aussi des groupes électrogènes qui tombent en panne, notamment à Iridimi. En effet, la diplomate allemande a pu voir l’efficacité de l’utilisation de l’énergie solaire (à Amnaback) pour approvisionner le camp en eau. Les réfugiés ont souhaité avoir le même système pour éviter les interruptions dans l’approvisionnement en eau et le fait que les femmes et les jeunes filles sont obligées de sortir du camp pour aller chercher l’eau dans des puits ouverts construits pour les activités de maraîchage et d’élevage.